Faites comme chez vous

Faites comme chez vous
c'est recevant !

mercredi 31 octobre 2007

Un présent des bibliothèques

Je vous avais parlé d'un concours dans le cadre de la 9e semaine des bibliothèques ? Voir mon billet : Visitez Esther Lalumière en silence !

Eh bien, Marc et moi avons sagement été porté nos coupons bien remplis à la bibliothèque de Magog. Les réponses étaient "collimage", nouveau terme français pour scrapbooking. Et il fallait aussi répondre "souvenirs". J'ai appris sur les lieux que cette bibliothèque a pris l'initiative d'un tirage "maison". Eh bien, je vous annonce que Marc a gagné un livre, un présent ! Une bibliothécaire l'a appelé, pas Esther Lalumière mais tout de même, et lui a annoncé qu'il gagnait "Le présent" de Spencer Johnson. Il faut le faire ! C'est bientôt son anniversaire et il reçoit un cadeau du destin déguisé sous les traits du hasard. Quel est ce mystérieux présent que Marc doit absolument lire ? Nous ne l'avons pas encore entre les mains mais voici le résultat de notre recherche :


Présent (Le) » Un cadeau qui arrive au bon moment. Les histoires de Spencer Johnson reposent sur des vérités simples et intemporelles. Elles ont changé la vie professionnelle et personnelle de millions de lecteurs partout dans le monde. Voici maintenant une toute nouvelle fable inspirante et pratique en ces temps de turbulence. Le présent est le plus beau cadeau que vous puissiez recevoir car il vous fera connaître le bonheur et le succès ! Qu’il s’agisse… · De trouver la tranquillité d’esprit et de vous sentir plus alerte · D’accroître votre productivité et vos réussites · De découvrir ce qui est important pour vous et les personnes avec qui vous partagez votre vie professionnelle et votre quotidien. Le Présent raconte le parcours passionnant d’un jeune qui devient adulte et sa quête pour découvrir le présent, un cadeau mystérieux et insaisissable dont lui a parlé un vieux sage. Selon le vieil homme, ce présent est le plus merveilleux cadeau qu’on puisse recevoir.

Ça fait drôle de vivre avec un homme directement connecté avec ses anges !

lundi 29 octobre 2007

Gagner un cadeau

Je vous parlais d'un cadeau "livre" à un enfant récemment. J'y reviens mais dans un tout autre ordre d'idée.

Une auteure, Annie Bacon, en collaboration avec Carole, Les écrivains québécois, nous a concocté un concours, facile, facile. Pour le plaisir de faire plaisir à un neveu ou nièce entre 7 et 11 ans en lui offrant "Les naufragés de Chélon". Mais attention, griffé par l'auteure qui communiquera avec le gagnant, inspiration oblige, pour rédiger la dédicace.

J'y participe. J'ai répondu aux 3 questions hyper simples. Je tente ma chance pour ma filleule de 9 ans, Ève. Je lui donnerais à Noël et j'imagine qu'elle serait touchée par une dédicace, transformant ce livre en objet unique, juste pour elle. En plus, ce ne serait qu'un début puisqu'il y aura une suite à cette histoire qui semble très captivante :

Partir ou bien rester ? Voilà le grand dilemme auquel doivent faire face une dizaine de jeunes naufragés alors qu'une éruption volcanique menace leur refuge. Entre les conflits qui éclatent, le volcan qui gronde et la Bête qui rôde, pourront-ils mener à bien leur projet de survie ? La série Terra Incognita s'inspire des grands récits fantastiques d'exploration tels que Gulliver, Sinbad ou l'Odyssée pour créer un univers réaliste parsemé d'îles fantastiques. Le premier tome, Les naufragés de Chélon, porte sur la thématique du « chez soi » alors que nos héros voient leur refuge des dernières années mis en péril. Devant le danger, tous devront trouver en eux la part de talent et de courage qui peut transformer un enfant en héros. Ce premier roman amorce la série Terra Incognita, qui vous transportera sur un océan parsemé d'îles inexplorées où l'aventure survient au détour de chaque vague.

* * *
Ça me donne le goût de le lire ! Ça me changerait les idées, je viens de terminer "Dawson Kid" mais motus bouche cousue puisqu'il sera passé au crible par "La Recrue du mois" en décembre, je peux donc pas en parler tout de suite.

En ce moment, je change complètement de registre, je suis sur du léger, je lis enfin mon premier Paul de Michel Rabagliati, des Éditions de la Pastèque. Mon bédéiste de mari m'a conseillé de commencer mes BD pour adulte par Paul a un travail d'été et vraiment, c'est une découverte, j'aime beaucoup. Je ne m'attendais pas à une histoire aussi étoffée. Je scrute les images dans tous ses détails et par moment, c'est le texte qui m'arrache un sourire, d'autres fois, c'est le dessin. Doublement plaisant.

Mais je ne veux pas vous faire oublier le concours ... c'est ici.

dimanche 28 octobre 2007

L'encre n'est pas sèche ...

Je ne sais pas si je suis la seule comme ça mais la quantité de livres qui sortent, un après l'autre, me donnent le tournis. Je ne sais plus où donner de la tête, même si je ne veux pas la donner ma tête, j'en ai besoin. Pour justement lire toutes ces nouveautés qui me narguent de leurs titres, et de leurs auteurs. Surtout leurs auteurs. Il y a tellement de livres qui sortent et se lancent, que je n'ai pas le temps de les attraper au passage. Malgré tout, il y en a un qui me nargue plus particulièrement et non, celui-là, il n'est pas question que j'attende. Autant je me suis élancé à la libraire à la sortie de « La fabrication de l'aube », trop rapidement d'ailleurs, il était encore dans l'arrière boutique, autant cette fois-ci, je n'attend pas la sortie en grande pompe de Quand les pierres se mirent à rêver de Jean-François Beauchemin. Je me contente de la sortie en petite pompe.

Vous allez me dire, c'est mieux que de ne pas savoir vers quel livre allonger le bras. C'est vrai. Pour le fan-club des indécis, nos télévisions se sont enfin sortis de leur inertie et nous présentent deux émissions où des écrivains peuvent s'exprimer. Ça aide à s'arrêter et faire connaissance. Un bon remède contre le tournis. Je vous annonce, ou remémore ces émissions, et cette fois en grande pompe :
On fait tous du showbusiness – dimanche 15 h 00 – Radio-Canada (enfin, notre télévision nationale se mêle de ce qui la regarde !)
Ça manque à ma culture – lundi au jeudi, 19 h 30 – Télé-Québec, avec une vedette (Serge Postigo)

En attendant de rencontrer Jean-François Beauchemin à ces émissions (enfin, j'espère qu'il y sera invité !), je lui laisse la parole ... parce qu'il a les mots pour le dire.
Dans ma démarche d’écriture, j’aspire à me rapprocher le plus possible d’un langage qui rende compte à la fois des faits, du songe et du pressentiment, facettes multiples d’une même réalité. La poésie, on le comprendra, n’est donc jamais loin, et le dispute ici toujours à la prose. Mais peut-être ne pourrait-il en être autrement, puisque tous mes écrits plongent au cœur des grandes préoccupations humaines: l’amitié, l’amour, la joie, la souffrance, la mort.

Quand les pierres se mirent à rêver est le fruit d’une réflexion sur la solitude, non seulement vécue comme un état, mais aperçue comme un lieu. Ce lieu bien sûr est intérieur à l’homme, tout entier délimité par cet objet étrange qu’est le corps. Pourtant, il est suggéré dans ces pages que quelque chose dans cette solitude relie le corps au reste du monde, et ainsi ne cesse de le convier à une forme de célébration. Il ne s’agit pas tant ici d’expliquer cela. Ou si on l’explique, ce ne sera jamais qu’au moyen d’une certaine poésie. C’est sans doute ce qui fait de ce petit livre une sorte d’invitation à la rêverie, mais une rêverie jamais séparée de la joie lucide qui la précédait, la déclenchait peut-être.

* * *
Je l'admire de poursuivre sa (dé)marche jusqu'au bout. Sa marche vers l'écriture de plus en plus poétique. C'est certain qu'elle prend sa source d'une pulsion intérieure. Il ne s'est sûrement pas dit ; "Tiens, je vais écrire sur la solitude intérieure avec poésie, j'ai là une formule gagnante"! Le mot « poésie » fait trop peur pour le mêler à un succès littéraire. Cet auteur approchait déjà la poésie de très près, mine de rien, avec un remarquable naturel, j'ai hâte de voir jusqu'où il l'a poussée. Je vous en reparle, c'est une promesse, un rendez-vous !

À la quête d'une image de couverture du livre à vous offrir, je réalise qu'encore une fois, je suis trop pressée. Quand les pierres se mirent à rêver sort le 1er novembre et pas moyen, à travers le pourtant vaste web, d'en trouver une représentation. Peut-être que l'encre n'est pas sèche ;-) ...

jeudi 25 octobre 2007

Visitez Esther Lalumière ... en silence

C'est la 9e Semaine des bibliothèques publique. Il est à peu près temps que je vous en parle, parce qu'elle finit samedi, cette semaine où sont à l'honneur, entre autres, les bibliothécaires. Je dis, entres autres, car il y a les bénévoles qui sont pas moins de 10200 à oeuvrer, en silence, comparativement à 3161 employés permanents, toujours en silence.


L’événement propose diverses activités dont des rencontres d’auteurs, des spectacles de conte et des concours. Il y en a un très alléchant, concours, où vous pouvez gagner un des 3 certificats-cadeaux d'une valeur de 500 $ à dépenser chez Renaud-Bray. Wow ! Mon coupon est déjà rempli, vous pensez bien ! Ou une des 2 cartes-cadeaux de Hôtellerie Champêtre ou encore pour les amateurs de collimage*, 2 ensembles seront tirés. Vous remplissez un coupon que vous téléchargez, vous répondez à deux questions simples, déposez le coupon à votre bibliothèque. Entrez dans le site d'un clic, c'est Esther Lalumière (personnifiée par Sophie Faucher) qui vous y invite ! Profitez-en, parce que ...


« dans quelques jours, Adèle prendra sa retraite. Depuis 36 ans, celle qu’on appelle « Le petit rayon de soleil » est bibliothécaire au département de Sciences Biologiques de l’Université de Montréal. Sa bibliothèque c’est sa maison, son refuge; elle y a consacré sa vie.

Doté d’un dynamisme contagieux, d’une curiosité sans bornes, Adèle s’est ajustée au fil des ans aux nouvelles technologies, a formé des étudiants, a même trouvé des façons de récolter des fonds pour permettre aux chercheurs de poursuivre leurs rêves…

Si je vous parle d’Adèle, c’est qu’elle est pour moi une source d’inspiration. Le personnage d’Esther Lalumière, créé pour la 9e Semaine des bibliothèques publique possède son énergie, sa joie de découvrir, et son immense disponibilité. J’ai tout fait pour qu’elle lui ressemble un peu.

J’ai accepté avec grand plaisir d’être porte-parole pour rendre hommage au travail de tous les bibliothécaires (hommes ou femmes) ainsi qu’à ceux qui travaillent dans leur entourage; pour les soutenir dans leurs efforts constants pour diffuser la culture, et ouvrir au plus grand nombre ces immenses espaces de connaissance que sont les bibliothèques, grandes ou petites. »


Tiré du site www.bpq.org/semaine


Elle est brillante cette Esther Lalumière ! Pétillante, invitante aussi. Une porte-parole qui prend son rôle au pied de la lettre. Dans son livre à elle, il est important de stimuler la lecture chez les jeunes et c'est avec sourire et dynamisme qu'elle nous y convie.


Ça fait combien de temps que vous n'avez pas mis les pieds dans votre bibliothèque ? Allez, dites-le parce que moi, je vais le dire et ça va sonner dur aux oreilles de certains «Longtemps ... à peine si je m'en souviens, 8 mois, je crois ». Je ne suis donc pas une bonne porte-parole, mais une bonne passeuse de mots. Enfin, j'espère ...


* Collimage : scrapbooking (c'est d'ailleurs la réponse à une des questions du coupon !

mardi 23 octobre 2007

Amenez-en des idées comme ça !

L'association des librairies indépendantes ont eu une idée aussi astucieuse que généreuse. Prévoyant la sortie de Harry Potter et les reliques de la mort, les libraires indépendantes vous remettront un certificat cadeau d'une valeur de 10 $ (une bonne proportion du prix du livre quand même !). Ce certificat-cadeau pourra vous servir à l'achat d'un autre livre, celui-ci destiné à un enfant. Pas n'importe lequel enfant, un enfant qui tient rarement, ou même jamais, un livre entre ses mains. Vous en avez sûrement entendu parler de cette activité « La lecture en cadeau ». Vous choisissez un livre, vous pouvez même accompagné le don d'un petit mot destiné à un enfant qui attend impatiemment son premier livre. On vous fournit le « kit » don et la librairie s'occupera de l'acheminer. J'aime cette générosité qui fait deux pierres un coup. Encourager les librairies indépendantes, c'est se nourrir de l'intérieur, et encourager un enfant à lire, c'est nourrir les enfants de l'avenir.

En avez-vous d'autres des idées comme ça ? Parce que, pensez-y bien, votre Harry Potter vous coûtera le même prix, vous aurez le même plaisir à le dévorer et pour quelques dollars de plus, rajouté au 10 $ certificat-cadeau que l'on vous remet, vous faites un cadeau à quelqu'un d'autre qui en a besoin ! Y me semble que ça se rapproche de l'idéal dans la vie ça !


Courez-vous les Salons ?


Les salons du livre vous interpellent-ils, entendez-vous un cri de ralliement qui vous pousse à franchir le seuil du Salon du livre le plus près de chez vous. Celui de l'Estrie se termine et la trentième édition de celui de Montréal commence à nous rappeler son existence prochaine du 14 au 19 novembre.


Je ne sais pas si vous vous êtes déjà posé cette question mais quelle est la différence entre une librairie et un Salon du livre ?


À vrai dire maintenant que la librairie se fait de plus en plus vaste et impersonnelle et qu'il arrive même qu'un fauteuil vous ouvre les bras au bout d'un îlot, vous pouvez vous y sentir comme dans votre salon. C'est assez silencieux, vous bouquinez et le libraire se fait discret par la force des choses puisqu'il est tellement occupé. Rarement vous sentez de la vente à pression.

Passons au Salon maintenant. Vous vous y promenez entre les rangées et surtout entre les gens, et si irrésistiblement vous vous approchez d'une table ou d'un kiosque (après tout, vous êtes là pour cela), et que vous vous aventurez à voler quelques lignes à un livre qui ne vous appartient pas, vous pouvez éprouver l'étrange malaise d'abuser, surtout, mais alors surtout si l'éditeur se tient dans les parages, l'oeil perçant et la bourse ... euh, pardon, la bouche ouverte. Il surveille, lui, vous dirait qu'il veille sur son ou ses poulains. Parce que ceux-ci, tout le monde le sait, n'ont pas conscience que leur produit est une denrée extrêmement périssable et qu'il faut le retirer prestement des tablettes. Il faut donc le vendre pendant qu'il est encore frais, un petit pain croustillant d'actualité. L'écrivain, lui, si vous le trouvez derrière sa pile de bouquins, est extrêmement occupé à signer ou singer, selon la longueur de la file de fans.

Le Salon prend parfois des airs de foire, une occasion d'y attirer le lecteur d'occasion, et tous les membres de sa famille. Ce qui donne une ambiance pas aussi feutrée que même la plus spacieuse des librairies où, pourtant, la chenille multicolore côtoie le plat à sushi. Autre différence notable, vous payez pour entrer au Salon ...

Et pourtant, et pourtant ! Je suis de celle qui aime bien s'y rendre. J'ai l'impression que c'est la fête du livre. Et vous ? Librairie ? ... Salon ? Les deux ?

dimanche 21 octobre 2007

Le Slam : la poésie de l'instant

Slam par ci, slam par là, vous êtes-vous finalement demandé de quoi il en retournait au juste ? Moi, si. Surtout que le mot se mêle avec le mot poésie. Ça finit par intriguer la pseudo poète que je suis. Qui n'a pas écrit au moins un poème dans sa vie ? Qui n'est pas sensible à la prose poétique ? À la beauté du monde ? Parce que j'ose espérer que la poésie suit de près les mouvements de la vie.


Le Slam est une initiative née du désir d'ouvrir la poésie sur plus large, qu'elle ne donne plus l'impression d'appartenir à une quelconque élite. L'intention est louable, réunir tous les styles de poètes autour de la poésie et réunir tous les genres de public autour des poètes. J'ai bien aimé cette sentence glanée sur le site du fondateur « ce n'est pas parce que tout est possible que l'on peut faire n'importe quoi ».


L'idée du Slam est partie d'un certain américain, Marc Smith en 1980 et récupérée par tous ceux aiment faire claquer les mots pour qu'ils provoquent un impact. Il faut dire que Slam vient de l'argot américain : la claque, l'impact. Slam a door : claquer une porte. Une soirée Slam, dans les règles de l'art ne se déroule pas n'importe comment. Le principal se résume dans une phrase : six slameurs donnent une performance de trois minutes, sans accessoire, texte original en français, appris par coeur ou feuille à la main, dont les performances seront jugées par cinq personnes du public choisies au hasard.


Ces règles ne sont pas prises à la légère. Le trois minutes est de rigueur car une fois, le dix secondes de grâce écoulées, on retire des demi-points. Je ne vous expliquerai pas les règles au complet, c'est jamais très palpitant à transcrire des règles, mais ne vous gênez, cliquez de bon coeur, le fondateur du Slam au Québec, Ivy, va vous l'expliquer bien mieux que moi.


Si vous vous demandez, comme moi, qui est ce Ivy et pourquoi Ivy ? C'est un ami anglais qui l'a un jour baptisé Ivy, qui signifie « Lierre ». Ça tombe bien, Philippe Renaud de LA PRESSE l'a traité de « jardinier des mots » qui, selon Claude André de ICI, trempe sa plume à l'encre de Ferré, bon comme un arrivage de laitue encore trempe, rajoute notre imparable Richard Desjardins qui n'a jamais aussi bien porté son nom ! Ivy propose l'idée que nous sommes tous des porteurs de poésie. Il tient à maximiser la relation avec le public pour que la poésie sorte de son corset qui la serre ou lieu de la servir.


Si, après cet exposé, vous avez encore de la difficulté à vous imaginer la teneur et l'ambiance de ces Slam session, je vous comprends donc ! Mais j'ai la solution ! Présentez-vous à une PREMIÈRE de Slam à Sherbrooke au Tremplin à 20 h 00. Seront présents en première partie des slameurs dont Mathieu Lippé, Queen Ka et nul autre que Ivy. Je vous laisse sur quelques vers de Ivy ... en attendant d'aller l'écouter devant un verre.


Si « un corps s’envole / comme une feuille morte », c’est pour se déposer « au sommet de la tour du silence ». L’ensemble construit une maison ouverte, non sans jubilation ni inquiétude.


Tiré du recueil « Les corps carillonnent » - Avril 2005, Noroît, 14.95 $

mercredi 17 octobre 2007

Écriture sans frontières

Ça fait longtemps que je veux vous parler d'Écriture sans frontières. Une écrivaine d'ici (Eastman), et d'ailleurs pour l'habitude qu'elle a de ratisser large pour donner des ateliers d'écriture appréciés, je dirais même, très appréciés. Je me suis amusée à aller fouiner sur le site et lire des témoignages. Celui de la rédactrice en chef du Voir (ex-rédactrice, elle a quitté depuis à peine 2 semaines ...Snif ! Snif ! ... ) est des plus joliment tourné :
Elise Giguère, Voir, octobre 2006
[…] dimanche, j'ai bravé la tempête pour me rendre à Eastman, où Denise Neveu donnait un atelier d'écriture axé sur le premier jet. Moi qui écris presque à tous les jours, j'ai redécouvert les joies de la fiction. À partir d'une phrase d'une participante à l'atelier, j'ai pondu un conte trash dont j'ai rougi en le lisant à haute voix. Mais cet atelier m'a fait le plus grand bien. Quel bonheur de laisser filer son imaginaire vers une histoire inventée. Et quel plaisir de partager nos écrits avec d'autres personnes. Animatrice dynamique, Denise Neveu est aussi l'auteure d'un livre intitulé Comme un livre ouvert où elle propose plus de 70 exercices d'écriture. [...]
Je vous le (l'atelier) recommande chaleureusement.

C'est un message dans ma boîte courriel faisant allusion à la faim des mots et la soif des autres qui m'a rappelé Les écrivains du dimanche . Vous avez encore le temps de vous inscrire à cet atelier d'écriture sous la supervision et stimulation de Denise Neveu : 28 octobre, à la bibliothèque de Eastman, de 10 h à 12 h 30, coût 25 $.
Si vous aimez la nature et préférez, quant à plonger dans l'écriture, plongez profond, il y a eu une première expérience en mai, très concluante, « Bain de nature et tourbillon de mots ». L'aventure a été si jouissive que l'expérience se renouvellera.
Et si vous préférez commencer votre démarche en solitaire, avant de vous joindre à un groupe, Denise Neveu vous a concocté un recueil riche de ses 20 années à donner des ateliers. « Comme un livre ouvert » peut déclencher vos réflexes créatifs :
  • si vous désirez aller plus loin en écriture autobiographique, creuser plus profond, ratisser plus large
  • si vous souhaitez pimenter vos souvenirs d’un brin de fantaisie, d’humour et de ludisme
  • si vous n’osez pas vous aventurer seul dans le vaste territoire de votre imaginaire
  • si vous êtes à la merci de votre censeur intérieur et que vous n’écrivez pas assez à votre goût
  • si vous rédigez à cœur de jour des travaux universitaires ou administratifs où vos sensations, pensées et intuitions personnelles sont mis en quarantaine
  • si vous rêvez de vous ouvrir au monde à travers l’écriture compassionnelle et transculturelle
  • si vous êtes un écrivain dans l’âme et que vous désirez enrichir votre relation avec l’écriture
  • si vous êtes professeur, animateur et animatrice d’ateliers et que vous vous sentez à court d’inspirations
* * *
Pour le sujet de la divergence annoncé, ce n'est que partie remise. Je suis peut-être un peu trop dans la convergence en ce moment ;-) mais j'y reviendrai, le sujet vaut la peine de s'y pencher en étant en pleine forme. La divergence quel qu'elle soit, exige un minimum d'énergie ... et ce soir, j'avoue, j'en manque !


Comme un livre ouvert, Éditions du Roseau, 21.95 $

mardi 16 octobre 2007

Le Sang des Colombes passe au crible de la critique

Je ne sais pas si vous vous rappelez que je participe au blogue nouvellement fondé « La recrue du mois » dans l'espoir qu'une attention spéciale soit apportée à la première oeuvre d'un écrivain québécois.


Le premier roman sur le menu était Le Sang des Colombes de Dany Leclair. Hier, le 15 octobre, nos six commentaires sont sortis, côte à côte à la Recrue du mois. Nous avons pris garde de ne pas nous influencer une et l'autre, sortant nos commentaires la veille sans consultation ni discussion. C'est la première fois que je me prêtais à un tel exercice, après une lecture commune ; me faire une opinion, l'écrire et ensuite la publier parmi cinq autres. C'est confrontant, je vous l'assure. Pendant un mois, tu te demande ; est-ce que je vais être la seule à endosser cette vision, vais-je avoir l'air de la méchante ne laissant pas la chance au coureur ? Ou l'inconsciente qui aime tout, bénis tout, gobe tout ? Et entre les deux, l'espace est à grand à s'égarer. Et puis, fait très important, particulièrement dans ce premier exercice, la sensation fondée que l'auteur guette, attend, lit presque par-dessus son épaule. Jusqu'où doit-on amener sa franchise ? Sur quelle balance faire peser ses émotions pour éviter que leur poids déséquilibre l'argumentation.


L'exercice a été très particulier. Très très particulier, je ne pense pas me tromper en disant que l'on ne s'attendait pas, ni une, ni l'autre à un tel premier résultat.


Je vous laisse lire ces six commentaires :


Quand le terrorisme se conjugue en fleur de Lys

Quand le terrorisme nous touche de près

De trop près

Du sang ... faute de mieux

À cheval entre les deux

La cause avec un petit « c »


Et je reviens avec un prochain billet sur « La divergence». Le sujet mérite d'autant plus une place d'honneur que, la convergence au Québec, n'a pas nécessairement la cote.


dimanche 14 octobre 2007

"La fin de l'alphabet" : Correspondance

Vous avez peut-être entendu parler de ce charmant petit livre ? Cela serait normal, il a du succès, tout le monde en parle ! Presque ... presque ... c'est le fun d'exagérer un peu, ça délie la langue de l'ex-conteuse que je suis. La fin de l'alphabet de CS Richardson a provoqué un échange de courriels entre moi et Antoine Tanguay, éditeur chez Alto. Je vous le dis, c'est un livre qui fait couler de l'encre, et fait sortir les caractères ... d'imprimerie ! En passant, l'auteur est un designer réputé et directeur d'un département de graphisme.

V. (à mi-chemin de lecture) Je suis à lire "La fin de l'alphabet" . Vraiment différent, je trouve le style splendide et la manière de nous égarer intéressante, ça nous restructure un cerveau ça ! Mais en même temps, l'intrigue ne me happe pas beaucoup et les personnages, même si esthétiquement forts, ne me touchent pas beaucoup non plus. Malgré tout, je conseille cette lecture. Il me semble qu'il est plutôt question de goût, car l'oeuvre elle-même vaut la peine. Mon mari, qui le lit aussi, se demande si la lecture serait différente en anglais. On dirait que j'entends ce texte en anglais dans ma tête. L'esprit anglais est resté, c'est une bonne note pour la traductrice, Sophie Voillot.

A.T. .... Ça devient plus fort vers la fin. Il faut le lire vite, comme on regarde un film en après-midi. Une lecture active, simple et sans prétention. [...]

V. C'est précieux ce que vous m'exposez. Vous me faites réalisez jusqu'à quel point il y a plusieurs "manières" de lire une histoire. Je vais en tenir compte à l'avenir, surtout que je ponds des commentaires, sans prétention, surtout pour la stimulation à lire, le plus important à mon avis.

A.T. Sophie Voillot a fait un beau boulot pour la traduction. Son nouveau projet, Parfum de poussière de Rawi Hage, traduction d’un des livres les plus forts sur la scène anglo-saxonne ... Il sort à la fin du mois d’octobre au Québec chez Alto et en janvier chez Denoël en France.

V. Nous sommes très attirés par Jardin de papier. Mon mari est illustrateur (bientôt sa BD à La Pastèque), il se laisse conquérir par l'image autant que le mot et l'apparence des livres chez Alto nous plaît beaucoup. Je porterai attention à Parfum de poussière ... déjà que j'adore le titre !

Je laisse le dernier mot à Antoine Tanguay, je n'aurais pu dire mieux. Il n'a pas cerné le livre, il en a élargi le sens ce qui est à notre portée avec le pouvoir de notre imaginaire. Richarson, est un écrivain généreux car il laisse la plus large part au lecteur qui peut ainsi y aller de sa vision, de ses interprétations, de ses valeurs. Un intellect se ressemble d'une personne à l'autre, pas l'imaginaire !


A.T. La fin de l’alphabet est un roman où tout se passe sur la surface pour mieux faire comprendre la détresse qu'il y a l'intérieur d'Ambroise et, surtout, dans le coeur de sa femme. On comprendra plus tard son rôle véritable dans le couple et, du coup, l'importance que revêt la présence de l'autre quand on est aux prises avec la peur du vide, la chute de l’angoisse. C'est un roman qui n’a jamais prétendu analyser outre mesure la psychologie des personnages, ce qui aurait sans doute pu alourdir le texte. Des centaines d'écrivains ont écrit sur le deuil, sur la crainte qui accompagne le condamné jusqu'au dernier souffle, souvent de bien plus belle façon que CS Richardson. Mais là où La fin de l'alphabet diffère des autres, c'est dans son approche presque prude, analytique, mais aussi ponctuée de souvenirs précis qui déclenchent une mémoire avant tout affective et, à plus d'une reprise, imaginée, idéalisée, affranchie des limites du réalisme. Ambroise n'a jamais su voir plus loin que l'océan. Mais en se concentrant, sa femme y parvient. C’est ça aussi l’amour.

La méthode Richardson consiste, en somme, à raconter une histoire universelle selon un angle personnel. Nous mourrons tous, mais tous ne se paient pas le luxe de voir leurs derniers jours romancés. Vers la fin de cette fable sur la perte, le souvenir et l'importance du voyage, on a l'impression de sortir d'un film, les yeux encore un peu fatigués. On est allé partout, nulle part. Certains lecteurs disent avoir été bouleversés par la pudeur, l'humour subtil et la délicatesse avec laquelle Richardson a abordé un thème déjà vu, déjà lu. D'autres auraient voulu en savoir plus sur Ambroise, sur sa relation avec sa femme ou, même, aller jusqu'au bout du voyage. Mais la lecture, comme la mort, est avant tout une chose qui ne concerne que nous...

vendredi 12 octobre 2007

Les Donneurs

Avez-vous entendu parler des Donneurs ? Des personnes au coeur généreux, toujours prêtes à rendre service ? Oui, c'est une définition. J'en ai une autre, avec un "D" majuscule celle-là. Se sont des écrivains qui prêtent leur plume, qui mettent leur habilité à s'exprimer par l'écrit au service du public. Disons, aux personnes qui ont plus de difficulté à le faire. Quand ? Remarquez, c'est un geste possible à longueur d'année mais, en fin de semaine à Joliette une poignée d'écrivains offrent leur disponibilité pour les besoins d'écriture de la population. Vous y rencontrerez des écrivains comme le jeune Guillaume Vigneault, Louis Hamelin, Sonia Sarfati, Stanley Péan, Tristan Malavoy-Racine, Denise Desautels, et je les nomme pas tous pour vous encourager à aller jeter un coup d'oeil sur le site des Les Donneurs. Vous entendrez aussi parler de L'Ile aux Trésors. HA-HA ! ... Je ne vous en dis pas plus !

Et puis, attention, résidents de Magog ou encore passants à Magog - et ils sont nombreux ! - l'initiative d'écrivains à votre service s'étend jusqu'à chez vous durant la Semaine culturelle de Magog, commençant le 4 novembre. Je vous ferai un rappel, ne vous en faites pas, l'initiative est trop belle pour passer inaperçue !

C'est bête, j'aurais bien aimé vous parler de l'activité Les Donneurs avant aujourd'hui, mais je viens seulement de l'apprendre. Faut dire que la vie s'est donnée le mot - passée le mot tiens ! - pour la pause littéraire puisque, en plus, il y a le Salon du livre de l'Estrie , cette fin de semaine (11 au 14 octobre). Laissez vous séduire par leur thème "Séduction" et entrez-y pour un p'tit 3$ ou 2$ ou 0$, dépendamment de votre âge. Je vous invite à lorgner du côté de leur site, franchement, il séduit et c'est vrai, ce n'est pas seulement pour le jeu de mots !

Et à ne pas oublier, ceux qui disent leurs mots par (le) coeur, les Productions du Littorale ses merveilleux conteurs ou conteurs du merveilleux se mêlent aux activités du Salon et se dispersent aussi dans les restos, salles ... laissez-vous conter une histoire.

Une fin de semaine riche en mots.
Préférable à une fin de semaine riche en maux, non ?

Pour rester dans la lettre, demain, je vous parle de "La fin de l'alphabet", roman que j'ai terminé hier. J'en aurai long à dire, Antoine Tanguay, l'éditeur de la maison d'édition "Alto" également.

mercredi 10 octobre 2007

Une Française visite nos librairies


Super ! Je viens de découvrir grâce aux liens de la blogosphère (merci Jules et Lucie) une Caro(line), une Française qui arrive d'un voyage au Québec. Elle s'est acheté plein de livres d'écrivains québécois et moi, ça m'a fait chaud au coeur. Oui, je le sais que c'est un juste retour des choses et qu'on lit "plenté" d'écrivains Français et qu'on en fait pas tout un plat.

C'est vrai, mais ne m'enlevez pas le plaisir de l'enthousiasme, c'est vraiment une belle liste et ils ont été glanés ici et là, de la Gaspésie à l'Ile d'Orléans, en passant par Québec et Montréal évidemment (pas l'Estrie ... hon ! ... la prochaine fois !).

Je vous donne le lien, ça vaut la peine, en tout cas, moi j'ai bien aimé ! Cliquez sur Caro(line) et ça y est vous serez de l'autre côté de l'Atlantique, garantie sans mal de mer !

mardi 9 octobre 2007

La confiance de Marie Laberge

Le moins que l'on puisse dire est que cette Marie Laberge n'est pas du genre à s'asseoir sur ses lauriers. Pourtant, elle en a, des lauriers ! Elle ose, elle risque, elle ne se cantonne pas à du déjà écrit, déjà éprouvé. Sa trilogie romanesque "Le goût du bonheur" était un geste audacieux, prendre le pari qu'après en avoir lu un, son lectorat en voudra un et un autre.

Cette fois-ci, elle s'aventure sur le sentier du polar, genre qu'elle n'a jamais touché. C'est rare tout de même. Habituellement, on est "polar" ou on ne l'est pas. À ma connaissance, je n'ai pas vu tant d'auteurs qui, tout à coup, plonge dans cette eau noire. Pour l'aventure. Pour le défi. Pour le plaisir. C'est du Marie Laberge et moi, ça vient me chercher. Ça force mon respect.

Je l'écoutais converser avec Christiane Charette ce matin, elles avaient l'air de deux copines (en plein le genre d'interview de Charette) bavardant sur les rides et les cheveux blancs et elle est impressionnante sa lucidité à tout cran. J'essayais de détecter si Chistiane trouvait que l'écrivaine avait relevé le défi. J'ai quasiment eu l'impression que l'intervieweuse voulait lui faire comprendre que son roman n'était peut-être pas du polar à l'état pur. Remarquez, je me trompe peut-être mais j'avais cette impression. Eh bien, Marie Laberge lui offrait toujours comme barricade sa fière assurance. "Je me suis sentie libre d'en faire ce que je voulais de cette définition du polar, exception faite que je devais, absolument, connaître ma fin, c'est à dire le tueur" avançait-elle. Mais elle ne savait pas nécessairement comment y arriver à sa conclusion meurtrière, elle n'en connaissait pas le chemin et comme à l'habitude, ce sont ses personnages qui le lui ont indiqué.

Elle l'a la confiance et c'est même, d'après moi, son ressort pour écrire, la confiance qu'elle porte à son monde intérieur. J'ai failli dire que c'est une qualité essentielle pour un écrivain mais non, je me ravise, il y a des écrivains pour qui le levier est l'insécurité, le tremblement, la douleur, le vertige.

Je serais curieuse de savoir qui, parmi vous, suit Marie Laberge ou qui l'a déjà lu, au moins une fois. Qu'est-ce que vous aimez en d'elle ou n'aimez pas et question, particulièrement aux assidus (il y en a j'imagine) ; est-ce que vous avez hâte de lire "Sans rien ni personne" ? La suivez-vous en toute confiance dans ce nouveau genre ?

Quant à moi, je ne vais pas la suivre, je vais plutôt la précéder car ce sera mon premier livre de cette auteure prolifique, si j'exclue ses pièces de théâtre. Il est temps, ou bien je perds mon temps ?! C'est un peu poussé comme opposition mais je réalise de plus en plus combien les avis divergent en littérature. Oui, de plus en plus. Et j'aime ce constat, il me confirme combien chaque personne est différente et ça, pour moi, c'est toute la beauté du monde !

samedi 6 octobre 2007

Pas pour le même Prix ...


Bon, ça y est, j'ai pris mes rêves pour la réalité ! Je me suis trompé de Prix ! Le Québécois n'est pas parmi le Prix Goncourt comme monsieur "Anonyme" (pourquoi je suis certaine que c'est un homme donc !?) me l'a fait remarqué. C'est pour le moins quelqu'un d'articulé qui semble bien connaître le milieu littéraire et qui a une idée bien arrêtée sur les Prix, en ce sens qu'il nous conseille de ne pas nous y arrêter !

C'est sûr que suivre les Prix à la lettre enlève le plaisir de découvrir des trésors. Mais je reviens à mon erreur, c'est donc parmi le Prix des 5 continents de la Francophonie que se cachait mon Québécois, Jean-Pierre April pour Les Ensauvagés. Ça m'apprendra à ne pas vérifier à la source mes relents de mémoire ***.

L'erreur a peut-être trouvé son utilité, donnant le coup d'envoi à monsieur - ou madame car je ne suis pas pour me mettre dans le trouble là ! - de s'exprimer sur la valeur des Prix. Cette personne ne les tient pas en haute estime, voyez vous-même :

Olivier Adam, un québécois ? Certainement pas ! Ce sera peut-être son année (il a fréquenté les listes), même si son livre est un brin déprimant, comme le reste de son oeuvre d'ailleurs. Quant à Nothomb, elle pourra peut-être enfin avoir son prix,même si elle n'a jamais réussi à prouver qu'elle ne fait que de bons romans, sans plus. Surveillez Tom est mort et Portrait de l'écrivain en animal domestique. Salvayre est une autre habituée des listes. Enfin, pour couper court, on se fout un peu du Goncourt. Je préfère les prix du public, même s'ils sont souvent organisés par des grandes chaînes d'imbéciles et ne comportent que des sélections... d'imbéciles (GPL Archambault). Le Prix des libraires est, somme toute, influencé par une poignée de libraires, influencables par les représentants et impressionnés par la presse et le jet-set (ça reste le meilleur prix au Québec). Alors les prix, une stratégie pour les imbéciles? Soyez curieux et lisez en dehors des sentiers battus. Peu importe le prix, qui sera toujours moins cher qu'un spectacle ou qu'un souper au resto.


* * *

On dit qu'on apprend de l'erreur, alors continuons d'apprendre :

Le Prix des cinq continents de la francophonie 2007 a été attribué à Wilfried N’Sondé, un auteur congolais (Brazzaville) pour son livre Le coeur des enfants léopards (Actes Sud), a annoncé ce jeudi l’Organisation internationale de la francophonie. Ce prix littéraire doté de 10.000 euros sera remis officiellement lors de la "Fureur de lire", le 18 octobre à Bruxelles. Ce roman relate l’histoire d’un jeune Africain qui vient de perdre son premier amour et commet l’irréparable. En garde à vue, il se replonge dans ses souvenirs et redoute l’avenir du fond de sa cellule.

Erreur corrigée à moitié pardonnée !

vendredi 5 octobre 2007

Plus d'Ève que d'Adam


Le Prix Goncourt a obtempéré, sa deuxième sélection est sortie mardi (2 octobre) et le résultat est 5 femmes sur 3 hommes. Je me suis tout de suite demandé si l'équation aurait été soulignée si cela avait été l'inverse ? Hum, Hum ... Mais ne nous cassons pas trop la tête et soyons heureuses pour ces auteures !

J'aimerais savoir s'il y a des titres que vous avez lus ? Je vous passe le mot d'autant plus que - devrais-je en être honteuse, suis-je trop occupée ou obnibulée par la littérature québécoise (les trois !) - mais je n'ai lu aucun de ces huit titres :

1. À l'abri de rien, Olivier Adam, Éditions de l'Olivier
2. Le Rapport de Brodeck, Philippe Claudel, chez Stock
3. Tom est mort, Marie Darieussecq, Éditions P.O.L
4. La Passion de Juette, Clara Dupond-Monod, Grasset
5. Alabama Song, Gilles LeRoy, Mercure de France
6. Le Canapé rouge, Michèle Lesbre, S. Wispieser Éditeur
7. Ni d'Ève, ni d'Adam, Amélie Nothomb, Albin Michel
8. Portrait de l'écrivain en animal domestique, Lydie Salvayre, Éditions du Seuil

Quant à vous passer le mot, dites-moi aussi si vous êtes influencé par les Prix (par les prix, la question se pose aussi !) ?

Ce que je remarque, plus que la portion H / F, c'est qu'il y a un Québécois. Il ressort beaucoup à mon oeil parce qu'un Olivier aux Éditions de l'Olivier, ça se remarque. Est-ce que le destin lui aurait fait un clin d'oeil ? Je ne lui souhaite pas, car à ce compte-là, être en compétition avec un Ni Ève, ni d'Adam, pourrait s'avérer une risée du destin ! N'empêche que, pour être publié, peut-être faut-il ... j'y pense, peut-être existe-t-il une maison d'édition "À fleur de Venise" ou "Gondolles" ... ?!

À vous le mot, car moi, j'ai une recherche à faire ;-) ...

lundi 1 octobre 2007

Ensemble, c'est tout

Quel charmant livre, cet "Ensemble, c'est tout" ! Aussi charmant que le film en fait. Je ne pensais pas autant l'aimer étant donné que j'en connaissais l'intrigue ayant vu la version cinématographique tout dernièrement. Vous savez un de ces livres où l'on a l'impression de s'être fait de nouveaux amis ? Le plus difficile est d'arriver à se convaincre que ce sont des êtres imaginés, ils ont l'air si vrais par leur vulnérabilité et tous ces petits détails, manies, peurs, angoisses, dualités, duels, paradoxes. Ils se tiennent debout, vivants, on les regarde vivre, je vous le dis, ils ont de la chair les personnages de « Ensemble, c'est tout ».

C'est peut-être parce qu'ils ne sont pas du tout standardisés, ces quatre personnages, pas une miette. Ils n'entrent dans aucune catégorie. Une mémé rebelle qui n'a plus le choix de manipuler, sa vie en dépend. Un aristocrate, excentrique sans le vouloir. Et d'une telle culture, de celle qui ne sert à rien ! Si fragile en société, ne connaissant pas les quand et comment du vrai monde. Il frappe fort par sa dignité, sa fierté, sa noblesse d'âme ... et son bégaiement. Et les deux protagonistes principaux - dans le roman, car dans le film la place est répartie également entre les 4 personnages - l'artiste, cette Camille terrorisée de peindre car créer la connecte à de forts démons intérieurs. Et le chef cuisinier qui en veut à la vie, qui jappe très fort mais lèche au lieu de mordre ! Un bon St-Bernard quoi ! On apprend à les connaître prenant tout de suite plaisir à vivre avec eux, par le biais d'un style léger, aérien, qui prend ses envols au-dessus de la ligne.

Et sachez-le bien, ces personnages sont réunis pour vivre une histoire d'amour atypique.

Évidemment, après la découverte d'un univers si vrai, si attachant, il n'est pas question d'abandonner ce monde peuplé d'êtres gentils remplis d'une énorme occupation : vivre !

Je suis donc allé chercher «Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part ». Dix nouvelles toutes fraîches que j'ai hâte de lire. J'ai triché à la librairie et ait quasiment lu la première nouvelle et, oui, j'ai reconnu le style d'Anna Gavalda, léger comme une bulle, ce style au service de personnages au tremblement de vie palpitant sous la paupière.

Sur la couverture, on dit très peu d'elle, sinon qu'elle est Parisienne, a 37 ans et que ses livres connaissent un immense succès.
Qui en sera surpris ?