Le gouvernement conservateur a dépensé 55 135$ pour acheter 500 000 petits drapeaux canadiens. Ce montant dépasse la subvention accordée par Patrimoine canadien, en 2012-2013, à trois magazines culturels d’ici: Nuit blanche, Vie des Arts et Entre les lignes. Résultat indirect mais notable : Le magazine « Entre les lignes », (j’y étais abonnée) vient d'interrompre sa publication, faute de financement.
La critique littéraire
S’il y a quelque chose qui est questionnée, discutée, critiquée, c’est la critique. Avec ce qui est arrivé récemment au Passe-Mot, je suis à l’affût de toute réflexion sur la critique. Il y a des écrivains, dont Mylène Gilbert-Dumas, qui optent clairement pour ne pas la lire, ou d’en prendre connaissance par une personne interposée protégeant ainsi leur précieuse confiance pour les projets du moment. « Et quand on critique son oeuvre, ce sont ses tripes qui réagissent, pas son cerveau. Vient ensuite un effet imprévisible : l'écrivain se met à douter. Du coup, il n'écrit plus, de peur de décevoir un futur lecteur. Le nouveau projet est mis sur la glace le temps que l'écrivain retrouve sa confiance en lui". L’auteure conclut : "Finalement, les seules critiques dont l'écrivain doit tenir compte sont celles de son éditeur, de son directeur littéraire et de son premier lecteur. Tout le reste n'est que bla-bla bon pour l'ego dans le meilleur des cas, mais destructeur pour l'écriture en tant qu'acte de création.
N.B. : Sous le billet d'où j'ai tiré les extraits ci-dessus "Lire ou ne pas lire les critiques, telle est la question", il y a une intervention de l'auteure avec qui j'ai eu un démêlé récemment.
Tandis que d’autres écrivains font la tournée de la toile à tous les jours pour en découvrir la moindre ligne. Catherine Voyer-Léger, qui vient de sortir le carnet Détails et Dédales, les meilleurs textes tirés de son blogue est probablement de cette dernière catégorie. « Les critiques sont un public, mais un peu plus informé, spécialisé et cultivé que la moyenne (ne serait-ce que parce qu’ils en consomment plus que la moyenne ...). Se faisant il serait dommage pour les créateurs de faire complètement abstraction de leur point de vue. Il faut avoir la panse vraiment pleine pour se priver d’une telle richesse : un regard professionnel, informé, passionné et analytique. » Référence « La labeaumisation de la critique ».
Deux poids, deux mesures.
Des romans abordables
Vous n’oubliez pas que la maison d’édition Bibliothèque Québécoise (BQ) est là pour rendre accessible des titres de nos auteurs dans un nouveau format. En fait, BQ est l’initiative de trois maisons d’éditions : les Éditions Fides, les Éditions Hurtubise inc. et Leméac Éditeur, actuellement géré par les deux dernières ci-mentionnées. Ces nouvelles parutions rendent l'œuvre accessible de nouveau, puisque fait important, l'oeuvre est replacée sur les tablettes des librairies. Ce sont des titres qui datent de quelques années qui bénéficient d'une seconde vie. Dernièrement, cette maison d’édition a commencé à les porter à mon attention, je les porte donc à la vôtre :
- Les héritiers de la mine de Jocelyne Saucier 216 pages – 10.95 $ - En librairie le 21 février
- Qui a tué Magellan ? et autres nouvelles de Mélanie Vincelette 112 pages – 7.95 $ En librairie le 21 mars
Je ne sais pas si vous serez d’accord avec moi mais c’est toute qu’une sélection qui a été dévoilée aujourd’hui (25 février) pour ce 10e combat des livres à écouter à Plus on est de fous, plus on lit ! du 18 au 22 mars :
- Il pleuvait des oiseaux – Jocelyne Saucier – Défendu par Geneviève Guérard
- La fiancée américaine – Éric Dupont – Défendu par Dominique Lévesque
- Arvida – Samuel Archibald – Défendu par Bernard Landry
- Haminata – Laurence Hill – Défendu par Thomas Hellman
- La balade de baby – Heather O’Neill – Défendu par Brendan Kelly