Faites comme chez vous

Faites comme chez vous
c'est recevant !

mercredi 23 avril 2014

JMLDA = 23 avril = 7 ans

À l’heure où je vous écris, c’est encore et toujours la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur.

J’aurais bien sûr aimé vous écrire en début de journée puisqu’elle signifie beaucoup pour moi, et pour le Passe-Mot, qui atteint aujourd’hui l’âge respectable et raisonnable de 7 ans. J’en ai été empêché à cause d’un livre. Et aussi à cause d’une photo. Le comité organisateur de la JMLDA a lancé un concours qui commence le 23 avril et se termine le 30. Il n’est donc pas trop tard pour y participer et courir la chance de gagner un des 15 prix de 500 $ d’achat de livres chez un libraire participant ou sur le site de vente en ligne leslibraires.ca.

Vous avouerez que c’est très généreux comme prix.

Cela s’imposait donc que j’y participe et que Marsi y participe. Pour sa part, cela a très bien été, il a rapidement trouvé son livre, a conçu sa photo, demandant que je la prenne, et cela, quelques jours à l’avance. Pour ma part, ce fut beaucoup plus compliqué. Premièrement, je ne trouvais pas le livre, il était encore dans une des innombrables caisses de livres encore dans mon garde-robe (j’ai reçu ma bibliothèque fraichement décapée et vernis depuis quelques jours seulement). J’ai donc vidé la majorité de mes boites dans l’espoir de trouver « La fille qui n’existait pas » de Denis Thériault. Arrivée à la dernière boite, je me suis mise à réfléchir, ce que j’aurais bien sûr dû faire bien avant. Je me suis souvenu que je n’avais pas ce roman puisque je l’avais prêté à une amie.... Que faire ? Mon concept tournait autour d’une fille qui n’existait pas et voilà que je devais changer de titre. J’ai tenu à garder l’auteur, et puisque j’avais ces deux premiers, j’ai pris les deux. Voyez-le comme l’acte d’une personne qui soupèse son choix entre un et l’autre. Entre les deux, c’est Le facteur émotif qui gagne sur L'Iguane.

Je suis devant ma bibliothèque qui contient des romans québécois uniquement et en tribune, ce sont les livres lus, en attente de mon commentaire de lecture. Il viendra sous peu, croyez-moi, car j’achève mon aménagement et d'avoir cherché "La fille qui n'existait pas" tout l'après-midi l'a accéléré.

J’espère que vous profiterez de ce concours facile, amusant et à la portée de seulement deux clics ; celui pour prendre la photo et celui pour l’envoyer. 500 $ destinés à vos titres préférés ? Imaginez ... le rêve !

Ne rêvez plus et participez ! C’est tellement facile et rapide, quand on a le livre à la portée de la main (sourire).

mardi 15 avril 2014

Le sort de Bonté III de Alain Poissant

Il n’y a pas à se méprendre, Bonté III est vraiment une vache, ce qui m’a d’ailleurs fait peur au départ. Allions-nous parler uniquement « vache » ? Même si pendant 92 pages, c'est peu, j’appréhendais l’ennui. Même si les premières pages ont senti fort le fumier, le foin, le train, bref, le train-train quotidien d’un fermier, on a vite dépassé ce stade.

Ce fermier est esseulé, car vivre avec sa mère une fois atteint la trentaine, aussi bien dire, vivre seul. Francis se doit d’être disponible 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, il peut difficilement sortir, socialiser, s’amuser, il a une grosse famille ; un troupeau de vaches.

Le jour où il sent son équilibre vaciller, l’odeur du burn-out peut-être, en homme ouvert et déterminé, il colle une affiche sur tous les poteaux de son village « Homme cherche femme ».
Le burn-out, on en entend parler dès le début du roman, c’est Graziella qui le prévient à temps, juste à temps. Et quant à quitter sa job, elle quitte aussi la ville pour la campagne et, un jour, par la force des choses devient peintre. Peintre en bâtiment. Elle doit travailler, elle a un enfant, dit « Le Petit ».

Au fil des pages, le regard de l’auteur se promène d’un univers à l’autre, et de Francis à Graziella. On entre dans l’histoire sans ambages, il n’y a pas de couloir à traverser, pas de mise en contexte, pas d’installation de personnages ou d’ambiance. On y est tout de suite, à nous de saisir de quoi il en retourne.

Et c’est facile, un peu fascinant aussi, pour le soupçon d’étrangeté. L’auteur s’adresse directement à la perspicacité du lecteur. On se tient loin d’une situation psycho-sociale pointée du doigt, mais en même temps, on comprend plus que jamais que la vie de fermier, c’est ardu, et même à contre-courant de ce qu’on est supposé vivre dans une société comme la nôtre. On comprend que des marginaux, il s’en trouve partout, pas seulement dans les marges, en plein milieu aussi.

J’ai beaucoup aimé ce petit livre pesant de sens, pour son style qui va directement au but, ne faisant aucune concession pour nous emberlificoter.

Ce roman est finaliste pour Le Prix des Libraires avec raison.

samedi 5 avril 2014

Réouverture du Passe-Mot !


J’en reviens pas ! Je n’en reviens pas de revenir. Quels chemins tortueux il me semble avoir empruntés durant ces 5 semaines pour me sortir de ce bourbier. Changer de maison, de ville, de service Internet, de service de courriel a été laborieux, presque douloureux. Plusieurs choses ont changé mais qu’est-ce que j’ai gardé? Le plus important, mes amis. Je me suis éloigné de certains, rapprochés de plusieurs autres et je vous retrouve ici, encore au rendez-vous si vous me lisez là ...là... dans la minute kidnappé à toutes vos minutes qui s’écoulent.
Je ne vous cacherai pas qu’il a été pénible ce déménagement.  Parce que Marsi était complètement accaparé, avalé, gobé par son projet d’édition « Colis 22 », parce que j’étais mal en point physiquement. Il nous dépassait ce déménagement trop hâtif, trop près de l’autre, par l’ambiguïté des motivations à l’avoir voulu.

Mais allons-y pour la question entre toutes : qu’est-ce qu’on lit quand on est à « faire ses cartons » (j’aime cette expression française) ? On lit ce qui arrive par le courrier postal. Habituellement, je tente de piger sous la pile, afin de remettre les derniers en premier. Cette fois, les premiers restèrent les « premiers », point à la ligne. J’ai reçu « La curieuse histoire d’un chat moribond » de Marie-Renée Lavoie (Hurtubise), je me suis empressée de le lire. D’autant plus que c’était un roman joyeux, adressé à la jeunesse de cœur et/ou de corps. Juste avant, j’avais pigé dans ma bibliothèque « à lire », Le vertige des insectes de Maude Veilleux (Hamac) et pour l’entamer, j’avais abandonné « Le lieu précis de ma colère » de Marie Clark. J’avoue avoir été sans pitié, non pas que ce fut mal écrit, mais le sujet ne m’accrochait pas et, bien franchement, je n’avais pas l’intention de faire d’effort, en faisant trop dans le reste de ma vie. Par contre, je le mets de côté, je pourrais y revenir. J’oubliais « Le sort de Bonté III » que j’ai attrapé, peu avant qu’il s’emballe parmi les vases et les verres. Il avait une qualité évidente : mince. En plus, il me permettrait de dire que j’ai lu un autre des cinq titres en lice pour le Prix des libraires.  Un titre que j’ai beaucoup aimé, je vous en reparlerai.
Aujourd’hui, dans ma « nouvelle » maison vintage (1962), j’achève le frais sorti des presses de Druide « Crimes dans une librairie », collectif d’auteurs de polars. Aussitôt que je lis la seizième nouvelle, j’agripperai Détours sur la route de Compostelle de Mylène Gilbert-Dumas, qui vient de tomber dans ma boite aux lettres. La vie continue, le Passe-Mot aussi !

Il n’y a pas que nous qui déménageons, l’atelier de Michèle Plomer également qui se donne maintenant à Eastman, le village des lacs et des lettres. Avis aux intéressés, Marsi et moi l’avons suivi et en gardons un précieux souvenir :


Atelier d’écriture Terre à terre
Description
Cet atelier s’adresse à celles et ceux qui ont le goût ou qui ressentent le besoin de sortir de leurs sentiers battus afin d’amorcer ou de nourrir un projet d’écriture. Dans un climat de respect et de plaisir, Michèle propose des discussions, des lectures, des jeux d’écriture exploratoires, et partage des astuces du métier pour chacun des thèmes suivants :
1- Le fond de l’histoire : identifier les éléments clés d’un récit;
2- La création d’un monde : cerner l’essentiel d’un lieu;
3- Aimer son prochain : observer pour créer des personnages bien en vie;
4- Le droit chemin : maintenir la trame d’un récit;
5- À chacun son point de vue : choisir la voix qui sert le récit;
6- La vie secrète de l’histoire : relire et récrire avec efficacité.
Modalités
5 à 8 participants. Prix total : 90$ par personne. 6 rencontres de 3 heures (jour et heure à déterminer selon la disponibilité des participants) - Lieu : Eastman