J’ai encore un “ouf” empêtré au niveau de la cage thoracique en pensant à cette journée bourrée de rencontres et donc d’émotions. C’est toujours pêle-mêle dans ma tête, comment la transmettre alors ? La tendance serait-elle d’y aller par chronologie ? Essayons !
Samedi, 13 h 00, c'est au pas de course que nous nous dirigeons vers le kiosque Hachette pour adultes. Heureusement, notre explorateur BD, (Pierre-Greg) nous intercepte et nous indique le kiosque Hachette pour la jeunesse où Marsi est attendu pour sa séance de dédicaces, Surprise, il y a déjà du monde qui attende ! Quelle bonne nouvelle, pourrait-on dire, si ce « petit monde » n’était pas en ligne pour Zep, auteur de Titeuf, auteur archi connu qui a sa séance juste après Marsi ! « Êtes-vous Zep ? » demandaient certains enfants, malgré que Marsi ne ressemblait pas du tout à leur idole. C’est dire la hâte agitant ces enfants ! La personne qui s’occupait du kiosque, un libraire de Planète BD a eu la délicatesse d’écarter les enfants, afin de ne pas empêcher l’affluence (!) des admirateurs de Marsi. Mon homme déjà occupé à bavarder et dédicacer l'album de ce chaleureux libraire, j'empoigne courageusement mon plan et ma feuille de route, laissant là mon héros à sa séance d'humilité et, aussi fébrile que les enfants que je venais de rencontrer, je me jette vers l’escalier menant au kiosque de Louis Hamelin.
En déambulant, je doute encore un peu. Je m'apprête à poser le dernier geste de m’approprier une lecture exigeante, ne serait-ce que par sa longueur sans même y ajouter la profondeur (600 pages). Pour moi, le plaisir d’attendre est presqu’aussi grand que la rencontre avec l’écrivain, j’aime sentir la ferveur circuler parmi les rangs. À l’avance, ces lecteurs partagent un point commun, le désir de « La constellation du lynx ». L’homme derrière moi en parle allégrement avec son compagnon, il achève le bouquin. Lecture aussi intéressante qu’ardue, affirme-il. Éviter de lire que dix pages à la fois au risque de rater certains liens entre les innombrables retours dans le passé (flashbacks). Toujours devant la chaise vide que devrait occuper l'auteur, il finit par se présenter à la course, s’excusant de son retard. Je l’imaginais aussi grand que son œuvre, il est petit, sa voix me fascine, une douce mélodique, quasiment un accent féminin. J'y vois une qualité, mais pas certaine du tout qu’il l’entendrait ainsi ! Peu de temps nous est alloué pour ce tête-à-tête devant public, enfin devant l'auteur, mes mots déboulent nerveusement. Grosso modo, je lui déclare que jusqu’à date je l’ai plus vu que lu, à preuve, je l’ai raté à son atelier donné dans le bois durant les Correspondances d’Eastman. Je le regrette encore et toujours. Je repars avec cette dédicace « Pour Venise, en souvenir des rencontres arrivées, ou pas ... Merci ! ». J’ai été me cacher pour la lire, des mots manuscrits adressés à soi par un écrivain fait naitre une vague de chaleur au niveau du cœur.
Pas une minute à perdre, il m’en faut une autre, je n’ai pas encore ma dose ! Direction vers le très central et très achalandé kiosque « Libre expression » pour Une vie à aimer. Juste ce titre m’aimante. Sa réputation n’est plus à faire comme journaliste, mais moi, c’est l’auteur, donc l’humain, qui m’intéresse. Tout me porte à croire que Michel Jean se dévoilera par cet écrit. Je réalise rapidement, en joignant la file, que fans rime avec femmes. Faut dire que « Une vie à aimer est un hommage aux femmes, le portrait poignant d’un homme qui jette un regard lucide sur le monde, sur les gens qu’il a croisés et, surtout, sur lui-même.
« Un livre d’homme qui pourtant ne parle que de femmes. Bonne lecture ! » si vous sentez concernés par cette dédicace, rien ne vous empêche de la faire vôtre !
Je me sens à l’avance très émotive pour ma visite prochaine à Gil Courtemanche, suivi de près par celle à Jean-François Beauchemin. Je ne me cache pas que ces deux noms servent d’hameçon jeté dans votre eau afin que vous replongiez pour la suite demain. L'on dit maintenant que le lecteur est un butineur, que son attention se lasse rapidement, première raison pour scinder mon texte. Et également, le lancement « Partie de pêche » qui mérite sa place d’honneur, je ne suis quand même pas pour vous l’expédier à mille mots à la minute !
À noter :
Notre ami Pierre-Greg nous entretient de sa vingtaine de dédicaces à la Lucarne à Luneau. Il a aussi assisté au lancement, vous aurez donc bientôt deux versions du même événement !
22 commentaires:
J'aurais eu des papillons dans le ventre à rencontrer tout ce monde.
À savoir si je me serais rendue jusque là.
Les écrivains m'intimident.
Pourtant je me rends compte que nous en rencontrons plusieurs sur les blogs.
Je le sais après.
Je suis passé te voir entre deux séances de dédicaces, Samedi vers 6:30. Je t'ai manqué de quelques minutes, il parait. J'ai jasé un peu avec Marsi.
Va falloir se reprendre! Juré :)
Belle narration, Venise!! Ça me fait tout drôle d'apprendre ce que tu faisais pendant que je butinais de mon côté! Je réalise maintenant avec stupeur que, si je t'ai montré toutes mes dédicaces, je n'ai vu aucune des tiennes! Heureusement, tu nous en parles avec tant de ferveur que c'est comme si je les voyais!
P.S.: L'Explorateur BD que je suis ne peux pas passer sous silence ta GROSSE faute: Zep est l'auteur de la mondialement célèbre série TITEUF, pas Ti-Oeuf!! Où as-tu bien pu piger une graphie pareille!?!?! Tu devrais venir lire mes billets plus souvent!! ;-)
C'que j'disais.
ça me fait envie. et en même temps, ça me fait peur, ces endroits. Mais j'adore cette ambiance, les livres partout, les gens.....
On s'est manquées cette année, Marsi nous a expliqué que tu étais bien occupée à ton horaire et ton programme!! Ravie que tu aies passé un bon moment!
Faudrait bien que j'explore ce filon: le rapport entre lecteur intimidé et auteur-que-le-lecteur-intimidé-pense-inaccessible. Quand a-t-on commencé à mettre certaines personnes sur un piédestal?
Tu m'as l'air de t'être amusée et j'en suis heureuse. J'avais l'intention de passer te dire un beau bonjour, mais un imprévu m'a obligé à aller au salon dimanche plutôt que samedi. Quand je me suis pointée au kiosque de Marsi, point de Marsi, point de Venise. À la place, un type avec un drôle de nom, pas très connu, je crois, qui a un copain Paul à Québec...Lolol Bien gentil, mais c'était toi que je voulais rencontrer. On se reprend.
Pourtant, Ginette, si vous étiez une écrivaine, aimeriez qu'on vienne vous rencontrer ?
Vous resteriez un être humain avant tout, et de cela, je gagerais ma plume la plus légère.
Bon, ça y est, Pierre, Marc s'en souvient tout à coup !
Mozaille ! Je devais rester autour de La Pastèque et quand j'ai vu que Marsi était en si bonne compagnie (Leif Tande et Siris), et que Pierre-Greg a apporté à mon attention la présence de Daniel Shelton, dessinateur de Ben, je me suis aussitôt envolée... et je t'ai manqué.
Québec ? Seras-tu à celui de Québec ? Nous y serons.
J'espère que tu as aimé ton expérience "Salon".
PG Luneau : Tu as vu j'espère que la grande faute est corrigée. Oh là là, où avais-je la tête. Malgré tout, Marsi et moi, on l'a bien ri ma faute. Si j'étais parfaite, on rirait beaucoup moins souvent ...
Merci encore pour ton temps et mon cadeau. Grâce à toi, j'ai rencontré ce si sympathique Daniel Shelton.
Anne : Une fois la glace cassée, on réalise combien ces auteurs sont des êtres humains comme toi et moi. Tu seras un jour auteure et tu seras tellement heureuse qu'on aille bavarder avec toi ! C'est un métier vécu avec assez d'isolement sans qu'on les isole quand ils se présentent à nous, assez souvent, courageusement !
Karine : Peut-être celui de Québec alors ? J'aime bien t'y croiser, toute palpitante de ta passion pour les livres et les auteurs, passion vécue avec de bonnes amies. Ça fait plaisir à voir !
À la prochaine !
Karuna : Quand même une belle consolation : Michel Rabagliati !!! que je n'ai point vu cette fois. Et encore moins toi que je ne saurais pas du tout reconnaître même si tu me frôlerais, me chatouillerais ou me piétinerais (y a tant de monde parfois !).
J'aurais vraiment, mais vraiment aimé plonger mon regard dans le tien. Ce n'est que partie remise, à TON prochain Salon, en tant qu'auteure (HI HI !).
CLaudeL : Oui, c'est un filon. Il y a de quoi à dire sur le sujet.
Les auteurs ne sont pas à mettre sur un pied d'estale à mon avis. En tout cas, moi, je ne les mets pas.
Je n'y suis encore jamais allé figure-toi ! Le côté foire ne m'attire pas vraiment... mais peut-être que je me trompe.
HA..On peut pas se fier sur la mémoire d'un homme .. ;)
Oui, j'ai adoré mon expérience. Bien hâte de récidiver.
Outaouais, Québec, Trois-Rivière...J'hésite... Je regarde ca de près dans les prochains jours...
Pis Mozaille ! (j'aime bien ce patois ) Qu'on va se reprendre certain :)
J'ai essayé de t'appeler pour voir si je te croisais (enfin, si on te croisait) mais ton cellulaire devait être coupé ...
Je suis ravie que tu aies aimé tes rencontres !
Oh, Kikine ! J'ai fait la bévue d'oublier mon cell à la maison, je n'étais pas contente de moi. Mais enfin ... nous nous reprendrons !
Heureusement, qu'il y a facebook, au moins j'ai pas l'impression de perdre tout à fait le contact avec toi :-))
Phil : Le côté foire, ouais, on peut pas dire qu'il y en a pas un mais concentré sur son itinéraire, allant débusquer l'intéressant, j'y trouve mon compte. Il ne faut pas trop regarder l'ensemble, ou si on le regarde, c'est en s'emplissant de cette idée : la passion pour la lecture existe encore.
Moi aussi j'étais au salon du livre. J'y étais samedi. J'ai rencontré Michel Jean, Jean-Simon DesRochers, David Leblanc et Perrine Leblanc. Tous étaient très gentils avec moi. Ils avaient tous lu mon blogue. J'étais flattée.
J'ai croisé Louis Hamelin par deux fois mais je n'ai pas eu le temps d'aller le rencontrer.
On ne devrait pas se sentir intimidés par les écrivains. Ils sont heureux de rencontrer leurs lecteurs.
J'ai beaucoup apprécié ma journée. ;)
Bonjour Venise! Je dois te dire que cet automne, ça m'aurait bien tenté d'arpenter les kiosques et d'aller faire la jasette aux auteurs/amis des livres. Une ambiance qui me manque, je dois dire! Merci de nous donner ici tes impressions. Ça me fait vivre un peu ce Salon par procuration!
Publier un commentaire