Faut dire que l’auteure, Julie Gravel-Richard *** ne dégage pas ce genre d’ondes. C’est une femme sérieuse, profonde, concentrée. Elle prend tout à cœur, c’est évident, et elle dégage franchise et droiture. On se tient loin des faux-semblants ici ! Avant de nous lire un extrait d’Enthéos, les premières pages en fait, elle nous a décortiqué le titre et c’est là que je regrette de ne pas avoir eu une mini-enregistreuse à la portée du sac à main ! Julie en a décortiqué le sens, je me souviens qu’il y a un lien avec l’enthousiasme et l’inspiration. L’inspiration viendrait du souffle de Dieu en nous. Je l’ai compris ainsi mais peut-être que l’auteure nous laissera un message pour nous éclairer.
Éric Simard, son directeur littéraire (un homme que j’ai trouvé pétillant et vrai), en a profité pour nous parler de sa propre implication, intense et intéressante avec une « élève » aussi ouverte pour un professeur (J.G.R. est professeur d’histoire au Cegep).
J’ai supposé que cette collaboration se nourrit un de l’autre. Je pressens que plus l'auteur a confiance en soi, moins il se sent personnellement attaqué par la portée des remarques. Une réelle ouverture permet d’accepter les remises en question pour pousser le travail d’écriture à son maximum. C’est essentiel car sinon pourquoi consulter un directeur littéraire si c’est pour faire fi de tout ce qu’il suggère ! En fréquentant le blogue de Julie Gravel-Richard j'ai suivi chaque étape du remaniement du manuscrit de concert avec Éric Simard. J’étais déjà étonnée de cette manière de procéder. Il me semblait que cette implication de la part du directeur littéraire n’était pas d’usage courant. Une légère supervision, oui, mais pas ce travail d’accompagnement en plusieurs étapes.
J’ai eu une réponse à ce sujet hier soir et c’est Adeline Corrèze de chez Septentrion qui nous l’a gentiment donnée. Je dis « nous » car étaient présentes « Jules se livre » et Virge que j’ai eu le bonheur de rencontrer en personnes ;-). Pour la collection « Hamac », j’ai appris que c’est une volonté ferme de Septentrion d’accompagner les auteurs à ce point dans leur démarche. Cela se faisait beaucoup auparavant et avec le temps, cet art de faire s’est perdu. On le reprend.
Encore plus de raisons d’être titillée par l'envie de lire « Enthéos » ! Si je me garde de le faire, c’est que je désire le lire en solo, il faut donc que je termine les trois lectures que je mène de front ; Champagne, Big Bang, Une divine plaisanterie.
De me connecter à cette fébrilité passionnée autour de la chose littéraire, déployée dans la chaleur humaine, m’a donné des ailes ; pour le plaisir de savoir que ça existe !
*** Pour la version de l'auteure sur l'événement, consultez son Jour J directement ici.