Un roman que quelques personnes avaient prédit que j’aimerais. C’est vrai que d’emblée je me suis ouverte à la proposition de l’auteur qui réinvente les règles du jeu sur Terre. Je n’ose pas vous divulguer lesquelles puisque justement on les apprend progressivement en suivant le fil d’un interrogatoire avec divers personnages, tournant autour de l’emblématique, charismatique, ensorcelante chanteuse de tous les temps ; Clara Onyx. Avec son impresario, parolier et amant, Sydney Payne, ils seraient à l’origine s’un style musical « Gospel Next » qui a fait fureur. Une puissante vague ayant marqué une époque.
Voilà pour le fond. La forme, je l’ai dis, est un interrogatoire qui se démarque de tous les interrogatoires par les questions non dites, à nous de les deviner par les réponses. Un style fluide, extrêmement facile à lire et même s’il y a quelque chose, trop, il s’avale goulûment, loin de savourer, on mastique à peine. C’est le pendant d’avoir choisi la forme interrogatoire, forçant à un usage constant du dialogue. En considérant cette contrainte, l’auteur s’en sort très bien, c’est habile. La progression de la divulgation des renseignements est intéressante, on a le plaisir d’être perdu et qu’ensuite le tout s’éclaircisse. Les personnages sont typés, une belle brochette. Pour la réinvention des règles de la Vie, l’idée est intelligente et je l’aurais probablement plus appréciée si je n’avais vu le film « Benjamin Button ». En plus, les personnages étaient prévisibles au point que la fin le devenait. Pour moi, en tout cas.
J’ai eu de la difficulté à croire à la force de frappe du Gospel Next et à l’extrême popularité du couple. En fait, je devais même m’aider en pensant à Céline et René ! Je ne suis pas arrivé à les prendre au sérieux, mais peut-être est-ce voulu, peut-être que cette histoire n’est qu’une farce bien tournée. Et pourquoi pas ?
Histoire fantaisiste, bien menée que je compare à un bonbon qui fond rapidement sur la langue sans laisser de goût particulier.
La deuxième Vie de Clara Onyx, Sinclair Dumontais, Septentrion, Collection Hamac, 179 p.
5 commentaires:
La preuve, c'est que je me souvenais de l'avoir lu, mais j'avais complétement oublié ce que j'en avais pensé!! Comme toi, je n'ai pas cru au couple, mais j'ai aimé le concept...
Je n’ai pas détesté mais je n’en ferai pas une relecture
@ Jules : Ça fait toujours un peu spécial quand c'est une autre personne qui nous rappelle une lecture. Ou un film. Présentement, il y a un film, "Love Actually", que Marc est absolument certain que j'ai vu. Moi ? Je suis sûre que non. Je vais bientôt le louer pour en avoir le coeur net.
Suzanne : J'avoue que même si on y prend grand intérêt ce n'est vraiment pas le genre de roman que l'on relit.
Un peu dans le même sens... j'ai trouvé l'idée originale, surtout la formule de l'interrogatoire mais je me suis lassée et ça a été quand même une petite déception au final.
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