J’avais hâte de lire ce roman dont on disait beaucoup de bien.
Le lecteur tombe directement dans un monologue déjà entamé. Il doit donc faire sa place, trouver le fil. Avec un minimum de déduction, il suppose que cette voix qui monologue est celle d’une adolescente. Qu’a-t-elle fait ? Est-elle dans un interrogatoire policier ? Ou chez la travailleuse sociale, la psy ? En tout cas, quelqu’un l’écoute et lui réplique. Mais ces répliques seront tues au lecteur, procédé que j’ai trouvé intéressant.
La jeune Aïcha en a beaucoup à dire, son langage est crédible parce que franchement direct, naturel, et rempli juste ce qu’il faut de frustration pour qu’on ne s’en lasse pas. Les gens qui déblatèrent continuellement sur la note de l’ire aigüe, ça peut avoir un effet usant à la longue. On vient qu’on n’y croit plus, ou de moins en moins. C’était ma crainte au départ. Dans la musique, comme dans la vie, il faut du contraste, donc des pauses pour reprendre son souffle, et ce rythme est bien tenu dans cette histoire.
Vous vous en doutez, les informations sur sa vie, et sur ce qui l’amène à se confier, vont nous être divulguées progressivement. Un dosage contrôlé qui garde le suspense bien en vie. La jeune fille, on s’y attache, mais pas trop et pas tout de suite. Elle nous intrigue, par contre. Elle est un peu comme cet animal de laboratoire dont on étudie le comportement. En tout cas, j’ai éprouvé cette émotion, jusqu’à que je la connaisse mieux. Que je situe ce qu’elle a vécu, qu’un sens soit donné à sa révolte et surtout à son refrain haineux vis à vis sa mère, qui nous apparait pourtant si aimable.
Si ce roman arrive à se complexifier par une voix unique de seulement 14 ans de vécu, qui réclame de l’amour à grands frais de gestes désespérés, c'est parce que la manière de raconter est habile. Sophie Bienvenu fait confiance à son lecteur, lui laisse de l’espace pour supposer, imaginer, compléter, ce qui me laisse entendre qu’elle fait confiance à son style et abandonne le contrôle de ce que nous en comprendrons.
Le bouquet d'émotions dans ce roman est touffu ; sentiment maternel, confusion, ambiguïté, jalousie, exclusivité, mal d’amour, abus de confiance, amour/haine, conquête, couronné d’un thème : combien la jeunesse est manipulable.
Ce roman est venu me chercher, moi qui partais de loin par mon manque de disposition pour entendre une voix d’adolescente saturée de récriminations.
jeudi 26 avril 2012
lundi 23 avril 2012
Quartier populeux au Salon du livre de Québec
Le Passe-Mot a 5 ans aujourd’hui en cette Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Mon bénévolat se prolonge grâce à la cueillette de précieuses reconnaissances de la vie, ou ce que j’appelle des subventions personnelles ! Si ça vous tente de comprendre plus clairement ce que j’insinue, je vous propose un rendez-vous télévisuel sur écran Radio-Canadien, mardi le 24 avril à 17 h 30 pour visionner le quiz Connivences où Marsi et moi sommes des concurrents. Sur ce, quelle meilleure manière de fêter que de poursuivre ma randonnée au Salon du livre de Québec :
Louange à un auteur de premier roman
Je serrais « La romance des ogres » entre mes mains, me retenant de ne pas aller me nicher dans un petit coin pour lire les dernières trente pages. Comme je le relatais dans mon précédent billet, une directrice littéraire de Québec-Amérique m’a conduit devant l’auteur, Stéphane Choquette. J’arrivais comme un cheveu sur la soupe, interrompant son importante tâche de signer une pile de romans. Un petit attroupement, j’ai cru comprendre que c’était des proches de l’auteur, l’entourait. Avec l’intimidante sensation de passer devant tous et de me faire regarder par tous, je commençais « à tenter » d’exprimer ce que je pensais de ce premier roman. Debout devant moi, il me regarde, m’écoute, ne dit mot. Je continue, bafouille, je sens le regard de Marc à mes côtés, j’essaie de me reprendre, j’en mets plus, j’en mets beaucoup, j’en mets trop. L’auteur m’écoute toujours, attentivement, intensément, mais prononce peu de mots, sinon pas du tout. C’est en lisant sa dédicace que j’ai compris qu’il avait compris et que j’ai aussi compris qu’il était encore plus impressionné que moi.
Agenouillé devant des Bédéistes
Au Salon du livre de Québec, les auteurs de bande dessinée s’agglomèrent dans le même quartier. C’est un quartier populeux de fanatiques et de curieux, mais surtout des fanas. Peu d’allées, donc de la congestion possible, avec espace réduit pour se garer. Malgré certains bouchons – ou bulles – la circulation est fluide et patiente, chaque fanatique respectant l’autre, reconnu comme son reflet dans un miroir. J’ai traversé, me suis arrêtée, pour obtenir une dédicace de François Lapierre (il dessine sur la photo) pour Chroniques Sauvages, dans ce monde patient où règne une effervescence concentrée. N’allons pas jusqu’à parler de religion, mais quand même, fait cocasse, pour se mettre à la hauteur de la dédicace (dessin de parfois 15 minutes !) et la figure de l’auteur, ils s’agenouillent (photo : Marsi agenouillé)
J’ai 8 ans et j’aime Paul
Gageons que cette demoiselle de 8 ans sera parmi cette file dans quelques années. Elle assistait à la rencontre à midi d’auteurs – Michel Rabagliati et Pascal Girard ! – pour entendre, et surtout voir le père des Paul. Son père a passé la remarque qu’elle lisait et aimait les Paul. Elle y trouve son compte, c’est tout de même remarquable. J’ai demandé la permission de la prendre en photo (revêtue d’un chandail rose).
Gagner ses dédicaces
Dans le quartier de la bande dessinée, j’étais accompagnée de mon grand ami, Pierre-Greg Luneau, explorateur BD de la Lucarne à Luneau (photo ci-contre, T-Shirt orange - Jacques Lamontagne au dessin). Je tenais à parler de mon ami, absolument. Comme c’est un compilateur et professeur, je lui ai posé cette question : « Veux-tu s'il te plait me faire un topo de tes chiffres du Salon ? ». Voici sa réponse, que je vous transmets intégralement :
• 21 heures de pied de grue (c'est dur pour les jambes)
• 22 dédicaces (6½ albums européens, 15 ½ albums québécois... la demie, c'est pour Tristan Roulot, un Français qui a des albums édités en Europe... mais qui habite ici)
• 24 bédéistes rencontrés (7 ½ Européens, 16½ Québécois... toujours la même demie!) dont
• 9 ou 10 à qui mon nom ou celui de la Lucarne à Luneau disait sérieusement quelque chose... plus
• 3 ou 4 autres qui s'y sont montrés intéressés!
• une vingtaine de fans finis, que je risque de croiser souvent dans les prochaines années, dont 1 ou 2 avec qui j'ai bien socialisé et avec qui je souhaite garder contact.
• Que 6 achats (j'ai été très sage)... mais plus de vingt-cinq albums, déjà en ma possession, que j'ai traînés pour fin de dédicace (c'est dur pour le dos!!)
• 3 Cafés-rencontres et 3 Tables rondes auxquels j'ai assisté partiellement, souvent en même temps que je faisais une file d'attente.
À ces chiffres si révélateurs, je rajouterai qu’un certain bédéiste de renom Guarnido faisait tirer 15 dédicaces parmi les premiers arrivés au Salon et qu’ensuite, si temps et circonstances le permettaient, en tirait quelques autres parmi la file aux heures planifiées. Pierre-Greg Luneau et Arsenul furent des heureux élus.
Louange à un auteur de premier roman
Je serrais « La romance des ogres » entre mes mains, me retenant de ne pas aller me nicher dans un petit coin pour lire les dernières trente pages. Comme je le relatais dans mon précédent billet, une directrice littéraire de Québec-Amérique m’a conduit devant l’auteur, Stéphane Choquette. J’arrivais comme un cheveu sur la soupe, interrompant son importante tâche de signer une pile de romans. Un petit attroupement, j’ai cru comprendre que c’était des proches de l’auteur, l’entourait. Avec l’intimidante sensation de passer devant tous et de me faire regarder par tous, je commençais « à tenter » d’exprimer ce que je pensais de ce premier roman. Debout devant moi, il me regarde, m’écoute, ne dit mot. Je continue, bafouille, je sens le regard de Marc à mes côtés, j’essaie de me reprendre, j’en mets plus, j’en mets beaucoup, j’en mets trop. L’auteur m’écoute toujours, attentivement, intensément, mais prononce peu de mots, sinon pas du tout. C’est en lisant sa dédicace que j’ai compris qu’il avait compris et que j’ai aussi compris qu’il était encore plus impressionné que moi.
Agenouillé devant des Bédéistes
Au Salon du livre de Québec, les auteurs de bande dessinée s’agglomèrent dans le même quartier. C’est un quartier populeux de fanatiques et de curieux, mais surtout des fanas. Peu d’allées, donc de la congestion possible, avec espace réduit pour se garer. Malgré certains bouchons – ou bulles – la circulation est fluide et patiente, chaque fanatique respectant l’autre, reconnu comme son reflet dans un miroir. J’ai traversé, me suis arrêtée, pour obtenir une dédicace de François Lapierre (il dessine sur la photo) pour Chroniques Sauvages, dans ce monde patient où règne une effervescence concentrée. N’allons pas jusqu’à parler de religion, mais quand même, fait cocasse, pour se mettre à la hauteur de la dédicace (dessin de parfois 15 minutes !) et la figure de l’auteur, ils s’agenouillent (photo : Marsi agenouillé)
J’ai 8 ans et j’aime Paul
Gageons que cette demoiselle de 8 ans sera parmi cette file dans quelques années. Elle assistait à la rencontre à midi d’auteurs – Michel Rabagliati et Pascal Girard ! – pour entendre, et surtout voir le père des Paul. Son père a passé la remarque qu’elle lisait et aimait les Paul. Elle y trouve son compte, c’est tout de même remarquable. J’ai demandé la permission de la prendre en photo (revêtue d’un chandail rose).
Gagner ses dédicaces
Dans le quartier de la bande dessinée, j’étais accompagnée de mon grand ami, Pierre-Greg Luneau, explorateur BD de la Lucarne à Luneau (photo ci-contre, T-Shirt orange - Jacques Lamontagne au dessin). Je tenais à parler de mon ami, absolument. Comme c’est un compilateur et professeur, je lui ai posé cette question : « Veux-tu s'il te plait me faire un topo de tes chiffres du Salon ? ». Voici sa réponse, que je vous transmets intégralement :
• 21 heures de pied de grue (c'est dur pour les jambes)
• 22 dédicaces (6½ albums européens, 15 ½ albums québécois... la demie, c'est pour Tristan Roulot, un Français qui a des albums édités en Europe... mais qui habite ici)
• 24 bédéistes rencontrés (7 ½ Européens, 16½ Québécois... toujours la même demie!) dont
• 9 ou 10 à qui mon nom ou celui de la Lucarne à Luneau disait sérieusement quelque chose... plus
• 3 ou 4 autres qui s'y sont montrés intéressés!
• une vingtaine de fans finis, que je risque de croiser souvent dans les prochaines années, dont 1 ou 2 avec qui j'ai bien socialisé et avec qui je souhaite garder contact.
• Que 6 achats (j'ai été très sage)... mais plus de vingt-cinq albums, déjà en ma possession, que j'ai traînés pour fin de dédicace (c'est dur pour le dos!!)
• 3 Cafés-rencontres et 3 Tables rondes auxquels j'ai assisté partiellement, souvent en même temps que je faisais une file d'attente.
À ces chiffres si révélateurs, je rajouterai qu’un certain bédéiste de renom Guarnido faisait tirer 15 dédicaces parmi les premiers arrivés au Salon et qu’ensuite, si temps et circonstances le permettaient, en tirait quelques autres parmi la file aux heures planifiées. Pierre-Greg Luneau et Arsenul furent des heureux élus.
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mardi 17 avril 2012
Tournée du Salon du livre à Québec - partie 1
Une présence de 6 h 15 débordante de rencontres imprévues et d’émotions, tellement que je dois la relater en deux parties. Le samedi à midi Marsi se demandait à son arrivée; comment occuper toute une journée dans un Salon du livre avec un petit budget ? De mon côté, ma pile à lire est si haute, que j’allais y chercher des gens plus que des livres, j’ai donc été servie à souhait ! J’irai en désordre (au diable la chronologie !) et en condensant le plus possible !
J’ai été émue de découvrir Jocelyne Saucier, seule à sa table ronde, toute petite, toute simple, ses romans en éventail devant elle. Je lui ai dit combien j’avais aimé Il pleuvait des oiseaux, (j’ai appris plus tard que le Prix des Collégiens lui a été remis au Salon) et au détour de la conversation, elle a su que je venais d’Eastman. Je pensais qu'elle me parlerait des Correspondances d'Eastman mais non, elle m’a alors appris que son roman avait été choisi pour l’activité « Un livre, un village » : 75 copies circuleront dans mon village. Je n’en revenais pas de l’apprendre de sa bouche, et qui plus est au Salon de Québec, au lieu de l’apprendre dans mon village !! C'était pour le moins cocasse.
J’ai rencontré les auteures Audrey Parily et Sylvie Gaydos. En fait, je venais rencontrer l’auteure d’Impasse. Depuis le temps qu’on se le promettait ! Ça fait environ deux ans que je suis une fidèle lectrice de son blogue. Notre affinité est à fleur de mots, je fus nullement surprise de tout de suite aimer celle qui a tout d’abord été Karuna. Je venais de terminer Impasse, Sylvie ne savait pas encore ce que j’en avais pensé, mais tel ne fut pas le sujet de conversation mais plutôt l’amitié, le monde de l’au-delà, le prochain roman, et tout simplement la vie !
Mon mari, Marsi s’est dirigé vers C'était au temps des mammouths laineux , il désirait un exemplaire pour un ami et un autre pour lui. Un hasard, l’auteur, Serge Bouchard était justement présent. J’ai fait mon chien de poche, j’ai suivi Marsi, ne voulant rien manquer de cette rencontre qui a renforci mon impression que côtoyer Serge Bouchard est un privilège. Cet homme est directement lui, ne passe pas par divers miroirs ou masques. En plus, je le soupçonne d'être doté d’une bonne dose d’intuition puisqu’il a écrit des dédicaces si appropriées que nous sommes retournés pour le lui faire remarquer et l’en remercier.
Jean-François Beauchemin, un de mes auteurs favoris. En fait, il serait plus juste de dire parmi les êtres humains que je privilégie, qui s'adonne à être un auteur que je lis assidûment. Il est si près de ses écrits, aimer ses textes, c’est l’aimer, pas plus compliqué que ça. Il était sur le point de quitter après une séance de dédicaces. Nous avons bavardé et quand je dis « nous », j’étais heureuse que Marsi y soit. Monsieur Beauchemin s’est d’ailleurs procuré Miam miam fléau au kiosque La Pastèque tout à côté, et Marsi, l'auteur, lui a dessiné un gigantesque Borbo. Précieuse rencontre. J’ai en possession Le hasard et la volonté, son petit-dernier que j’ai très hâte de lire.
Plusieurs rencontres, plus rapides mais intenses, de directrices littéraires ou d’éditrices : Geneviève Thibault – Édition La mèche. On a parlé particulièrement de « Quand j’en aurai fini avec toi », premier roman de Jean-Philippe Bernié. Je l’ai terminé, mon commentaire sortira simultanément ici et à La Recrue du mois.
Quant à être dans les premiers romans et les directrices littéraires, j’en ai rencontré une de Québec Amérique, dont je tairais le nom .... puisque je ne l’ai pas retenu ! Par contre, elle a eu la bonne idée de m'amener jusqu'à Stéphane Choquette, dont je parlerai à partie 2. C’est, à mon avis, l'anecdote la plus amusante de mon expérience "Salon".
J’ai été émue de découvrir Jocelyne Saucier, seule à sa table ronde, toute petite, toute simple, ses romans en éventail devant elle. Je lui ai dit combien j’avais aimé Il pleuvait des oiseaux, (j’ai appris plus tard que le Prix des Collégiens lui a été remis au Salon) et au détour de la conversation, elle a su que je venais d’Eastman. Je pensais qu'elle me parlerait des Correspondances d'Eastman mais non, elle m’a alors appris que son roman avait été choisi pour l’activité « Un livre, un village » : 75 copies circuleront dans mon village. Je n’en revenais pas de l’apprendre de sa bouche, et qui plus est au Salon de Québec, au lieu de l’apprendre dans mon village !! C'était pour le moins cocasse.
J’ai rencontré les auteures Audrey Parily et Sylvie Gaydos. En fait, je venais rencontrer l’auteure d’Impasse. Depuis le temps qu’on se le promettait ! Ça fait environ deux ans que je suis une fidèle lectrice de son blogue. Notre affinité est à fleur de mots, je fus nullement surprise de tout de suite aimer celle qui a tout d’abord été Karuna. Je venais de terminer Impasse, Sylvie ne savait pas encore ce que j’en avais pensé, mais tel ne fut pas le sujet de conversation mais plutôt l’amitié, le monde de l’au-delà, le prochain roman, et tout simplement la vie !
Mon mari, Marsi s’est dirigé vers C'était au temps des mammouths laineux , il désirait un exemplaire pour un ami et un autre pour lui. Un hasard, l’auteur, Serge Bouchard était justement présent. J’ai fait mon chien de poche, j’ai suivi Marsi, ne voulant rien manquer de cette rencontre qui a renforci mon impression que côtoyer Serge Bouchard est un privilège. Cet homme est directement lui, ne passe pas par divers miroirs ou masques. En plus, je le soupçonne d'être doté d’une bonne dose d’intuition puisqu’il a écrit des dédicaces si appropriées que nous sommes retournés pour le lui faire remarquer et l’en remercier.
Jean-François Beauchemin, un de mes auteurs favoris. En fait, il serait plus juste de dire parmi les êtres humains que je privilégie, qui s'adonne à être un auteur que je lis assidûment. Il est si près de ses écrits, aimer ses textes, c’est l’aimer, pas plus compliqué que ça. Il était sur le point de quitter après une séance de dédicaces. Nous avons bavardé et quand je dis « nous », j’étais heureuse que Marsi y soit. Monsieur Beauchemin s’est d’ailleurs procuré Miam miam fléau au kiosque La Pastèque tout à côté, et Marsi, l'auteur, lui a dessiné un gigantesque Borbo. Précieuse rencontre. J’ai en possession Le hasard et la volonté, son petit-dernier que j’ai très hâte de lire.
Plusieurs rencontres, plus rapides mais intenses, de directrices littéraires ou d’éditrices : Geneviève Thibault – Édition La mèche. On a parlé particulièrement de « Quand j’en aurai fini avec toi », premier roman de Jean-Philippe Bernié. Je l’ai terminé, mon commentaire sortira simultanément ici et à La Recrue du mois.
Quant à être dans les premiers romans et les directrices littéraires, j’en ai rencontré une de Québec Amérique, dont je tairais le nom .... puisque je ne l’ai pas retenu ! Par contre, elle a eu la bonne idée de m'amener jusqu'à Stéphane Choquette, dont je parlerai à partie 2. C’est, à mon avis, l'anecdote la plus amusante de mon expérience "Salon".
dimanche 15 avril 2012
Impasse - Sylvie Gaydos
Ce premier roman de Sylvie Gaydos pousse l'exploration des liens familiaux au-delà de la mort.
Philippe est tout sauf une entité libre. Décédé sur le coup d’un accident, il continuera à veiller sur sa filleule, Sarah, à laquelle il est attaché, pour ne pas dire ligoté. Cette histoire nous amène à réaliser que, dans le domaine de l’attachement, les règles de l’invisible diffèrent peu de celles du visible. L’âme continuerait de disposer de son libre arbitre au-delà de la vie terrestre, et qui dit liberté, dit aussi possibilité de se mettre dans le trouble. Et cela malgré la présence d’anges gardiens qui dispensent des conseils ! La question se pose : se mettre dans le trouble par entêtement ou par générosité ? Il faut lire pour tirer ses propres conclusions.
Mais revenons sur terre, puisque Sarah, elle, a une vie à y vivre. Éduquée par une mère froide et autoritaire, elle n’a pas le choix d’être une enfant modèle. Le père effacé, la grand-mère faisant corps avec sa fille, c’est le monde matriarcal qui prévaut, assez que je me suis cru dans les années cinquante ! La mère est dure avec Sarah mais le destin l’est encore plus. Les malheurs surgissent de toutes parts, ou sont évités de justesse. J’ai fini par trouver que ça faisait beaucoup pour une seule personne.
J’imagine que l’auteure avait « besoin » de ces drames intenses à répétition pour mettre en scène la bienveillance extra-terrestre du parrain. Pour ma part, à chaque fois qu’une histoire se charge d’éléments excessifs et peu nuancés, j’ai tendance à décrocher. Je suis une lectrice qui se plait dans la subtilité. Par exemple, les émotions à ce point cadenassées de la mère m’ont gardée un certain temps en marge. J’ai refusé de croire à cet effluve de Cendrillon de notre époque moderne. Mais, heureusement, les personnages évoluent et plus ils évoluaient, plus ils se nuançaient et plus j’y croyais. Les personnages principaux sont intéressants, l’histoire est bonne et a une originalité certaine, mais, à mon avis, elle gagnerait à être concentrée pour plus d’efficacité.
Quiconque est ouvert à tous les possibles a toutes les chances d’apprécier l’histoire de Sarah. Ce roman va loin dans ce qui nous lie les uns aux autres : cela demeure sa plus grande force.
Personnellement, l'histoire m'a convaincue parce qu'elle résonnait en moi pour ma croyance à une vie qui se prolonge dans l'au-delà.
Philippe est tout sauf une entité libre. Décédé sur le coup d’un accident, il continuera à veiller sur sa filleule, Sarah, à laquelle il est attaché, pour ne pas dire ligoté. Cette histoire nous amène à réaliser que, dans le domaine de l’attachement, les règles de l’invisible diffèrent peu de celles du visible. L’âme continuerait de disposer de son libre arbitre au-delà de la vie terrestre, et qui dit liberté, dit aussi possibilité de se mettre dans le trouble. Et cela malgré la présence d’anges gardiens qui dispensent des conseils ! La question se pose : se mettre dans le trouble par entêtement ou par générosité ? Il faut lire pour tirer ses propres conclusions.
Mais revenons sur terre, puisque Sarah, elle, a une vie à y vivre. Éduquée par une mère froide et autoritaire, elle n’a pas le choix d’être une enfant modèle. Le père effacé, la grand-mère faisant corps avec sa fille, c’est le monde matriarcal qui prévaut, assez que je me suis cru dans les années cinquante ! La mère est dure avec Sarah mais le destin l’est encore plus. Les malheurs surgissent de toutes parts, ou sont évités de justesse. J’ai fini par trouver que ça faisait beaucoup pour une seule personne.
J’imagine que l’auteure avait « besoin » de ces drames intenses à répétition pour mettre en scène la bienveillance extra-terrestre du parrain. Pour ma part, à chaque fois qu’une histoire se charge d’éléments excessifs et peu nuancés, j’ai tendance à décrocher. Je suis une lectrice qui se plait dans la subtilité. Par exemple, les émotions à ce point cadenassées de la mère m’ont gardée un certain temps en marge. J’ai refusé de croire à cet effluve de Cendrillon de notre époque moderne. Mais, heureusement, les personnages évoluent et plus ils évoluaient, plus ils se nuançaient et plus j’y croyais. Les personnages principaux sont intéressants, l’histoire est bonne et a une originalité certaine, mais, à mon avis, elle gagnerait à être concentrée pour plus d’efficacité.
Quiconque est ouvert à tous les possibles a toutes les chances d’apprécier l’histoire de Sarah. Ce roman va loin dans ce qui nous lie les uns aux autres : cela demeure sa plus grande force.
Personnellement, l'histoire m'a convaincue parce qu'elle résonnait en moi pour ma croyance à une vie qui se prolonge dans l'au-delà.
jeudi 12 avril 2012
VRAC en stock
Qui est-ce ?
À la Librairie Monet - 2752, de Salaberry - Galeries Normandie - Jeudi 19 avril à 19h.
Réservations : annepascale@librairiemonet.com ou 514-337-4083
Librairie et bibliothèque les plus engagés
Pour l'initiative qui revient à tous les ans : Lecture en cadeau
Librairie Le Fureteur a versé plus de 1 000 $ à La lecture en cadeau grâce à la générosité de sa clientèle, mais aussi grâce au dynamisme et à l'ingéniosité de son équipe. En effet, pendant les Fêtes de l'an passé, les clients utilisant le service d'emballage cadeau de la librairie étaient invités à faire un don au profit de La lecture en cadeau. Cette belle initiative a permis de doubler les fonds amassés par rapport à l'an dernier.
Bibliothèque de Charlesbourg : Avec 234 livres amassés, cette bibliothèque de Québec, se classe pour une deuxième année consécutive en première place du palmarès des bibliothèques québécoises participantes à La lecture en cadeau! Et dire que la première année, seuls quatre livres avaient été recueillis!
Maison d’édition l’Hameçon
Dans le milieu cinématographique et théâtral, on parle de rôles anticastings. Un comédien qui a le physique de l’emploi de policier sera souvent appelé pour des rôles de détectives, de juges, de gardiens de prison.... Ça a tendance à user la créativité de toujours endosser les mêmes genres.
Eh bien, il en serait de même pour les romanciers. Pouvez-vous imaginer India Desjardins écrire à la manière noire « Massacre à l’exacto » ? Ou Patrick Senecal se lancer dans la chick lit pour les 11 à 15 ans avec Cupcake à la vanille ?
Ça brasserait les neurones ! La nouvelle maison d’édition L’Hameçon a eu ce courage, chaudement applaudi par Jean Fugère :
Plus sérieusement
Le Québec : territoire incertain des éditions Septentrion vient de se démarquer en remportant le 1er Prix de la Présidence de l'Assemblée nationale 2012. Comme le livre aborde des sujets chauds tels le Plan Nord, le développement de l'hydro-électrique au Labrador et les ressources pétrolières dans le golfe du Saint-Laurent, il est encore d'actualité.
Chronique au je
Je serai au Salon du livre de Québec samedi, déambulant dans les allées. Nous croyons que Marsi aurait le temps de terminer son Colis 22 mais, nenni. Faut dire que nous courrons après les subventions. Aujourd’hui par exemple, nous avons participé à l’émission Connivences. L'émission recommence début mai, je vous ferai savoir quel jour elle passera, promis. Présentement, je suis sous serment et ne peux dévoiler si nous avons gagné !
Connivences
Pendant que je me faisais maquiller, j'avais avec moi le roman «La chambre des ogres » . J'en ai parlé, un peu en bafouillant, mon idée n’étant pas encore très claire, et malgré tout, j’ai réussi à le "vendre". Cette dame, dont je ne sais même pas le nom a méticuleusement pris en note le nom de l’auteur Stéphane Choquette. Faut dire que ma crédibilité a grandi à ses yeux quand je lui ai révélé qu’un de mes auteurs préférés était Jean-François Beauchemin, elle qui avait lu tous ses livres dont son dernier Le hasard et la volonté. De la « vraie » littérature, déclare-t-elle, pas du téléroman.
@Voir Chez Venise
Dans mon dernier billet, Moisson mensuelle, j'ai abordé la question des services de presse que je reçois régulièrement. Cliquez, cliquez ... c’est mon salaire ! Je vais bientôt recevoir un chèque de 30.04 $ pour 6007 pages vues !
Je me revois jeune, je revois le grand ciel bleu au-delà des réservoirs d’essence de la Shell, je me souviens de mon amour des orages et du vent, de mon amour des chiens, de la vie et de l’hiver. Et nous pensions alors que nos mains étaient faites pour prendre, que nos jambes étaient faites pour courir, que nos bouches étaient faites pour parler.
C’était au temps des mammouths laineux
Pour les inconditionnels de ce grand philosophe conteur : Serge Bouchard. Venez entendre sa manière inimitable, sur le ton de la confidence. Il jettera un regard sensible et nostalgique sur son enfance, son métier d’anthropologue, sa fascination pour les cultures autochtones, pour celle des truckers, son amour de l’écriture.Où ?
À la Librairie Monet - 2752, de Salaberry - Galeries Normandie - Jeudi 19 avril à 19h.
Réservations : annepascale@librairiemonet.com ou 514-337-4083
Librairie et bibliothèque les plus engagés
Pour l'initiative qui revient à tous les ans : Lecture en cadeau
Librairie Le Fureteur a versé plus de 1 000 $ à La lecture en cadeau grâce à la générosité de sa clientèle, mais aussi grâce au dynamisme et à l'ingéniosité de son équipe. En effet, pendant les Fêtes de l'an passé, les clients utilisant le service d'emballage cadeau de la librairie étaient invités à faire un don au profit de La lecture en cadeau. Cette belle initiative a permis de doubler les fonds amassés par rapport à l'an dernier.
Bibliothèque de Charlesbourg : Avec 234 livres amassés, cette bibliothèque de Québec, se classe pour une deuxième année consécutive en première place du palmarès des bibliothèques québécoises participantes à La lecture en cadeau! Et dire que la première année, seuls quatre livres avaient été recueillis!
Maison d’édition l’Hameçon
Dans le milieu cinématographique et théâtral, on parle de rôles anticastings. Un comédien qui a le physique de l’emploi de policier sera souvent appelé pour des rôles de détectives, de juges, de gardiens de prison.... Ça a tendance à user la créativité de toujours endosser les mêmes genres.
Eh bien, il en serait de même pour les romanciers. Pouvez-vous imaginer India Desjardins écrire à la manière noire « Massacre à l’exacto » ? Ou Patrick Senecal se lancer dans la chick lit pour les 11 à 15 ans avec Cupcake à la vanille ?
Ça brasserait les neurones ! La nouvelle maison d’édition L’Hameçon a eu ce courage, chaudement applaudi par Jean Fugère :
Enfin de l'audace, de la folie, de l'invention dans l'édition québécoise ! Enfin une nouvelle maison qui témoigne de notre identité débridée et de l'imaginaire décoiffant de nos auteurs !J’ai seulement été déçu en lisant ceci .... mais, j’ai tout de même ri de bon coeur !
Plus sérieusement
Le Québec : territoire incertain des éditions Septentrion vient de se démarquer en remportant le 1er Prix de la Présidence de l'Assemblée nationale 2012. Comme le livre aborde des sujets chauds tels le Plan Nord, le développement de l'hydro-électrique au Labrador et les ressources pétrolières dans le golfe du Saint-Laurent, il est encore d'actualité.
Chronique au je
Je serai au Salon du livre de Québec samedi, déambulant dans les allées. Nous croyons que Marsi aurait le temps de terminer son Colis 22 mais, nenni. Faut dire que nous courrons après les subventions. Aujourd’hui par exemple, nous avons participé à l’émission Connivences. L'émission recommence début mai, je vous ferai savoir quel jour elle passera, promis. Présentement, je suis sous serment et ne peux dévoiler si nous avons gagné !
Connivences
Pendant que je me faisais maquiller, j'avais avec moi le roman «La chambre des ogres » . J'en ai parlé, un peu en bafouillant, mon idée n’étant pas encore très claire, et malgré tout, j’ai réussi à le "vendre". Cette dame, dont je ne sais même pas le nom a méticuleusement pris en note le nom de l’auteur Stéphane Choquette. Faut dire que ma crédibilité a grandi à ses yeux quand je lui ai révélé qu’un de mes auteurs préférés était Jean-François Beauchemin, elle qui avait lu tous ses livres dont son dernier Le hasard et la volonté. De la « vraie » littérature, déclare-t-elle, pas du téléroman.
@Voir Chez Venise
Dans mon dernier billet, Moisson mensuelle, j'ai abordé la question des services de presse que je reçois régulièrement. Cliquez, cliquez ... c’est mon salaire ! Je vais bientôt recevoir un chèque de 30.04 $ pour 6007 pages vues !
jeudi 5 avril 2012
Guyana - Élise Turcotte
Je tiens ce bon souvenir de lecture entre mes mains : Guyana. Ça fait déjà plus d’un mois que je l’ai terminé. La mémoire d’une histoire ou non, ce que j’appelle son empreinte, sert de test ; est-ce que les mots lus résonneront en moi au-delà du temps qui s’écoule ?
C’est oui pour Guyana. Avec le temps, je pense avoir compris pourquoi. Cette histoire n’est pas racontée à l’horizontal mais à la vertical. L’horizon se forme de lignes faites de mots filant d’un point A se rendant au point Z. Le vertical creuse de haut en bas, les âmes, les cœurs, les causes. Autant la cause des gestes posés que celle des pensées émises et des réactions surprises.
Voilà ce qui arrive à Ana, une réaction surprise, une réaction qui ne s’explique pas. Pas tout de suite en tout cas. Sa « petite coiffeuse », comme elle l’appelle affectueusement est trouvée morte. Pourquoi ? Le pourquoi se pose doublement : pourquoi est-elle morte et pourquoi cette mort d’une presque étrangère l’interpelle autant ? Pourquoi ne pas passer outre, pourquoi vouloir autant comprendre, pourquoi mener une enquête ? Peut-être pas une enquête en règle, mais en intensité oui, aux côtés d’un inspecteur aux allures, à ses heures, de père bienveillant.
Il y a Philippe aussi, son fils qui a perdu son père depuis peu. Que voilà donc un couple étrange que cette mère et ce fils tous deux en deuil. En deuil sévère, si j’en juge par leur relation vécue en huis clos. J’ai étouffé devant leur douleur drapée de la mante d’un respect enveloppant leurs silences, leurs mots dits ou sous-entendus. J’avais le choix entre trouver l’enfant beaucoup trop « adulte » pour son âge, ou la mère trop respectueuse d’un fils en si bas âge (10 ans, je crois). Un fils presque étrange à force d’être perspicace. Je l’ai souvent trouvé trop perspicace, assez pour me dire qu’un adulte se cache sous cette apparence d’enfance. Il en devenait, en surface seulement, le père de sa mère, mais Ana restait maternellement la couveuse. Les vérités affleurent continuellement les consciences dans ce roman aux multiples facettes où une ambiance ésotérique plane.
Quand on parle de la mort, il arrive que l’on doive chuchoter, surtout si des circonstances graves se trament sous des événements faussement anodins. Il en est ainsi du style d’Élise Turcotte. Ses mots survolent mais ne contournent rien, observant les faits bien en face, s’habillant de teintes poétiques. Elle fait la démonstration que les histoires de mort se racontent aussi bien que des histoires de vie.
Si j’avais un jour à me faire raconter ma mort, je choisirai Élise Turcotte pour le faire.
C’est oui pour Guyana. Avec le temps, je pense avoir compris pourquoi. Cette histoire n’est pas racontée à l’horizontal mais à la vertical. L’horizon se forme de lignes faites de mots filant d’un point A se rendant au point Z. Le vertical creuse de haut en bas, les âmes, les cœurs, les causes. Autant la cause des gestes posés que celle des pensées émises et des réactions surprises.
Voilà ce qui arrive à Ana, une réaction surprise, une réaction qui ne s’explique pas. Pas tout de suite en tout cas. Sa « petite coiffeuse », comme elle l’appelle affectueusement est trouvée morte. Pourquoi ? Le pourquoi se pose doublement : pourquoi est-elle morte et pourquoi cette mort d’une presque étrangère l’interpelle autant ? Pourquoi ne pas passer outre, pourquoi vouloir autant comprendre, pourquoi mener une enquête ? Peut-être pas une enquête en règle, mais en intensité oui, aux côtés d’un inspecteur aux allures, à ses heures, de père bienveillant.
Il y a Philippe aussi, son fils qui a perdu son père depuis peu. Que voilà donc un couple étrange que cette mère et ce fils tous deux en deuil. En deuil sévère, si j’en juge par leur relation vécue en huis clos. J’ai étouffé devant leur douleur drapée de la mante d’un respect enveloppant leurs silences, leurs mots dits ou sous-entendus. J’avais le choix entre trouver l’enfant beaucoup trop « adulte » pour son âge, ou la mère trop respectueuse d’un fils en si bas âge (10 ans, je crois). Un fils presque étrange à force d’être perspicace. Je l’ai souvent trouvé trop perspicace, assez pour me dire qu’un adulte se cache sous cette apparence d’enfance. Il en devenait, en surface seulement, le père de sa mère, mais Ana restait maternellement la couveuse. Les vérités affleurent continuellement les consciences dans ce roman aux multiples facettes où une ambiance ésotérique plane.
Quand on parle de la mort, il arrive que l’on doive chuchoter, surtout si des circonstances graves se trament sous des événements faussement anodins. Il en est ainsi du style d’Élise Turcotte. Ses mots survolent mais ne contournent rien, observant les faits bien en face, s’habillant de teintes poétiques. Elle fait la démonstration que les histoires de mort se racontent aussi bien que des histoires de vie.
Si j’avais un jour à me faire raconter ma mort, je choisirai Élise Turcotte pour le faire.
mardi 3 avril 2012
VraCarré rouge
Écoutez ces écrivains s'exprimant en 120 caractères
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Où l'on meurt de plaisir!
Un nouveau festival à l'honneur dans ma région, dont le logo est tellement joli et la statuette du Prix TENEBRIS tellement originale ! Cette première édition de ce qui se veut un festival international de littérature policière, Les Printemps meurtriers de Knowlton, aura lieu du 18 au 20 mai 2012. Par le nom de l'événement, on devine où mais pas nécessairement grâce à qui ...
C'est, investie de trois missions, que j'ai créé Les Printemps meurtriers de Knowlton. La première était une mission professionnelle: celle de créer une plateforme internationale, où auteurs de la francophonie et auteurs de langue étrangère traduits en français seraient assis à une même table. Ma seconde mission était une mission économique et touristique pour ma région d'adoption et, finalement, la troisième était de devenir, à mon tour, «pusher» de littérature. Car après les gestes d'écrire et de lire, il n'y a rien qui m'anime davantage que le geste de donner... le goût de lire. - - - Johanne Seymours
3 jours de festivités autour de la littérature policière
12 auteurs- dont les invités d'honneur Chrystine Brouillet (Québec), R. J. Ellory (Angleterre), et Martin Winckler (France/Québec).
Une 20taine d’activités : causeries littéraires, quiz, course aux indices, enquête en direct, classes de maîtres, projections de films issus de la littérature policière et un... Killer Martini !
De finaliste à gagnant
• La nuit des morts-vivants, François Blais, L’instant même
• Parapluies, Christine Eddie, Éditions Alto
• Les Cœurs tigrés, Yves Morin, Éditions du Septentrion (Collection Hamac classique)
De ces 3 titres le Prix de création littéraire de la Ville de Québec, doté d’une bourse de 5 000 $ a été décerné à Les cœurs tigrés, un de mes coups de cœur 2011 (4e sur 10). De l’avis du jury, Les cœurs tigrés est une réussite tant sur le plan du style que de la trame et des ressorts dramatiques, en plus de s’avérer d’une grande richesse sur le plan de la documentation et de la recherche. Un livre d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’un premier roman – mais un roman vraisemblablement longuement mûri et qui a bénéficié du point de vue privilégié de son auteur sur un épisode marquant de l’histoire de la ville de Québec. »
Toujours plus haut
Qui ne rêverait pas de monter plusieurs fois par jour sur une pyramide de livres ! J'adore ce genre d'idées mêlant l'utile à la beauté.
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