J’aurais tant à dire ces temps-ci, que je ne sais plus où donner mon coup de pelle pour casser la glace de ce Passe-Mot qui se tait. Tous ces textes qui se n’écrivent pas faute de temps se murent en moi. Aujourd’hui, en ce printemps de calendrier qui se fait été en réalité, la glace a fondu et je me suis dit, commençons par un Paul au parc. Justement parce que cet album dégage une odeur de liberté estivale ressentie par les écoliers durant la saison chaude.
Le petit Paul a environ une dizaine d’années. C’est un gamin pas très fonceur, de nature obéissante, il entend ses désirs en sourdine. Il n’est pas certain de désirer se joindre aux scouts alors, prudemment, il ira les épier. Il se fera surprendre en flagrant délit d’espionnage par un des animateurs et il décidera d’embarquer dans la galère.
L’album nous renvoie des anecdotes de cette vie chez les scouts, animateurs et scouts confondus. Je connaissais vaguement la vie des scouts, maintenant je saurais de quoi il en retourne avec cet album qui nous la relate sous forme de chroniques amusantes et bien racontées. Ma lecture m’a fait vivre un retour aux anciennes valeurs d’entraide, de dévouement, de bénévolat. Certainement que l’on réalise qu’à cette époque des années 70, le temps tournait à une autre vitesse. Rabagliati décrit toujours aussi bien la vie de famille et cette fois la proximité avec la parenté crée des situations cocasses. C’est l’œil adulte qui regarde le tableau, pas celui de l’enfant qui, lui, ne trouve que des avantages à être entouré de près par sa tante, son oncle et sa grand-mère.
J’ai retiré un plaisir tranquille à suivre ces chroniques et son fil conducteur. J’ai d’ailleurs eu le temps de me passer la remarque qu’on n’y retrouvait pas l’intensité dramatique d’un Paul à Québec.
C’est sous-estimé le sens inné de l’histoire de Michel Rabagliati que penser qu’il n’y a pas de lien qui attache solidement ces tranches de vie. Alors, un conseil, attachez vos tuques, la fin secoue et donne tout son sens à l’album.
12 commentaires:
Entièrement d'accord Venise. Pas aussi poignant que "Paul à Québec"... mais une force tranquille, un beau regard humaniste et quelle fin coup de poing!
Que j'ai hâte de le découvrir à mon tour. Belle journée.
Tentant ! ah, voir un rayon "international" dans les librairies spécialisées, bon sang !
Dans les derniers mois j'ai souvent entendu parler des albums du petit Paul (lu, disons, à propos de) alors je suis contente de lire Venise aujourd'hui qui traite de ce sujet. Pas que j'aie envie de les lire, j'ai un peu passé l'âge du Club des cinq et histoires du genre que je lisais à huit ans. Mais ça me semble un peu différent de la façon dont je les voyais ces albums, alors j'en ai appris un peu. On n'oublie pas ses coups de coeur de jeunesse, ni même d'enfance.
Il est sur ma liste, celui-là. Surtout avec son thème du scoutisme (ayant été "jeannette" et mes deux gars sont aussi dans le mouvement).
En plus, c'est un "Paul"!
Et je vois, chère Venise, que tu pâtis du temps qu'il te manque... ô, comme je compatis, vivant aussi avec ce cruel manque de temps à mes journées.
Bises!
Je viens tout juste de terminer mon premier 'Paul', celui à Québec.
Je suis tombée en amour !
En cours de lecture, j'ai complètement oublié que je lisais une BD.
Je vais lire les autres, c'est sûr.
Que j'ai aimé ce Paul, pour toutes les raisons que tu as évoquées et la tendresse qui se dégage de chaque page. Je ne comprends pas pourquoi certains ont été déçus...
Je l'ai lu la semaine passée. J'en parlerai dans quelques semaines lors de la BD du mercredi. Et ce n'est pas un scoop, alors je le dis d'avance : j'Ai adoré
Pour une fille qui manque de temps, je trouve que tu as très bien su rendre le ton de cet album aux souvenirs vibrants et finement nostalgiques, dont toute l'ampleur dramatique ne se révèle qu'à la fin.
Ah le temps ! C'est quand on en a pas qu'on comprend son importance. Mon rythme de lecture est bon mais mon rythme d'écriture ne suit pas en ce moment. Je te comprends.
J'ajoute ce Paul au parc dans la liste de mes ectures :-) Je fais une confiance aveugle à Michel Rabagliati pour me faire vibrer.
tout à fait d'accord avec toi, Venise. Ce n'est pas la même intensité que Paul à Québec mais quelle fin. J'ai adoré.
Ça ressemble à mes Ben: comme les Ben c'est basé sur la vie quotidienne. En même temps c'est différent, c'est un autre style, autant pour les dessins que pour le texte. J'en ai lu un, en partie du moins; c'est celui où toute la famille de la copine de Paul se retrouve à Lévis pour les Fêtes. Les récits sont plus suivis; Ben c'est publié dans un journal, alors les Ben sont constitués de courtes séquences.
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