Les bons voeux s'accompagnent souvent d'un bilan. Certains de mes consoeurs et confrères (un discours ! ... un discours ! ) blogueurs ont lancé leur bilan ; ils ferment leurs livres. En cette dernière année, la 9 (oui, oui, faites-le calcul), je n'ai pas compilé mes lectures, pourtant j'aime compiler. J'ai toujours l'impression que les chiffres révèlent de l'indiscutable et c'est une fille qui raffole des mots qui le dit. Une fille qui en utilise abondamment ... vous le savez. Probablement que pour celle qui s'en vient, je vais compiler mes lectures. C'est confrontant mais je vais sûrement le faire. En attendant, mon bilan 2007 sera en mots.
En 2007, encouragée par Les Correspondances d'Eastman, j'ai mis au monde un blogue qui devise principalement de littérature. Je ne dis pas tout de suite de littérature québécoise parce que ça, au départ, je ne le savais pas. Je savais seulement que Les Correspondances d'Eastman, par son événement, commence par soigner ses propres écrivains avant d'aller bichonner les autres. Les invités. On aime les invités, on les reçoit à bras ouverts les invités mais sans négliger les résidents. Ses résidents sont les écrivains de chez nous, nés ailleurs parfois, mais dont le coeur bat au rythme du Québec et qui sont publiés par nos maisons d'édition.
Rapidement, j'ai réalisé que nous avions une littérature bien à nous et du coup, j'ai pris conscience que, comme jadis (peut-on enfin dire jadis ?) le cinéma québécois, la littérature québécoise avait une réputation réductrice. Je me suis identifiée à notre littérature. A priori, je m'y intéresse parce qu'elle est nous. Tout simplement. Un peu comme un vêtement ou une oeuvre québécoise m'interpelle, la littérature le fait. C'est de ma famille immédiate dont il s'agit.
Bien évidemment, j'aime lire tous les autres auteurs, avec infiniment de plaisir d'ailleurs. Mais j'ai toujours eu un faible pour les plus faibles. Oui, j'assume ce mot, « faible ». Nous sommes en si petit nombre et nos auteurs sont si peu lus, à preuve ce récent refus par une librairie de livres usagés (Le Tourne-Livres de Sherbrooke) de prendre des livres québécois parce qu'ils ne se vendent pas.
À travers mon sentiment initial de privilégier notre littérature, il y avait une dose de responsabilité. Aujourd'hui, c'est devenu du plaisir à l'état pur. Et ça, je tenais à le partager avec vous ! Le plaisir se répand beaucoup plus aisément que la responsabilité, vous ne trouvez pas ?
Je vous souhaite de découvrir votre littérature, de l'apprivoiser, de l'aimer. Vous allez aussi découvrir que vous vous aimez et c'est la plus grande faveur que vous pouvez vous faire.
Je vous le dis, la 2008, c'est numéro 1 !