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lundi 5 juillet 2010

Lectures rafraichissantes

L’idée m’est venue comme ça, j’sais pas pourquoi (clin d’oeil), de parler de lectures rafraichissantes.

Premièrement, est-ce que ça existe ?
Deuxièmement, est-ce que ça existe pour vous ?

Même si c’est un sujet léger (donc rafraichissant ?), je me pose vraiment ces questions. À chaque année, on voit arriver les journalistes, et surtout tout bon magazine très colorée, avec des suggestions de lectures estivales. J’imagine qu’ils entendent par là des livres d’où glissent des grains de sable de plage. J’imagine qu’il y a dans cette notion de lectures rafraichissantes, une part d’idéal où les êtres humains pourraient mettre une pause sur tout ce qui se fabrique d’horrible dans le monde. Pourtant, pour certains, le polar ou l'horreur sont des lectures rafraichissantes, c’est dire que la définition dépend de chacun. Mais ... mais ... le chacun n’a pas nécessairement la cote dans les journaux et magazines, il y aurait donc une définition du rafraichissant sur laquelle on s’entendrait comme pour l’effet d’un verre d’eau avant de plonger dans un lac quand la chaleur est torride.

Je réponds à mes questions du mieux que je peux, car si je les pose, c’est que je me les pose et je n’ai donc pas toutes les réponses et bien évidemment encore moins le « deuxièmement » : est-ce que ça existe pour vous ? Qu’est-ce que pour vous une lecture d’été !

Les lectures rafraichissantes convenues auraient de l’humour, des drames aux fins heureuses, quelque chose qui ne ferait pas trop réfléchir. Ou futiles, pour ne prendre aucune chance de se casser la tête. Est-ce des lectures avec plus d'images ? Ou qui auraient un rapport direct avec les thèmes de l’été ? Plus j'énumère et plus je me sens un peu comme un cliqué sur deux pattes !

Deuxième question maintenant. Je vais décevoir mon hypothétique définition générale (rajoutez-y du vôtre, si je suis à côté), y a pas de doute. Je ne fais pas vraiment de spécial entre mes lectures d’été ou d’automne. La chaleur ne change pas mes goûts, le seul élément qui influe est le temps. En vacances, j’ai plus de temps et je lis autre chose que du roman, et autre chose aussi que du roman québécois. Bientôt, je vais lire "La mort attendra" - souvenirs de guerre d'André Malavoy et suivra (peut-être pas de près !), "Je ne veux pas mourir seul" , autofiction de Gil Courtemanche. Je change de routine, quoi, et il me semble que c’est la définition même des vacances !

Quel a été le déclencheur à mon questionnement ? Le renard bleu d’Yves Beauchemin, ce roman que j’achève en me posant encore la question "à qui il est destiné". Par contre, je me suis dit, voici ce que l’on nomme, je crois bien, une lecture estivale. Je suis donc, veut ou veut pas, en plein dans la vague ... de chaleur !

21 commentaires:

Trader a dit...

Je suis comme toi: un véritable lecteur ne regarde pas la température pour lire un livre.

Faire un lien entre la température estivale et les lectures "rafraîchissantes", cela relève d'une logique qui m'échappe.

Si, par exemple, lire des existentialistes n'est pas recommandé par nos "critiques" en cette période de l'année, pourquoi le serait-ce pendant l'automne, alors que les jours raccourcissent et qu'il fait un temps encore maussade?

Cela me ramène à cette crispation que la plupart d'entre nous éprouvent au sujet de la température. Il suffit d'écouter les capsules météo pour découvrir la profonde obsession que les médias ont su voir dans nos esprits. La plupart des animateurs météo déblatèrent une tonne de chiffres, tout cela trufflé de jeux de mots niaiseux, auquel se joint l'animateur en chef de l'émission, de sorte qu'au final, je ne sais même plus le temps qu'il fera dans mon patelin.

Grrr...

Karuna a dit...

Tes questions me font penser à l'école. Il y a quelques années déjà, de l'automne à la fin de l'hiver, c'était la période des lectures ardues et lourdes (mais enrichissantes, bien évidemment). Alors, au printemps, plus question de me stimuler les neurones. L'été, même si je lisais des polars tordus, ça demeurait léger. Je crois que ça m'est resté. Une lecture d'été c'est léger ... à cause de la petite robe soleil que je peux enfiler. Selon moi,ce n'est donc pas le contenu du roman qui change mais le décor autour.
Bon. C'est juste une hypothèse. Pas obligée de la trouver géniale.

Venise a dit...

Y a pas à dire, Trader, tu m'as convaincu que tu te laisses nullement influencer par la météo pour tes lectures.

Je consulte la météo par ses données en chiffres seulement car, j'ai appris que ça m'énerve trop d'entendre "il fera pas beau" parce qu'il va pleuvoir et que ça fait 3 semaines que les semailles n'ont pas reçu une goutte !

Venise a dit...

C'est vrai ça Karuna, il y a une part qui doit nous venir de l'école ! Les lectures obligatoires, versus nos goûts !

J'ai absolument rien contre les personnes qui ont des lectures spécifiques d'été. Peut-être que j'ai laissé supposer le contraire parce que moi, j'éprouve pas vraiment d'attirance particulière. Malgré que ... tu vois, je vais aussi apporter plusieurs bandes dessinées à mon voyage en Gaspésie ! Mais là, tous les prétextes sont bons. Mais j'ai encore la vague impression d'être délinquante quand j'en lis ! Comme à l'école !

PG Luneau a dit...

Selon moi, ce que «les gens» appellent une lecture estivale, c'est une lecture qui permet la détente, donc une lecture qu'on peut faire sans se prendre la tête. Des bleuettes d'amour, des trucs rigolos ou d'amusantes aventures abracadabrantes, tout pour ne pas avoir à réfléchir... Pour quelqu'un comme moi, qui tente de résoudre le mystère avant l'enquêteur, un roman policier n'est pas particulièrement rafraîchaissant, mais pour d'autres, qui ne cherchent pas midi à quatorze heures et qui ne font que suivre l'enquêteur sans se poser de question, un bon Agatha Christie peut être tout à fait judicieux, à l'ombre, dans un hamac.
Cette dernière distinction précise une partie de ta réponse, je crois: les gens jugereront une lecture estivale en fonction de leurs préférences. Ceux qui se bidonnnent à lire des romans d'horreur trouveront agréable et léger de les lire l'été. Pour moi qui déteste ça, m'imposer une telle lecture, surtout durant mes vacances, ce ne serait pas une sinécure!!
Maintenant, un second volet de ta réponse m'apparaissait moins clair, mais je crois que je viens d'y comprendre quelque chose. Pourquoi cherche-t-on à lire des choses plus légères durant nos vacances? Pourquoi veut-on s'aérer l'esprit en plein au moment de l'année où on a plus de temps pour lire? Ne serait-il pas plus logique de lire, justement, les longues sagas ou les livres qui demandent plus de concentration, question de garder les livres légers pour nos périodes plus chargées d'automne ou d'hiver? Je crois que je viens d'avoir une révélation qui éclaircit un peu ce mystère.
Le Passe Mot s'adresse à des lecteurs, des vrais, des passionnés. C'est sûr que tes afficinados, toi et moi, on ne peut pas comprendre ce genre de réflexions. On lirait de tout, tout le temps. C'est qu'on oublie un détail: monsieur et madame Tout-le-monde, en temps normal, ILS NE LISENT PAS! Aussi difficile que ce soit à concevoir, il faut rester lucide. Les trois-quarts des gens ne lisent à peu près jamais, et surtout pas alors qu'ils sont débordés par le boulot et la routine! Parmi le quart restant, combien sont des mordus et des passionnés de Littérature avec un grand L?? Un dixième?? Tous les autres (ou plutôt «Toutes» les autres, car le lectorat moyen est surtout féminin, c'est bien connu) lisent d'occasionnellement à souvent des romans Arlequins, du Danielle Steel ou du Mary Higgins Clark... autant dire des lectures légères!!!
Bref, quand les chroniqueuses des magazines proposent des lectures dites estivales, je ne crois pas qu'elles s'adressent à nous, infime minorité de mordus de lecture. Je crois qu'elles visent la lectrice moyenne, pour nourrir son besoin de «lecture moyenne» ET les habituels non-lecteurs, pour les encourager à profiter du peu de temps libre dont ils disposent pour AU MOiNS lire un ou deux trucs légers dans leur année. Cette analyse va peut-être vous paraître pessimiste, chers habitués du Passe Mot, et je m'en excuse à l'avance, mais j'ai malheureusement l'impression qu'elle frôle la vérité. J'aimerais bien, d'ailleurs, connaître les statistiques sur les habitudes de lecture de la population, tant au Québec qu'ailleurs dans la Francopnonie!

Phil a dit...

Les lectures d'été légères et rafraîchissantes ne sont pas une réalité pour moi. Je suis en ce moment plongé dans un classique de 1000 pages. Si je veux des lectures légères, je n'attends pas l'été. De toute façon, mon attention est la même quel que soit le livre, désaltérant ou assoiffant.
Les lectures estivales c'est une manière pour les magazines de présenter des livres. Juste un angle "journalistique".

Phil a dit...

On dirait que mon premier commentaire n'est pas passé. Il a été mangé par Blogger !
J'écrivais que l'été n'était pas pour moi synonyme de lectures légères et rafraîchissantes. Je suis plongé en ce moment dans un classique de 1000 pages. Quand je veux une lecture plus légère, je n'attends pas l'été. Bref pas de saisonnalité dans mes lectures.
Je crois que les magazines parlent de lectures estivales pour présenter les livres d'une manière différente. Une sorte d'angle "journalistique".

Phil a dit...

Je poste moi-même ce commentaire de Phil, puisqu'il bloque, je ne sais pas où ...

On dirait que mon premier commentaire n'est pas passé. Il a été mangé par Blogger !
J'écrivais que l'été n'était pas pour moi synonyme de lectures légères et rafraîchissantes. Je suis plongé en ce moment dans un classique de 1000 pages. Quand je veux une lecture plus légère, je n'attends pas l'été. Bref pas de saisonnalité dans mes lectures.
Je crois que les magazines parlent de lectures estivales pour présenter les livres d'une manière différente. Une sorte d'angle "journalistique".

Venise a dit...

Oh là là, monsieur Luneau, que vous êtes en verve ce soir !

Tu exposes très bien, à grands fracas de mots, que la teneur du rafraichissement varie d'une personne à l'autre. Je suis justement bien d'accord. Ensuite, tu expliques bien les intentions derrière les lectures estivales, et j'avoue, que je n'avais même pas pensées que ces suggestions ne s'adressaient pas à des lecteurs d'occasion. Un peu comme le théâtre d'été, si je comprends bien, nous y retrouvons souvent des personnes qui ne vont pas généralement au théâtre, et je le dis sans les condamner car c'est bien le droit de tous de ne pas suivre et aimer chaque art.

Par contre, tu n'as pas trouvé ma deuxième question très claire, peut-être ne me suis-je pas fait assez simple : lisez-vous différent l'été ? C'était ma question. C'est intéressant de le savoir. Parce que même les grands littéraires que tu prétends qui me suivent ont peut-être d'autres habitudes de lecture l'été.

Ah oui, il y a les suggestions des revues qui peuvent parfois paraitre d'une seule couleur mais le Voir en suggère et il m'est arrivé de les suivre. C'est un prétexte comme un autre de parler de littérature.

Et vive l'été ! Et vive la littérature ! (je me réserve le droit de changer ma fin de première phrase à chaque changement de saison).

Venise a dit...

Phil, Il est vilain ce Blogger de bouffer ton commentaire !!! Je conteste, car il est intéressant ton commentaire. Je l'apprécie beaucoup :-).

Je viens de réaliser que j'aurais dû faire un copier-coller de ton premier commentaire (car j'ai reçu les deux):

Les lectures d'été légères et rafraîchissantes ne sont pas une réalité pour moi. Je suis en ce moment plongé dans un classique de 1000 pages. Si je veux des lectures légères, je n'attends pas l'été. De toute façon, mon attention est la même quel que soit le livre, désaltérant ou assoiffant.

Les lectures estivales c'est une manière pour les magazines de présenter des livres. Juste un angle "journalistique".

Je suis d'accord avec ça tout à fait, peut-être même qu'être une journaliste, je devrais adopter cet angle pour aller avec l'ensemble. Mais je me suis demandé si les lecteurs très actifs suivaient ces recommandations mais avec la réplique de pg Luneau et la tienne, je commence à penser que non.

Mais je ne suis pas prête de conclure, la soirée est jeune !

Pierre H.Charron a dit...

Pas de saisons dans mes lectures, si ce n'est que mes lectures d'été se font assis sur mon balcon, ma balancoire ou encore comme Samedi dernier assis sur le bord de la rivière des Outaouais. Et ca c'est ausi en ajoutant un p'tit "drink" à la main!

Lire un Sénécal en Juillet ou en Décembre, ca remplit ma journée de soleil pareil ;)

Suzanne a dit...

J'ai lu «Renard Bleu» et vrai, une lecture rafraîchissante doublée d'une belle originalité.

Dominique Blondeau a dit...

un livre estival est pour moi un livre qui ne fait pas trop réfléchir. Une fois lu, on ferme le livre et, hop, on passe à autre chose.

Venise a dit...

Donc, Pierre, si je comprends bien, toi c'est plutôt le "comment" que le "quoi" qui change l'été !

Venise a dit...

Suzanne : Aujourd'hui, si mes neurones n'étaient pas collées une sur l'autre (c'est collant hein ?), je rédigerais le commentaire de "Renard Bleu". Mais je vais justement attendre le rafraichissement.

Venise a dit...

Eh bien, Dominique, je serai curieuse de voir comment vous dénichez vos titres. Peut-être m'en nommer quelques uns ?

Jules a dit...

je n'ai jamais compris ce concept de lectures d'été! Tout ce qui importe pour moi lorsque je pars en vacances, c'est d'avoir un bon livre sous la main! Assise dans l'avion ou dans l'auto pour un long parcours, ma crainte est toujours de ne pas avoir fait le bon choix...

Maxime a dit...

Mais c'est que c'est vraiment intéressant cette question!

Je ne suis pas trop "lecture d'été" non plus, je ne change pas mes habitudes de lecture en été. Mais le concept m'est tout de même familié. Une lecture d'été, ou plutôt une lecture "rafraichissante" puisque pour moi ça n'a rien à voir avec la saison, c'est quelque chose de léger, qui se lit d'une traite, sans trop se casser la tête comme dit Phil. Ça sonne "petit roman d'amour" dans ma tête, mais ce n'est pas nécessairement le cas. C'est rafraîchissant parce que ça donne une pause entre deux romans plus lourds, plus intenses.

Mais sinon, ça n'a rien à voir avec l'été ou les hamacs (oui j'en fais une fixation, haha).

Maxime a dit...

Un autre petit mot pour recevoir les notifications de nouveaux commentaires... non mais c'est que c'est pas aussi bien fait que le Pigeonographe ce Blogger! ;-)

Venise a dit...

D'ailleurs, Maxime, de temps en temps, il m'en faut des lectures rafraichissantes selon ta définition. Par contre, le plus difficile est d'en trouver qui ne tombent dans la superficialité à outrance. S'il y a une lecture à laquelle je suis allergique, c'est celle-là ! Donc, si je te comprends bien, tu te rafraichis même l'hiver !

Maxime a dit...

Oh oui, même l'hiver! J'ai tout le temps chaud de toute façon. XD