C'est tout frais, la cérémonie vient à peine de se terminer à La librairie Le Port de tête.
La Librairie Vaugeois, qui était vraisemblablement sur les lieux a eu la gentillesse de rapidement propager la nouvelle :
Les finalistes au Prix des libraires du Québec
Catégorie roman québécois
- Document 1 de François Blais (L'instant même)
- La fiancée américaine d'Eric Dupont (Marchand de Feuilles)
- Anima de Wajdi Mouawad (Leméac/Actes Sud)
- Mayonnaise d'Éric Plamondon (Le Quartanier)
- Hollywood de Marc Séguin (Leméac)
Catégorie roman hors Québec
- Les frères Sisters de Patrick DeWitt (Alto)
- La Vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker (Éd. de Fallois/L'Âge d'homme)
- Rue des voleurs de Mathias Énard (Actes Sud)
- Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari (Actes Sud)
- En vieillissant les hommes pleurent de Jean-Luc Seigle (Flammarion)
On ne devait certainement pas douter de La fiancée américaine dans les rangs.
Je prédis d'ailleurs ce titre lauréat, même si je ne l'ai pas encore lu !
Pour la catégorie "hors Québec", j'avoue que ça fait drôle de voir un titre de la maison Alto.
*** Une personne vient de me faire réaliser que ça adonne qu'il n'y a pas de femmes parmi les finalistes ***
mardi 29 janvier 2013
dimanche 27 janvier 2013
Salut mon oncle ! Marie-Paule Villeneuve
Une nouvelle auteure pour moi, et qui en n'est pourtant pas à son premier ouvrage. C’est rare que je le fais mais j’ai envie de me délester de la tâche de résumer en m’inspirant grandement du résumé de la quatrième de couverture : À peine sorti d’une cure de désintoxication et souffrant d’un amour déçu, le jeune et brillant Nicolas, 20 ans, part à la conquête du bonheur. Admis à l’Université de Montréal, il quitte le Saguenay et débarque chez son oncle bougon de 56 ans. L’oncle, Edgar, l’accepte seulement pour plaire à sa sœur (à noter, ce n’est pas un mot à mot).
Nous suivrons les péripéties de ces deux colocs de fortune qu’on peut difficilement plus disparates. L’oncle est un « vieux garçon » profondément enraciné dans sa vie d’ermite. Les seules courbes qui l’intéressent vraiment sont celles de la Bourse. Le jeune, malgré un vestige de peine d’amour réagit plus sainement, est ouvert, adore cuisiner, et veut faire de nouvelles connaissances.
Edgar est donc le personnage principal, ne serait-ce que parce qu’il est tout un numéro. En maugréant, il fera une place à son neveu, sa sœur y veille de près. Cette venue entraine de faire un sérieux ménage dans sa vie, à commencer par sortir son jardin d’orchidées de la pièce qui deviendra la chambre de Nicolas.
De fil en aiguille, sa vie sera bouleversée au grand complet. L’ermite fera entrer des femmes dans sa vie, des techniciennes sanitaires, qui feront place nette dans la maison et ses habitudes de vieux garçon. Il adoptera de meilleurs habitudes alimentaires, lui qui se nourrissait presqu’exclusivement de biscuits au chocolat. Il se fera un ami, Vézina. Il finira par sortir de chez lui, et régulièrement en plus. En parallèle, on suit la vie de Nicolas qui s’ouvre à une relation amoureuse avec un Indien.
Ce qui distingue ce roman d’un autre est le ton, sarcastique tout en gardant une légèreté certaine. C’est à prendre avec les qualités et les défauts d’une comédie de mœurs peu nuancée. La qualité est réjouissante ; allègement des situations lourdes du quotidien sous une plume ironique à souhait, le défaut est le manque de crédibilité, particulièrement au niveau du changement radical de l’oncle Edgar. Ce dernier passe, à la vitesse de l’éclair, de vieux garçon à homme équilibré et même charitable.
Cette absence de nuance, même sous le couvert de la comédie m’a laissé sur le quai. Ce qui ne veut pas dire que j’ai boudé certains bons moments de lecture, le rythme tenant la route. Amateurs de dialogues, vous serez ravis.
Fait plutôt sympathique, Marie-Paule Villeneuve fait plusieurs clins d’œil à nos romans québécois, c’est presque de l’ordre promotionnel pour « La canicule des pauvres » de Jean-Simon Desrochers.
Un roman pour les amateurs de mœurs contemporaines qui a plus de chance de plaire aux cœurs candides.
Ce titre est finaliste du Prix France-Québec
Nous suivrons les péripéties de ces deux colocs de fortune qu’on peut difficilement plus disparates. L’oncle est un « vieux garçon » profondément enraciné dans sa vie d’ermite. Les seules courbes qui l’intéressent vraiment sont celles de la Bourse. Le jeune, malgré un vestige de peine d’amour réagit plus sainement, est ouvert, adore cuisiner, et veut faire de nouvelles connaissances.
Edgar est donc le personnage principal, ne serait-ce que parce qu’il est tout un numéro. En maugréant, il fera une place à son neveu, sa sœur y veille de près. Cette venue entraine de faire un sérieux ménage dans sa vie, à commencer par sortir son jardin d’orchidées de la pièce qui deviendra la chambre de Nicolas.
De fil en aiguille, sa vie sera bouleversée au grand complet. L’ermite fera entrer des femmes dans sa vie, des techniciennes sanitaires, qui feront place nette dans la maison et ses habitudes de vieux garçon. Il adoptera de meilleurs habitudes alimentaires, lui qui se nourrissait presqu’exclusivement de biscuits au chocolat. Il se fera un ami, Vézina. Il finira par sortir de chez lui, et régulièrement en plus. En parallèle, on suit la vie de Nicolas qui s’ouvre à une relation amoureuse avec un Indien.
Ce qui distingue ce roman d’un autre est le ton, sarcastique tout en gardant une légèreté certaine. C’est à prendre avec les qualités et les défauts d’une comédie de mœurs peu nuancée. La qualité est réjouissante ; allègement des situations lourdes du quotidien sous une plume ironique à souhait, le défaut est le manque de crédibilité, particulièrement au niveau du changement radical de l’oncle Edgar. Ce dernier passe, à la vitesse de l’éclair, de vieux garçon à homme équilibré et même charitable.
Cette absence de nuance, même sous le couvert de la comédie m’a laissé sur le quai. Ce qui ne veut pas dire que j’ai boudé certains bons moments de lecture, le rythme tenant la route. Amateurs de dialogues, vous serez ravis.
Fait plutôt sympathique, Marie-Paule Villeneuve fait plusieurs clins d’œil à nos romans québécois, c’est presque de l’ordre promotionnel pour « La canicule des pauvres » de Jean-Simon Desrochers.
Un roman pour les amateurs de mœurs contemporaines qui a plus de chance de plaire aux cœurs candides.
Ce titre est finaliste du Prix France-Québec
mardi 22 janvier 2013
Ne dites pas à ma mère que je suis vivant - Lyne Richard
L’histoire commence par l’éclatement d’une famille de quatre personnes ; parents, garçon et fille. La mère surprend le père et la fille en train de faire l’amour, les deux explicitement consentants. Le lecteur n’est pas seul à être sous le choc, la mère, incapable d’assimiler ce qu’elle vient de voir, perd instantanément la mémoire. J’ai apprécié que l’auteure ne se soit pas attardée sur le fait mais plutôt les conséquences sur le fils et la mère.
Dix années s’écoulent et nous reprenons le fil par les yeux de Thomas, le fils. Il a voulu en finir avec la vie et on le retrouve dans une clinique soignant les problèmes psychologiques, et pas n’importe quelle clinique ! Madame Lyne Richard s’est fait plaisir en nous présentant l’endroit idéal pour guérison de maux psychologiques. Cette clinique à l’Ile d’Orléans est entourée de beauté. Les arts, une nature splendide, de la liberté, et des psychiatres non conventionnels sont en place pour panser les blessures de l’esprit. Thomas et sa mère en bénéficient, la mère depuis 10 ans, le fils depuis peu. C’est le père qui défraie leurs soins.
L’histoire d’une infirmière de la clinique, Mathilde, se lit en parallèle de celle de Thomas. On entre dans l’intimité de la relation amoureuse de Mathilde et son conjoint. L’intense appétit des sens de la jeune femme est laissé en plan depuis des années avec son mari qui l’adore mais qui a une relation sexuelle mensuelle. C’est un pianiste, désincarné de ses besoins physiques et fermé aux besoins de son épouse. Celle-ci en souffre beaucoup et a accumulé tant de frustrations qu’elle lui en veut terriblement.
Nous suivrons les destins de Thomas et Mathilde et celui de la mère également. Ceux du père et de la sœur seront laissés à notre imagination. J’ai vu deux parties au roman, la première se déroule à la clinique où Thomas rode aux alentours de la demeure de Mathilde et l’autre partie en Gaspésie. Ce voyage dans la péninsule a pour but d’éclaircir un fait qui pourrait aider la guérison de sa mère.
Les prémisses, assez longues mais sans trop de longueurs, ne laissent pas présager la complexité à venir des intrigues. La persistance du lecteur est récompensée par un enchevêtrement de destins à démêler. En exagérant un peu, c’est presque de l’ordre du roman policier !
Comme je tiens à taire les intrigues, il n’est pas évident de communiquer mon appréciation. Je peux par contre révéler que le style aérien aux empreintes poétiques m’est apparu idéal pour magnifier la beauté sous toutes ses formes, et particulièrement la peinture. Madame Richard porte avec efficacité et distinction le thème majeur de cette œuvre : l’art guérit, même les âmes les plus chagrines. J’ai pas mal moins accroché à la souffrance de Mathilde et ses sens aux abois. Je n’ai pas beaucoup cru à son plaidoyer de victime du manque de désir de son mari. Les appétits peuvent différer d’une personne à l’autre et il me semble qu'en présence d'amour véritable, on peut arriver à un terrain d’entente. Lyne Richard désirait probablement encenser le plaisir des sens, et le rendre primordial, mais par cette histoire maladroite, le message n’est pas passé pour moi.
Une histoire riche où Lyne Richard nous fait plonger dans les eaux troubles des affres psychologiques, en nous ancrant suffisamment pour qu’on ne parte pas à la dérive. Et puis, cette clinique idéale, qui sait, elle existera peut-être un jour !
***
Une primeur, je vous envoie à la critique littéraire Danielle Laurin pour ce titre. J’aurais pu prendre plusieurs de ses idées et les transposer ici en mes mots, puisque je les partageais. Je me suis bien sûr abstenue, puisqu’avant de la lire, je n’ai pas été capable de les verbaliser.
Dix années s’écoulent et nous reprenons le fil par les yeux de Thomas, le fils. Il a voulu en finir avec la vie et on le retrouve dans une clinique soignant les problèmes psychologiques, et pas n’importe quelle clinique ! Madame Lyne Richard s’est fait plaisir en nous présentant l’endroit idéal pour guérison de maux psychologiques. Cette clinique à l’Ile d’Orléans est entourée de beauté. Les arts, une nature splendide, de la liberté, et des psychiatres non conventionnels sont en place pour panser les blessures de l’esprit. Thomas et sa mère en bénéficient, la mère depuis 10 ans, le fils depuis peu. C’est le père qui défraie leurs soins.
L’histoire d’une infirmière de la clinique, Mathilde, se lit en parallèle de celle de Thomas. On entre dans l’intimité de la relation amoureuse de Mathilde et son conjoint. L’intense appétit des sens de la jeune femme est laissé en plan depuis des années avec son mari qui l’adore mais qui a une relation sexuelle mensuelle. C’est un pianiste, désincarné de ses besoins physiques et fermé aux besoins de son épouse. Celle-ci en souffre beaucoup et a accumulé tant de frustrations qu’elle lui en veut terriblement.
Nous suivrons les destins de Thomas et Mathilde et celui de la mère également. Ceux du père et de la sœur seront laissés à notre imagination. J’ai vu deux parties au roman, la première se déroule à la clinique où Thomas rode aux alentours de la demeure de Mathilde et l’autre partie en Gaspésie. Ce voyage dans la péninsule a pour but d’éclaircir un fait qui pourrait aider la guérison de sa mère.
Les prémisses, assez longues mais sans trop de longueurs, ne laissent pas présager la complexité à venir des intrigues. La persistance du lecteur est récompensée par un enchevêtrement de destins à démêler. En exagérant un peu, c’est presque de l’ordre du roman policier !
Comme je tiens à taire les intrigues, il n’est pas évident de communiquer mon appréciation. Je peux par contre révéler que le style aérien aux empreintes poétiques m’est apparu idéal pour magnifier la beauté sous toutes ses formes, et particulièrement la peinture. Madame Richard porte avec efficacité et distinction le thème majeur de cette œuvre : l’art guérit, même les âmes les plus chagrines. J’ai pas mal moins accroché à la souffrance de Mathilde et ses sens aux abois. Je n’ai pas beaucoup cru à son plaidoyer de victime du manque de désir de son mari. Les appétits peuvent différer d’une personne à l’autre et il me semble qu'en présence d'amour véritable, on peut arriver à un terrain d’entente. Lyne Richard désirait probablement encenser le plaisir des sens, et le rendre primordial, mais par cette histoire maladroite, le message n’est pas passé pour moi.
Une histoire riche où Lyne Richard nous fait plonger dans les eaux troubles des affres psychologiques, en nous ancrant suffisamment pour qu’on ne parte pas à la dérive. Et puis, cette clinique idéale, qui sait, elle existera peut-être un jour !
***
Une primeur, je vous envoie à la critique littéraire Danielle Laurin pour ce titre. J’aurais pu prendre plusieurs de ses idées et les transposer ici en mes mots, puisque je les partageais. Je me suis bien sûr abstenue, puisqu’avant de la lire, je n’ai pas été capable de les verbaliser.
samedi 19 janvier 2013
VRAC-O-LIVRE
Création : Laurence Valentin |
Deux réalisateurs québécois donneront vie au Philémon de Fred. Depuis longue date, des réalisateurs approchaient le créateur de Philémon, Fred (Fred Aristidès, d’origine grec) et toujours il refusait que son Philémon soit transposé sur grand écran. L'homme est assez audacieux, il commence une histoire sans en connaître la fin !
Deux réalisateurs d’ici, Julien Demers-Arsenault et Sébastien Denault ont préparé leur dossier à fond, se sont avancés vers le parrain (!) de Philémon avec en tête la phrase célèbre « Une proposition qu’il ne pourra pas refuser ». La réaction du créateur, maintenant âgé de 82 ans, à la santé chancelante a été on ne peut plus claire : « Ça y est, ils ont tout compris ! »
La série en née en 1965 dans le magazine Pilote et vogue la galère encore en 2013 puisque la 16e série, Le train où vont les choses verra le jour dans quelques semaines. Patience aux amateurs, et les autres qui découvrent le personnage aujourd’hui (moi !), le film verra le jour en 2015.
Article complet au Devoir - signé Fabien Deglise
En prime, un vidéo d’environ 2 minutes avec l’auteur, une occasion de voir son personnage fétiche.
Une question de visibilité
J’ai inscrit Le Passe-Mot à L’annuaire des blogolecteurs francophones. Je porte ce site rassembleur à votre attention, car si vous avez un blogue, votre première motivation est d’être lue, sinon vous écririez vos billets dans un journal remisé dans le noir d’un tiroir. Ça prend que quelques minutes et ça y est, vous serez inscrit à cet annuaire géant. Ah oui, les blogues sont épinglés sur une carte du monde ! Vous y verrez un attroupement du côté de la France et du Québec, bien sûr ! Pour ceux qui n’ont pas de blogues, vous pouvez enrichir votre liste de favoris. Ou tout simplement allez fureter du côté des noms de blogues, si vous avez autant plaisir que moi à découvrir des noms amusants.
"Comme des sentinelles"
Jean-Philippe Martel est sur la sellette du webzine La Recrue avec son premier roman "Comme des sentinelles " depuis le 15 du mois. Peut-être vous donnera-t-il le goût d’aller lire les critiques :
Généreux de nature, l’auteur a décidé d’offrir un cadeau à nos lecteurs et de répondre non pas à 10 questions, mais bien à presque tout notre questionnaire. Il admet d’ailleurs lire les critiques « comme un fou. Le moindre mot sur moi m’intéresse. Mais personne ne m’apprend rien que je ne sache déjà – c’est désolant. C’est dire si j’attends beaucoup de la Recrue du mois… Sacrée pression…
Référence : Mot de la rédactrice en chef
Blogue de l’auteur : Littéraires après tout
Lequel attraperez-vous au passage ?
C’est la manne hivernale. Ça neige les romans de toutes sortes, certains même pas encore imprimés, mais déjà en quête du mariage parfait : lecteur-auteur.
Chantal Guy en a fait une liste assez exhaustive à La Presse. Je dis « assez » car elle a rapetissé la maison d’édition Hamac. Elle a nommé deux titres de cette maison d’édition en y accolant le qualificatif « petite ». Après vérification, il y a plus que ces deux titres : Passagers de la tourmente d'Anne Peyrouse et Détails et dédales de Catherine Voyer-Léger en cette saison. Et comme j’ai une affection particulière pour cette maison, je vais combler cette lacune en complétant la liste de parutions chez Hamac :
@ AVANT EDEN - Sur les routes d’Europe et d’Asie - Barthélémy Courmont
@ Si tu passes la rivière - Geneviève Damas"
@ Voyages et rencontres en Franco-Amérique - Dean Louder
Le Devoir offre un inventaire plus succinct mais avec des résumés plus approfondies : (signée une collaboratrice de Danielle Laurin)
Les gens du livre ne font pas de bruit
C’est vrai, et pas seulement dans les bibliothèques :-). Lire et écrire se fait dans le silence, mais est-ce une raison de ne pas se faire entendre ? J'ai lu un beau texte du président Jean-François Bouchard de L’Association nationale des éditeurs de livres (UNEL) que j'aimerais partager avec vous. Voici un extrait : Serions-nous une bande de bourgeois nostalgiques des salons littéraires et des conversations émaillées de beaux mots? Ou encore les survivants de la culture des humanités? À moins que nous ne soyons les artéfacts d’un temps révolu où il fallait passer par le labeur des mots pour atteindre ce qui est désormais instantanément accessible par l’image? (texte complet).
lundi 14 janvier 2013
Le syndrome de la vis de Marie-Renée Lavoie
Titre assez particulier n’est-ce pas ? Ce syndrome de la vis est une expression sympathique donnée par Marie-Renée Lavoie à son personnage principal, Josée qui doit apprivoiser le mal à dormir. Cette fameuse insomnie, l’affliction dont plusieurs personnes, particulièrement les femmes, ont un jour goûtée. C’est l’ennemi numéro un de la vie de Josée, une enseignante.
Toute personne qui en a déjà souffert d’une manière récurrente se reconnaîtra dans ce portrait ultra détaillé. L’auteure nous fait entrer par la grande porte dans le quotidien d’un insomniaque. Le moins que l’on puisse dire est que l’auteure est bien documentée, à un point tel que ça laisse supposer qu’elle soit elle-même atteinte de ce mal du siècle !
Quand rien n’y fait, quand dormir devient une obsession qui empêche de dormir, quand la carence de sommeil vous fait exploser, les nerfs à bout, devant une classe d’élèves qui vous regardent comme si vous étiez une extra-terrestre, vous avez certainement besoin d’un congé. Mais vous reposerez-vous pendant ce congé ? Si se reposer signifie dormir, non.
Nous apprenons à connaître Josée pendant ce congé qu’elle s’est elle-même prescrit, avant que la situation dégénère et qu’elle saute à la tête d’un élève. Elle ne vit pas seule, un homme couche dans son lit. Ce n’est pas la passion, loin de là. Le chum nous est quasiment présenté comme l’être encombrant par excellence dans la vie d’une insomniaque. Faut dire que le manque de sommeil génère une lassitude peu commune, l’entrain manque pour suivre les soubresauts de la vie. On voit mal comment Josée pourrait être passionnée au lit ou ailleurs. Elle fréquente son frère, médecin, et sa conjointe qui, elle, aurait toutes les raisons au monde de faire de l’insomnie avec sa ribambelle d’enfants. Josée côtoie de près ses voisins, des personnages qui se découvrent à nous au fil de l’histoire. Elle passe également du temps en compagnie de son père décédé, dont le corps astral lui apparait, surtout dans la cuisine. Elle entretient un dialogue nourri avec lui. Ce qui pourrait nous faire dire que de manquer de sommeil maintient dans un état proche des limbes !
Je suis assez perplexe devant ce portrait en profondeur d’une insomniaque. Le personnage par qui tout passe est sans conteste fouillé, plus que crédible, il est d’un réalisme à tout crin. Ce réalisme est sans merci pour le lecteur qui sent le poids de la vie, vit le cercle vicieux du personnage et le cul-de-sac dans lequel il est placé. Le style est digne d’admiration pour sa précision, sa justesse, sa pertinence, mais personnellement, la contrepartie est le manque de dynamisme qu’il confère à l’histoire vécue par un personnage éteint par son manque de sommeil. Rarement, dans la vraie vie, verrons-nous une personne en proie à une carence de sommeil faire preuve de dynamisme. Elle sera, soit à bout de nerfs ou soit, léthargique. J’y ai surtout vu de la léthargie, la seule crise de nerfs est en début d'histoire et nous sera que relatée. Donc pas de secousses dans ce roman, plutôt une ligne de vie tranquille de personne ensommeillée. C’est à mon avis une lame à double tranchant. Puisque c’est une œuvre de fiction, peut-être que l’auteure aurait pu tâter le terrain miné des raisons pour lesquelles le personnage est en prise avec cet ennemie intérieur. Le choix a été de rester à la surface, arpentant de long en large le syndrome de la vis. Un choix assumé, je l’espère.
À apprécier, si l’on prend pour tel ce journal fourni et d’une pertinence irréprochable d’une insomniaque chronique. À conseiller aux personnes qui en souffrent, elles auront le plaisir de se reconnaître comme dans un miroir !
Remarques : Marie-Renée Lavoie est l'auteure du roman "La Petite et le Vieux" lequel j'ai adoré.
Toute personne qui en a déjà souffert d’une manière récurrente se reconnaîtra dans ce portrait ultra détaillé. L’auteure nous fait entrer par la grande porte dans le quotidien d’un insomniaque. Le moins que l’on puisse dire est que l’auteure est bien documentée, à un point tel que ça laisse supposer qu’elle soit elle-même atteinte de ce mal du siècle !
Quand rien n’y fait, quand dormir devient une obsession qui empêche de dormir, quand la carence de sommeil vous fait exploser, les nerfs à bout, devant une classe d’élèves qui vous regardent comme si vous étiez une extra-terrestre, vous avez certainement besoin d’un congé. Mais vous reposerez-vous pendant ce congé ? Si se reposer signifie dormir, non.
Nous apprenons à connaître Josée pendant ce congé qu’elle s’est elle-même prescrit, avant que la situation dégénère et qu’elle saute à la tête d’un élève. Elle ne vit pas seule, un homme couche dans son lit. Ce n’est pas la passion, loin de là. Le chum nous est quasiment présenté comme l’être encombrant par excellence dans la vie d’une insomniaque. Faut dire que le manque de sommeil génère une lassitude peu commune, l’entrain manque pour suivre les soubresauts de la vie. On voit mal comment Josée pourrait être passionnée au lit ou ailleurs. Elle fréquente son frère, médecin, et sa conjointe qui, elle, aurait toutes les raisons au monde de faire de l’insomnie avec sa ribambelle d’enfants. Josée côtoie de près ses voisins, des personnages qui se découvrent à nous au fil de l’histoire. Elle passe également du temps en compagnie de son père décédé, dont le corps astral lui apparait, surtout dans la cuisine. Elle entretient un dialogue nourri avec lui. Ce qui pourrait nous faire dire que de manquer de sommeil maintient dans un état proche des limbes !
Je suis assez perplexe devant ce portrait en profondeur d’une insomniaque. Le personnage par qui tout passe est sans conteste fouillé, plus que crédible, il est d’un réalisme à tout crin. Ce réalisme est sans merci pour le lecteur qui sent le poids de la vie, vit le cercle vicieux du personnage et le cul-de-sac dans lequel il est placé. Le style est digne d’admiration pour sa précision, sa justesse, sa pertinence, mais personnellement, la contrepartie est le manque de dynamisme qu’il confère à l’histoire vécue par un personnage éteint par son manque de sommeil. Rarement, dans la vraie vie, verrons-nous une personne en proie à une carence de sommeil faire preuve de dynamisme. Elle sera, soit à bout de nerfs ou soit, léthargique. J’y ai surtout vu de la léthargie, la seule crise de nerfs est en début d'histoire et nous sera que relatée. Donc pas de secousses dans ce roman, plutôt une ligne de vie tranquille de personne ensommeillée. C’est à mon avis une lame à double tranchant. Puisque c’est une œuvre de fiction, peut-être que l’auteure aurait pu tâter le terrain miné des raisons pour lesquelles le personnage est en prise avec cet ennemie intérieur. Le choix a été de rester à la surface, arpentant de long en large le syndrome de la vis. Un choix assumé, je l’espère.
À apprécier, si l’on prend pour tel ce journal fourni et d’une pertinence irréprochable d’une insomniaque chronique. À conseiller aux personnes qui en souffrent, elles auront le plaisir de se reconnaître comme dans un miroir !
Remarques : Marie-Renée Lavoie est l'auteure du roman "La Petite et le Vieux" lequel j'ai adoré.
vendredi 11 janvier 2013
Griffintown de Marie-Hélène Poitras
Photo : Cécile Gladel/RueMasson.com |
Griffontown vous fait entrer dans tout un monde. Marie-Hélène Poitras a su y faire en incluant la disparition d’un chef, la compétition entre les cochers, des personnages étranges, marginaux, des conditions rudimentaires, des gangs, des clans. Ce qui entraine un rituel initiatique. L’installation abritant les valeureux chevaux est précaire, vétuste, peu éloigné du lieu d’action, je veux dire ces rues que l’on désire grouillantes de touristes pour amasser le pognon, pour ensuite survivre à la saison morte.
J’ai braqué mon attention sur Marie, une recrue cocher, qui désire, par-dessus tout, endosser la carrière de cocher. En général, est intéressant dans un roman ce personnage qui veut et prend les moyens pour arriver à son but, alors d’autant plus, comme dans Griffintown quand le milieu à pénétrer est peu commun, restreint, fermé. Par Marie, on rencontre les cochers et celui qui remplace le chef, Paul, lequel personnage, j’ai également aimé aimer ! Et puis, il y a John, un cow-boy, un vrai de vrai, qui n’est pas aussi rude qu’il en a l’air. L’interaction entre Marie et John sera captivante, comme les relations où l’on sait rendre vivants les silences.
L’histoire est assez simple, l’intrigue n’est pas à couper au couteau, mais l’ambiance est la sauce qui rehausse chaque odeur et chaque saveur. D’emblée, je ne suis pas attirée par le monde des chevaux, l’honneur et les règles du Far-West me laissent froide, ce qui ne m’a pas empêchée de monter à chaque selle pour trotter dans cette proposition. D’y croire, tout en gardant de l’étonnement devant ce cadeau inusité.
Mais quant à moi, l’art de cette auteure au style habile et peaufiné est de nous faire croire à ce qu’elle veut bien. Griffontown est un tableau qui se peint sous nos yeux. C’est d’autant plus appréciable que des peintres de l’écriture, il y en a de moins en moins il me semble, et de plus en plus de scénaristes pour la télévision ou le cinéma.
Oups.... vient à l'instant d'apprendre que ce titre est parmi les finalistes du Prix France - Québec. Bravo à Marie-Hélène Poitras !
dimanche 6 janvier 2013
Notre langue et cetera
"Une langue, ce n’est pas seulement un ensemble de sons et de symboles qui permettent de parler au cellulaire et d’envoyer des textos. Une langue, c’est l’empreinte du coeur de ceux qui la parlent. C’est le répertoire des réflexions, des émotions, des expériences et des rêves partagés par une communauté. Notre langue n’est pas meilleure que celle des autres, mais c’est la nôtre. C’est notre vécu. C’est à nous qu’elle parle. Bien au-delà des mots. Nos rires, nos pleurs, nos soupirs sonnent français. Et si on est fier de ce qu’on est, on est fier de la langue qui nous a permis de devenir ce que nous sommes. Notre réalité, c’est en français que nous l’avons nommée. Que nous nous la sommes appropriée".
Qui a écrit cette strophe voici un an, quasiment jour pour jour ? Je vous le donne en mille : le blogueur, concepteur, auteur et réalisateur, Stéphane Laporte. J’avais cueilli son texte comme un fruit mûr, que j’ai ensuite fait confire (!) pour le déguster un an plus tard. C’est simple, mais c’est vrai. Il a pondu cette réponse après une question posée par les jeunes de Star Académie : « Pourquoi chanter en français ? ». Il est revenu à la question source « Pourquoi parler en français ? »
De ramener ce texte sur la langue s’y prête aujourd’hui que l’on m’a posté cette liste de spécificités que j’ai trouvée aussi amusante qu’instructive :
1. Le plus long palindrome de la langue française est « ressasser »
On peut donc le dire dans les deux sens.
2. « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette » Oups ***.... se rajoute d'autres mots : magnétocassette, lette (autre nom du letton, langue de Lettonie), pied-d'alouette, bébé-éprouvette, fume-cigarette, porte-serviette, casse-noisette, fixe-chaussette, quartette et quintette.
3. « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e »
C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ».
4. L'anagramme de « guérison » est « soigneur »
5. « Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave
Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul !
6. Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot.
Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre , « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ».
7. « Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore », ce qui est paradoxal.
8. « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle
Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est ainsi!
9. « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] - « Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles. Eh oui !
*** Cette liste est tirée de la page facebook Révision + Rédaction administrée par Marie-Claude Masse.
Donc, à demain, la reprise des recensements, histoire de finir mon année littéraire. Je suis si gourmande que parfois, j’aimerais être capable de lire plus qu’un livre à la fois. En fait, oui on le peut, mais en parallèle pas en même temps. La preuve est que je le fais en ce moment. En même temps que Qu’est-ce que tu fais là, tout seul ? je suis à lire, et à beaucoup regarder, Colis 22, la prochaine bande dessinée de Marsi. Il m’a demandé de la lire car demain, il commence une autre étape : l’encrage partiel et la coloration. Voici un an, j’ai lu attentivement le texte puisque je l’ai révisé (ainsi que Pierre-Greg Luneau) mais ce laps de temps me l’a fait oubliée, mais surtout, je n’avais aucun dessin sous les yeux. J’avais seulement ceux que je me faisais dans la tête ! Aujourd’hui, je vois ceux de Marsi et j’avoue que l’histoire a pris une dimension toute autre. Je la comprends mieux et l’apprécie mieux. Et je m’émerveille de ce talent de cinéaste de Marsi ; plans, prises de vue, séquences. Il règne du mystère dans cette bande dessinée pour moi qui l’ai déjà lue alors imaginez pour ceux qui la découvriront ! En passant, c’est une comédie policière de 153 pages, format un peu plus petit que le classique. Elle sera publiée en 2013, je ne m’avance pas pour le mois exact. Diplomatie oblige. Mais, vous vous doutez bien que je vais vous le faire savoir ...
*** à noter que ce n'est pas cette couverture qui sera publiée.
Qui a écrit cette strophe voici un an, quasiment jour pour jour ? Je vous le donne en mille : le blogueur, concepteur, auteur et réalisateur, Stéphane Laporte. J’avais cueilli son texte comme un fruit mûr, que j’ai ensuite fait confire (!) pour le déguster un an plus tard. C’est simple, mais c’est vrai. Il a pondu cette réponse après une question posée par les jeunes de Star Académie : « Pourquoi chanter en français ? ». Il est revenu à la question source « Pourquoi parler en français ? »
De ramener ce texte sur la langue s’y prête aujourd’hui que l’on m’a posté cette liste de spécificités que j’ai trouvée aussi amusante qu’instructive :
1. Le plus long palindrome de la langue française est « ressasser »
On peut donc le dire dans les deux sens.
2. « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette » Oups ***.... se rajoute d'autres mots : magnétocassette, lette (autre nom du letton, langue de Lettonie), pied-d'alouette, bébé-éprouvette, fume-cigarette, porte-serviette, casse-noisette, fixe-chaussette, quartette et quintette.
3. « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e »
C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ».
4. L'anagramme de « guérison » est « soigneur »
5. « Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave
Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul !
6. Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot.
Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre , « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ».
7. « Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore », ce qui est paradoxal.
8. « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle
Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est ainsi!
9. « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] - « Oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles. Eh oui !
*** Cette liste est tirée de la page facebook Révision + Rédaction administrée par Marie-Claude Masse.
page couverture temporaire |
*** à noter que ce n'est pas cette couverture qui sera publiée.
mardi 1 janvier 2013
Mon Top 10 - 2012 !
Je suis reconnaissante à cet exercice difficile du choix. En plus, cette année, j'ai rajouté à la difficulté en rédigant le "pourquoi", comme le font les membres d'un jury !
L'exercice m'a apportée la reconnaissance de mon année qui ne fut pas aussi tiède que je le croyais. Je ne me souvenais pas de vives émotions, me passant la remarque que j'avais peu lu d'oeuvres fictives ennuyeuses mais que peu étaient ressorties du lot. Eh bien, ce casse-tête vient de me prouver le contraire !
Parce que c’est un récit de vie qui tinte une vérité que je fais mienne. Parce que c’est plus qu’une œuvre fictive, c’est de la matière à réflexion, à méditation, à contemplation. Parce qu’il mérite plusieurs lectures.
La Porte du ciel de Dominique Fortier - Édition Alto
Parce que le livre est fort en soi. Je suis impressionnée encore une fois et cette fois encore plus, de la manière dont l’auteur jette son regard de haut sur les réalités d’ici bas. Comment a-t-elle fait pour m’interpeller sur ce sujet de l’esclavage sans jouer avec mes émotions ? C’est un livre grave qui ne déprime pas, mais qui fait naître des frissons à l’esprit ouvert.
Guyana d’Élise Turcotte - Édition Leméac
Parce que même après l’avoir terminé, la lecture que je dois faire de ce roman n’est pas terminée. Parce que c’était la première fois que je lisais une œuvre d’Élise Turcotte, qu’on m’avait dit que j’aimerais beaucoup son style et son univers et que je n’ai pas été déçue. Parce qu’elle jongle avec la mort comme faisant partie de la vie.
Yukonnaise de Mylène Gilbert-Dumas - Édition VLB
Parce que c’est un roman achevé. Une auteure experte qui sait raconter des histoires sans jamais faillir sur la charpente solide où repose la chair de ses personnages, tous attachants, même les méchants ! Parce qu’elle cerne un thème, l’amène dans ses derniers retranchements et fait découvrir des contrées inexplorées.
La Romance des ogres de Stéphane Choquette - Édition Québec-Amérique
Parce qu’il m’a fait vivre tant et tant d’émotions dans le brouillon et le brouillard de cette histoire à tant de paliers ! Parce que j’en ai eu pour ma grosse dent d’émotions. Parce que le roman s’est voulu ogre lui-même en voulant tout aborder. Parce que cet auteur à son premier roman a du souffle. Parce que j’aime la démesure, parfois, quand j’entrevois la grandeur d’un conteur.
Elle et nous de Michel Jean - Édition Libre Expression
Parce que j’approche ce roman en tendant l’oreille pour écouter attentivement le bruissement des secrets de famille. Parce que j’ai vibré à la pierre précieuse du vécu. Parce que ce roman intime est généreux. Parce que j’ai appris sur les mœurs et coutumes de la communauté innue, parce que j’ai appris à les aimer comme faisant partie de moi. Et, bien sûr, parce que j’aime les doubles histoires d’amour.
Tsukushi de Shimazaki - Leméac
Parce que cette auteure écrit d’une manière particulière. Ses mots sont pesants. J’ai aimé l’eau qui dort en surface. J’ai aimé sa concision. J’ai aimé que l’ambiance du roman colle à ma peau. Parce que mon goût est fort de la revisiter.
De Père en fille de Louise Simard et Jean-Pierre Wilhelmy - Édition Hamac Classique
Parce que ce roman historique a été cherché le passé et l’a ramené dans mon présent. J’y ai observé nos racines, sans être obligé de les tirer du sol, sous les plumes légères et efficaces d’un duo que j’ai senti passionné. Parce que j’ai été happée par l’intrigue. Parce que le fait français me passionne au-delà des âges et que les femmes que l’on tente d’effacer sont des portraits fascinants.
Newton ou la science du complot de Matthew Farmsworth - Québec Amérique
Pour l’audace de ce premier roman, dense, qui s'est voué à un concept exigeant. Le mixte de la réalité à la fiction en fait une œuvre marbrée des plus réussie. Je n’en reviens toujours pas du style méticuleux, de la recherche décelable sous chaque assertion sur Edmond Halley et Isaac Newton et, surtout, d’avoir fait mener une enquête à ceux-ci. C’en est presque une farce, une farce sérieuse.
Lettres crues de Bertrand Laverdure et Pierre Samson - Édition La Mèche
Parce que je suis sensible au genre épistolier. Et si les lettres comptent des envolées de haute voltige, j’en suis les arabesques la tête haute. Parce que mes attentes de ce face à face se sont avérées comblées. Pour la maîtrise majestueuse du langage, pour les épées qui volent de bas en haut, mais qui volent, pour des écrivains qui s’escriment à faire grandiose sans la moindre grimace grammaticale.
* * *
À noter que cette sélection inclut tous les livres terminés en 2012, ce qui comprend ces titres qui seront bientôt recensés :
Le syndrome de la vis de Marie-Renée Lavoie,
Griffintown de Marie-Hélène Poitras,
Ne dites pas à ma mère que je suis vivant de Lyne Richard
Salut, mon oncle ! de Marie-Paule Villeneuve
Point d’équilibre de Mélissa Verreault
Ma lecture du moment « Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul » de Pierre Szalowski ira dans la sélection 2013
L'exercice m'a apportée la reconnaissance de mon année qui ne fut pas aussi tiède que je le croyais. Je ne me souvenais pas de vives émotions, me passant la remarque que j'avais peu lu d'oeuvres fictives ennuyeuses mais que peu étaient ressorties du lot. Eh bien, ce casse-tête vient de me prouver le contraire !
TOP 10 du Passe-mot de Venise
Le Hasard et la volonté de Jean-François Beauchemin - Édition Québec-AmériqueParce que c’est un récit de vie qui tinte une vérité que je fais mienne. Parce que c’est plus qu’une œuvre fictive, c’est de la matière à réflexion, à méditation, à contemplation. Parce qu’il mérite plusieurs lectures.
La Porte du ciel de Dominique Fortier - Édition Alto
Parce que le livre est fort en soi. Je suis impressionnée encore une fois et cette fois encore plus, de la manière dont l’auteur jette son regard de haut sur les réalités d’ici bas. Comment a-t-elle fait pour m’interpeller sur ce sujet de l’esclavage sans jouer avec mes émotions ? C’est un livre grave qui ne déprime pas, mais qui fait naître des frissons à l’esprit ouvert.
Guyana d’Élise Turcotte - Édition Leméac
Parce que même après l’avoir terminé, la lecture que je dois faire de ce roman n’est pas terminée. Parce que c’était la première fois que je lisais une œuvre d’Élise Turcotte, qu’on m’avait dit que j’aimerais beaucoup son style et son univers et que je n’ai pas été déçue. Parce qu’elle jongle avec la mort comme faisant partie de la vie.
Yukonnaise de Mylène Gilbert-Dumas - Édition VLB
Parce que c’est un roman achevé. Une auteure experte qui sait raconter des histoires sans jamais faillir sur la charpente solide où repose la chair de ses personnages, tous attachants, même les méchants ! Parce qu’elle cerne un thème, l’amène dans ses derniers retranchements et fait découvrir des contrées inexplorées.
La Romance des ogres de Stéphane Choquette - Édition Québec-Amérique
Parce qu’il m’a fait vivre tant et tant d’émotions dans le brouillon et le brouillard de cette histoire à tant de paliers ! Parce que j’en ai eu pour ma grosse dent d’émotions. Parce que le roman s’est voulu ogre lui-même en voulant tout aborder. Parce que cet auteur à son premier roman a du souffle. Parce que j’aime la démesure, parfois, quand j’entrevois la grandeur d’un conteur.
Elle et nous de Michel Jean - Édition Libre Expression
Parce que j’approche ce roman en tendant l’oreille pour écouter attentivement le bruissement des secrets de famille. Parce que j’ai vibré à la pierre précieuse du vécu. Parce que ce roman intime est généreux. Parce que j’ai appris sur les mœurs et coutumes de la communauté innue, parce que j’ai appris à les aimer comme faisant partie de moi. Et, bien sûr, parce que j’aime les doubles histoires d’amour.
Tsukushi de Shimazaki - Leméac
Parce que cette auteure écrit d’une manière particulière. Ses mots sont pesants. J’ai aimé l’eau qui dort en surface. J’ai aimé sa concision. J’ai aimé que l’ambiance du roman colle à ma peau. Parce que mon goût est fort de la revisiter.
De Père en fille de Louise Simard et Jean-Pierre Wilhelmy - Édition Hamac Classique
Parce que ce roman historique a été cherché le passé et l’a ramené dans mon présent. J’y ai observé nos racines, sans être obligé de les tirer du sol, sous les plumes légères et efficaces d’un duo que j’ai senti passionné. Parce que j’ai été happée par l’intrigue. Parce que le fait français me passionne au-delà des âges et que les femmes que l’on tente d’effacer sont des portraits fascinants.
Newton ou la science du complot de Matthew Farmsworth - Québec Amérique
Pour l’audace de ce premier roman, dense, qui s'est voué à un concept exigeant. Le mixte de la réalité à la fiction en fait une œuvre marbrée des plus réussie. Je n’en reviens toujours pas du style méticuleux, de la recherche décelable sous chaque assertion sur Edmond Halley et Isaac Newton et, surtout, d’avoir fait mener une enquête à ceux-ci. C’en est presque une farce, une farce sérieuse.
Lettres crues de Bertrand Laverdure et Pierre Samson - Édition La Mèche
Parce que je suis sensible au genre épistolier. Et si les lettres comptent des envolées de haute voltige, j’en suis les arabesques la tête haute. Parce que mes attentes de ce face à face se sont avérées comblées. Pour la maîtrise majestueuse du langage, pour les épées qui volent de bas en haut, mais qui volent, pour des écrivains qui s’escriment à faire grandiose sans la moindre grimace grammaticale.
* * *
À noter que cette sélection inclut tous les livres terminés en 2012, ce qui comprend ces titres qui seront bientôt recensés :
Le syndrome de la vis de Marie-Renée Lavoie,
Griffintown de Marie-Hélène Poitras,
Ne dites pas à ma mère que je suis vivant de Lyne Richard
Salut, mon oncle ! de Marie-Paule Villeneuve
Point d’équilibre de Mélissa Verreault
Ma lecture du moment « Mais qu’est-ce que tu fais là, tout seul » de Pierre Szalowski ira dans la sélection 2013
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