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mardi 15 avril 2008

Vandal Love ou Un géant arbre généalogique

Voici mon commentaire de lectrice, à chaud. Très chaud même puisque je termine à l’instant (le 15 !) la dernière page de l’épilogue.

Il y a tant dans ce roman qu’il est difficile de savoir par où commencer. Il y a ses personnages assez torturés, à la recherche d’un paradis perdu. Ils sont plusieurs, géants ou petits et ont un arbre en commun, un généalogique à branches épaisses. Ces personnages sont tous placés sur une route et même quand ils avancent, ils ont l’impression de reculer. Pris de la bougeotte, ils nous envoient une impression de fuite, se fuir.

Sur la couverture, il y a d’immenses bottillons à coté de petits souliers, je pensais que c’était l’allusion au gigantisme mais c’est aussi, le parent qui prend soin de son petit. Toujours un seul et unique enfant. On prend la fuite avec son petit sous son aile, surtout des pères à la fibre maternelle, mais il y a une mère aussi.

Cela vous semble un peu confus ce que j’en dis ? Pourtant, l’histoire ne l’est pas, l’auteur reste en contrôle malgré un désir furibond de tout raconter dans un premier roman. C’est en lisant « Les Remerciements » que j’ai eu la confirmation que cet auteur est un conteur inné, tissé à même la fibre des grands brodeurs. Le grand sac de sa mémoire déborde de mille et une anecdotes qu’il brode par petits points, son fil se faufilant rapidement pour faire apparaître les branches du géant arbre généalogique.

L’état d’esprit est important pour apprécier ces histoires où les personnages s’évanouissent aussi vite qu’ils naissent sur les routes de la vie. Une attitude de précarité où l’on s’assoit sur le bord de l’histoire toujours prêt à détacher l’amarre de ses éphémères personnages.

Et le style ? Parlons-en du style ! Foisonnant, fourni, fluide aussi débordant d’imaginaire qu’une gigantesque corne d’abondance.

Avec ce roman, vous avez pour vous désennuyer d’une seule vie, la vôtre, plusieurs histoires pour le prix d’une et toutes signées « perdus en Amérique ». Malgré, parfois, une sensation de trop-plein, certains deuils de personnages que j’ai mal vécus et un canevas d’histoire surexploité, j’ai apprécié ma lecture. À mon corps défendant, j’ai été engloutie.

Tout le monde n'est pas du même avis, cette Recrue du mois n'a pas trouvé son unanimité. Pour se faire sa propre idée, à lire ici.

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