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mardi 5 juin 2007

Directement de ma mémoire ... en bref


Bon, attention, je m'essaie à rendre un message bref. Je me lance ce défi justement aujourd'hui où j'ai tant à dire, puisque je reviens du dévoilement de la programmation des Correspondances. Une conférence de presse, comme disent certains. Mais aujourd'hui, je n'ai pas entendu cette expression et je m'en porte très bien. Ça m'écorche un peu les oreilles, déjà que le mot « conférence » amène du monde en avant, qui parle, qui explique, et qu'on écoute et quand c'est notre tour, si on est sage, on pose des questions. Eh bien, cela ne s'est pas du tout déroulé comme ça.

C'était animé, intime, chaud, vivant. Le courant passait et la parole aussi. C'est avec sensibilité que l'animatrice, Danièle Bombardier, reliait les paroles entre elles. Elle l'a tout d'abord prêtée à la présidente, une Nicole Fontaine allant à l'essentiel avec un naturel élégant, pour ensuite la passer à Francine Ruel qui l'a gardée suffisamment pour débouler, avec vivacité, la programmation d'un calendrier chargé à ras bord. Cette femme ne peut s'empêcher de tout assaisonner de son grain sel et il ne faut surtout pas manquer ses parenthèses. Parce que ses parenthèses, elles sont fameuses ! Et que dire de son fion qu'elle envoie, n'importe où, n'importe quand. Avec elle, il faut tendre l'oreille vers le mot dit en catimini. Parce qu'il est souvent savoureux. On se tient loin de la science oratoire mais bien plus près de la parole portée avec bonheur. Parce qu'elle le porte encore le bonheur aux Correspondances même si cette année s'ouvrent grand les tiroirs de la mémoire. Pour y piger à notre guise. Comme dans les Lettres de Fadette (je vous en reparle de ces lettres-là, rappelez-vous, je relève un défi). Bref, ils ont fait naître en moi l'envie, le désir, la hâte de partir en voyage au pays de la mémoire. Est-ce parce que les gens vouent un amour sincère à cet événement, mais la rencontre avait des allures de fête.

....
Allez, dites-le que je suis capable de faire bref ! J'en ai confondu certains, n'est-ce pas ? Mais pas moi ! Car moi je sais que j'ai pris autant de temps à effacer qu'à écrire. C'est une règle de la mémoire : Ce que l'on en retire, ne s'efface pas nécessairement ...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

En plus de faire court, tu nous philosophe ça un brin! Et tu as bien raison de nous rappeler que rien ne s'efface à jamais. Je dérive un peu sur les œuvres autobiographiques... Celles de George Sand plus particulièrement (que j'adore!). On les a rassemblées en 2 volumes aux éditions La Pléïade, et elles font près de 2000 pages. J'imagine les ratures et les «oublis volontaires» qu'elle a du s'imposer en cours de rédaction... En 1855, un critique littéraire avait suggéré que l'on rebaptise les chroniques que publiait déjà George Sand «Histoire de ma vie avant ma naissance»... Il semble que notre chère George s'attarda beaucoup sur ses ancêtres pour éviter les révélations qu'on attendait d'elle. Pas facile de se dévoiler... certains diront, même à soi! Bien heureuse de faire ce voyage au pays de la mémoire en si belle compagnie et... bonne route à toi et tes blogueurs en attendant de vous retrouver aux Correspondances pour en discuter avec des écrivains et des écrivaines sensibles à ce thème.