Est-ce que vous entendez parler des Correspondances d'Eastman ? Je l’espère, parce que c'est dans 6 jours !
Pascale Montpetit donne des entrevues, accompagnée de la directrice générale, l’efficace et toute simple, Line Richer. Elles sont belles à lire, à entendre et à voir. Si vous en n’avez pas encore eu l’occasion, je vous donne les liens pour découvrir leur tandem complice.
Si vous préférez commencer par les lire, un entretien est mené par Cristelle Lison pour Québec Spot Média, passez par ici.
Si c'est les entendre que vous aimez, voici une entrevue d’environ 7 minutes où la comédienne, Pascale Montpetit confie s’être offerte comme porte-parole, tellement elle aime l’événement pour y avoir participé en tant que comédienne ou spectatrice. C’est charmant de l’entendre s’exprimer sur le temps qui n’a pas le même rythme pendant cet événement. Et elle a raison, c’est bien vrai. Son enthousiasme lui donne la fébrilité d’une personne qui veut tout dire pour qu'on devienne aussi convaincue qu’elle l'est.
C'est beau lire et entendre mais si vous voulez les voir, voici une entrevue d’environ 7 minutes. C’est le moment de constater qu’un « 7 minutes » à voir passe plus rapidement qu’à entendre. Une occasion de réaliser que le temps est élastique, selon l'attitude du moment.
J’ai aimé cette remarque de Line Richer, pendant les Correspondances d’Eastman, nous glissons dans ce rythme propre à l’écrivain qui ralentit le temps pour observer ce qui l'entoure. Et grâce à cette habitude naissent personnages et histoires !
Quand on y pense bien, les Correspondances d’Eastman offre une occasion d'expérimenter l'équilibre entre son être introverti et extraverti. Les jardins et chambres d’écriture pour le recueillement, les spectacles, films ou causeries pour sortir de soi et aller vers l’autre. L’inspiration, puis l’expiration et ainsi de suite ...
mercredi 27 juillet 2011
lundi 25 juillet 2011
Le Cristal qui pousse - Steve Proulx
Pourquoi me suis-je procuré ce roman jeunesse ? La première raison, il faut bien l’admettre, Steve Proulx n’est pas un illustre inconnu, j’ai du plaisir à lire ses chroniques. La deuxième, parce qu’il y avait un prix rabais pour lancer la série. La dernière, et non la moindre, puisque c’est elle qui a fait pencher la balance, ces mots sur la couverture :
Les hasards existent-ils ? Pourquoi avez-vous CE livre entre les mains et pas un autre ? Un simple concours de circonstances ? Laissez-moi rire. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! ... qui m’ont invité à ouvrir et trouvé un chapitre « Avertissement » humoristique et, surtout, me rassurant hors de tout doute ; on ne prenait pas les jeunes pour des crétins.
Mon résumé :
Le mystérieux vol d’un cristal dans le musée de Grise-Vallée stimule Lili, journaliste consciencieuse oeuvrant au journal « Le Cratère » de son école. Elle entraine Simon, son jumeau de destinée, et photographe, dans une enquête qui les mènera à vivre une aventure intrépide, en compagnie de trois spéléologues, dont un à la mauvaise foi crasse. Les cinq feront tout, et même plus (!), pour trouver et comprendre de quoi est composé ce crystal, conservé au musée comme si la vie de la planète en dépendait.
Si le squelette de l’histoire semble assez convenu, un audacieux tandem d’ados de 14 ans menant une enquête avec une maturité d’adulte, il est enrichi par un traitement joyeux et plein de références amusantes. L’épice rajoutée vient du cristal recherché, un pur produit de l’imaginaire, la virullite, sonnant tellement vrai que j’en ai cherché le sens dans le dico et même sur Google ! En ouvrant cette porte de l’imaginaire, tout peut entrer, et l’auteur semble fin prêt pour de grandes envolées, tout en gardant ses personnages sur la terre ferme d’êtres humains faillibles.
Le style de Steve Proulx déborde d’un humour intelligent, la voix narratrice à la manière « grand chum » instruit et présente dans la connivence avec son lecteur. Le dosage entre la gravité et la légèreté maintient l’équilibre entre la frousse et le sourire. J’y ai trouvé une volonté d’aller chercher les ados là où ils sont, par exemple dans une crèmerie où l’on sert une exécrable crème glacée à la pizza, la dite crèmerie tenue par le très sérieux et respectable père de l’héroïne, Lili. La situation a de quoi amuser puisque l’endroit, auparavant abandonné, se transforme en un achalandé quartier général pour les dirigeants de l’enquête.
Il y a un solide potentiel de personnages à haïr et à faire grincher des dents ; des jumelles tête-de-linotte, une enseignante fermée à double tour, un gaillard amoureux qui réfléchit après avoir agi. Est-ce une volonté de changer la donne ou pour plaire à la gent féminine (de grandes lectrices) les leaders sont des femmes.
Ce premier tome prend un envol sur un tremplin rebondissant de promesses pour les sept tomes à venir, dont six sont déjà publiés. Être une ado, je ne résisterai pas une seconde à aller chercher le deuxième. En plus, l'auteur est accessible sur un site web interactif et édifiant.
Le cristal qui pousse de Steve Proulx - Collection Cratère Le journal scolaire, édition Trécarré, 2009, 216 p.
N.B. à mon avis, ce roman est accessible dès l'âge de 9 ans pour les grands lecteurs.
Les hasards existent-ils ? Pourquoi avez-vous CE livre entre les mains et pas un autre ? Un simple concours de circonstances ? Laissez-moi rire. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! ... qui m’ont invité à ouvrir et trouvé un chapitre « Avertissement » humoristique et, surtout, me rassurant hors de tout doute ; on ne prenait pas les jeunes pour des crétins.
Mon résumé :
Le mystérieux vol d’un cristal dans le musée de Grise-Vallée stimule Lili, journaliste consciencieuse oeuvrant au journal « Le Cratère » de son école. Elle entraine Simon, son jumeau de destinée, et photographe, dans une enquête qui les mènera à vivre une aventure intrépide, en compagnie de trois spéléologues, dont un à la mauvaise foi crasse. Les cinq feront tout, et même plus (!), pour trouver et comprendre de quoi est composé ce crystal, conservé au musée comme si la vie de la planète en dépendait.
Si le squelette de l’histoire semble assez convenu, un audacieux tandem d’ados de 14 ans menant une enquête avec une maturité d’adulte, il est enrichi par un traitement joyeux et plein de références amusantes. L’épice rajoutée vient du cristal recherché, un pur produit de l’imaginaire, la virullite, sonnant tellement vrai que j’en ai cherché le sens dans le dico et même sur Google ! En ouvrant cette porte de l’imaginaire, tout peut entrer, et l’auteur semble fin prêt pour de grandes envolées, tout en gardant ses personnages sur la terre ferme d’êtres humains faillibles.
Le style de Steve Proulx déborde d’un humour intelligent, la voix narratrice à la manière « grand chum » instruit et présente dans la connivence avec son lecteur. Le dosage entre la gravité et la légèreté maintient l’équilibre entre la frousse et le sourire. J’y ai trouvé une volonté d’aller chercher les ados là où ils sont, par exemple dans une crèmerie où l’on sert une exécrable crème glacée à la pizza, la dite crèmerie tenue par le très sérieux et respectable père de l’héroïne, Lili. La situation a de quoi amuser puisque l’endroit, auparavant abandonné, se transforme en un achalandé quartier général pour les dirigeants de l’enquête.
Il y a un solide potentiel de personnages à haïr et à faire grincher des dents ; des jumelles tête-de-linotte, une enseignante fermée à double tour, un gaillard amoureux qui réfléchit après avoir agi. Est-ce une volonté de changer la donne ou pour plaire à la gent féminine (de grandes lectrices) les leaders sont des femmes.
Ce premier tome prend un envol sur un tremplin rebondissant de promesses pour les sept tomes à venir, dont six sont déjà publiés. Être une ado, je ne résisterai pas une seconde à aller chercher le deuxième. En plus, l'auteur est accessible sur un site web interactif et édifiant.
Le cristal qui pousse de Steve Proulx - Collection Cratère Le journal scolaire, édition Trécarré, 2009, 216 p.
N.B. à mon avis, ce roman est accessible dès l'âge de 9 ans pour les grands lecteurs.
mercredi 20 juillet 2011
Nouvelles fraîches - 100% Correspondances !
Avis aux cruciverbistes
Le concours de grille de mots croisés est prolongé jusqu’au 22 juillet. Désolé pour ceux qui ne savaient pas qu’il était commencé ! La meilleure manière pour ne rien rater, c’est bien de s’abonner à la page facebook ou rendre des visites régulières au site.
Ce n’est pas rien, le gagnant(e) se méritera une paire de billets pour la lecture-spectacle de James Hyndman le 6 août 2011 à 20 h 00, ainsi qu’un ensemble cadeau d’articles promotionnels des Correspondances d’Eastman (parapluie, sac à dos, stylo-passeport).
Mises ouvertes... à la portée d’un clic !
L’encan virtuel des Correspondances d’Eastman attends vos clics, vos dons, vos coups de cœur. L’encantrice est disponible 24 heures sur 24 heures, ne se fatigue jamais, n’a qu’un seul défaut, elle n’est pas très bavarde. Allez la déranger, elle adore ça. Elle a 22 lots uniques, exprès pour vous. Par exemple, des lettres manuscrites de nos auteurs, du vin, des œuvres d’art, des billets pour spectacles de danse ou de théâtre (Jean Duceppe), repas au resto à quatre, un spectacle de Marie-Mai + un souper ... Non mais, vous n’allez tout de même pas laisser passer ces perles culturelles sous votre nez !?
Si oui, eh bien, je pourrais au moins me dire que ce ne sera pas de ma faute !
Chaises musicales sans musique
Ça commence par une personne, en l’occurrence un écrivain, qui se lève de sa chaise, et c’est malheureusement Louis Hamelin. Nous pouvons pleurer son absence mais n’empêche qu’il faut quand même le remplacer au Café littéraire « La postérité et après ? » . En ce samedi 13 h (6 août), on ne peut quand même pas laisser parler Martine Desjardins seule, même si en bonne compagnie avec l’animateur Arnaud Foulon, ça ferait plus « entrevue », moins Café. Il y a Camille Bouchard assis au Café « Se réinventer », on lui fait signe, il se lève, et avec un large sourire, vient s’asseoir avec Martine Desjardins. Vous me suivez toujours ? Il vient de laisser sa chaise vide, laissant Michèle Plomer et William S. Messier entre eux. On tient à le remplacer, c’est dynamique les Cafés à trois, Se réinventer, à plusieurs c’est encore mieux, surtout en plein samedi à 14 h 30. Cette fois, on allonge le cou, regarde au loin, mais pas trop, on garde l’œil dans la région. L’Estrie. Qui habite l’Estrie et vient de sortir un livre qui fait jaser, La Dévorante ? La souriante et papillonnante Lynda Dion accourt les rejoindre.
Et voilà, la musique qui n’a jamais joué, arrête. Chaque écrivain est maintenant assis à sa place. messieurs-dames, vous pouvez avancer, ils vous espèrent sous la Marquise du Théâtre La Marjolaine.
Si vous ne voulez pas rater un Café littéraire ou un spectacle, vous pouvez réserver vos billets en ligne dès maintenant. C'est même conseillé, les places sont limitées ! Et cette année, la manoeuvre est plus facile, venez consulter la console de réservation. Vous y trouverez une liste de chaque Café, et son prix, incluant taxes et services. Gâtez-vous !
Le concours de grille de mots croisés est prolongé jusqu’au 22 juillet. Désolé pour ceux qui ne savaient pas qu’il était commencé ! La meilleure manière pour ne rien rater, c’est bien de s’abonner à la page facebook ou rendre des visites régulières au site.
Ce n’est pas rien, le gagnant(e) se méritera une paire de billets pour la lecture-spectacle de James Hyndman le 6 août 2011 à 20 h 00, ainsi qu’un ensemble cadeau d’articles promotionnels des Correspondances d’Eastman (parapluie, sac à dos, stylo-passeport).
Mises ouvertes... à la portée d’un clic !
L’encan virtuel des Correspondances d’Eastman attends vos clics, vos dons, vos coups de cœur. L’encantrice est disponible 24 heures sur 24 heures, ne se fatigue jamais, n’a qu’un seul défaut, elle n’est pas très bavarde. Allez la déranger, elle adore ça. Elle a 22 lots uniques, exprès pour vous. Par exemple, des lettres manuscrites de nos auteurs, du vin, des œuvres d’art, des billets pour spectacles de danse ou de théâtre (Jean Duceppe), repas au resto à quatre, un spectacle de Marie-Mai + un souper ... Non mais, vous n’allez tout de même pas laisser passer ces perles culturelles sous votre nez !?
Si oui, eh bien, je pourrais au moins me dire que ce ne sera pas de ma faute !
Chaises musicales sans musique
Ça commence par une personne, en l’occurrence un écrivain, qui se lève de sa chaise, et c’est malheureusement Louis Hamelin. Nous pouvons pleurer son absence mais n’empêche qu’il faut quand même le remplacer au Café littéraire « La postérité et après ? » . En ce samedi 13 h (6 août), on ne peut quand même pas laisser parler Martine Desjardins seule, même si en bonne compagnie avec l’animateur Arnaud Foulon, ça ferait plus « entrevue », moins Café. Il y a Camille Bouchard assis au Café « Se réinventer », on lui fait signe, il se lève, et avec un large sourire, vient s’asseoir avec Martine Desjardins. Vous me suivez toujours ? Il vient de laisser sa chaise vide, laissant Michèle Plomer et William S. Messier entre eux. On tient à le remplacer, c’est dynamique les Cafés à trois, Se réinventer, à plusieurs c’est encore mieux, surtout en plein samedi à 14 h 30. Cette fois, on allonge le cou, regarde au loin, mais pas trop, on garde l’œil dans la région. L’Estrie. Qui habite l’Estrie et vient de sortir un livre qui fait jaser, La Dévorante ? La souriante et papillonnante Lynda Dion accourt les rejoindre.
Et voilà, la musique qui n’a jamais joué, arrête. Chaque écrivain est maintenant assis à sa place. messieurs-dames, vous pouvez avancer, ils vous espèrent sous la Marquise du Théâtre La Marjolaine.
Si vous ne voulez pas rater un Café littéraire ou un spectacle, vous pouvez réserver vos billets en ligne dès maintenant. C'est même conseillé, les places sont limitées ! Et cette année, la manoeuvre est plus facile, venez consulter la console de réservation. Vous y trouverez une liste de chaque Café, et son prix, incluant taxes et services. Gâtez-vous !
lundi 18 juillet 2011
Carnets d'une désobéissante - Geneviève St-Germain
Cette journaliste et animatrice a l’habitude des présentations. Elle se présente donc dans son prologue, et tellement justement, que je lui laisse la parole. Ces carnets (sont) un peu comme des pages arrachées à un journal intime ... Je n’essaie pas de couvrir les faux pas, les erreurs, ni les moments d’errance [...] sans autre certitude que celle que la vérité libère et que le mensonge enchaîne.
Je n’avais pas l’intention d’acheter ce livre, même si j’avais trouvé Geneviève St-Germain particulièrement intéressante quand elle est passé à Tout le monde en parle. L’occasion fait le larron, je suis passé devant son stand au Salon du livre de Montréal, je l’ai vue disponible, j’ai suivi mes pas qui m’ont menée droit devant elle.
J’ai été frappée par notre bref échange, non tant par les mots que par la prise de contact direct que j’ai eu avec elle, sans le filtre d’un égo confondu à son rôle de chroniqueuse, animatrice ou journaliste. Avant tous ces rôles, elle est l’être humain.
Maintenant que j’ai lu ses carnets, je m’explique mieux la qualité de ce contact. Du vécu a passé son égo à la moulinette des expériences, dont celle d’une dépression, que je qualifierai de majeure, surtout pour la charge importante des prises de conscience qui l’ont suivie. Bien avant ce neuvième chapitre « Une longue nuit noire de l’âme » qui en traite sans un soupçon de victimisation, il y a une quantité de matière hautement humaine intelligemment classée sous treize chapitres. Cette matière est assez inflammable, venant d'un être chargé d’un tel désir de vivre dans le vrai à chaque seconde de sa vie, et même en relation avec les autres ! Elle pouvait difficilement échapper à cette halte nécessaire (la dépression) pour réfléchir sa vie dans le miroir du temps. J’ose rajouter, et surtout quand tu es une femme avec du caractère si facilement confondu avec "mauvais caractère" aux yeux de certains.
Tous les sujets que Geneviève St-Germain aborde sont traités comme si elle allait mourir demain. Entendons-nous, ce n’est pas du tout le cas, dieu l’en garde. Ce que je veux signifier par là est que le récit s’avance sans pudeur, sans peur de heurter la pensée convenue, comme si elle n'avait rien à perdre. Ce qui donne force à son récit. Par exemple, quand elle aborde le chapitre de « La boite à grimaces », traitant du milieu des médias qu’elle a bien connu avant sa dépression, elle ne ménage personne (sans nom, ce n'est pas de la vengeance !)
Cette animatrice au caractère intensément intègre a appris au fil du temps, et ce sont de leçons de la vie dont elle nous entretient avec une telle franchise que c’en est désarmant. Ses réflexions vivantes sont ancrées dans la terre d’une réalité particulièrement féminine, ce qui en fait le livre idéal à donner en lecture à un groupe pour en discuter par la suite. Je suis certaine que cette discussion serait entrainante, pour ne pas dire enflammée ! Pour ceux et celles qui préfèrent approfondir en solitaire, ils seront bien servis et peut-être même, devront-ils le lire plus d’une fois.
Je termine sur l’exergue placé en avant-propos qui, à mon avis, cible ce récit en plein dans le mil : « Si vous ne dites pas la vérité à propos de vous-même, vous ne pouvez pas la dire à propos des autres » Virginia Woolf, Lettre à Leonard Woolf
Je n’avais pas l’intention d’acheter ce livre, même si j’avais trouvé Geneviève St-Germain particulièrement intéressante quand elle est passé à Tout le monde en parle. L’occasion fait le larron, je suis passé devant son stand au Salon du livre de Montréal, je l’ai vue disponible, j’ai suivi mes pas qui m’ont menée droit devant elle.
J’ai été frappée par notre bref échange, non tant par les mots que par la prise de contact direct que j’ai eu avec elle, sans le filtre d’un égo confondu à son rôle de chroniqueuse, animatrice ou journaliste. Avant tous ces rôles, elle est l’être humain.
Maintenant que j’ai lu ses carnets, je m’explique mieux la qualité de ce contact. Du vécu a passé son égo à la moulinette des expériences, dont celle d’une dépression, que je qualifierai de majeure, surtout pour la charge importante des prises de conscience qui l’ont suivie. Bien avant ce neuvième chapitre « Une longue nuit noire de l’âme » qui en traite sans un soupçon de victimisation, il y a une quantité de matière hautement humaine intelligemment classée sous treize chapitres. Cette matière est assez inflammable, venant d'un être chargé d’un tel désir de vivre dans le vrai à chaque seconde de sa vie, et même en relation avec les autres ! Elle pouvait difficilement échapper à cette halte nécessaire (la dépression) pour réfléchir sa vie dans le miroir du temps. J’ose rajouter, et surtout quand tu es une femme avec du caractère si facilement confondu avec "mauvais caractère" aux yeux de certains.
Tous les sujets que Geneviève St-Germain aborde sont traités comme si elle allait mourir demain. Entendons-nous, ce n’est pas du tout le cas, dieu l’en garde. Ce que je veux signifier par là est que le récit s’avance sans pudeur, sans peur de heurter la pensée convenue, comme si elle n'avait rien à perdre. Ce qui donne force à son récit. Par exemple, quand elle aborde le chapitre de « La boite à grimaces », traitant du milieu des médias qu’elle a bien connu avant sa dépression, elle ne ménage personne (sans nom, ce n'est pas de la vengeance !)
Cette animatrice au caractère intensément intègre a appris au fil du temps, et ce sont de leçons de la vie dont elle nous entretient avec une telle franchise que c’en est désarmant. Ses réflexions vivantes sont ancrées dans la terre d’une réalité particulièrement féminine, ce qui en fait le livre idéal à donner en lecture à un groupe pour en discuter par la suite. Je suis certaine que cette discussion serait entrainante, pour ne pas dire enflammée ! Pour ceux et celles qui préfèrent approfondir en solitaire, ils seront bien servis et peut-être même, devront-ils le lire plus d’une fois.
Je termine sur l’exergue placé en avant-propos qui, à mon avis, cible ce récit en plein dans le mil : « Si vous ne dites pas la vérité à propos de vous-même, vous ne pouvez pas la dire à propos des autres » Virginia Woolf, Lettre à Leonard Woolf
vendredi 15 juillet 2011
La marche en forêt - Catherine Leroux
Fait assez rare, nous avons une unanimité à La Recrue du mois.
Entrez, la porte est ouverte
Une suite de "ici et maintenant" où l'on n'a pas besoin de présentation, encore moins d'explication
Ce roman parcourt la vie d’une large famille, sous forme d’anecdotes qui finissent par se lier. Un organigramme nous est offert au début pour démêler les liens. Aussitôt plongée dans le roman, le style m’a tant happée que j’en ai oublié l’organigramme, ce qui donne une bonne mesure de l’intensité de mon intérêt. L’auteure manie l’art de l’instant avec virtuosité. On entre dans l’immédiat par une porte laissée grande ouverte, on voit ce qui se déroule dans un lieu et, voilà, le tour est joué !
Au moment où les noms de certains personnages revenaient, je me suis tout à coup rappelé l’existence du schéma. Par la suite, aussitôt l’apparition d’un nouveau personnage, j’allais le consulter et me sentais un peu frustrée quand je ne le trouvais pas. L’organigramme a fini par devenir une obsession pour moi ! Si l’histoire exige un tant soit peu de mémoire pour le lecteur, on fait l’effort parce qu’elle en vaut la peine.
J’imagine qu’il serait bienvenu, à ce stade-ci, que je vous présente des personnages. Je suis presque déçue de le dire mais ceux qui me viennent en tête sont les plus brutes. Cette Alma a réussi à me scandaliser, elle qui revient régulièrement sans être inscrite sur l’organigramme (la fin expliquera tout !). Hubert, malgré l’énormité de son geste, m’a amenée à vivre des émotions, surtout lors du face à face avec son paternel. Une scène forte qui s’imprime dans les méninges, une invitation à la réflexion sur la fuite et le pardon. Autre personnage fort à mes yeux, mais loin d’être vil ou vilain : Jean, un grand homme atteint d’autisme. Sa relation avec sa soignante, Justine, est captivante. Comme dans n’importe quelle famille, il y a des membres plus discrets, ainsi en va pour certains personnages.
Une certaine détente s’est installée au fur et à mesure que les informations divulguées permettaient de mieux cerner les divers caractères des personnages, lourds de leur passé, entrainant une captivante complexification des relations.
Quand on propose une saga familiale sur une courte période, doit-on s’attendre à une fin fulgurante ou à une chute fracassante ? Non, bien sûr. Mais jusqu’à la fin, Catherine Leroux maîtrise cet art de décrire les choses avec le plus grand naturel, tout en contournant la banalité, s’effaçant pour mieux mettre en scène ses personnages.
Autres regards :
La Smala Brûlé - Anick Arsenault
Un pachwork lumineux
Un roman familial profondément humain - Mylène Durand
Une fresque québécoise étonnamment riche et captivante
Quel destin au bout du chemin - Christian Liboiron
Une saga familiale dans un style éclaté et envoûtant
Un roman intemporel - Claudio Pinto
Chaque famille a son point noir. Chaque histoire d'amour aussi.
Quelques mots sur l'auteure :
Plus jeune, Catherine Leroux a promis à sa grand-mère qu’elle écrirait des livres. Elle a été caissière, téléphoniste, barmaid, commis de bibliothèque. Elle a enseigné, fait la grève, vendu du chocolat, étudié la philosophie et nourri des moutons, puis elle est devenue journaliste avant, enfin, de tenir sa promesse.
La marche en forêt - Catherine Leroux - Éditions Alto, 2011 - 312 p.
Entrez, la porte est ouverte
Une suite de "ici et maintenant" où l'on n'a pas besoin de présentation, encore moins d'explication
Ce roman parcourt la vie d’une large famille, sous forme d’anecdotes qui finissent par se lier. Un organigramme nous est offert au début pour démêler les liens. Aussitôt plongée dans le roman, le style m’a tant happée que j’en ai oublié l’organigramme, ce qui donne une bonne mesure de l’intensité de mon intérêt. L’auteure manie l’art de l’instant avec virtuosité. On entre dans l’immédiat par une porte laissée grande ouverte, on voit ce qui se déroule dans un lieu et, voilà, le tour est joué !
Au moment où les noms de certains personnages revenaient, je me suis tout à coup rappelé l’existence du schéma. Par la suite, aussitôt l’apparition d’un nouveau personnage, j’allais le consulter et me sentais un peu frustrée quand je ne le trouvais pas. L’organigramme a fini par devenir une obsession pour moi ! Si l’histoire exige un tant soit peu de mémoire pour le lecteur, on fait l’effort parce qu’elle en vaut la peine.
J’imagine qu’il serait bienvenu, à ce stade-ci, que je vous présente des personnages. Je suis presque déçue de le dire mais ceux qui me viennent en tête sont les plus brutes. Cette Alma a réussi à me scandaliser, elle qui revient régulièrement sans être inscrite sur l’organigramme (la fin expliquera tout !). Hubert, malgré l’énormité de son geste, m’a amenée à vivre des émotions, surtout lors du face à face avec son paternel. Une scène forte qui s’imprime dans les méninges, une invitation à la réflexion sur la fuite et le pardon. Autre personnage fort à mes yeux, mais loin d’être vil ou vilain : Jean, un grand homme atteint d’autisme. Sa relation avec sa soignante, Justine, est captivante. Comme dans n’importe quelle famille, il y a des membres plus discrets, ainsi en va pour certains personnages.
Une certaine détente s’est installée au fur et à mesure que les informations divulguées permettaient de mieux cerner les divers caractères des personnages, lourds de leur passé, entrainant une captivante complexification des relations.
Quand on propose une saga familiale sur une courte période, doit-on s’attendre à une fin fulgurante ou à une chute fracassante ? Non, bien sûr. Mais jusqu’à la fin, Catherine Leroux maîtrise cet art de décrire les choses avec le plus grand naturel, tout en contournant la banalité, s’effaçant pour mieux mettre en scène ses personnages.
Autres regards :
La Smala Brûlé - Anick Arsenault
Un pachwork lumineux
Un roman familial profondément humain - Mylène Durand
Une fresque québécoise étonnamment riche et captivante
Quel destin au bout du chemin - Christian Liboiron
Une saga familiale dans un style éclaté et envoûtant
Un roman intemporel - Claudio Pinto
Chaque famille a son point noir. Chaque histoire d'amour aussi.
Quelques mots sur l'auteure :
Plus jeune, Catherine Leroux a promis à sa grand-mère qu’elle écrirait des livres. Elle a été caissière, téléphoniste, barmaid, commis de bibliothèque. Elle a enseigné, fait la grève, vendu du chocolat, étudié la philosophie et nourri des moutons, puis elle est devenue journaliste avant, enfin, de tenir sa promesse.
La marche en forêt - Catherine Leroux - Éditions Alto, 2011 - 312 p.
mardi 12 juillet 2011
Polynie - Mélanie Vincelette
Avec ma manie de ne pas lire les quatrièmes de couverture, j’ai parfois l’impression d’être projetée dans un pays que je n’aurais pas pointé sur le globe terrestre. À la lecture des premières pages, je me suis entendu crier « Mais où donc suis-je abouti ? ».
Le personnage avec qui on fera corps est Ambroise, cuisinier dans un camp de mine d’or à même la terre de Baffin où il nous relate un pan de sa vie. L’histoire commence le jour où il apprend le meurtre de son frère avocat, Rosaire, vivant à Iqaluit, à deux jours de traineaux de la mine. Il vivra son deuil à la manière introspective, définissant mieux sa relation fraternelle en reconstituant la vie de cet aîné qu’il a toujours envié pour son panache. Nous apprendrons à connaître jusqu’au détail de la vie sexuelle de celui qui est décédé, accidentellement ou par meurtre, telle est la question à élucider par une enquête à laquelle Ambroise tient à se mêler. En fait, nous apprendrons à connaitre aussi bien, sinon mieux, le disparu que le survivant.
Avez-vous déjà pensé que, même si nous sommes le personnage principal de nos rêves endormis, rarement y sommes nous bien définis, ce sont plutôt les autres s'articulant autour de nous qui nous définissent. Avec Ambroise, même chose ! Une intimité dans le ton s’installe, créant l’impression de partager une même bulle, sans autocritique. Donc, pas de recul et la difficulté qui en découle de ne pas cerner le sujet, en l’occurrence, le personnage principal.
Le repère temps m’a parfois échappé. Un tel foisonnement de pensées habitaient Ambroise que j’avais l’impression que des jours s’écoulaient, tandis que c’était des heures. On l'accompagne dans son malaise progressivement, je dirais timidement. Il nourrit la ferme intention de se rendre sur les lieux du crime, mais tout l’en empêche. Son patron qui lui commande, comme si de rien n’était, un grandiose festin pour son mariage, son attraction envers Marcelline qu’il observe et adore en silence, avec la peur de la perdre avant de la gagner.
Cette lenteur, ce peu de mots, cet écart de temps entre les décisions et les actions, rende bien l’ambiance des grands espaces où l’on est confiné à un froid excessif qui ralentit, immobilise, gèle gestes et actions. L’effet de mystère s'amplifie par les doutes et tergiversations du cuisinier qui nous fait danser sur place. Son sentiment d’amour vis-à-vis la belle glaciologue, Marcelline est-il assez fort pour vivre au plein air ? La complicité entre les deux est amicale, est-ce qu’elle en restera là ? C'est une part d’intrigue se rajoutant à celle de l’enquête.
Aimez-vous cuisiner, aimez-vous vous pencher sur la gastronomie ? Eh bien, vous serez royalement servi si c’est le cas. Une gastronomie nordique puisant dans les denrées du terroir alimente grassement le récit et nous ménage des surprises. L’auteure s’arrête et prend le temps d’expliquer dans le détail, ne brisant pas tant le rythme qu’il est déjà lent.
Nous pénétrons les mœurs et coutumes du Nord avec ce quelque chose tout à la fois surprenant, rafraichissant et instructif. Quoi demander de plus pour ma première visite dans le Grand Nord ?!
Le personnage avec qui on fera corps est Ambroise, cuisinier dans un camp de mine d’or à même la terre de Baffin où il nous relate un pan de sa vie. L’histoire commence le jour où il apprend le meurtre de son frère avocat, Rosaire, vivant à Iqaluit, à deux jours de traineaux de la mine. Il vivra son deuil à la manière introspective, définissant mieux sa relation fraternelle en reconstituant la vie de cet aîné qu’il a toujours envié pour son panache. Nous apprendrons à connaître jusqu’au détail de la vie sexuelle de celui qui est décédé, accidentellement ou par meurtre, telle est la question à élucider par une enquête à laquelle Ambroise tient à se mêler. En fait, nous apprendrons à connaitre aussi bien, sinon mieux, le disparu que le survivant.
Avez-vous déjà pensé que, même si nous sommes le personnage principal de nos rêves endormis, rarement y sommes nous bien définis, ce sont plutôt les autres s'articulant autour de nous qui nous définissent. Avec Ambroise, même chose ! Une intimité dans le ton s’installe, créant l’impression de partager une même bulle, sans autocritique. Donc, pas de recul et la difficulté qui en découle de ne pas cerner le sujet, en l’occurrence, le personnage principal.
Le repère temps m’a parfois échappé. Un tel foisonnement de pensées habitaient Ambroise que j’avais l’impression que des jours s’écoulaient, tandis que c’était des heures. On l'accompagne dans son malaise progressivement, je dirais timidement. Il nourrit la ferme intention de se rendre sur les lieux du crime, mais tout l’en empêche. Son patron qui lui commande, comme si de rien n’était, un grandiose festin pour son mariage, son attraction envers Marcelline qu’il observe et adore en silence, avec la peur de la perdre avant de la gagner.
Cette lenteur, ce peu de mots, cet écart de temps entre les décisions et les actions, rende bien l’ambiance des grands espaces où l’on est confiné à un froid excessif qui ralentit, immobilise, gèle gestes et actions. L’effet de mystère s'amplifie par les doutes et tergiversations du cuisinier qui nous fait danser sur place. Son sentiment d’amour vis-à-vis la belle glaciologue, Marcelline est-il assez fort pour vivre au plein air ? La complicité entre les deux est amicale, est-ce qu’elle en restera là ? C'est une part d’intrigue se rajoutant à celle de l’enquête.
Aimez-vous cuisiner, aimez-vous vous pencher sur la gastronomie ? Eh bien, vous serez royalement servi si c’est le cas. Une gastronomie nordique puisant dans les denrées du terroir alimente grassement le récit et nous ménage des surprises. L’auteure s’arrête et prend le temps d’expliquer dans le détail, ne brisant pas tant le rythme qu’il est déjà lent.
Nous pénétrons les mœurs et coutumes du Nord avec ce quelque chose tout à la fois surprenant, rafraichissant et instructif. Quoi demander de plus pour ma première visite dans le Grand Nord ?!
lundi 11 juillet 2011
Récréation : vidéo dans mon village
En attendant mon billet sur Polynie de Mélanie Vincelette qui devrait sortir aujourd'hui, de ma tête et sur Le Passe-Mot, je vous offre une vidéo filmée au coeur de mon village, et tout à côté du Café Les 3 Grâces, lors du lancement des Correspondances d'Eastman.
J'ai tout fait ce qui était possible dans la mesure de mes possibilités, restreintes dois-je avouer, pour installer le lien de la vidéo directement sur cette page. Incapable ! L'adresse URL est tenue aussi secrète que la recette de la sauce St-Hubert BBQ. Donc, je me résigne à vous donner l'adresse URL du site où j'ai déniché cette vidéo où se meuvent plein d'écrivains et écrivaines, dont Mélanie Vincelette.
Il y a deux vidéos, la première nous attire par la présence d'une écrivaine, Mélanie Vincelette (vous ne pouvez pas me reprocher de ne pas avoir de la suite dans les idées !), vous pouvez cliquer bien sûr, la main de Dieu ne vous en empêchera pas, par contre elle vous amène directement à la deuxième qui est celle que je vous suggère, ne serait-ce que parce qu'elle fonctionne !
Cliquez ici si ça vous le dit de vous projeter instantanément dans une ambiance fébrile, satisfaisant votre oeil curieux de voir sans, ou avant, de vous déplacer.
Vous m'en donnerez des nouvelles !
photo : Pascale Montpetit en conversation intense avec Pierre Jasmin, pianiste qui l'accompagnera sur scène vendredi le 5 août au théâtre La Marjolaine à 19 h 30.
J'ai tout fait ce qui était possible dans la mesure de mes possibilités, restreintes dois-je avouer, pour installer le lien de la vidéo directement sur cette page. Incapable ! L'adresse URL est tenue aussi secrète que la recette de la sauce St-Hubert BBQ. Donc, je me résigne à vous donner l'adresse URL du site où j'ai déniché cette vidéo où se meuvent plein d'écrivains et écrivaines, dont Mélanie Vincelette.
Il y a deux vidéos, la première nous attire par la présence d'une écrivaine, Mélanie Vincelette (vous ne pouvez pas me reprocher de ne pas avoir de la suite dans les idées !), vous pouvez cliquer bien sûr, la main de Dieu ne vous en empêchera pas, par contre elle vous amène directement à la deuxième qui est celle que je vous suggère, ne serait-ce que parce qu'elle fonctionne !
Cliquez ici si ça vous le dit de vous projeter instantanément dans une ambiance fébrile, satisfaisant votre oeil curieux de voir sans, ou avant, de vous déplacer.
Vous m'en donnerez des nouvelles !
photo : Pascale Montpetit en conversation intense avec Pierre Jasmin, pianiste qui l'accompagnera sur scène vendredi le 5 août au théâtre La Marjolaine à 19 h 30.
jeudi 7 juillet 2011
Parcourons le Québec
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais je n’ai pas souligné la St-Jean Baptiste. Alors pourquoi ne pas la souligner aujourd’hui ? Bais oui, pourquoi pas ? Pour l’occasion, j’ai pensé passer le mot aux écrivains québécois (sourire). Une idée pourrait être de parcourir les 1 667 441 km2 du Québec. Je n'ai pas besoin d'avoir cette idée puisque Le Libraire l’a eue. Je vous en donne des extraits, histoire de piquer votre curiosité et que vous alliez compléter sur le site.
Abitibi – Lucie Lachapelle
«Les lieux de mon roman, les personnages et les situations qu’ils vivent sont entièrement inspirés de personnes rencontrées, de paroles entendues au cours des années que j’y ai passées. J’ai été nourrie par l’Abitibi, je l’ai habitée et l’Abitibi m’habite.»
Rivière Mékiskan, Lucie Lachapelle, XYZ, 158 p. | 21$
Gatineau – Iris Boudreau
«J’ai vécu dans cette ville (Pointe-Gatineau) et j’avais envie de dépeindre des lieux que je connaissais. C’est un quartier assez défavorisé et, comme mes histoires sont ancrées dans le quotidien, c’était pertinent que l’action se déroule dans un secteur trash de la banlieue ».
Justine, Iris, La Pastèque, 104 p. | 24,95$
Mauricie – Patrick Brisebois
«Je m’y sens (à Louiseville) comme un étranger camusien dans un bled lovecraftien et c’est bien ainsi, même si mes amis Facebook me traitent de sauvage.»
Trépanés, Patrick Brisebois, Le Quartanier, 224 p. | 14$
Cantons de l’Est – Delaf et Dubuc
«Nous avons choisi ce village (North Hatley) simplement parce que c’est chez nous, que c’est un joli coin de pays et qu’une maison y coûte le même prix qu’un condo sans stationnement à Montréal »
Les Nombrils, l’intégrale: Jeunes, belles et vaches, Delaf et Dubuc, Dupuis, 196 p. | 39,95$
Montérégie – Mylène Arpin
«Je voyage depuis que je suis toute petite. Je suis allée une dizaine de fois aux Îles-de-la-Madeleine, que j’affectionne particulièrement. J’ai aussi vécu une bonne partie de mon enfance dans les Laurentides. «L’écriture est un art solitaire qui peut être pratiqué n’importe où. Moi, je préfère le calme et la tranquillité (de Valleyfield).»
Des dollars plein les poches!, Mylène Arpin, JKA, 164 p. | 12,95$
Saguenay - Jean-François Caron
«Sainte-Euphrasie n’existe pas, mais si on pouvait en prendre une photo, le village ressemblerait assez fidèlement à Saint-André de Kamouraska [...] Mon décor est tapissé des plus beaux paysages. J’ai besoin d’être entouré par la beauté que m’offre la région (habite Chicoutimi).»
Nos échoueries, Jean-François Caron, La Peuplade, 146 p. | 19,95$
Îles-de-la-Madeleine – Jean Lemieux
«C’est venu tout seul. C’est un huis clos naturel où les éléments sont très présents et où le tissu social est particulier, notamment par la juxtaposition des insulaires et des “gens d’en-dehors”. C’est d’emblée un lieu poétique.»
Le mort du chemin des Arsène, Jean Lemieux, La courte échelle, 400 p. | 29,95$
Chaudière-Appalaches – Jean-Jacques Pelletier
«J’ai l’habitude d’écrire dans les cafés, les restos et les bars de Lévis. Bref, partout où l’on peut louer une table pendant un certain temps pour le prix d’un café ou d’un verre de vin. Je n’écris jamais chez moi. Pour moi, écrire, c’est aller ailleurs, dans tous les sens du terme...»
L’assassiné de l’intérieur, Jean-Jacques Pelletier, Alire, 224 p. | 14,95$
Autre idée, de moi celle-là, est d'apporter à votre attention l’initiative de Suzanne du blogue Balades - entre les lignes « J’aime lire La plume québécoise », juste au cas où vous vous seriez laissé aller à penser que ce défi ne tenait plus la route. Je vous rassure, les plumes virevoltent toujours. J'ai rajouté le bouton à droite, histoire de se le rappeler à tous les jours, et pas seulement la journée de la St-Jean. Ah oui, j'oubliais ...
BONNE SAINT-JEAN !
Abitibi – Lucie Lachapelle
«Les lieux de mon roman, les personnages et les situations qu’ils vivent sont entièrement inspirés de personnes rencontrées, de paroles entendues au cours des années que j’y ai passées. J’ai été nourrie par l’Abitibi, je l’ai habitée et l’Abitibi m’habite.»
Rivière Mékiskan, Lucie Lachapelle, XYZ, 158 p. | 21$
Gatineau – Iris Boudreau
«J’ai vécu dans cette ville (Pointe-Gatineau) et j’avais envie de dépeindre des lieux que je connaissais. C’est un quartier assez défavorisé et, comme mes histoires sont ancrées dans le quotidien, c’était pertinent que l’action se déroule dans un secteur trash de la banlieue ».
Justine, Iris, La Pastèque, 104 p. | 24,95$
Mauricie – Patrick Brisebois
«Je m’y sens (à Louiseville) comme un étranger camusien dans un bled lovecraftien et c’est bien ainsi, même si mes amis Facebook me traitent de sauvage.»
Trépanés, Patrick Brisebois, Le Quartanier, 224 p. | 14$
Cantons de l’Est – Delaf et Dubuc
«Nous avons choisi ce village (North Hatley) simplement parce que c’est chez nous, que c’est un joli coin de pays et qu’une maison y coûte le même prix qu’un condo sans stationnement à Montréal »
Les Nombrils, l’intégrale: Jeunes, belles et vaches, Delaf et Dubuc, Dupuis, 196 p. | 39,95$
Montérégie – Mylène Arpin
«Je voyage depuis que je suis toute petite. Je suis allée une dizaine de fois aux Îles-de-la-Madeleine, que j’affectionne particulièrement. J’ai aussi vécu une bonne partie de mon enfance dans les Laurentides. «L’écriture est un art solitaire qui peut être pratiqué n’importe où. Moi, je préfère le calme et la tranquillité (de Valleyfield).»
Des dollars plein les poches!, Mylène Arpin, JKA, 164 p. | 12,95$
Saguenay - Jean-François Caron
«Sainte-Euphrasie n’existe pas, mais si on pouvait en prendre une photo, le village ressemblerait assez fidèlement à Saint-André de Kamouraska [...] Mon décor est tapissé des plus beaux paysages. J’ai besoin d’être entouré par la beauté que m’offre la région (habite Chicoutimi).»
Nos échoueries, Jean-François Caron, La Peuplade, 146 p. | 19,95$
Îles-de-la-Madeleine – Jean Lemieux
«C’est venu tout seul. C’est un huis clos naturel où les éléments sont très présents et où le tissu social est particulier, notamment par la juxtaposition des insulaires et des “gens d’en-dehors”. C’est d’emblée un lieu poétique.»
Le mort du chemin des Arsène, Jean Lemieux, La courte échelle, 400 p. | 29,95$
Chaudière-Appalaches – Jean-Jacques Pelletier
«J’ai l’habitude d’écrire dans les cafés, les restos et les bars de Lévis. Bref, partout où l’on peut louer une table pendant un certain temps pour le prix d’un café ou d’un verre de vin. Je n’écris jamais chez moi. Pour moi, écrire, c’est aller ailleurs, dans tous les sens du terme...»
L’assassiné de l’intérieur, Jean-Jacques Pelletier, Alire, 224 p. | 14,95$
Autre idée, de moi celle-là, est d'apporter à votre attention l’initiative de Suzanne du blogue Balades - entre les lignes « J’aime lire La plume québécoise », juste au cas où vous vous seriez laissé aller à penser que ce défi ne tenait plus la route. Je vous rassure, les plumes virevoltent toujours. J'ai rajouté le bouton à droite, histoire de se le rappeler à tous les jours, et pas seulement la journée de la St-Jean. Ah oui, j'oubliais ...
BONNE SAINT-JEAN !
dimanche 3 juillet 2011
Sondons-nous
Aussitôt l’annonce de la disparition de Vous m’en lirez tant des ondes et de Six dans la cité, et son mince segment littéraire, l’alerte a été donnée dans le milieu, les écrivains et éditeurs se demandant : « mais où allons-nous pouvoir parler de nos livres !? ». Avec les réseaux sociaux, on s’entend parler, et ça tombe bien, l’union fait la force ! Deux groupes se sont rapidement formés sous des titres explicites : Pour une émission littéraire à Radio-Canada et Pour une émission littéraire à ARTV. Dans un premier temps, l’émotion prédominante des fils de discussion était la consternation, la suivant de près, une étincelle de rébellion "pas question de se laisser faire".
Et puis, hop, quelques semaines plus tard, Cyberpresse nous apprend qu’à l’automne, Marie-Louise Arsenault animera une émission littéraire quotidienne du lundi au jeudi, de 20h à 21h, à la Première Chaîne de Radio-Canada (RC). Cet été, elle dirige déjà On aura tout lu le dimanche de 14 à 16h.
Réactions : surprise et satisfaction, quatre heures par semaine à parler de littérature. Un soupçon d’inquiétude demeure à la fameuse question encore sans réponse "quelle forme va prendre ce quatre heures ? «Une heure éclatée qui intégrera club de lecture, débats et prestations en direct» c’est ce que nous en savons de la bouche même de son animatrice, Marie-Louise Arsenault.
Pour une émission littéraire à ARTV, ce groupe facebook attend des idées, tout en jonglant, j’imagine, avec celles qui sont déjà sur la table. Pour le moment, le plus heureux étant de savoir que ARTV a à cœur d’en mettre une à l’horaire.
Tout cela m’a fait penser à nos amis Français et tout de suite à Bernard Pivot. Comment a-t-il fait, lui, pour tenir la barre d’une émission littéraire aussi longtemps ? Quelle était sa formule magique ? Et parce que j’y pensais fort, j’ai déniché un article dans Le Nouvel Observateur, réalisant que dans l’Hexagone, on se pose les mêmes questions que nous :
La question revient au même rythme que les nouvelles formules: peut-on encore parler de littérature à la télévision?
On voyait bien que toutes les formules, même les plus étranges, avaient été essayées. Entre littérature et télévision, le lien ne se crée pas.
Et pourtant, il y eut Pivot. «Mais Pivot était un phénomène non reproductible, estime Patrick Tudoret, auteur de "L'Écrivain sacrifié.
« C'est à l'auteur de transmettre sa passion, pas au journaliste.»
«La critique s'adresse à des gens qui sont déjà des lecteurs. Avant d'y arriver, il faut passer par l'enthousiasme.»
« La manie du casting médiatique et la peur des invités bredouillants avaient déjà cours du temps de Bernard Pivot »
«Les chaînes considèrent qu'un programme qui réunit 500.000 personnes ne fait pas d'audience? Autant arrêter de parler de littérature.
À la suite de ma lecture de ces extraits, j’ai une grosse et bonne question pour vous :
Comment aimeriez-vous votre émission de littérature (à la télévision ou à la radio) ?
Lancez vos goûts, vos idées, même les plus folles ! Il sera toujours temps de couper la folie en quatre, à l'arrivée des contraintes de toutes sortes !
Et puis, hop, quelques semaines plus tard, Cyberpresse nous apprend qu’à l’automne, Marie-Louise Arsenault animera une émission littéraire quotidienne du lundi au jeudi, de 20h à 21h, à la Première Chaîne de Radio-Canada (RC). Cet été, elle dirige déjà On aura tout lu le dimanche de 14 à 16h.
Réactions : surprise et satisfaction, quatre heures par semaine à parler de littérature. Un soupçon d’inquiétude demeure à la fameuse question encore sans réponse "quelle forme va prendre ce quatre heures ? «Une heure éclatée qui intégrera club de lecture, débats et prestations en direct» c’est ce que nous en savons de la bouche même de son animatrice, Marie-Louise Arsenault.
Pour une émission littéraire à ARTV, ce groupe facebook attend des idées, tout en jonglant, j’imagine, avec celles qui sont déjà sur la table. Pour le moment, le plus heureux étant de savoir que ARTV a à cœur d’en mettre une à l’horaire.
Tout cela m’a fait penser à nos amis Français et tout de suite à Bernard Pivot. Comment a-t-il fait, lui, pour tenir la barre d’une émission littéraire aussi longtemps ? Quelle était sa formule magique ? Et parce que j’y pensais fort, j’ai déniché un article dans Le Nouvel Observateur, réalisant que dans l’Hexagone, on se pose les mêmes questions que nous :
La question revient au même rythme que les nouvelles formules: peut-on encore parler de littérature à la télévision?
On voyait bien que toutes les formules, même les plus étranges, avaient été essayées. Entre littérature et télévision, le lien ne se crée pas.
Et pourtant, il y eut Pivot. «Mais Pivot était un phénomène non reproductible, estime Patrick Tudoret, auteur de "L'Écrivain sacrifié.
« C'est à l'auteur de transmettre sa passion, pas au journaliste.»
«La critique s'adresse à des gens qui sont déjà des lecteurs. Avant d'y arriver, il faut passer par l'enthousiasme.»
« La manie du casting médiatique et la peur des invités bredouillants avaient déjà cours du temps de Bernard Pivot »
«Les chaînes considèrent qu'un programme qui réunit 500.000 personnes ne fait pas d'audience? Autant arrêter de parler de littérature.
À la suite de ma lecture de ces extraits, j’ai une grosse et bonne question pour vous :
Comment aimeriez-vous votre émission de littérature (à la télévision ou à la radio) ?
Lancez vos goûts, vos idées, même les plus folles ! Il sera toujours temps de couper la folie en quatre, à l'arrivée des contraintes de toutes sortes !
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