vendredi 29 février 2008
Vote du public "La détresse et l'enchantement"
Le repentir des panélistes a été assez senti pour que Christiane Charette avoue se sentir mal elle aussi. Madame Anne Lagacé Dowson s'est même excusé publiquement pour une de ses paroles de la veille, affirmant regretter s'être laissé emporter de la sorte. Il n'y a que Bernard Landry qui s'est senti complètement à l'aise avec la procédure générale d'élimination des oeuvres. C'est de bonne guerre, cela rend quand même service à la cause du livre et il avait vu bien pire dans sa vie, affimait-il.
J'espère que cela va porter ses fruits et que l'année prochaine, ils vont revenir avec une formule améliorée. Il le faut absolument. Si j'avais entendu, jeudi et vendredi le même genre d'excès que le mercredi, j'aurais fermé la radio, point. Tandis que là, je suis contente d'avoir été jusqu'au bout, réalisant que de s'exprimer - ils ont reçu une avalanche de contestations - peut faire changer les choses. D'ailleurs, pour atténuer le coup d'éclat "Gabrielle Roy", ils ont ouvert les lignes aujourd'hui pour que le public vote pour le meilleur livre et c'est "La détresse et l'enchantement" qui a gagné haut la main. Une petite consolation.
S'il y en a qui se le demandent, le gagnant de la joute oratoire est "La logeuse" d'Éric Dupont mais par son fougueux plaidoyer d'aujourd'hui, Serge Denoncourt a sûrement donné le goût à plusieurs personnes de lire "Une saison dans la vie d'Emmanuel" de Marie-Claire Blais.
C'est ça le but, et aujourd'hui, il a été atteint.
jeudi 28 février 2008
La suite du Combat des livres
Le Combat a lieu toute la semaine et se termine donc demain. La première journée est la présentation des livres par les panélistes (défenseurs, combattants), ils exposent avec une passion calme pourquoi ils ont choisi cette oeuvre littéraire. C'est la journée que je préfère. Dès le lendemain, cela se gâte, on commence à utiliser des arguments déloyales et la mauvaise foi est de rigueur au dire même de l'animatrice en chef. Ce qui m'afflige est qu'un moment donné le Combat prend le dessus sur les livres. C'est l'éclat du combat qui compte. Le mieux pour en juger est bien d'aller écouter le Combat, (tu vois Karine, tu peux te reprendre !) ici. Le plus "laid", celui qui a suscité un tollé d'indignation est celui du 27 février. Je rajoute aussi, plus particulièrement pour Caro(line), que les 5 livres sont mis en évidence dans différentes librairies du Québec. D'ailleurs, je trouve un peu bizarre qu'il en soit ainsi pour ce (futile) Combat et que les finalistes du Prix des Libraires ne le soient pas, eux. De ces paradoxes de la vie qui me rendent perplexe.
Bon, j'arrive à mes sincères aveux, hier, j'ai fait la promesse de ne plus jamais écouter un mot de ce Combat .... mais ... mais ... je participe au concours (Voyage à Amsterdam, capitale du livre en 2008) et les indices sont donnés juste avant la joute oratoire du Combat. J'avoue .... ce matin, j'ai flanché, en me disant après chaque phrase : "là, ça y est, je ferme". Mon oreille était complètement subjuguée par ce que les panélistes exprimaient comme les remords de Serge Denoncourt (metteur en scène), et puis la défenseresse de "La détresse et l'enchantement" , la très ardente, Sophie Faucher a tenu à préciser qu'il faudrait changer les règles du jeu. Parfaitement d'accord et la quantité de réactions sur leur site le prouve hors de tout doute raisonnable et non raisonnable.
J'ai d'ailleurs laissé mon mot d'indignation intégralement et il est publié (nous sommes peut-êre une soixantaine !) sous "Vos arguments" pour le livre "La détresse et l'enchantement", panéliste Sophie Faucher. Mais il ne faut absolument pas que vous ratiez le premier commentaire car il provient d'un des auteurs en lice Éric Dupont, auteur de La logeuse. Son commentaire est tout à fait adorable ... vraiment, vraiment, vraiment adorable !!! N'hésitez pas, allez le lire, une petite minute et vous y êtes : ici.
mercredi 27 février 2008
Du vrac … pour noyer le poisson
Je vous sers du vrac, pour noyer le poisson (ou le poison). Si vous naviguez un peu avec moi, vous allez le reconnaître, le fameux poisson, je vais l’identifier.
Du gros nouveau pour le livre québécois
Comme les gens aiment de plus en plus faire leur achat de livres via l’Internet pourquoi ne pas s’ajuster à ce besoin ? C’est ce que le LIQ (association des librairies indépendantes) a intelligemment décidé.
Livresquebecois.com sera lancé dans la semaine du 10 mars. Ce portail internet de promotion et de vente de livres québécois vise le public francophone au Québec comme à l’étranger.
C’est le premier volet d’une grande librairie virtuelle qui comportera une base de données de 7 000 titres parus au cours des deux dernières années. Le site assurera la promotion du livre québécois en collaboration avec le magazine bimestriel des LIQ, Le libraire.
Roman construit sous forme de contes énigmatiques sur la Chine. J’aime bien l’audace de la couverture qui représente avec justesse le pays puisque les Chinois écrivent à la verticale au lieu de l’horizontal. Amusant. Et puis, c'est un libraire de la librairie Monet qui a craqué pour ce livre ici.
Les Donneurs
Les donneurs est une association bénévole issue de Joliette et fondée en 2001 dont la principale activité annuelle est l’écriture publique. Des écrivains (cette année : Jean-Pierre Girard, Madeleine Monette, Gilles Pellerin, Roxanne Bouchard, Michel Vézina et Josée Bilodeau) offrent leur temps et leur talent au public, pour les aider à écrire une chanson d’amour, une lettre d’excuse ou de bêtise, tout ce qui s’écrit finalement. En attendant l’événement dans Lanaudière, La Foire du livre de Bruxelles accueillera ce Collectif d’écrivains en mars.
… Et le fameux poisson
Le Combat des livres chez Christiane Charrette dont je devais parler, c’était dans mes plans, j’aurais dû le faire hier d’ailleurs, puisque je n’étais pas encore fâchée « noir » … non, rouge, tiens ! Tout coulait de source, les combattants n’avaient pas encore fait de sottes alliances, de la stratégie, prétendent-ils. Et le débat se déroulait dans un respect empreint de l’admiration que chacun porte à la littérature. Il y a eu consensus devant « Le concierge du Panthéon » de Jacques Godbout, défendu par Bernard Landry et celui-ci a été éliminé. Et puis parce que notre ex-premier ministre s’est fait transparent hier, disant d’emblée et avec passion même, qu’il se rangeait derrière « La détresse et l’enchantement » de Gabrielle Roy, ce matin, c’était le carnage. Les trois autres participants s’étaient entendus pour frapper sans vergogne sur notre écrivaine presque devenue une plumitive, tellement on avait besoin de la démolir pour se donner une joute pas gagnée à l’avance. Et bien, finalement, c’est le perdu d’avance qui était sûr. Tout ça m’a légèrement dégoûtée, je dois l’avouer. S’il faut en arriver à des joutes où tout est permis pour gagner, les coalitions, le mensonge, démolir et frapper sans discernement et cela qu’importe les arguments massues de Sophie Faucher qui a commencé haut et fort, se sentant secondée par l’esprit de l’écrivaine. Qu’elle dise n’importe quoi, pauvre elle, ils s’étaient mis à trois pour l’abattre. Même dans un ring de boxe les règles seraient plus équitables. C’est rare que l’on voit ça, une vaincue à l’avance qu’importe les armes, la force et l’enjeu. Il n’y avait rien à faire pour dévier le combat.
Cela ne fait pas de sens et je m’empresse de leur faire savoir ; je n’écouterai plus ce Combat des livres. Tous les moyens ne sont pas bons pour arriver à une fin. C'est mon opinion et je vais la respecter !
lundi 25 février 2008
Léon, Coco et Mulligan
Cette histoire tourne autour d’un Carré, le Carré St-Louis reconnu pour sa faune artistique typique. J’ai assez souvent traversé le Carré St-Louis mais jamais, au grand jamais, je ne l’ai vu avec le regard de Christian Mistral. Il faut dire que je ne le fréquente pas à l’orée de la nuit. L’endroit et ses personnages tiennent quasiment lieu de personnage. On sent clairement que l’auteur a du plaisir à le décrire, en commençant par ses personnages qui le traversent sans qu’on ne les voit plus jamais dans l'histoire. Il décrit les prestations de la rue destinées aux touristes ou à tout autre badaud avec force détails. Il est très inspiré et je l’ai regardé (lu) sans trop prendre part à ces descriptions, pour tout dire, je m’y ennuyais un peu malgré une écriture indéniablement heureuse et bien maîtrisée.
Léon et Coco maintenant, les « vrais » personnages et leur ombre, Mulligan. Deux êtres bizarres, particuliers, leur aura de mystère du début a mis mes sens en alerte, j’étais ferrée, je voulais une histoire à la mesure de ces personnages plus colorés que nature. Un Léon, le chef, le protecteur du vieil homme vulnérable à l’extrême. Progressivement, on découvre que la vulnérabilité de Coco est intense, maladive. Si je lui applique un diagnostic, je parlerai de schizophrénie mais celle-ci est démontrée, non identifiée. Malheureusement, à la longue, les personnages ont faibli à mes yeux à force de stagner dans leur inactivité. Une photo figée de deux personnages colorés et plein de promesses.
Ils arrivent d’ailleurs (USA) pour s’installer dans une chambre partagée avec un coloc, Hugo, personnage accessoire et ont un but très précis : arriver à écrire. La mémoire du vieil homme, Coco, a des ratés importantes, c’est le jeune, Léon, qui doit prendre la relève, c’est vital pour son compagnon et il n’y arrive pas. Il n’y arrive nulle part. Mais, cette fois, ça y est, autour du Carré St-Louis, l’inspiration devrait se présenter par enchantement. On verra si elle se présente, c’est un des (peu nombreux) suspenses de l’histoire.
Cette œuvre aborde une galerie de personnages rôdant autour du Carré St-Louis, la loyauté du couple tandem Léon-Coco, l’inspiration dans l’art, la poésie parlée et déclamée, une ombre plane mais je n’en dis pas plus même si c’est facilement devinable. La fin m’a cependant surprise pour une révélation que je n’ai pas venue venir (il y en a deux).
Mon problème pour vraiment embarquer dans cette histoire est l’univers des artistes que j’ai trouvé d’un noir luisant à souhait. Aucune lumière, l’espoir pointe et on sait, on sent que tout est perdu d’avance. Et puis, j’ai eu de la difficulté à visualiser Léon, et par le fait même à y croire. Coco, lui, c’était plus facile. Pourtant cette histoire avait de quoi me plaire avec l’art installé comme une nécessité, partout, n’importe où. Peut-être parce que j’ai senti que Mistral s’amuse à provoquer, pas seulement dans la vie, dans son écriture aussi. Ce léger agacement ne m’empêche pas de lui reconnaître du talent. La preuve encore une fois que tout est matière de goût, allez lire le commentaire très enthousiaste du Carnet de Carole , ex-blogue Les écrivains Québécois.
Souhaitons "Bonne chance" au coureur, en nomination pour le Prix des libraires.
samedi 23 février 2008
Entortillée dans mes livres
Mais mon "butinage" ne s’arrête pas à cette histoire de Lalonde, je termine bientôt « Léon, Coco et Mulligan » de Christian Mistral. Pas du tout les mêmes thèmes, malgré qu’un taxi va chercher les gens dans les bars et qu’il y a même un personnage, Hugo, qui est chauffeur de taxi.
Mais pourquoi s’arrêter là dans le batifolage à trois quand on gagne un quatrième livre ? Pas gagner dans le sens de gagner sa vie, péniblement parfois, non ... gagner pour vrai comme Les Lavigueur. Mon exemple est de premier ordre puisque c’est « Les Lavigueur, la vraie histoire » selon Yve Lavigueur que j’ai gagné en remplissant un formulaire sur le site de Radio-Canada (j’aime Radio-Canada et Radio-Canada m’aime !). Faut dire que pour ce dernier, j’ai fouillé seulement, extrayant des paragraphes par ci et par là, voire si c’est digeste ou si ça goûte trop sucré, ou trop amer, ou trop surette ou en tout cas, quelque chose qui goûte « trop ». Ça goûte jamais trop bon « trop ».
J’ai bien aimé la série et j’aime aller à la source. Quels sont exactement les bouts remplis par l’imaginaire de l’ami de la famille qui a décidé d’aider le fils à rendre justice à son père ? Je comprends la démarche du fils, c’est un genre d’hommage à son père, malgré toutes les carences du paternel, le portrait vaut toujours mieux que l’espèce de personnage de cirque créé par les médias. Malgré que ce sont maintenant les médias qui sont devenus des personnages de cirque. On se renvoie la balle et personne ne l’attrape !
Donc, quatre livres mais je vous garantie que c’est « Coco ... » qui va sortir le premier, en billet ici. Ça s’en vient, patience, j’essaie de me désentortillée !
jeudi 21 février 2008
La pyramide du temps
Prenez le temps de narration. Vous entendez beaucoup de romanciers pester contre le temps de narration? Non, ils se taisent, les coquins. Quelle magistrale épine dans le pied, pourtant. Ce choix en apparence anodin entraîne des répercussions sans fin.Essayez un peu d'imaginer de grands classiques déclinés dans un autre mode temporel...Longtemps, je m'étais couché de bonne heure.Longtemps, je me couchai de bonne heure.À cette époque, je me couchais de bonne heure.Ah, me coucher de bonne heure comme autrefois!Depuis longtemps, je me couche de bonne heure.Longtemps encore, je me coucherai de bonne heure.Chacun de ces temps de verbe débouche débouchera aurait débouché sur un récit parallèle profondément différent.Rien n'importe plus que le temps. Il passe trop vite ou trop lentement. Il est persillé d'ellipses. Il se cristallise, s'évapore, se condense. Nous évoquons les temps anciens, nous redoutons la fin des temps. Quant au présent, physiciens et bouddhistes nous assurent qu'il est illusoire: tout fuit et se transforme sans cesse. (Je veux bien, mais faut-il narrer ce mouvement au passé simple ou au présent?)En écriture, négocier le temps du récit revient à magouiller avec l'anatomie de l'univers.Ne croyez surtout pas les apprentis techniciens qui prétendent que le verbe x donne à coup sûr l'effet y. En matière de temps, Albert Einstein a clairement démontré que tout est relatif - et cette relativité cause mille migraines au romancier.Si vous voulez lire sa chronique au complet dans le Voir, cliquez ici.
mardi 19 février 2008
La mère d'Édith
Ce passé tenait à rester engouffré entre les chairs de ma mémoire qui ne voulait pas s’ouvrir à ce souvenir terrible de la voir s’éteindre à petits feux, à mes côtés, dans les distorsions de la démence. Pendant trois ans j’ai veillé sur ma mère, comme on veille tendrement sur un enfant. Ce n’est pas si évident d’inverser les rôles, je vous assure. Par contre, une fois la chose faite, l’adulte naît une seconde fois. C’est ce qui m’est arrivé et bien plus encore. Ma mère m’a confisqué, bien involontairement, mon énergie, mon temps. Beaucoup de temps, tout mon temps, vers la fin où j’ai arrêté de travailler pour prendre soin d’elle. Pas complètement bénévolement, avec compensation financière, ce qui rend le geste encore plus troublant. Plus ambigüe. Ma mère avait 91 ans à son décès, son corps n’était pas seulement atteint de la maladie d'Alzheimer puisque celle-ci a découlé de la démence vasculaire. Aussi atteinte de diabète, de douleurs résiduelles du zona (nerf dans le dos) et, bien évidemment, son moteur usé (cœur) jusqu’à la fibre du muscle. D’ailleurs, et j’en bénis le ciel, c’est une défaillance cardiaque qui l’a emportée, elle ne s’est par rendu, comme la mère d’Édith, à la toute dernière minute où le flottement de l’esprit hors du corps fait en sorte que celui-ci se dessèche irrémédiablement.
Je ne pouvais pas vous parler de ce livre sans faire allusion à toutes les émotions que cette lecture a suscitées en moi. J’aurais pu aussi passer mon tour et la taire, cette lecture, mais cela aurait été vraiment trop injuste pour cette histoire si bien racontée. Un petit chef d’œuvre dans le genre. Je m’attendais à ce que l’on me décrive avec force détails la malade, l’historique de la maladie en profitant pour la joncher de conseils, recommandations puisqu’après tout l’auteure est psychologue de métier. Je m’attendais donc à me sentir coupable pour toute l’impuissance, l’incompétence inévitable à certains moments. Mais j’ai seulement entendu parler de la relation d’une fille à sa mère.
On aimerait vivre sa relation avec tendresse seulement, lui tenir la main et lui exprimer son amour mais c’est impossible, la relation est trop chargée d’émotions enfouies non réglées. Édith Fournier ne le dit pas, elle le démontre. C’est inimaginable ce que j’ai lu, vu, je ne pensais pas que l’on puisse se rendre aussi loin dans son intensité vis-à-vis une mère sur son déclin qui est somme toute dans l’ordre des choses. Cette descente consciente en elle, par le biais de l’amour trouble porté à sa mère, l’a fait littéralement prendre son envol. De là, l’importance quand on est au chevet de n’importe quelle personne de nettoyer son propre vécu. Et c’est ce qu’elle a fait et elle nous le raconte avec chaleur humaine, authenticité et talent.
De sa volonté empreinte d’un amour de troubadour, elle prend les moyens pour y arriver. Et il se passe des choses très poussées, inimaginables de tendresse touchante. J’ai été très impressionnée. Rarement, malgré ma propre histoire, je me suis sentie happée par le gouffre noir de la déprime, non, c’est de vie et de survie qu’il s’agit. Surfer sur la mort engendre la vie et Édith Fournier nous en donne un exemple probant, touchant.
Ce serait injuste de ne pas parler de la mère d’Édith, une femme à qui on s’attache dès le début du ... j’allais dire roman, tellement l’auteure a un talent indéniable de conteuse, du récit. Elle nous laisse le temps de nous attacher à sa mère, même et surtout parce que la description n’est pas aspergée d’eau de rose. Elle a son petit caractère et les dissensions sont potentiellement explosives entres les deux.
Beau livre. Assurément, un beau livre et combien je ne regrette pas ce plongeon (avec pince-nez et casque de bain !) dans l’eau chaude des mères.
La mère d’Édith, L’Alzheimer en trait d’union, Édith Fournier. 125 p. Les Éditions de l’Homme.
dimanche 17 février 2008
Une corbeille
Sur les huit, sept que je connaissais, dont je rabattais les oreilles de Marc avec des « je vais l’acheter, il me le faut ... désire ... veux ... aimerais ». Rajoutant pour être sûr, des « mystérieux ce livre, un bizarre celui-là, tout le monde dit que c’est bon, moi qui n’ais jamais lu de polar, de la maison Alto en plus, elle est parmi les incontournables, il faut lire avant de voir (film), il est finaliste du Prix des libraires ... »
Vous avez deviné quelques titres, c’est certain. Non ? Pas tous. Heureusement , pas tous, car je n’attends que le moment de vous les donner en mille ...
- Bordeline ET La Brèche de Marie-Sissi Labrèche (Boréal) - Livre duo, nouvelle édition avec les photos du film
- Le chant des mouches de Sébastien Chabot (Alto)
- La sœur de Judith de Lise Tremblay (Boréal)
- Sans rien ni personne de Marie Laberge (Boréal)
- Léon, Coco et Mulligan de Christian Mistral (Boréal)
- Vandal Love ou Perdus en Amérique de D.Y. Béchard (Québec Amérique)
- Va au bout de tes rêves ! récit d’Antoine Filissiadis (Stanké). Ce dernier est une initiative de Marc. Il y a été avec son pif, lisez le quatrième de couverture :
Depuis plus de vingt ans, Antoine Filissaidis anime des séminaires, des stages et des conférences portant sur l’accomplissement personnel.
Lors d’une conférence, il rencontre Rolando Remuto, un excentrique professeur de danse qui le confronte à la question qu’il pose souvent à son public : qu’aimeriez-vous réaliser qui vous ferait vibrer ? Quel est votre véritable rêve ?
Pour Antoine Filissiadis, la réponse est immédiate : écrire un livre. Mais pourquoi, à 46 ans, malgré toutes les techniques enseignées aux autres, n’a-t-il pas lui-même concrétisé ce rêve ? Il accepte alors l’aide de Rolando, un formidable catalyseur.
Et Rolando le fait courir. Vite. Très vite. Jusqu’au bout de ses rêves ....
vendredi 15 février 2008
Le 15 du mois : Judas
Complainte amoureuse langoureuse
Judas commence par une « Entrée en matière » à la page 7 et une fois arrivé à la dernière page, j’y suis revenue et j’ai réalisé que tout était dit dans cette page et demie. C’est le résumé du livre, point à la ligne. Neffeli, le personnage principal raconte la part des trois hommes dans sa vie : son père, qu’elle nomme le placier de sa vie parce qu’il l’a incité à des études prestigieuses d’architecte pour sa réputation à lui autant qu’à elle. Son fiancé de Damas qui l’aime parfaitement mais de loin, même si elle est assurément très imparfaite. Et le garçon juif pour lequel elle éprouve une obsession à l’état brut.
Comme la trame de fond est mince, il s’agit de s’intéresser à cette obsession déconcertante pour ce garçon juif dans l’espoir, qui sait, d’en comprendre la source. Celui qu’elle nommera souvent le « pieux » nous ne le connaîtrons pas vraiment autrement que sous les dehors d’un garçon juif orthodoxe qui tient à exercer sa religion même si elle le fait souffrir. Lui, est récemment divorcé, elle, vient tout juste d’avorter du bébé du fiancé et les deux se reconnaissent dans la salle d’urgence d’un hôpital. Comme le fiancé de Neffeli est retenu au chevet de son père à Damas, la route est libre pour qu’elle se laisse couler à fond par son mal de peau du garçon juif.
Les dialogues sont rares, le vive-voix parcimonieusement égaré par ci et par là, ce qui a fini par me manquer, ne serait-ce que pour me sortir de la rengaine du « je souffre de ton absence ». Évidemment, c’est cohérent, il s’agit d’une obsession et une obsession contient son lot d’incessants recommencements !
Une belle écriture qui se démarque dans l’art de la complainte amoureuse langoureuse. De belles envolées en ce sens précis laissent la place, un peu abruptement parfois, à une écriture plus quotidienne. Ces styles d’écriture se juxtaposent et sporadiquement, arrivent des lettres, jamais expédiées au destinataire que j’ai appréciées plus pour l’esthétisme pur que pour l’émotion touchante.
La trame de l’histoire est si ténue que j’ai presque fini par me dire, un beau style, oui, mais pour servir quelle intrigue ? J'aurais apprécié une histoire plus étoffée et j'ai eu de la difficulté à sentir l'incarnation des personnages, le principal y compris. Par exemple, Neffeli est une architecte et il est très difficile d’y croire. Ensuite, sa gang d’amies au début, c’est intéressant et puis ensuite, elles s’éclipsent complètement nous laissant fin seul avec un dialogue intérieur qui, tout bien tourné qu’il soit, finit par lasser à la longue.
jeudi 14 février 2008
Jumelage
Mordecai Richler
Jacques Godbout
La détresse et l'enchantement / Sophie Faucher
Gabrielle Roy
La logeuse / Nicolas Langelier
Éric Dupont
Une saison dans la vie d'Emmanuelle / Serge Denoncourt
Marie-Claire Blais
« Dans un couple, peut-être que l'important n'est pas de vouloir rendre l'autre heureux, c'est de se rendre heureux et d'offrir ce bonheur à l'autre »
mercredi 13 février 2008
Début d'un combat la veille de la St-Valentin
Le début du "Combat des livres" chez Christiane Charette voyons ! Premièrement, les livres en compète :
Le monde de Barney
Mordecai Richler
Hachette - Albin Michel
La concierge du Panthéon
Jacques Godbout
Seuil
La détresse et l'enchantement
Gabrielle Roy
Boréal
La logeuse
Éric Dupont
Marchand de feuilles
Une saison dans la vie d'Emmanuelle
Marie-Claire Blais
Boréal
Bon. Maintenant, leurs défenseurs que l'on nomme chez Christiane Charette , les Panélistes :
Bernard Landry - ex-premier ministre
Serge Denoncourt - Metteur en scène
Anne Lagacé Dowson - Animatrice et réalisatrice
Nicolas Langelier - auteur et journaliste indépendant
Sophie Faucher - comédienne
C'est bien beau tout ça mais qui va avec quoi ? Comme ça, au pif, quelle personnalité défend quel livre ? Ceux qui le savent déjà (y a toujours des premiers ou premières de classe !), on tend l'oreille aux devinettes, ou si personne veut jouer à deviner et bien commentons ces choix. Et puis, si vous êtes chiffre autant que lettre, quel est votre score ? Combien en avez-vous lu ? Me dépassez-vous ?!? J'en ai lu un !?! Je vous l'ai déjà confié que j'ai délaissé les romans à un certain moment de ma vie et je me rabattais sur des bio (je mangeais pas bio, mais je lisais bio !), des livres documentaires, de la poésie, du théâtre, de la spiritualité mais du roman, rarement. J'ai donc du temps à rattraper et mon score le démontre hors de tout doute.
Appréciez et suivez-vous ce ring de boxe littéraire ? Trouvez-vous que ça fait vendre de la copie ? Je vous laisse vous exprimer car mon opinion erre dans les zones grises à ce sujet. Mais en tout cas, cela m'amuse, c'est certain. Je trouve que c'est une bonne manière de mieux connaître nos personnalités publiques en plus d'apporter à notre attention certains classiques qui sont parfois relégués aux oubliettes.
Toujours aussi "placoteuse" la Venise, dirait ma mère, surtout aujourd'hui, journée de mon anniversaire. On dirait que je m'en permets un peu plus, tout en voulant surtout et toujours vous entendre ... À vous la parole !
lundi 11 février 2008
Contagion inévitable ...
Préciser la règle sur son blogue
Mentionner six choses sans importance sur soi (à ma première tague, c’était un peu gênantes)
Taguer six autres personnes en mettant leur lien
Prévenir ces personnes sur leur blog respectif
2. Mon bureau est hyper coloré, très fantaisiste avec un petit côté «garderie » ... retenez le « rie » ... pour rire de soi. Cet environnement est un antidote à ne pas se prendre trop au sérieux. Si je me sens faillir, je lève la tête et découvre le poster de Tricot Machine avec de gros boutons sur leurs oreilles, une horloge-miroir dont les chiffres sont tombés, un aviateur volant, sans avion bien sûr, un mobile de poissons, des photos de bébés, un tableau de liège en spirale orange et rouge, un ventilateur de plafond « fleur » avec pétales palmés. Je sais, je sais ... je ne serai plus jamais prise au sérieux !
3. J'ai déjà jeté une boite remplie de lettres lors d'un de mes nombreux déménagements. Je le regrette amèrement. Sinon, je conserve toutes les lettres reçues et envoyées (j'en faisais des photocopies avant l'avènement informatique!) et tous mes « journaux intime, mes agendas. J’ai un album de vie en mots. Je l’ouvrirai quand je serai vieille, ça sera ma mémoire vive pour revivre.
4. Je m'appelle Venise, ce n’est pas un pseudo ! Ma mère, Jeanne, était une originale. Mais, attention, Aznavour a un peu raison en chantant « Que c'est triste Venise » ... Ma mère se proposait d'aller à Venise avec mon père et celui-ci est mort, sur le coup d'un terrible accident d'auto. Ma mère était alors enceinte de trois mois. Comme le voyage a été annulé, elle s'est dit « Si c'est une fille, je l'appellerai Venise ». Monumental aveu : je n’ai pas encore vu Venise.
5. Notre maison haute et jaune à Eastman a été baptisée « La Jeanne » parce que c'est grâce à ma mère qui a tant acheté et vendu des maisons que j'ai pu réaliser ce rêve. Elle habite avec nous ... en esprit.
6. Au cours de mes nombreuses vies, j'ai habité des régions par ci par là ; Chibougamau, Baie-Comeau, Gatineau, Ste-Anne-de-la-Pérade, St-Hippolyte, ce qui fait que j'ai été souvent entouré de terre. Tout mon entourage me demandait alors pourquoi je ne faisais pas de jardin ... mais j'haïs jouer dans la terre. Ici, on est construit sur du roc pur et dur. Il serait ardu de faire un jardin ... Hon, que c'est dommage!
vendredi 8 février 2008
Tarquimpol, un bizarre de titre n'est-ce pas ?
« Peut-on vraiment, sans avoir à mentir, aimer plusieurs personnes à la fois, avec une affection et une tendresse égales ? Alya, Laurie, René et Li Wei n’ont pas de réponse toute faite, ni de mode d’emploi pour vivre cette passion monstre, ce polyamour ».
Je ne me suis pas arrêtée à cette étiquette accolée sur le produit : polyamour. J’ai surtout retenu ce qui faisait mon affaire « passion monstre » et « affection et tendresse ». Pourtant, passion et affection ne sont pas des jumelles, on s’entend là-dessus ?
Je suis entrée dans ce roman par la porte du « tu », une option audacieuse de l’auteur, Serge Lamothe. De parler de soi au « tu » crée instantanément une distance, essayez pour voir ! Il faut s’y habituer et je m’y suis habituée, j’ai même apprécié cette distance qui, finalement, plaçait le narrateur sur le même pied que moi, la lectrice, regardant tous deux l’action un peu en retrait. Il s’y dégage l’impression d’un personnage principal étranger à lui-même et pour le thème abordé, le polyamour, c’est drôlement commode à mon avis ! Quand on plonge à cinq dans une relation amoureuse, une distance vis-à-vis son moi émotif peut aider !
L’écriture de Serge Lamothe est des plus assumé, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie, parler au tu. Il peut se permettre de dire des énormités, la distance avec son moi émotif fait en sorte que ça tombe mollement, dégageant même une certaine torpeur. Vous imaginez bien que le polyamour est un nid émotif grouillant avec explosion latente, alors j’en ai profité, je me suis permise moi aussi de ne pas m’impliquer émotionnellement. C’est reposant et cela a le mérite de nous laisser libre de suivre la démarche littéraire l’esprit libéré des affres émotifs. C’est pour dire combien le style est beau, condensé, frappant de justesse puisque l’histoire, malgré une distance, m’a tenue en haleine, je n’irais pas jusqu’à dire le souffle court, plutôt avec un intérêt grandissant.
La fin arrive un peu brusquement, c’est peut-être inévitable parce que "y a-t-il vraiment une fin ?" Il y a un autre roman à écrire sur le modus vivendi de la « tribu » (5 personnes qui s’aiment amoureusement). Je serai curieuse de la lire au « je » ... serait-elle supportable, trop bouleversante, sainement troublante ? Je suis d’autant plus curieuse qu’en début du roman le narrateur vit un mono-amour et je l’ai trouvé habile, très inspiré pour décrire l’être chéri, en l’occurrence Alya mais une brèche s’élargissant dans le couple a laissé entrer un style plus mesuré, moins prenant.
Et puis, j’ai omis de dire que le narrateur est un écrivain obnubilé par la vie de Kafka et qui tente d’écrire un roman où le mystère « kafkaien » roderait à chaque ligne. On regarde l’’auteur se regarder écrire. Spécial, et ceci dit dans le bon sens du terme.
Un auteur solide qui m’a donné le goût de le lire à la première, à la deuxième ou à la troisième personne. Un livre original fort. Compréhensible qu'il soit finaliste du Prix des libraires. Gagnera-t-il ?
Tarquimpol, Serge Lamothe, 229 pages, Alto
mercredi 6 février 2008
Le passeur de livres
Quelqu’un a eu l’idée de ces attentats culturels aux lendemains du fameux 11 septembre. Pendant que je vivais encore à Montréal, j’avais entendu parler de l’événement et j’ai eu le goût d’y participer. Marc aussi. Je me souviens du livre que j’ai laissé sur un banc en plein cœur d’une rue commerciale, la rue St-Hubert. Je me souviens aussi qu’une personne cette journée-là, s’est adressée à moi me confiant combien elle se sentait seule, elle voulait seulement entendre quelqu’un lui parler, autrement que le "Bonjour-merci" poli du commis du dépanneur. Quand cette personne m’a abordée, je venais tout juste de déposer «Le chemin le moins fréquenté » par Scott Peck, par contre, je n’étais plus sur la rue St-Hubert, ce qui signifie que je dégageais une quelconque énergie de passeuse (en passant, je ne m’habitue pas à ce féminin de passeur !). Marc, lui, avait laissé un livre qu’il affectionnait particulièrement (c’était la consigne), ne se souvient plus du tout lequel mais se souvient clairement de celui qu’il a trouvé en face de l’hôpital Notre-Dame : « Mal de Terre » de Hubert Reeves. Le donneur avait écrit à l’intérieur « 11 septembre 2003, Libérez un livre ! ... Pour bâtir, au lieu de détruire ! » Marc avait lui aussi écrit une phrase très belle, je l’ai gardée jusqu’à voici quelques semaines où je m’en suis délestée (Je n’ai pas encore compris cette manie que j’ai de me défaire de ce que je vais avoir besoin quelques semaines plus tard !!!).
L’initiative était noble et j’ai découvert récemment qu’elle se perpétue via Jean-François Vézina et son blogue Attentats culturels, une tribune pour retracer ceux qui continuent de perpétuer ces attentats culturels. Par exemple, le 18 novembre, le propriétaire du blogue a déposé Courrier Sud et Citadelle de St-Exupéry, La vie devant soi de Romain Gary et Lettres à un jeune poète de Maria-Rainer Rilke.
Je ne sais pas qui a trouvé Lettres à un jeune poète mais si vous affectionnez particulièrement le genre épistolaire et n’aimez pas dépendre des lancers de dés du destin, la maison Septentrion publie "Ton kaki qui t'adore: lettres d'amour en temps de guerre" de Denys Lessard :
« Jeannine et Gérard se rencontrent en mars 1942. Elle a 19 ans, lui 21. Deux mois plus tard, ils échangent leur premier baiser. Mais en août, la conscription sépare nos deux amoureux. Gérard est enrôlé dans l'armée canadienne, où il restera trois ans sans jamais être envoyé au front. Ils s'écriront plus d'un millier de lettres (une par jour), entretenant une relation amoureuse passionnée qui trouvera son accomplissement à leur mariage, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en juillet 1945 »
Quant on sait combien l’éloignement des yeux est propice au rapprochement des cœurs et qu’alors les mots exultent, c’est une occasion de se mettre dans l’ambiance de l’amour ... parce que la St-Valentin est ce que nous voulons bien en faire.
P.S. : Je vais essayer de mettre la main sur ce livre et je vous en reparle !
dimanche 3 février 2008
Tout le monde en parle
vendredi 1 février 2008
Un petit pas pour l'homme
« À 20 ans, il n’y avait rien de plus cool que d’être gérant d’une boutique de disques. (Sous les mots de Dompierre, désespoir, que ça a l’air ennuyant comme métier !). À 30 ans, sans fric, sans amour, sans projet, Daniel a la désagréable impression de ne pas être adulte ... (Une impression ? Une assurance !). Ainsi commence cette grande quête philosophique (philosophique est un bien trop grand mot ici) d’un mâle déglingué (j’ai cherché « déglingué », ça signifie démantibulé). Et en rut." (Cette dernière phrase résume le roman tout entier).
Mon mari et moi avons peiné à lire ce livre, lu à raison de petites bouchées à avaler sans trop goûter. Faut dire que cette lecture s’est faite à voix haute ; ce n’est définitivement pas une bonne idée. Ça n’avantage pas du tout ce verbiage qui se prétend humoristique. Est-ce parce que ça colle si peu à notre réalité ? Le rire est une expression des plus personnelle, tu ris d’emblée à ce que tu reconnais en toi ou chez le voisin, je dirais même plus chez le voisin. Et bien, et ici je me compte drôlement chanceuse (!), je n’ai aucun voisin qui ressemble à ce fieffé égoïste, affublé d’une trop grande estime de sa personne. Vous avez compris que je n’ai pas vraiment apprécié cette intimité, ce furetage dans la tête de ce pitoyable individu. Malgré tout, je conçois que le propos puisse être drôle ; ça doit dépendre du ton avec lequel il est lu.
Un livre à lire sur le bon ton, disons.
Un petit pas pour l'homme, Stéphane Dompierre, Québec-Amérique, 227 pages.
Pour terminer sur une note d'amour, ceux qui ont beaucoup apprécié (et ils sont nombreux) La sœur de Judith, peut-être que cette rencontre avec l’auteure, Lise Tremblay vous intéressera :
À la St-Valentin - 14 février 2008 de 19 h à 21 h – à la Librairie Monet. Allez plus loin que la biographie ci-dessous et venez la rencontrer en personne.
« Lise Tremblay est née à Chicoutimi. En 1991, elle se voyait décerner pour son roman L'Hiver de pluie le Prix de la découverte littéraire de l'année du Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Prix Stuffer-Conseil des arts. En 1999, son roman La Danse juive lui a valu le Prix du Gouverneur général. En 2003, elle obtient le Grand Prix du livre de Montréal pour son recueil de nouvelles La Héronnière. »
Réservations: (514) 337-4088 poste. 213
courriel: annepascale@librairiemonet.com