Faites comme chez vous

Faites comme chez vous
c'est recevant !

lundi 9 juin 2008

J'ai mon voyage !

« J’ai mon voyage ! » ; est-ce une expression typiquement québécoise ? Je me le demande et peut-être faudrait-il que je le demande à des personnes qui n’en sont pas ! Je n’ai pas sorti cette expression de mes cartons « souvenirs » gratuitement, elle a une signification bien particulière cette année. Dans mon village, du 7 au 10 août, j’aurai tout un voyage à ma disposition.

Qu’est-ce qui voyage mieux que nous-mêmes, plus légèrement et qui prend tous les moyens possibles pour se rendre à destination ? Une lettre, bien sûr. Je lui vois des ailes à cette lettre, peut-être est-ce une réminiscence de ces enveloppes au papier de soie bleue où était apposé un avion. Est-ce que je me trompe où nous n’utilisons presque plus ce genre d’enveloppe pour expédier nos messages vers le ciel ?

Quand j’ai entendu pour la première fois la devise de cette sixième édition des Correspondances d'Eastman « Tout un voyage ! », il y a tout de suite un déclic qui s’est fait dans ma tête ; une lettre voyage bien et ce que l'on y lit nous fait voyager. En jetant un coup d’œil sur la programmation, j’ai eu l’impression d’un retour aux sources : l’occasion d’écrire des messages aux gens que l’on aime dans des endroits respirant la beauté. C’est ça Les Correspondances.

Par les temps qui courent où nous voulons le devancer, c’est précieux, cette halte dans une contrée aussi belle et accueillante qu’est l’Estrie. Et même cette année pour ceux qui ont le goût d’aller plus loin, il y a un nouveau circuit qui sort du village. Si votre humeur est plus sédentaire, les activités et aires d’écriture ne manqueront pas dans mon fourmillant village : des cafés littéraires, des séances de signature, des ateliers d’écriture ou tout simplement la rencontre avec un auteur entre deux jardins. Ce n’est pas parce que l’on écrit que l’on ne se parle pas ! On chante aussi, on slame, on danse, on lit et on rit !

Ne sont pas oubliés pour autant ceux qui aiment être stimulés par une saine émulation, il y a encore et toujours le Concours de la Poste Restante où l’écrivaine, Denise Neveu met tout en oeuvre pour vous offrir des filons d'inspiration. Alors si jamais votre tête, en se vidant de vos soucis, cherche la phrase qui déclenche l'avalanche de mots inspirés, on vous la proposera sur le formulaire du Concours !

C’est sûr que j’ai toujours hâte de connaître les noms de la grande visite ! Ils seront en grand nombre, je vous en donne quelques uns pour vous aider à patienter : Monique Proulx (Champagne), Dany Laferrière (Je suis un écrivain japonais), Myriam Beaudoin (Hadassa), Deni Yvan Béchart (Vandal Love), Yvy (slameur), Tristan Malavoy-Racine (auteur, chanteur), et bien sûr, Danièle Bombadier, la porte-parole des Correspondances cette année et qui porte justement la parole de Marcel Proust : « Le seul véritable voyage n’est pas d’aller vers d’autres paysages, mais d’avoir d’autres yeux »

Si vous voulez tout savoir, c'est ici, le quai d’embarquement.

5 commentaires:

Anonyme a dit...

je suis arrivé ici par hasard

Caro[line] a dit...

Rha ! Je n'arrive pas à comprendre l'expression "J'ai mon voyage !" !!!! Peux-tu me l'expliquer, s'il-te-plaît ?

En tout cas, si j'ai bien compris, il y aura plein d'auteurs dans ton village en août : c'est chouette !

Venise a dit...

@ Caro(line) : J'ai reçu, par courriel, de la présidente des Correspondances et également auteure de "Moi, je n'avais pas l'habitude de naître", une hypothèse d'explication qui te fera comprendre du coup la signification :

"Je l’ai lue tôt ce matin et depuis je m’interroge, comme vous et d’autres j’imagine, sur le sens de cette expression “J’ai mon voyage”. J’ai fait certaines recherches qui n’ont rien donné, mais en somme, je me demande s’il n’y aurait pas un lien à faire avec ceux qui transportaient des denrées sur des chariots et quand la charge était pleine avertissait tout le monde : « Ça suffit, j’ai mon voyage, là !» ou si vous préférez « n’en mettez plus, la coupe est pleine !».

Voilà pour ce que vaut l’hypothèse, chère Venise."

Nicole Fontaine

À tous, les jeux sont ouverts : Qui dit mieux ?!?
Venise

Caro[line] a dit...

Hum... ce n'est pas encore clair à 100% mais je crois voir ce que tu veux dire ! :-)

Ici, du côté de la France, je n'avais jamais entendu cette expression. (Ce qui ne veux pas dire qu'elle n'a pas été déjà utilisée par le passé...)

Phil a dit...

En français de France, l'expression j'en ai mon voyage pourrait se "traduire" par j'en ai ras le bol (il serait intéressant de connaître l'origine de cette expression là aussi) ou par j'en ai marre.
C'est une tournure de phrase que je n'ai entendue qu'au Québec.