L’histoire d’Alex commence dans un cachot en compagnie de Beny son bourreau. Un bourreau assez particulier puisqu’il conseille son détenu et semble partager sa cellule sinon même ses pensées. Pourquoi Alex est-il dans ce cachot ? Je n’ai pas su le comprendre (est-ce même mentionné ?) ou comment il s’en est évadé pour aboutir dans la jungle.
L’action s’apparente à un mouvement de l’esprit, on se doit donc de rester concentré. Les pensées flottent sur l’air agité d’un rêve particulièrement brouillon. Les événements surgissent on ne sait d’où, les personnages aussi, par exemple Beny le bourreau est présent dans la jungle mais sans voir Alex. Comptons aussi sur les symboles, comme cet enfant au corps de serpent, appelé Zac.
Une conversation s’amorce entre Zac et Alex. Il n’est pas évident de comprendre, que Zac serait le futur enfant d’Alex (en autant qu’il naisse !). On assiste à un échange entre un sage et un rebelle, l’enfant étant le sage qui fait la leçon à son père. La discussion tourne autour du principe de la liberté, ce qui ne m’a pas sauté aux yeux avant la lecture du quatrième de couverture. Dans ce dialogue, entrechoqué des pensées d’Alex qui courent dans tous les sens, il est aussi question de la future mère de Zac – donc conjointe d’Alex. Cette histoire du passé est complexe et comme elle est entrecoupée d’élans oniriques qui surgissent à tout moment, je ne suis pas certaine d’avoir saisi tous les enjeux, à part la présence d’un autre homme dans la vie de la mère.
Ces voyages incessants de la pensée, où le présent aux allures de rêve retourne dans le passé et explore le futur, n’étaient pas faciles à démêler. Le côté intemporel est venu à bout de ma patience, le manque d’ancrage dans du connu aussi. J’ai manqué de points de repères, même celui de l’attachement essentiel à au moins un personnage, même si éthéré. Je me suis accrochée à quelques rares envolées poétiques. Le vocabulaire très recherché, à un point tel que je me suis demandé si on ne voulait pas jeter de la poudre aux yeux, n’a pas aidé cette histoire déjà assez nébuleuse.
« Je suis un germe doué de délitescence. J’écume la lie que mon esprit engendre ; une pensée robuste rôde, indolore, sur la lunule de mon sacrum, et Python me lutine un charabia que lui seul sait étoiler. »
* * *
Pour qui ne connaîtrait pas Jean François Casabonne :
Présent sur toutes les grandes scènes de Montréal, il a participé à plus d'une cinquantaine de productions théâtrales. En 2001, il a publié le récit Du cœur aux pieds aux Éditions Fides et Jésus de Chicoutimi, une perséide de Damas aux Éditions du Silence. En 2003, paraissait chez Dramaturges Éditeurs, une pièce de théâtre intitulée La traversée, oratorio pour voix humaines et, en 2005, un recueil de poèmes, Il lui tient la main avec son nez de cerf, aux Éditions du Silence.
L’homme errata - Jean François Casabonne, Fides, 2010, 120 p.
4 commentaires:
grmf ?!
ça me paraît bien brouillon, si j'en juge par l'extrait.....
faut voir, mais je ne m'y précipiterais pas, sur celui-ci.
Ouille ! L'extrait est loin de plaire à cette lectrice-ci.
Je vais passer mon tour.
Le genre qu'on étudie à l'université. Il fut un temps où j'aurais aimé. Aujourd'hui, je préfère plus terre à terre.
Potinage pas de rapport: avec un tel patronyme, c'est sûrement le frère d'Anne Casabonne qui joue dans la Galère. Lui-même comédien également. N'en est pas à son premier livre, mais premier roman, oui.
Wow!! Exactement le genre de livre que j'exècre et qu'on nous impose au Cégep, ce qui pousse 90% de la population à détester la littérature, québécoise ou autre!!
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