Faites comme chez vous

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c'est recevant !

lundi 27 mai 2013

La pomme de Justine - Valérie Harvey

Qu’est-ce qui ressemble le plus à une histoire d’amour qu’une autre histoire d’amour ! Si l'on arrêtait d’en publier parce que d’autres en ont écrit avant nous, cela serait bien dommage.

La trame de fond de celle-ci est assez classique au niveau du sentiment : rapprochement, déni, hésitation, révélation, embûche, persistance, guérison, épanouissement. Des pas de danse où l'un, en l’occurrence  Justine, guide parce que plus consciente et plus affirmée que l'autre.

Alexandre, 28 ans, Justine, 18 ans, sont jeunes avec en commun un cœur blessé par l'amour. Les trahisons qu’ils ont vécu les rapprocheront un de l’autre. Cet apprivoisement, sous le signe de l’amitié, les aidera à guérir. Pour aider l’apprivoisement, l'idéal est de vider la relation de la passion et de l’attraction sexuelle, ce qu’ils feront d’une manière exemplaire.

La première partie a comme toile de fond, la forêt, la seconde, la ville de Granby. Dans la nature, c’est Justine qui sera accaparée par son travail d’été et, à la ville, ce sera Alexandre. La contrainte "travail" sera déterminante, pour ne dévoiler qu'un pan du mystère. 

L’histoire est ancrée à notre époque en cela que c’est la femme, l’élément très actif du couple. Elle fait mentir avec bonheur les clichés accolés à la femme ; passivité, fragilité, ingénuité, pour ne nommer que ceux-là. En plus, son apparence reflète sa nature : allure sportive, cheveux à la garçonne, aucun fla-fla féminin. Qu'il y ait peu de jeux de séduction et pas de manège dominant-dominé est un élément rafraichissant appréciable de La Pomme de Justine

La jalousie, la violence, le suicide seront abordés chez l’homme jeune, immature et impétueux. Cette histoire secondaire à l’intrigue est abordée avec doigté, même si l’on sent derrière le message adressé aux jeunes. Et pourquoi pas, me suis-je dit, quand c’est bien fait, même si son survol rapide lui confère un petit côté magique. J’en profite pour préciser que même si ce roman cible la jeunesse de 12 ans et plus, sa réflexion sur l’amour apostrophe au passage tout adulte qui s’y intéresse.

Le style de Valérie Harvey est remarquablement naturel et direct, on n’y sent aucun effort, ce qui donne à cette histoire son rythme soutenu qui éloigne le lecteur de tout ennui.

Un roman charmant proposant judicieusement l’amour comme un élément guérisseur, où l’auteure s’affirme en éludant certains clichés à la vie tenace.

Tiens, j'y pense, si vous connaissez des jeunes qui vivent une peine d'amour, ce serait le roman idéal à leur offrir.

lundi 20 mai 2013

Jusqu'à plus soif de Salomé Girard

Point de départ de cette histoire, Alice, une artiste-peintre (Salomé Girard l’est également) reçoit une invitation à des retrouvailles avec ses collègues des beaux-arts. Elle est bouleversée par ce retour forcé dans le passé qui éveille des souvenirs qu’elle croyait, ou voulait, enterrés. Elle en parle avec Sésame, son chat, un personnage haut sur pattes et en importance. Des dialogues nourris s’échangeront, à qui Alice prête une palette entière d’émotions. Sésame endosse les rôles de philosophe et de confident thérapeute et lui répond intelligemment.

Fait contrastant et un peu étrange, pendant qu’elle dialogue en abondance avec son chat, une plage de silence s’étend entre elle et Ludwig avec qui elle vit depuis dix ans. Ce silence nous fait sentir qu’il y a anguille sous roche. Tous deux tairont une question qui aurait pourtant dissipé le mystère qui imprègne le récit.

Salomé Girard opte pour des allers-retours entre passé et présent, en alternance des chapitres. À mesure que les excursions dans le passé s’allongent et se précisent, le roman prend du tonus, les séances de dialogue entre Alice et son chat étant plus langoureuses que dynamiques. Le style littéraire sensuel, un peu plaqué, où le temps s’écoule en douceur, plaira aux amateurs de relaxation. L’intrigue reste mince : Alice sublime-t-elle son passé ? Rencontrera-t-elle Élie-Naïde, une femme qui l’a marquée, à ces retrouvailles? L’amour tranquille de l’artiste-peintre pour son conjoint résistera-t-il, admettant qu’Élie-Naïde se pointe à cette rencontre ?

J’ai pris plus de plaisir aux flash-back, les personnages jeunes mettant un peu d’action. On y découvre une Alice influençable et impressionnable, qui déjà tait ses émotions, mais qui se bat avec les premiers grands événements d’une vie : amour, mort, amitié. L’auteure rend bien la solidarité d’un groupe d’amis où les liens deviennent indissociables pendant les études.

Salomé Girard manie avec désinvolture un style intimiste et offre au lecteur un face-à-face avec un « je » contemplatif. J’y vois une arme à double tranchant ; si les affinités sont faibles avec le personnage central, le lecteur ne pourra pas se rabattre sur d’autres personnages. Ceci concerne les chapitres « au présent », dont la lecture a fait naître en moi des envies d’entendre du bruit et de voir des personnages s’activer.

J’accorde plein crédit à l’auteure de s’être donné certaines permissions, dont celle-ci assez particulière ; le personnage laisse parfois la parole à l’auteure qui observe le texte : je la [une phrase] jetterai peut-être à la relecture.

Une histoire qui pousse à fond le style intimiste et une approche raffinée des histoires d’amour entre personnes de même sexe.

mercredi 15 mai 2013

L'équation du temps de Pierre-Luc Landry

Une femme, Ariane, deux hommes, Émile et Francis, déposés sur la route du temps, vont se mouvoir dans une réalité qui leur échappe. Qui sont-ils ? Difficile à dire; à peine le savent-ils eux-mêmes. Nous plongeons au cœur de leurs actions, l’auteur les filme en train d’exécuter les banalités de la vie ; manger, regarder la télévision, marcher. L’angle absurde de la vie nous est présenté, subtilement, par la bande.

Le prologue Décalage horaire appartient à Ariane. Elle m’a fait penser à une personne dans une salle d’attente chez qui commence à poindre le désir de se rendre quelque part, et possiblement avec Francis qu’elle a connu et quitté. Émile a l’adolescence trouble mais l’état d’adulte assumé. Homosexuel, il gagne sa vie comme photographe. Francis végète dans un entre-deux, l’impression persiste, ce n’est pas lui qui dirige sa vie, c’est elle qui le dirige. Pour l’aider, on pourrait lui suggérer de prendre sa vie en mains, il se sentirait peut-être moins épié! De vraies étrangetés jamais expliquées lui arriveront. Son destin a déjà croisé celui d’Émile, professeur qui a veillé sur lui.

Les chapitres s’articulent autour d’un personnage, mais on ne sait pas toujours lequel, on l’apprend en cours de route. De là, la sensation de ne pas toujours savoir ce que l’on fait, où l’on va. Point commun du trio, tous avancent d’un mètre, reculent d’autant, dans une tergiversation continuelle qui ne semble pas les faire souffrir. Ils sont en mode questionnement et écoute active de la vie. Ils sondent les signes, jusqu’à peut-être en imaginer, qui sait. Une chose est certaine, les trois fréquentent régulièrement l’étrangeté. Il ne peut en être autrement; c’est la matière première du créateur. Il m’est arrivé de confondre Émile avec Francis, leur trouvant une familiarité presque incestueuse, parce que nés du même père, Pierre-Luc Landry.

Abordons maintenant le style, remarquable, de l’auteur. Il va au-delà de la rythmique des phrases, du vocabulaire et de l’agencement des mots, trois caractéristiques que je comparerais à l’habillement. Ici, le style et la manière de le mouvoir ne font qu’un. L’histoire entière possède un style distinctif, que ceux qui fréquentaient son blogue reconnaîtront. Le récit flotte dans un état second, comme si ses personnages étaient dans ce monde, mais pas de ce monde. « Ce pourrait être n’importe quels arbres, des palmiers comme des érables, des sapins même, pourquoi pas. De grands arbres anonymes qui ondulent avec lassitude. Ils en ont assez, peut-être, d’être immobiles, de regarder tant de voitures sans jamais savoir ce vers quoi elles roulent. »

L’étrangeté laissée à elle-même peut parfois égarer un lecteur. Curieusement peut-être, j’ai trouvé à ce récit une équation plus près des lieux que du temps.

Malgré une certaine difficulté à me situer dans le temps, les lieux et la structure, l’enchantement pour le style me remettait toujours dans le bateau. Au fond, pourquoi complexifier autant une histoire quand on possède un style à ce point original ?

lundi 13 mai 2013

Lauréats du Prix des libraires

Je devais y être à cette remise de prix, ce soir au Lion d'Or, c’était à mon agenda. La vie en a décidé autrement. Patricia Lamy m’a tout même envoyé par courriel les remerciements des lauréats. Les deux auteurs savent comment parler aux libraires, parce que je crois qu’ils les aiment beaucoup, et comme j’ai eu une journée de fou, je ne prends aucun risque de dire des sottises et leur laisse entière parole. Remarquez, les deux lauréats, sans s'être vraisemblablement consultés, parlent des libraires et de leur père.



« À Matane, quand j’avais douze ans, il y avait deux supermarchés, trois bars de danseuses nues, deux postes de police, mais une seule librairie. Si je me souviens bien, c’était un endroit sis rue Saint‐Pierre, dans la paroisse Saint‐Jérôme, tenu par un ami de mon père. Il m’y a souvent emmené. Nous y restions longtemps à jaser avec ce libraire moustachu qui vendait du neuf et du vieux. Mon budget de l’époque ne me permettait que des achats modestes dans le rayon des livres d’occasion. Pendant que mon père parlait avec le monsieur très bavard, mes yeux glissaient sur les titres des petits livres français, s’arrêtant longuement sur les plus évocateurs dont le mystérieux Hiroshima, mon amour qui, probablement parce que je vivais à l’époque dans la peur d’une guerre nucléaire, m’intriguait au plus haut point. Le livre présentait aussi l’avantage de coûter moins de deux dollars.

‐ C’est ça que tu veux? avait demandé le libraire un peu incrédule.
‐ Oui, ai‐je dit.

Je n’ai jamais toléré qu’on me dicte mes lectures. Mon père a ajouté qu’on pouvait me faire confiance et qu’il m’avait vu lire des livres beaucoup plus gros. À la maison, j’ai passé des heures à tenter de comprendre l’écriture de Marguerite Duras. J’arrivais à saisir les mots, mais pas le sens. Deux semaines plus tard, nous sommes retournés chez le libraire. Je me disais que les livres, c’est comme les outils. Ceux qui vous les vendent doivent en connaître le fonctionnement. J’avais donc des questions pour mon libraire, comme on a des questions sur une scie pour le quincailler.

‐Je ne comprends pas. Elle dit qu’elle a tout vu à Hiroshima, et on lui répond qu’elle n’a rien vu. Tout le livre est comme ça. On n’y comprend rien. Je cherche encore l’histoire. Pouvez‐vous me la raconter?
Le libraire, souriant sous son énorme moustache, me répondit :

‐Je comptais sur toi pour me la raconter.

C’est ainsi qu’a commencé ma longue conversation avec les libraires, qui sont parfois très bavards. Ce trait est chez eux une déformation professionnelle, je crois. C’est une bonne chose. Sans mes libraires, bien des auteurs me seraient restés inconnus. J’ai laissé de côté Duras pour me concentrer sur des lectures mieux adaptées à mon âge. Ce n’était que partie remise. Quelques années plus tard, j’avais lu tous les livres de Marguerite Duras et vu Hiroshima, mon amour qui, paraît‐il, est un film. Il fallait le dire!
Je n’ai jamais arrêté de lire, ni de jaser avec les libraires. Je pense d’ailleurs qu’en me décernant le Prix des libraires 2013 pour La Fiancée américaine, les libraires ont voulu gentiment me rappeler que je leur devais une histoire. J’espère ne pas avoir déçu leurs attentes et les remercie infiniment de me signifier, par la remise de ce prix, qu’il est encore permis de raconter des histoires. C’est d’ailleurs un plaisir partagé de par le vaste monde. Tant qu’il y aura des libraires, il y aura des histoires. Au nom de tous ceux qui m’ont aidé à écrire La Fiancée américaine, de tous ceux qui y ont cru assez pour m’accorder leur temps et leur assistance, je vous remercie du fond du coeur.

Je tiens en terminant à remercier tout spécialement mes éditeurs, chez Marchand de feuilles, qui m’accompagne fidèlement depuis Voleurs de sucre. Je les remercie d’avoir accepté ma fiancée comme elle est.

Ni moi ni elle n’avons vu quoi que ce soit à Hiroshima.

Mais nous pouvons vous parler de Sainte‐Marie‐de‐Nagasaki… »  - - - Éric Dupont


« Les libraires sont à mes yeux des figures héroïques. En ces temps où le lectorat s’amenuise, leurs motivations ne peuvent être que pures, portées par une adoration de l’écrit et un désir de partager les textes qui les ont, les premiers, transportés ou émus.
Je me souviens, petit, de l’agonie des visites en librairie. Mon père, un lecteur avide, pouvait flâner des heures entre les rayons poussiéreux, alors que mon frère et moi le supplions de nous relâcher à l’air libre, au soleil. Mais il n’en démordait pas et nous laissait grogner et nous tourner les pouces dans les allées. Il me faudra des années pour comprendre sa fascination.
J’inflige maintenant le même traitement à mon fils, quoiqu’il semble le vivre avec plus de plaisir, ayant déjà franchi le pas qui sépare le non‐lecteur du lecteur affamé. Il y a quelques jours, je l’ai vu mettre de côté son roman d’aventures. « C’est juste trop excitant », a‐t‐il dit. Il a dû reprendre son souffle un moment. Je me souviens lui avoir acheté ce livre, recommandé par notre libraire local. Elle reconnaît mon fils, elle connaît ses goûts.

Un libraire passionné est une personne qui peut influencer et enrichir votre vie de manière très honnête et concrète. C’est pour cette raison, parmi d’autres, que je suis particulièrement heureux et honoré de voir mon roman récompensé par le Prix des Libraires du Québec. » - - - Patrick deWitt

Traduction de l'anglais par les Éditions Alto

Nouveau cette année le Prix d'excellence de l'ALQ qui honore un libraire en soulignant ses réalisations exceptionnelles. Le Prix a été accordé à Manon Trépanier de la Librairie Alire à Longueuil.

Félicitations à celle-ci, ça me donne le goût d’aller la visiter ! En fait, ça rejoint un de mes rêves, visiter chacune des 93 librairies indépendantes à travers le Québec.

vendredi 10 mai 2013

Mes bibliothèques

Helenablue est une rassembleuse. Elle ne manque jamais une occasion de nous entraîner dans un thème inspirant sous son blogue de nuit (je l’appelle ainsi, car il y fait noir). Elle a le tour, nous faisons des pactes diaboliques avec le temps pour arriver à répondre à ses commandes.

Cette fois-ci, le thème était incontournable ; nos bibliothèques. Pas celles autour de chez soi, celles dans nos maisons. Ça m’a interpelé mais, le plus comique est que je suis légèrement passé à côté du thème. En lisant le mot d’introduction d’Helenablue et le détail des présentations des nombreux participants, j'ai réalisé que l'on visait plutôt l'amour des livres. J’ai pris au mot, bibliothèque, le meuble. Plutôt drôle que grave. Ça bien l’air que j’arrive à en dire long sur des meubles ! Faut dire qu’elles ont, chez moi, leur fonction bien à elles et je n’y déroge pas. J’en profite pour rajouter que celles de Marsi habitent ailleurs, dans son atelier et dans une moindre part, son bureau. C’est dire que nous sommes nantis en livres, en comptant qu’il ne fait pas qu’en rentrer, il en sort aussi.

Je vous les présente dans l’image avant le mot :




Comment en avoir qu'une seule quand il y a tant de moments et d'endroits pour lire ?

Je commence par ma majestueuse, celle qui fait salon à longueur de jour. Un coup de cœur, surtout pour Marsi mon conjoint. Elle trône depuis à peine un an. J'aimerais me porter aussi bien qu'elle à son âge. En plus, elle fait du patin à roulettes quand on doit éventer la poussière entre ses pattes. Le côté gauche, pour les livres de cuisine du chef, le côté droit pour les romans québécois de certaines maisons d'édition, celles qui soignent leurs couvertures comme les œuvres d'art qu'elles peuvent être. 

L'autre, la foncée, j'y suis attachée. Un jour, elle changera peut-être de couleur mais jamais elle ne disparaitra de mes yeux. Elle siégeait dans le bureau de la femme d'affaires qu'était ma mère, la Jeanne. Elle a déjà porté de lourdes vitres coulissantes. Son ventre est maintenant laissé ouvert à la main butineuse. C'est un fouillis de romans québécois en continuelle rotation, ils vont et viennent au gré des envies des amis et même de ceux qui le sont moins.

Oh, ma douce blanche, je dirais même ma favorite. Pourquoi ? Si les élans du cœur s'expliquaient, je dirais que la cause en est une de conversion. Elle a déjà été une pharmacie dans un hôpital tenu par des religieuses. C'est de l'ordre de la faveur qu'elle règne maintenant entre les murs de notre chambre blanche. Elle a été reblanchie avec de la peinture pour automobile et depuis, elle fait sa coquette. Elle aussi a déjà été vitrée. Il faut croire que je ne supporte aucune cloison entre moi et mes livres chéris. Cette bibliothèque contient précieusement mes livres vierges, sur lesquels mes yeux ne se sont pas encore posés. Je sais, ne me le dites pas, il y en a trop.

J'ai ajouté cette solitaire mais combien importante tablette. Elle supporte, pas trop longtemps car elle ne le pourrait pas, les livres lus mais non encore commentés. Elle est à la hauteur de mes yeux lorsque je travaille à l'ordinateur.




lundi 6 mai 2013

VRAC en quatre

1 Paul au cinéma
Bon, enfin, on en entend parler ! Je commençais à croire que j’avais rêvé cette annonce de l’album de bande dessinée, Paul à Québec projeté sur le grand écran. Deux rôles sont maintenant distribués ; Paul et le beau-papa.

Question : Qui dans nos comédiens dégage du Paul, ce « bon gars avec un côté enfant, une candeur et un oeil brillant, toujours un peu surpris ? Qui est en mesure d’incarner un personnage assez féminin, avec un côté intérieur très fort et une certaine fragilité ? (librement inspiré des propos de Michel Rabagliati)
Réponse : François Létourneau

Question : Quel comédien d’un certain âge est attendrissant, un bon vivant souriant et qui attirera la sympathie assez pour qu’on le pleure ?
Réponse : Gilbert Sicotte.

2 Marie Cardinal et ses filles
La librairie Monet persiste et signe ses causeries. Ce jeudi, 9 mai, 19 h 00 c’est autour de L’Inédit de feu Marie Cardinal, en compagnie de ses deux filles : Alice et Bénédicte Ronfard. Cette grande romancière, épouse de Jean-Pierre Ronfard, a obtenu un succès international avec La clé sur la porte, puis avec Les mots pour le dire, vendu à plus de trois millions d’exemplaires et traduit dans une vingtaine de langues. Paraitrait que L’inédit de Marie Cardinal, ces carnets intimes rendus publics grâce au travail de ses filles Alice Ronfard et Bénédicte valent que l’on s’y attarde. - - - Causerie animée par Fabien Philippe, récipiendaire du Prix de la nouvelle Radio-Canada 2013 - Réservations : evenements@librairiemonet.com ou 514-337-4083

3 Les Printemps meurtriers
Où l’on meurt de plaisir !  -  Retour de ce festival où le polar trône en maître d’œuvre. Après son bon succès de l’an passé, cette deuxième  édition se tiendra la fin de semaine 17 au 19 mai dans l’attrayant village de Knowlton. Avec la température invitante de mai, gageons que cette année, ils dépasseront leur pronostic de fréquentation, surtout que le menu est alléchant aves ses classes de maître sur l’ADN, soit sur la théorie des projections de sang. Des tables rondes, des conférences, des rendez-vous coupables ( Exemple : Qui mène ? Le personnage ou l’histoire - L’influence des lieux), des activités gratuites également. Quelques noms d'auteurs à faire saliver : Jacques Côté, Chrystine Brouillet, Jean-Jacques Pelletier, Martin Michaud, Johanne Seymour, Sylvain Meunier, pour ne nommer que ceux-là. L’Amateur de polar ou le curieux du genre sera servi par cette fête ludique. N.B. : Forfait pour coucher dans la région maintenant disponible. 

4 La BD entre au Musée des Beaux-Arts... par la grande porte !
La conférence de presse a eu lieu lundi au Musée des Beaux-Arts, nous devions y être et avons eu un empêchement. Dix sur quinze des bédéistes de La Pastèque, faisant partie de ce projet réjouissant, y étaient. Au fil des jours, cet événement a pris de l’ampleur. De quoi s’agit-il ? Des œuvres choisies dans la collection permanente du Musée à des planches seront jumelées à des bandes dessinées créées expressément pour l'occasion. Donc, début novembre à mars, 15 œuvres et 15 bandes dessinées exposées dans une vaste salle où l'on pourra visionner des projections des bédéistes au travail. Le choix de l’œuvre, sculpture ou tableau a été laissé à la discrétion de chacun des bédéistes selon leur inspiration pour concevoir leurs planches. Excellente manière de souligner le quinzième anniversaire de La Pastèque en même temps que faire entrer une nouvelle clientèle au Musée des Beaux-Arts. À bas les préjugés, l’art c’est pour tout le monde, le 2e (sculpture), le 3e (peinture) ou le 9e (bande dessinée) ! – Et merveilleux, Marsi est de la partie !

Tiré de Miam-Miam Fléau - MARSI