dimanche 27 février 2011
Un livre, un village
Attention, je bifurque de la chronologie événementielle, mettant de côté temporairement ma participation au Salon du livre de l’Outaouais, pour passer à un événement très près de moi. Vous allez vite comprendre.
Dès que j’ai mis les pieds à la bibliothèque d’Eastman hier, j’ai senti une fébrilité, un air de printemps avant son temps. La directrice générale des Correspondances d'Eastman, Line Richer avait du nouveau à nous annoncer. Le maire était présent, l’éditeur de Mémoire d’encrier Rodney Saint-Éloi, Danielle Simard, présidente du comité Arts et culture ainsi qu’une comédienne et auteure jeunesse, Violaine Fortin. Que se tramait-il ici, en secret, en cet après-midi de festivités au village ? En demi-cercle, je remarquai dans l’assistance une vive curiosité sur chacun des visages tourné vers l’avant.
Après ces allocutions et la lecture d'un extrait, nous sommes repartis avec du merveilleux plein les yeux et chacun un livre sous le bras. Le même livre. Le même message à décrypter selon ses codes personnels, sa vision, son vécu. Gouverneurs de la rosée de l'auteur haïtien Jacques Roumain sera lu par tout le village d’Eastman ! Je rêve un peu bien sûr, peut-être pas absolument tout le monde, mais tous ceux qui le désireront le pourront. Et le voudront surtout, en se fiant aux témoignages de celles et ceux qui l’avaient déjà lu.
Pas moins de cent livres voyageront d’une main à l’autre. Je m’imagine déjà en bavarder à la caissière de chez Tradition, au pâtissier des Avelines, à la postière, à la pharmacienne, au lecteur sous un arbre au parc du Temps qui passe. Un village lisant, vivant une même histoire, du jamais vu !
Allons-y avec du concret ! - - - Découvrez ce qui est inscrit à l’intérieur de mon exemplaire :
1. Inscrivez votre nom à l’intérieur
2. Lisez ce livre recommandé au comité organisateur par Dany Laferrière (conseil d’ami, rendez-vous au moins à la page 30 pour vous sentir bien à l’aise avec les personnages, le style et le langage coloré de l’auteur)
3. Ensuite, prêtez-le à un ami ou une amie
4. Venez inscrire vos commentaires à la bibliothèque d’Eastman, dans le livre des Gouverneurs
5. Laissez-y vos coordonnées pour recevoir des informations sur les événements spéciaux
6. Rapportez le livre à la bibliothèque avant le 8 octobre 2011
P.S. : La centaine de livres mis en circulation seront parés d’une nouvelle couverture dessinée par des enfants de l’école Val-de-Grâce, avant d’être offerts gratuitement à la population pendant la semaine des bibliothèques publiques, du 16 au 22 octobre 2011.
J’ai mis de côté ma lecture du moment pour sauter sur ce titre qui me fait de l’oeil. Ma curiosité est piquée à vif. J’ai lancé une invitation à ceux qui sont partis avec un exemplaire à venir en bavarder ici. Ne serait-ce qu’un bref commentaire, quelques mots, une remarque. Pour être ensemble par l’esprit de la lettre.
Ne vous en faites pas, j’y arrive à votre question - parce que je l’entends depuis le début - « Pourquoi ce livre en particulier ? ». Premièrement, imaginez l’immensité de la difficulté ; choisir un seul titre parmi l’amoncellement de bons romans ! Vous me connaissez, j’ai tout de suite pensé à un titre québécois et la déception me guettait si ce n’avait été ce livre, ce classique haïtien. Si vous glissez votre curseur jusqu’en bas de ma page vous verrez que mon cœur bat toujours pour Haïti, et quelle meilleure manière d’être avec les Haïtiens en communiant à la grandeur de leur créativité ?!
Si vous cliquez sur le communiqué de presse annonçant l'événement, vous obtiendrez encore plus de réponses. Mais n’hésitez pas, si vous avez d’autres questions, ou des remarques, ou juste partager votre envie d'habiter notre village, vous êtes bienvenus !
Photos
1. à droite : Line Richer
2. à gauche : Maire d'Eastman
3. à gauche : assistance attentive
4. à droite : Rodney Saint-Éloi, éditeur de Mémoire d'encrier
5. à gauche : Le roman !
6. à gauche : Violaine Fortin nous fait la lecture
7. à droite : Nicole Fontaine (auteure)
jeudi 24 février 2011
Le plaisir est sous les couvertures
Départ aujourd’hui pour Gatineau. Qu’est-ce qui se passe à Gatineau ces jours-ci ?
J’ai reçu une invitation qui m’a fait bien plaisir. Bien entendu qu’au retour, je vous en reparle.
Table ronde : L’édition dans tous ses ét@ts, les blogues et le livre.
Quelle place occupent présentement les blogues dans l'univers du livre ? Certains auteurs s'en servent pour mousser leurs nouveautés. Certains blogueurs créent des blogues entièrement voués à leurs lectures. Est-ce que les blogues vont transformer la façon de faire parler des livres ? Avec Maxime Roussy et Venise Landry. Animatrice : Martine Bolduc, de la Télévision de Radio-Canada.
24 février à 19 h 30 – Scène Jacques-Poirier
À bientôt !
J’ai reçu une invitation qui m’a fait bien plaisir. Bien entendu qu’au retour, je vous en reparle.
Table ronde : L’édition dans tous ses ét@ts, les blogues et le livre.
Quelle place occupent présentement les blogues dans l'univers du livre ? Certains auteurs s'en servent pour mousser leurs nouveautés. Certains blogueurs créent des blogues entièrement voués à leurs lectures. Est-ce que les blogues vont transformer la façon de faire parler des livres ? Avec Maxime Roussy et Venise Landry. Animatrice : Martine Bolduc, de la Télévision de Radio-Canada.
24 février à 19 h 30 – Scène Jacques-Poirier
À bientôt !
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mardi 22 février 2011
Le temps qui m'est donné - Jean-François Beauchemin
Le dernier d’une trilogie, a affirmé l’auteur. La boucle est bouclée et j’en suis peinée. C’est un auteur qui se laisse connaître par ses récits de vie bardés de réflexions profondes et sensées. Il ouvre la porte toute grande, nous laisse entrer dans le cœur de son être. Vous savez ce genre de personne que l’on rencontre et avec laquelle, sans trop comprendre pourquoi, dès la deuxième phrase on est à échanger ferme sur le sens de la vie.
Ses romans ont cette saveur de contact intime, sans s’enfarger dans les fleurs de la superficialité.
Cette fois, il est question de sa vie de famille ; cinq frères, une soeur, la mère et le père. Voyez, j’ai nommé le père en dernier, pourtant l’auteur le mettra au devant de la scène familiale. C’est pourtant plus facile, on dirait, de parler des mères sur le mode affectif, de relater leurs souvenirs qui gardent l’enfance palpable. Mais les pères - je parle des pères pourvoyeurs - par leur travail à l’extérieur devenait un membre un peu à part de la famille.
C’est un peu interloquant au départ mais ces enfants observent leur père, jusqu’à en faire un sérieux sujet d’étude, réunions à l’appui, pour partager leurs découvertes sur l’homme. Ils essaient, je dirais en vain, de mieux le comprendre. Faut dire que ces enfants-là sont vraiment très spéciaux. Ils essaient inlassablement de comprendre, et leur père, et la marche du monde. Au lieu de jouer avec de petits soldats de plomb, il potasse les encyclopédies! Il y a de quoi s’étonner et je l’ai été. J’aurais aimé pourvoir me dire ; "mais c’est de la fiction !" Mais dans la bouche de l’auteur, ça a l’air tellement vrai que je n’ai pas osé. Mais si ce n’est pas vrai, c’est le plus beau mensonge jamais lu de ma vie !
Le père est intriguant, et j’avais à cœur de mieux le comprendre mais jamais autant que comprendre ces enfants qui désirent tant saisir les motivations profondes de leur paternel. « ...sa légèreté, qui s’est mué plus tard en futilité, nous aurait plu, précisément parce que la légèreté est si souvent le signe d’une profondeur. Nous nous attachions à présent à un être plus inquiet, non pas moins sensible mais plus vain, plus insaisissable ».
Avez-vous remarqué le « nous » ? Encore une audace qui surprend le lecteur, ce "nous" qui forme un bloc. Ça donne certainement de la force à ce qui est avancé sur le sujet de prédilection, le père, ce grand bricoleur, pas du tout communicateur. Une île. Et le moins qu'on puisse dire est que ce fait a dérangé ces enfants désinvoltes, libres et dans leur essence si communicateurs, de se frapper à un père fermé sur son monde. Il est l’autorité sans possibilité de questionnements, comme beaucoup de père l’ont été jadis. Mais ce récit très intelligent ne le laisse pas passer comme un lieu commun.
En fait, lire du JFB, c’est se tenir en marge des acquis, des évidences aussi. Surtout les évidences. C’est tout remettre en réponse, après exploration par la voie de la bonne conscience. Et pour ce faire, il faut du silence et de la contemplation. On les entend, l’auteur nous amenant à l’intérieur de ses forteresses intimes. Il partage ses sources d’inspirations assez souvent soufflées pas la nature : « J’y découvrais des pénombres et mêmes des opacités, qui ressemblaient à mes propres secrets. Je n’en trouvai aucune d’impénétrable (âme). Je préférais encore ces nuits épaisses à l’insoutenable feu ne brûlant jamais qu’à la surface des choses. Je ne dis pas que j’étais grave : je demeurais au contraire cet homme léger que l’austérité agaçait, parce qu’elle est contraire à la politesse que nous devons à la vie elle-même. Mais je sentais ma vie attachée à un maître, qui fut sans doute le sentiment de ma mort. J’étais affamé : il me fallait vivre, et avec le moins d’intermédiaires, de filtres possible. Ce n’est pas que mon existence m’échappait. Mais elle me paraissait être une expérience extraordinairement provisoire.
Le récit se termine au « je », par là où tout commence et tout se conclu.
Le temps qui m'est donné, Jean-François Beauchemin, Québec-Amérique, 160 pages,
Ses romans ont cette saveur de contact intime, sans s’enfarger dans les fleurs de la superficialité.
Cette fois, il est question de sa vie de famille ; cinq frères, une soeur, la mère et le père. Voyez, j’ai nommé le père en dernier, pourtant l’auteur le mettra au devant de la scène familiale. C’est pourtant plus facile, on dirait, de parler des mères sur le mode affectif, de relater leurs souvenirs qui gardent l’enfance palpable. Mais les pères - je parle des pères pourvoyeurs - par leur travail à l’extérieur devenait un membre un peu à part de la famille.
C’est un peu interloquant au départ mais ces enfants observent leur père, jusqu’à en faire un sérieux sujet d’étude, réunions à l’appui, pour partager leurs découvertes sur l’homme. Ils essaient, je dirais en vain, de mieux le comprendre. Faut dire que ces enfants-là sont vraiment très spéciaux. Ils essaient inlassablement de comprendre, et leur père, et la marche du monde. Au lieu de jouer avec de petits soldats de plomb, il potasse les encyclopédies! Il y a de quoi s’étonner et je l’ai été. J’aurais aimé pourvoir me dire ; "mais c’est de la fiction !" Mais dans la bouche de l’auteur, ça a l’air tellement vrai que je n’ai pas osé. Mais si ce n’est pas vrai, c’est le plus beau mensonge jamais lu de ma vie !
Le père est intriguant, et j’avais à cœur de mieux le comprendre mais jamais autant que comprendre ces enfants qui désirent tant saisir les motivations profondes de leur paternel. « ...sa légèreté, qui s’est mué plus tard en futilité, nous aurait plu, précisément parce que la légèreté est si souvent le signe d’une profondeur. Nous nous attachions à présent à un être plus inquiet, non pas moins sensible mais plus vain, plus insaisissable ».
Avez-vous remarqué le « nous » ? Encore une audace qui surprend le lecteur, ce "nous" qui forme un bloc. Ça donne certainement de la force à ce qui est avancé sur le sujet de prédilection, le père, ce grand bricoleur, pas du tout communicateur. Une île. Et le moins qu'on puisse dire est que ce fait a dérangé ces enfants désinvoltes, libres et dans leur essence si communicateurs, de se frapper à un père fermé sur son monde. Il est l’autorité sans possibilité de questionnements, comme beaucoup de père l’ont été jadis. Mais ce récit très intelligent ne le laisse pas passer comme un lieu commun.
En fait, lire du JFB, c’est se tenir en marge des acquis, des évidences aussi. Surtout les évidences. C’est tout remettre en réponse, après exploration par la voie de la bonne conscience. Et pour ce faire, il faut du silence et de la contemplation. On les entend, l’auteur nous amenant à l’intérieur de ses forteresses intimes. Il partage ses sources d’inspirations assez souvent soufflées pas la nature : « J’y découvrais des pénombres et mêmes des opacités, qui ressemblaient à mes propres secrets. Je n’en trouvai aucune d’impénétrable (âme). Je préférais encore ces nuits épaisses à l’insoutenable feu ne brûlant jamais qu’à la surface des choses. Je ne dis pas que j’étais grave : je demeurais au contraire cet homme léger que l’austérité agaçait, parce qu’elle est contraire à la politesse que nous devons à la vie elle-même. Mais je sentais ma vie attachée à un maître, qui fut sans doute le sentiment de ma mort. J’étais affamé : il me fallait vivre, et avec le moins d’intermédiaires, de filtres possible. Ce n’est pas que mon existence m’échappait. Mais elle me paraissait être une expérience extraordinairement provisoire.
Le récit se termine au « je », par là où tout commence et tout se conclu.
Le temps qui m'est donné, Jean-François Beauchemin, Québec-Amérique, 160 pages,
lundi 21 février 2011
Lettres à mademoiselle Brochu de Maxime-Olivier Moutier
Petite historique de lecture, ce mini roman écrit en 1999, réédité en 2007 m’a été donnée au Noël 2009, par nul autre que mon chéri, Marsi. Il se souvenait que j’avais lu et aimé du même auteur Les trois modes de conservation des viandes publié en 2006. Il se rappelait que je n’arrêtais pas de passer des commentaires, ce roman m’avait fait réagir. Et puis, plus rien de cet auteur, Wikipédia a été déjoué : " Après cinq ans de silence, Les trois modes de conservation des viandes aux éditions Marchand de feuilles marque le début d'un nouveau cycle d'écriture pour Maxime-Olivier Moutier ". Si c’était le début d’un cycle nouveau, j’attends toujours la prochaine parution.
C’est rare que je le fais mais j’irai d’un paragraphe « quatrième de couverture » : "Ce roman épistolaire moderne offre une histoire picaresque version compacte, un bric-à-brac d’émotions et de détails saugrenus, une sorte de miracle issu du ton qui porte cette histoire d’amour au charme acide".
Ce texte rend assez bien ce que j’ai lu, mais je vais quand même le traduire en langue Vénitienne ! C’est effectivement un roman épistolaire moderne, mais précisons qu'il est à sens unique. L’auteur des lettres recevra une seule réponse qu’il ne daignera pas partager avec nous, ses lecteurs. Une histoire picaresque ? J’avoue ici avoir sorti mes dictionnaires. Picaresque : Qui met en scène des aventuriers espagnols. Euh ... je n'y ai trouvé aucun rapport. Je changerai donc le mot pour pittoresque. Version compacte oui et j’aime beaucoup la forme et l’allure de ce mini roman. Il est irrésistible. La preuve en est que Marsi, qui se laisse facilement enchanté par la forme, a été séduit. Un bric-à-brac d’émotions et de détails saugrenus, alors là, je ne saurais mieux dire. Pour la balance de la phrase, je n’irais pas jusqu’à parler de miracle de ton, et j’augmenterais le acide pour pousser jusqu'à caustique. C’est rare un ton acide pour chanter la pomme, de là le côté moderne j'imagine. Pour 1999, c’était plutôt audacieux.
Cet épistolier, follement épris d’une certaine mademoiselle Brochu, dont on ne connaîtra l’identité qu’à la toute fin, exerce le métier de garagiste. On apprend à connaître l’élue de son cœur à travers ses yeux de singulier personnage. Il maintiendra habilement le mystère de sa dulcinée, ce qui rajoute de l’intrigue à cette intrigue amoureuse. C’est le fil qui m'a retenu en ces moments où une certaine lassitude s’infiltrait dans ce qui devenait une rengaine amoureuse. Reste que des lettres idylliques à un être qui ne nous répond pas finissent souvent par tourner un peu en rond. Malgré cela, il sait nous emporter sur les vagues hautes de son « éperdument amoureux » et s'échappe de sa plume un délire si exubérant qu’il en devient surprenant. Et la chute s'avère aussi brutale que haute a été la vague. Il passe sans crier gare au mode dénigrement de son adorée. On aime haïr autant qu'on haït aimer.
J’aurais apprécié un peu plus ces lettres originales pour leur impudeur cru, si je n’avais pas tiqué à la fonction de garagiste. Je n’ai pas cru que cet épistolier particulièrement doué, digressant sur un moteur d'auto d’une manière professorale soit un homme manuel aux mains luisantes de cambouis à la journée longue. D'ailleurs, il écrit même certaines lettres au garage. Il tient à mon avis un langage d’étudiant, de professeur, ou d’écrivain ...
Et le dénouement n'a rien fait pour diluer ce feeling.
* * *
Bonne nouvelle : Je viens d'apprendre ceci sur facebook par la bouche même de l'auteur ": «La Gestion des Produits, vol. 1», — traité de sismographie contemporaine — devrait paraître aux éditions Marchand de Feuilles, cet automne.
C’est rare que je le fais mais j’irai d’un paragraphe « quatrième de couverture » : "Ce roman épistolaire moderne offre une histoire picaresque version compacte, un bric-à-brac d’émotions et de détails saugrenus, une sorte de miracle issu du ton qui porte cette histoire d’amour au charme acide".
Ce texte rend assez bien ce que j’ai lu, mais je vais quand même le traduire en langue Vénitienne ! C’est effectivement un roman épistolaire moderne, mais précisons qu'il est à sens unique. L’auteur des lettres recevra une seule réponse qu’il ne daignera pas partager avec nous, ses lecteurs. Une histoire picaresque ? J’avoue ici avoir sorti mes dictionnaires. Picaresque : Qui met en scène des aventuriers espagnols. Euh ... je n'y ai trouvé aucun rapport. Je changerai donc le mot pour pittoresque. Version compacte oui et j’aime beaucoup la forme et l’allure de ce mini roman. Il est irrésistible. La preuve en est que Marsi, qui se laisse facilement enchanté par la forme, a été séduit. Un bric-à-brac d’émotions et de détails saugrenus, alors là, je ne saurais mieux dire. Pour la balance de la phrase, je n’irais pas jusqu’à parler de miracle de ton, et j’augmenterais le acide pour pousser jusqu'à caustique. C’est rare un ton acide pour chanter la pomme, de là le côté moderne j'imagine. Pour 1999, c’était plutôt audacieux.
Cet épistolier, follement épris d’une certaine mademoiselle Brochu, dont on ne connaîtra l’identité qu’à la toute fin, exerce le métier de garagiste. On apprend à connaître l’élue de son cœur à travers ses yeux de singulier personnage. Il maintiendra habilement le mystère de sa dulcinée, ce qui rajoute de l’intrigue à cette intrigue amoureuse. C’est le fil qui m'a retenu en ces moments où une certaine lassitude s’infiltrait dans ce qui devenait une rengaine amoureuse. Reste que des lettres idylliques à un être qui ne nous répond pas finissent souvent par tourner un peu en rond. Malgré cela, il sait nous emporter sur les vagues hautes de son « éperdument amoureux » et s'échappe de sa plume un délire si exubérant qu’il en devient surprenant. Et la chute s'avère aussi brutale que haute a été la vague. Il passe sans crier gare au mode dénigrement de son adorée. On aime haïr autant qu'on haït aimer.
J’aurais apprécié un peu plus ces lettres originales pour leur impudeur cru, si je n’avais pas tiqué à la fonction de garagiste. Je n’ai pas cru que cet épistolier particulièrement doué, digressant sur un moteur d'auto d’une manière professorale soit un homme manuel aux mains luisantes de cambouis à la journée longue. D'ailleurs, il écrit même certaines lettres au garage. Il tient à mon avis un langage d’étudiant, de professeur, ou d’écrivain ...
Et le dénouement n'a rien fait pour diluer ce feeling.
* * *
Bonne nouvelle : Je viens d'apprendre ceci sur facebook par la bouche même de l'auteur ": «La Gestion des Produits, vol. 1», — traité de sismographie contemporaine — devrait paraître aux éditions Marchand de Feuilles, cet automne.
mardi 15 février 2011
Le webzine La Recrue du mois
J’ai passé tout droit ! Pas vous j’espère. Nous sommes le 15 du mois et je viens à peine de lire les commentaires de lectures de mes camarades de La Recrue du mois sur Une nouvelle chasse l’autre d’Hélène Ferland. Ça y est, la situation que je préfère a lieu ; les écarts du « aimer » à « ne pas aimer » est grand. Sur cinq avis, il y a deux « aimer », deux « ne pas aimer » et un avis qui balance les deux. N’est-ce pas équitable !
J’aurais quasiment le goût de vous dire ; allez voir dans quelle catégorie je me situe ! ... j’y pense, et pourquoi pas !? Ça ferait changement.
Ça vous permettra, si ce n'est pas déjà fait, de réaliser que nous sommes maintenant cinq à diriger le faisceau de nos critiques sur une seule œuvre (la recrue du mois), ce qui permet à la balance de l’équipe de s’adonner à trois repêchages et à trois chroniques : jeunesse, poésie, roman hors Québec. Une constante demeure : toujours des premières œuvres.
Je ne sais pas si vous l’aviez remarqué, à tour de rôle, un rédacteur s’occupe de résumer l’œuvre à La Recrue. L’idée est d’éviter de s’encombrer de cinq versions de résumés comme auparavant, où l’appréciation se diluait d’autant. Maintenant, les commentaires sont allégés, plus brefs, passant rapidement au cœur de l’opinion. Et si vous vous demandez pourquoi ne pas tout simplement afficher le quatrième de couverture, c est dans le but clair d’éliminer ces fois où le résumé de l’éditeur fausse la donne et pour y retirer l’aspect promotionnel.
Ce mois-ci, je relevais le défi de rédiger le résumé. Je dis « défi » car je n’ai pas trouvé l’exercice facile.
Saviez-vous que nous laissons à l’auteur sur la sellette choisir ses dix questions préférées sur la quarantaine que nous lui proposons ? Ce mois-ci, Hélène Ferland est très généreuse, percutante, je dirais même captivante !
Rédacteurs et rédactrices du numéro de février :
Cerner le moment où tout peut basculer – Lucie Renaud
Trop vite chassée – Venise Landry
Une plume mordante sur des sujets délicats – Philippe Guillaume
Conte pour adultes désabusés – Sylvie Isabelle
Qui est la cible de cette chasse ? Pas moi – Catherine Voyer-Léger
Ah oui ! J'allais oublier l'âme, le coeur, l'enveloppe de chaque numéro, le mot, bref ce mois-ci, de notre rédactrice en chef, Catherine Voyer-Léger. Dévorez notre webzine à petites bouchées ou à grandes lampées en vous disant qu’il y a aucune œuvre possible sans une première !
J’aurais quasiment le goût de vous dire ; allez voir dans quelle catégorie je me situe ! ... j’y pense, et pourquoi pas !? Ça ferait changement.
Ça vous permettra, si ce n'est pas déjà fait, de réaliser que nous sommes maintenant cinq à diriger le faisceau de nos critiques sur une seule œuvre (la recrue du mois), ce qui permet à la balance de l’équipe de s’adonner à trois repêchages et à trois chroniques : jeunesse, poésie, roman hors Québec. Une constante demeure : toujours des premières œuvres.
Je ne sais pas si vous l’aviez remarqué, à tour de rôle, un rédacteur s’occupe de résumer l’œuvre à La Recrue. L’idée est d’éviter de s’encombrer de cinq versions de résumés comme auparavant, où l’appréciation se diluait d’autant. Maintenant, les commentaires sont allégés, plus brefs, passant rapidement au cœur de l’opinion. Et si vous vous demandez pourquoi ne pas tout simplement afficher le quatrième de couverture, c est dans le but clair d’éliminer ces fois où le résumé de l’éditeur fausse la donne et pour y retirer l’aspect promotionnel.
Ce mois-ci, je relevais le défi de rédiger le résumé. Je dis « défi » car je n’ai pas trouvé l’exercice facile.
Recueil audacieux par son nombre de nouvelles : trente. Une citation en tête de chaque récit nous introduit dans la matière dense de ces flashs de vies. Après tout, « Il faut toujours avoir à nos côtés un désespoir prêt à nous ouvrir la porte », comme on peut le lire en tête de Poulet à la Georgette.
Qu’elle choisisse la narration à la première ou à la troisième personne, Hélène Ferland éclaire crûment divers personnages empêtrés dans leur destin tortueux. L’auteure ratisse large, allant ainsi du thème de l’enfant victime de l’adulte, abordé sous différents angles, à celui de femmes éplorées ou dépassées par les événements, en optant tantôt pour de très courts textes et tantôt pour des pages au souffle plus ample.
Saviez-vous que nous laissons à l’auteur sur la sellette choisir ses dix questions préférées sur la quarantaine que nous lui proposons ? Ce mois-ci, Hélène Ferland est très généreuse, percutante, je dirais même captivante !
Rédacteurs et rédactrices du numéro de février :
Cerner le moment où tout peut basculer – Lucie Renaud
Trop vite chassée – Venise Landry
Une plume mordante sur des sujets délicats – Philippe Guillaume
Conte pour adultes désabusés – Sylvie Isabelle
Qui est la cible de cette chasse ? Pas moi – Catherine Voyer-Léger
Ah oui ! J'allais oublier l'âme, le coeur, l'enveloppe de chaque numéro, le mot, bref ce mois-ci, de notre rédactrice en chef, Catherine Voyer-Léger. Dévorez notre webzine à petites bouchées ou à grandes lampées en vous disant qu’il y a aucune œuvre possible sans une première !
samedi 12 février 2011
Une belle surprise pour Louis Hamelin
Jeudi, comme plusieurs dames (un seul homme dans l’assistance !), j’ai été rencontré Louis Hamelin à la bibliothèque d’Eastman. De la grande visite, me direz-vous ! Bien vrai. La Constellation du lynx était à l’honneur, son petit-dernier qui fait l’actualité. Je dis « petit », une manière de parler, le projet est d’envergure, ce dont je suis encore plus convaincue après cette causerie.
Après la lecture de quelques extraits sélectionnés et lus par une Nicole Fontaine débordante d’admiration pour le style de l’auteur, celui-ci a tenté de nous exposer sa démarche. Si je dis « tenté » c’est qu’il y a de quoi se perdre dans le dédale d’un projet né en 2002, dont le travail de recherche, d’enquête et de tâtonnement étalé sur huit années a débouché sur une œuvre fictive. La question n’est plus de savoir si le projet lui tenait à cœur mais plutôt pourquoi. Et pourquoi avoir choisi une œuvre fictive pour un arrière-fond historique si bien étayé.
Comme il est très généreux, il a commencé à la genèse du projet et a tenté (j’y tiens au « tenté » !) de nous édifier sur chacune des étapes, en s’égarant parfois dans de longues et passionnantes parenthèses. De là, le faufilage certain d’un discours historique, intéressant en soi j’en conviens, mais qui n’a pas sustenté ma faim d’entendre parler du pendant littéraire de l’aventure. Ça ne signifie pas qu’il n’a pas su défendre sa fibre de romancier qui rendait incontournable l’option de donner des noms fictifs à ces personnes qui ont écrit notre Québec en ces jours de crise. Pour jouir d’une pleine liberté bien sûr. Pour naviguer sans entraves sur une extrapolation se rapprochant de la réalité plus que certains palabres d’où le plausible grince sur les roues arrière. Qu’il y ait eu magouille, et pas à peu près, la conclusion est définitive aux yeux du détective acharné qu’il a été. Je pense que Louis Hamelin, pour sa conviction profonde que les Québécois se sont fait passer un sapin centenaire, tenait à aller au fond de cette affaire. Son talent de romancier a fait le reste. Autrement dit, expédions cette brique à Tokyo, et elle va être lue comme un roman à part entière. Notre Histoire est un roman et le roman est une histoire !
J’ai supposé que Louis Hamelin s’est tant fait asticoter par les journalistes autour de cette question, le faut du vrai, qu’il en a développé le réflexe de faire la part du réel et de l’imaginaire, comme s’il le fallait absolument. Faut dire que tout le long de son projet, il a eu à jongler entre réalité et fiction, puisqu’il a commencé à écrire des chapitres sans même connaître le déroulement, celui-ci dépendant du fruit de son enquête pointilleuse. Il nous a d’ailleurs révélé avoir adoré éplucher les minutes des archives pour le menu détail servi sur plateau d’or. Attention, on retrouve 42 personnages principaux, ce n’est pas rien ! Certains disent avoir pris des notes pour s’y retrouver, tenant à identifier la personne dans la « vraie » vie. Pour ma part, je compte l’aborder comme un roman, mettant de côté un moment ce pan de notre histoire. C’est mon désir, vais-je y arriver ? Ce que l’on veut et ce que l'on fait, c’est souvent deux histoires bien différentes !
Chose certaine, je suis repartie avec une envie encore plus forte de le lire. Je n’ai malheureusement pas pu lui demander une dédicace, j’en avais déjà une ! Par contre, j’ai été le voir pour lui poser une question à laquelle je tenais : Quelle était son attitude avant la sortie, ressentait-il plus de trac qu’à une de ses œuvres antérieures ? J’ai eu le plaisir de l’entendre répondre qu’il croyait que le côté « politico-historique » passerait inaperçu. Ça me fait plaisir qu’il ait été déjoué de la plus belle façon. Quand tu investis huit années de ta vie, il serait raisonnable de vivre des attentes plus élevées, plus intenses, plus sournoises aussi. Une belle surprise pour l’auteur ...
J’ai fréquemment entendu dire que la maison d’édition avait bien planifié son coup de sortir ce bouquin en même temps que la commémoration des 40 ans de la Crise d’octobre. Monsieur Hamelin a été clair là-dessus, son éditeur lui recommandait plutôt de ne pas appuyer sur le côté politico-historique de la Constellation du Lynx. Une belle surprise pour l’éditeur ...
Et maintenant, à moi d’être surprise ! On s’en reparle après ma lecture.
Nota bene : Première photo, sur le mur, les laminés exposés sont les 5 lettres gagnantes du concours de la Poste Restante de la dernière édition (8e) des Correspondances d'Eastman.
Après la lecture de quelques extraits sélectionnés et lus par une Nicole Fontaine débordante d’admiration pour le style de l’auteur, celui-ci a tenté de nous exposer sa démarche. Si je dis « tenté » c’est qu’il y a de quoi se perdre dans le dédale d’un projet né en 2002, dont le travail de recherche, d’enquête et de tâtonnement étalé sur huit années a débouché sur une œuvre fictive. La question n’est plus de savoir si le projet lui tenait à cœur mais plutôt pourquoi. Et pourquoi avoir choisi une œuvre fictive pour un arrière-fond historique si bien étayé.
Comme il est très généreux, il a commencé à la genèse du projet et a tenté (j’y tiens au « tenté » !) de nous édifier sur chacune des étapes, en s’égarant parfois dans de longues et passionnantes parenthèses. De là, le faufilage certain d’un discours historique, intéressant en soi j’en conviens, mais qui n’a pas sustenté ma faim d’entendre parler du pendant littéraire de l’aventure. Ça ne signifie pas qu’il n’a pas su défendre sa fibre de romancier qui rendait incontournable l’option de donner des noms fictifs à ces personnes qui ont écrit notre Québec en ces jours de crise. Pour jouir d’une pleine liberté bien sûr. Pour naviguer sans entraves sur une extrapolation se rapprochant de la réalité plus que certains palabres d’où le plausible grince sur les roues arrière. Qu’il y ait eu magouille, et pas à peu près, la conclusion est définitive aux yeux du détective acharné qu’il a été. Je pense que Louis Hamelin, pour sa conviction profonde que les Québécois se sont fait passer un sapin centenaire, tenait à aller au fond de cette affaire. Son talent de romancier a fait le reste. Autrement dit, expédions cette brique à Tokyo, et elle va être lue comme un roman à part entière. Notre Histoire est un roman et le roman est une histoire !
J’ai supposé que Louis Hamelin s’est tant fait asticoter par les journalistes autour de cette question, le faut du vrai, qu’il en a développé le réflexe de faire la part du réel et de l’imaginaire, comme s’il le fallait absolument. Faut dire que tout le long de son projet, il a eu à jongler entre réalité et fiction, puisqu’il a commencé à écrire des chapitres sans même connaître le déroulement, celui-ci dépendant du fruit de son enquête pointilleuse. Il nous a d’ailleurs révélé avoir adoré éplucher les minutes des archives pour le menu détail servi sur plateau d’or. Attention, on retrouve 42 personnages principaux, ce n’est pas rien ! Certains disent avoir pris des notes pour s’y retrouver, tenant à identifier la personne dans la « vraie » vie. Pour ma part, je compte l’aborder comme un roman, mettant de côté un moment ce pan de notre histoire. C’est mon désir, vais-je y arriver ? Ce que l’on veut et ce que l'on fait, c’est souvent deux histoires bien différentes !
Chose certaine, je suis repartie avec une envie encore plus forte de le lire. Je n’ai malheureusement pas pu lui demander une dédicace, j’en avais déjà une ! Par contre, j’ai été le voir pour lui poser une question à laquelle je tenais : Quelle était son attitude avant la sortie, ressentait-il plus de trac qu’à une de ses œuvres antérieures ? J’ai eu le plaisir de l’entendre répondre qu’il croyait que le côté « politico-historique » passerait inaperçu. Ça me fait plaisir qu’il ait été déjoué de la plus belle façon. Quand tu investis huit années de ta vie, il serait raisonnable de vivre des attentes plus élevées, plus intenses, plus sournoises aussi. Une belle surprise pour l’auteur ...
J’ai fréquemment entendu dire que la maison d’édition avait bien planifié son coup de sortir ce bouquin en même temps que la commémoration des 40 ans de la Crise d’octobre. Monsieur Hamelin a été clair là-dessus, son éditeur lui recommandait plutôt de ne pas appuyer sur le côté politico-historique de la Constellation du Lynx. Une belle surprise pour l’éditeur ...
Et maintenant, à moi d’être surprise ! On s’en reparle après ma lecture.
Nota bene : Première photo, sur le mur, les laminés exposés sont les 5 lettres gagnantes du concours de la Poste Restante de la dernière édition (8e) des Correspondances d'Eastman.
lundi 7 février 2011
Des chiffres sans les mathématiques
Premier chiffre : J’en suis à mon 600e billet, ce que j’aurais tenu caché n’aurait été une nouvelle qui m’a fait vraiment plaisir et là aussi, c’est un chiffre : Le Passe-mot s'est classé 19e blogue dans le Top-blog du Québec en janvier. J’ai été alerté de ce positionnement par Lucie Octeau le 30 janvier. Quelle agréable surprise pour moi de voir Le Passe-Mot parmi les 20 premiers, au même titre que ceux de Patrick Lagacé, Richard Martineau ou même Michelle Blanc, cette experte de la question des médias sociaux. Avant de colliger mots et chiffres pour ce billet, je suis retourné voir le positionnement et il avait changé. C'est qu'il est mis à jour à chaque 5 du mois. Le blogue n'est déjà plus 19e, mais 39e ! Ça évite d'éprouver le vertige des hauteurs !
J’ai une compagne de blogue littéraire, que je fréquente assidument : La bibliothèque d’Allie qui elle aussi, se place parmi les vingt premiers, en janvier tout autant qu'en février. Je l’en félicite ! Ça signifie que la littérature captive au Québec, les chiffres le confirment !
Je n’allais jamais fouiner de ce côté-là et j'avoue avoir aimé suivre ces traces laissées sur le net (même si des traces sur du net, ça fait pas très propre !), on y trouve des graphiques, des tableaux, ou plus simplement, la mention des trois billets les plus fréquentés pendant le mois courant. C’est intéressant. Ce sont des reflets. En janvier, c'est le roman « Je ne veux pas mourir seul » de Gil Courtemanche qui a remporté la palme. Le chiffre n’indique pas la qualité de la lecture, qu’importe, il y a d’autres manières de la vérifier ! En février, c'est le billet sur le roman « Les Corpuscules de Krause" de Sandra Gordon » qui a attiré le plus de liens et de regards.
Autres chiffres :
Jeudi, le 10 février de 14 h 30 à 17 h 00, il y a un Louis Hamelin, vous savez celui de La Constellation du Lynx, qui vient s’entretenir avec les personnes qui seront présentes à la bibliothèque d’Eastman. Profitez-en ... venez ! Si vous avez des questions à poser à l'auteur, c'est le temps !
Je compte y être, même si je n’ai pas encore lu ce qui m'apparait une histoire passionnante mais exigeante ne serait-ce que pour le presque 700 pages.
Derniers chiffres ...
... mais non les moindres. C’est cette semaine du 7 au 11 février que mon mari MARSI est un participant à l’émission Le Cercle à 18 h 30 à TVA. Vous apprendrez de sa bouche qu’il s’appelle Marc Simard ce que plusieurs savent déjà. Pour ma part, j’y serai du 21 au 25 février. Mais on a le temps de s’en reparler. Allez, je vous laisse, l’émission commence bientôt !
J’ai une compagne de blogue littéraire, que je fréquente assidument : La bibliothèque d’Allie qui elle aussi, se place parmi les vingt premiers, en janvier tout autant qu'en février. Je l’en félicite ! Ça signifie que la littérature captive au Québec, les chiffres le confirment !
Je n’allais jamais fouiner de ce côté-là et j'avoue avoir aimé suivre ces traces laissées sur le net (même si des traces sur du net, ça fait pas très propre !), on y trouve des graphiques, des tableaux, ou plus simplement, la mention des trois billets les plus fréquentés pendant le mois courant. C’est intéressant. Ce sont des reflets. En janvier, c'est le roman « Je ne veux pas mourir seul » de Gil Courtemanche qui a remporté la palme. Le chiffre n’indique pas la qualité de la lecture, qu’importe, il y a d’autres manières de la vérifier ! En février, c'est le billet sur le roman « Les Corpuscules de Krause" de Sandra Gordon » qui a attiré le plus de liens et de regards.
Autres chiffres :
Jeudi, le 10 février de 14 h 30 à 17 h 00, il y a un Louis Hamelin, vous savez celui de La Constellation du Lynx, qui vient s’entretenir avec les personnes qui seront présentes à la bibliothèque d’Eastman. Profitez-en ... venez ! Si vous avez des questions à poser à l'auteur, c'est le temps !
Je compte y être, même si je n’ai pas encore lu ce qui m'apparait une histoire passionnante mais exigeante ne serait-ce que pour le presque 700 pages.
Derniers chiffres ...
... mais non les moindres. C’est cette semaine du 7 au 11 février que mon mari MARSI est un participant à l’émission Le Cercle à 18 h 30 à TVA. Vous apprendrez de sa bouche qu’il s’appelle Marc Simard ce que plusieurs savent déjà. Pour ma part, j’y serai du 21 au 25 février. Mais on a le temps de s’en reparler. Allez, je vous laisse, l’émission commence bientôt !
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vendredi 4 février 2011
Sammy-Jo (L'Île au Pirate) d'Isabelle Morency
Pourquoi ne pas toucher le livre jeunesse de temps en temps, surtout quand on est à l’affût d’histoire comme moi. Et pour garder l'esprit jeune !
L’auteure, Isabelle Morency, mère de famille et enseignante depuis une douzaine d’années s’est fait réclamée cette histoire par les enfants à qui elle la racontait.
Première surprise, Sammy-Jo n’est pas un garçon, mon réflexe à relier « pirate à garçon » a été déjoué. C’est son surnom et vous allez vite comprendre pourquoi, elle s’appelle Samantha-Joséphine ! Un peu essoufflant comme prénom.
L’idée de départ m’a tout de suite séduite : "Il y a quelques jours, ma vie a changé. Je me suis fait mordre par un rat de bibliothèque lors d’une période de lecture à l’école". Cette morsure, loin d’être maligne, lui a transmis le don de se projeter dans les histoires qu’elle lit. Son premier « voyage » au pays de Cendrillon lui a plu, et elle ne veut pas se faire surprendre par ses parents (semblerait que c’est défendu pour les adultes de voyager par les livres !), elle est donc obligé de mettre son jeune frère, Zach (Zachary) dans le coup. À l’abri du regard des parents, ils ouvrent une page du livre préféré de Zach et atterrissent sur une Ile où l’on abandonne les pirates. Vous imaginez ? Tout le potentiel de danger possible !
Cependant, l’histoire restera gentille, en tout cas pour moi ! Probablement qu’il faut être assez jeune pour se donner des frissons, surtout que Sammy-Jo découvre qu’elle peut faire des allers-retours si besoin est.
J’y ai trouvé quelques invraisemblances qui vendraient trop le punch si j’en parlais et l’histoire est un peu bâclée à certains endroits « Cette fois, c’est un peu différent, je prendrais le temps de m’interroger plus tard » règle facilement certains détails, mais malgré tout, c'est une histoire qui a de la consistance. L’idée est tellement bonne ! Et, en plus, les deux enfants sont crédibles.
J’en ai conclu que c’est pour de jeunes enfants qui viennent à peine d’apprendre à lire. Faut dire qu’ils lisent pas mal tôt maintenant. À la fin, on trouve un glossaire. L’auteure s’est donné la latitude d’utiliser des mots plus corsés comme Corsaire : Marin qui travaille au service du roi et qui combat les pirates, ce qui est très louable.
* * *
C'était la deuxième aventure de Sammy-Jo, la première "Le don", la troisième que je viens de découvrir:
"Le livre mystérieux".
Site de l'auteure : Isabelle Morency,
Site de la maison d'édition : JKA
L’auteure, Isabelle Morency, mère de famille et enseignante depuis une douzaine d’années s’est fait réclamée cette histoire par les enfants à qui elle la racontait.
Première surprise, Sammy-Jo n’est pas un garçon, mon réflexe à relier « pirate à garçon » a été déjoué. C’est son surnom et vous allez vite comprendre pourquoi, elle s’appelle Samantha-Joséphine ! Un peu essoufflant comme prénom.
L’idée de départ m’a tout de suite séduite : "Il y a quelques jours, ma vie a changé. Je me suis fait mordre par un rat de bibliothèque lors d’une période de lecture à l’école". Cette morsure, loin d’être maligne, lui a transmis le don de se projeter dans les histoires qu’elle lit. Son premier « voyage » au pays de Cendrillon lui a plu, et elle ne veut pas se faire surprendre par ses parents (semblerait que c’est défendu pour les adultes de voyager par les livres !), elle est donc obligé de mettre son jeune frère, Zach (Zachary) dans le coup. À l’abri du regard des parents, ils ouvrent une page du livre préféré de Zach et atterrissent sur une Ile où l’on abandonne les pirates. Vous imaginez ? Tout le potentiel de danger possible !
Cependant, l’histoire restera gentille, en tout cas pour moi ! Probablement qu’il faut être assez jeune pour se donner des frissons, surtout que Sammy-Jo découvre qu’elle peut faire des allers-retours si besoin est.
J’y ai trouvé quelques invraisemblances qui vendraient trop le punch si j’en parlais et l’histoire est un peu bâclée à certains endroits « Cette fois, c’est un peu différent, je prendrais le temps de m’interroger plus tard » règle facilement certains détails, mais malgré tout, c'est une histoire qui a de la consistance. L’idée est tellement bonne ! Et, en plus, les deux enfants sont crédibles.
J’en ai conclu que c’est pour de jeunes enfants qui viennent à peine d’apprendre à lire. Faut dire qu’ils lisent pas mal tôt maintenant. À la fin, on trouve un glossaire. L’auteure s’est donné la latitude d’utiliser des mots plus corsés comme Corsaire : Marin qui travaille au service du roi et qui combat les pirates, ce qui est très louable.
* * *
C'était la deuxième aventure de Sammy-Jo, la première "Le don", la troisième que je viens de découvrir:
"Le livre mystérieux".
Site de l'auteure : Isabelle Morency,
Site de la maison d'édition : JKA
mardi 1 février 2011
Parce qu'elle me tient à coeur ...
Lettres québécoises se meurt (sans doute) et tout le monde s'en fout...
Il semble que, politico-showbiznissement parlant, on n'ait d'yeux ces temps-ci que pour le projet de loi C-32 et que l'on passe sous silence les coupures qui ont eu lieu à Patrimoine canadien. Pourtant, le geste du gouvernement Harper de retirer ses subventions à toutes revues tirant à moins de cinq mille exemplaires représente un véritable coup de massue administré directement sur les fondations même de notre culture.
Une revue comme Châtelaine a reçu en 2010 deux fois la subvention maximale (800 000$ - une fois pour sa version anglaise, une fois pour sa version française) alors que quarante-quatre des quarante-cinq revues membres de la Sodep, qui tirent à moins de cinq mille exemplaires et qui ne commandaient en moyenne que 20 000$ par année, ont été évincées du programme de Patrimoine canadien!
Quelles sont ces revues? Des revues spécialisées. Et donc, à première vue, des inutilités. Genre Espace, qui parle de sculpture. Ou Art le sabord, qui fait, entre autres, dans les arts visuels. Ou encore Lettres québécoises... C'est tout cela qui est menacé par les nouvelles dispositions du gouvernement Harper.
L'immense majorité des gens que je connais ignorent l'existence de revues comme Inter ou Esse. Mais l'immense majorité des gens que je connais se targue d’appartenir à une culture qui est propre à ce pays, distincte. Cette culture, c'est aussi, nécessairement, ces disciplines où nous devons développer notre savoir-faire, et ce savoir-faire doit avoir un lieu pour pouvoir s'épanouir. Or, ça ne saute peut-être pas instantanément aux yeux du profane, mais, pour créer un écosystème propre à cet épanouissement, il faut au Sujet certains appendices. De la même manière qu'il faut à un organisme vivant des poumons, il faut à certains milieux des revues.
Et c'est elles – ou eux, si on poursuit l’analogie - qui sont directement attaquées par le changement de régime à Patrimoine canadien.
Cette mesure fait un bien plus grand dommage aux nations francophones du Canada que n'a fait de bien la reconnaissance de la nation québécoise par le gouvernement Harper. Je parlais récemment avec Gaston Bellemare, du Festival International de poésie de Trois-Rivières, pour ma prochaine chronique « Célébration ». Ce ne sera pas dans mon article, mais le membre fondateur des Écrits des Forges m'a fait remarquer alors qu'avec ces coupures, toutes les nations étaient traitées, pour une fois, trop équitablement. « Oui, qu'on soit huit millions ou vingt-cinq millions de personnes, me disait-il, l'horizon est toujours de cinq mille copies... » (Il a avoué tout de suite que son propos, éclairant, était démagogique; pour ma part, un mois plus tard, je cherche encore ladite démagogie, mais c'est sans doute que je suis un peu idiot...)
Vous n'êtes pas un esprit chagrin. Pourtant, j'imagine déjà des gens me dire que ces revues spécialisées relèvent d'un autre siècle. Mais je ne retrouve pas ces revues (ni même sous une quelconque forme mutantifiée) sur les interwebs (où j'ai pourtant un site sur la littérature québécoise...) J'imagine ces mêmes esprits chagrins philosopher et se dire que les revues ne sont pas éternelles... Ne voient-ils pas que nous sommes pourtant en présence d'un véritable génocide culturel où toutes sont passés à la hache, sans distinction de discipline et de pertinence?
Les différentes revues touchées réagissent différemment. Certaines vont publier moins de numéros; d'autres, moins de pages et, à terme, j'imagine que plusieurs vont disparaître... À Lettres québécoises, il nous est demandé de trouver nous-mêmes, parmi nos amis, cinq nouveaux abonnés et d'en abonner un sixième de notre poche. Ainsi, les collaborateurs rempliront 25 % du nombre total de nouveaux abonnés dont la revue a besoin afin de combler le vide laissé par l'abandon des subventions fédérales.
Or, je n'ai pas d'amis. Du moins, je ne connais pas un proche qui serait intéressé à feuilleter cette revue. Tout cela est pathétique, je sais bien...
À 42$ le feuillet, il faut être un intégriste de la littérature pour écrire dans Lettres québécoises... Personnellement, si j'y écris, c'est parce que je ressens le besoin de me distancier de la Bête en moi. Je suis tombé, jadis et par hasard, dans une littérature québécoise que je méprisais d'avance et j'y suis resté parce que, finalement, je la trouve captivante. Aujourd'hui, j'appartiens à un des derniers médias (à la masse ou non) qui s'applique à diffuser le propos et l'existence de cet Art noble, et ce média est désormais à son tour menacé.
Alors je vais abonner quelqu'un de mon entourage qui ne lit pas, m'amputer ainsi un peu de mon ridicule salaire et attendre l'année prochaine, où je vais sans doute apprendre, au train ou vont les choses, que ma revue cessera ses activités...
D'ici là, j'aimerais que les gens comprennent que leur pays, quel qu'il soit, ne peut exister sans un soutien minimal de l'État aux institutions culturelles, aussi bête et plate une telle assertion puisse-t-elle être. Et, du même coup, j'aimerais que le gens comprennent que la position du gouvernement Harper se résume à : « Si vous croyez en votre nation, soutenez vous-mêmes votre culture, parce que votre gouvernement ne le fera plus pour vous ».
C'est un ultimatum.
Ce que le Georges W. Bush du Nord nous dit est donc : « Vous êtes avec votre culture ou vous êtes contre votre culture! » « Acheter, c'est voter », disait Laure Waridel.
« Acheter, ce n'est d'abord qu'exister », répond sinistrement Stephen Harper.
C'est dire que, si vous vous aimez, vous vous devez maintenant d'acheter une revue culturelle, en plus de toutes vos autres obligations ordinaires.
Je sais ce que vous pensez, je pense pareil.
Sébastien Lavoie
Chroniqueur Lettres Québécoises
* * *
Je me suis informée ce matin, on prend encore des abonnements à 20 $ pour l'année (au lieu de 30 $) - 4 numéros. Une revue d'une telle qualité ... pensez-y !
Un nombre important de revues sont dans le même cas, c'est à dire en mode survie, avec le manque à gagner (moins de 5000 abonnés) : vous trouverez certains titres sur le site : La lecture en Revues.
Il semble que, politico-showbiznissement parlant, on n'ait d'yeux ces temps-ci que pour le projet de loi C-32 et que l'on passe sous silence les coupures qui ont eu lieu à Patrimoine canadien. Pourtant, le geste du gouvernement Harper de retirer ses subventions à toutes revues tirant à moins de cinq mille exemplaires représente un véritable coup de massue administré directement sur les fondations même de notre culture.
Une revue comme Châtelaine a reçu en 2010 deux fois la subvention maximale (800 000$ - une fois pour sa version anglaise, une fois pour sa version française) alors que quarante-quatre des quarante-cinq revues membres de la Sodep, qui tirent à moins de cinq mille exemplaires et qui ne commandaient en moyenne que 20 000$ par année, ont été évincées du programme de Patrimoine canadien!
Quelles sont ces revues? Des revues spécialisées. Et donc, à première vue, des inutilités. Genre Espace, qui parle de sculpture. Ou Art le sabord, qui fait, entre autres, dans les arts visuels. Ou encore Lettres québécoises... C'est tout cela qui est menacé par les nouvelles dispositions du gouvernement Harper.
L'immense majorité des gens que je connais ignorent l'existence de revues comme Inter ou Esse. Mais l'immense majorité des gens que je connais se targue d’appartenir à une culture qui est propre à ce pays, distincte. Cette culture, c'est aussi, nécessairement, ces disciplines où nous devons développer notre savoir-faire, et ce savoir-faire doit avoir un lieu pour pouvoir s'épanouir. Or, ça ne saute peut-être pas instantanément aux yeux du profane, mais, pour créer un écosystème propre à cet épanouissement, il faut au Sujet certains appendices. De la même manière qu'il faut à un organisme vivant des poumons, il faut à certains milieux des revues.
Et c'est elles – ou eux, si on poursuit l’analogie - qui sont directement attaquées par le changement de régime à Patrimoine canadien.
Cette mesure fait un bien plus grand dommage aux nations francophones du Canada que n'a fait de bien la reconnaissance de la nation québécoise par le gouvernement Harper. Je parlais récemment avec Gaston Bellemare, du Festival International de poésie de Trois-Rivières, pour ma prochaine chronique « Célébration ». Ce ne sera pas dans mon article, mais le membre fondateur des Écrits des Forges m'a fait remarquer alors qu'avec ces coupures, toutes les nations étaient traitées, pour une fois, trop équitablement. « Oui, qu'on soit huit millions ou vingt-cinq millions de personnes, me disait-il, l'horizon est toujours de cinq mille copies... » (Il a avoué tout de suite que son propos, éclairant, était démagogique; pour ma part, un mois plus tard, je cherche encore ladite démagogie, mais c'est sans doute que je suis un peu idiot...)
Vous n'êtes pas un esprit chagrin. Pourtant, j'imagine déjà des gens me dire que ces revues spécialisées relèvent d'un autre siècle. Mais je ne retrouve pas ces revues (ni même sous une quelconque forme mutantifiée) sur les interwebs (où j'ai pourtant un site sur la littérature québécoise...) J'imagine ces mêmes esprits chagrins philosopher et se dire que les revues ne sont pas éternelles... Ne voient-ils pas que nous sommes pourtant en présence d'un véritable génocide culturel où toutes sont passés à la hache, sans distinction de discipline et de pertinence?
Les différentes revues touchées réagissent différemment. Certaines vont publier moins de numéros; d'autres, moins de pages et, à terme, j'imagine que plusieurs vont disparaître... À Lettres québécoises, il nous est demandé de trouver nous-mêmes, parmi nos amis, cinq nouveaux abonnés et d'en abonner un sixième de notre poche. Ainsi, les collaborateurs rempliront 25 % du nombre total de nouveaux abonnés dont la revue a besoin afin de combler le vide laissé par l'abandon des subventions fédérales.
Or, je n'ai pas d'amis. Du moins, je ne connais pas un proche qui serait intéressé à feuilleter cette revue. Tout cela est pathétique, je sais bien...
À 42$ le feuillet, il faut être un intégriste de la littérature pour écrire dans Lettres québécoises... Personnellement, si j'y écris, c'est parce que je ressens le besoin de me distancier de la Bête en moi. Je suis tombé, jadis et par hasard, dans une littérature québécoise que je méprisais d'avance et j'y suis resté parce que, finalement, je la trouve captivante. Aujourd'hui, j'appartiens à un des derniers médias (à la masse ou non) qui s'applique à diffuser le propos et l'existence de cet Art noble, et ce média est désormais à son tour menacé.
Alors je vais abonner quelqu'un de mon entourage qui ne lit pas, m'amputer ainsi un peu de mon ridicule salaire et attendre l'année prochaine, où je vais sans doute apprendre, au train ou vont les choses, que ma revue cessera ses activités...
D'ici là, j'aimerais que les gens comprennent que leur pays, quel qu'il soit, ne peut exister sans un soutien minimal de l'État aux institutions culturelles, aussi bête et plate une telle assertion puisse-t-elle être. Et, du même coup, j'aimerais que le gens comprennent que la position du gouvernement Harper se résume à : « Si vous croyez en votre nation, soutenez vous-mêmes votre culture, parce que votre gouvernement ne le fera plus pour vous ».
C'est un ultimatum.
Ce que le Georges W. Bush du Nord nous dit est donc : « Vous êtes avec votre culture ou vous êtes contre votre culture! » « Acheter, c'est voter », disait Laure Waridel.
« Acheter, ce n'est d'abord qu'exister », répond sinistrement Stephen Harper.
C'est dire que, si vous vous aimez, vous vous devez maintenant d'acheter une revue culturelle, en plus de toutes vos autres obligations ordinaires.
Je sais ce que vous pensez, je pense pareil.
Sébastien Lavoie
Chroniqueur Lettres Québécoises
* * *
Je me suis informée ce matin, on prend encore des abonnements à 20 $ pour l'année (au lieu de 30 $) - 4 numéros. Une revue d'une telle qualité ... pensez-y !
Un nombre important de revues sont dans le même cas, c'est à dire en mode survie, avec le manque à gagner (moins de 5000 abonnés) : vous trouverez certains titres sur le site : La lecture en Revues.
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