Ce sont les titres de nos compte-rendus de lecture qui remportent le prix de la convergence ; quatre sur six ont un jeu de mots sur le chat dans son titre : Chatisfaction (plus ou moins) garantie - Petites histoires à pattes de velours - Les chats ne retombent pas toujours sur leurs pattes - Quand le chat se fait charme. Conclusion : le chat attirerait-il le jeu ... de mots ?
Quand le chat se fait charme
Il était une fois douze petites histoires sur fond “chat”, sauf une. Je dis « petites » histoires car ce sont réellement de petites histoires, dans le sens de courtes, oui, mais pour leur apparente légèreté aussi. Si on gratte un peu ce style simple, dans le sens d’un peu ordinaire, on touche à des réalités assez lourdes, ce qui m’amène à dire que cette légèreté est trompeuse. Le ton ne sonne pas faux pour autant et une intéressante diversité se présente dans cette palette aux « je » masculin, féminin, ado ou même névrotique. L’uniformité se retrouve plus dans une constante de ton et de style, que de personnages, ainsi que dans la connivence de l’apparition du « chat » dans les histoires.
Comme pour tout recueil de nouvelles, l’on en aime certaines plus que d’autres, et le hasard (est-ce le hasard ?) a fait en sorte que les meilleures se sont retrouvées à la fin pour moi. Je fouille encore pour trouver une explication ; est-ce que je me serais habituée au style que je trouvais plutôt anodin au début, ou les histoires ont-elles vraiment pris de l’étoffe ?
Cela s’approcherait même d’une escalade grimpant lestement jusqu’à ma préférée, la toute dernière Lettres of love, Bobby Bibbo se fait kidnapper, la sixième nouvelle, jouant le rôle de point de virage pour passer de l’ordinaire à plus particulier. « La mort d’un chat » m’a aussi beaucoup captivé, peut-être trop puisque la fin a proportionnellement déçu mes attentes. Cette nouvelle contenait-elle trop de profondeur ? Sa fin, plus qu’un aboutissement ou un éblouissement, a ressemblé à un roman avorté. « Extra vierge » et « Traitement pour les puces » ont une part d’originalité appréciable, ne serait-ce que par leur titre, en égard à certaines autres.
Le charme de ce recueil, parce qu’il en a un, est le lien « chat » et, pourquoi pas le souligner, sa si attrayante couverture. Ce n’est pas une quantité négligeable, le charme. L’intérêt, lui, va pour ce glissement sur la surface d’événements graves, avec énormément de naturel, il y a là un art que l’on ne saurait passer sous silence.
1 commentaire:
Bah, pour les titres, c'est un peu normal, cette convergence, non? Surtout avec le titre principal de ce recueil de nouvelles. Moi, quand je titre mes billets pour la Recrue, je vais au plus simple.
Paresse? Mmmm. Sans doute!
Faut croire que je suis un peu "chat" en caractère!
Publier un commentaire