Le 21 décembre 2014, j’ai commencé à recenser ce titre…. Finalement, il commencera l’an 2015.
Cela tombe bien puisque c’est un roman optimiste, quoi de mieux en début d’année. Non pas qu’on y regarde la vie à travers des lunettes roses, mais le cœur de l’homme est bon. Et celui de la femme aussi évidemment puisque qu’il est question d'une jeune carriériste qui se laisse amadouer par une bête abandonnée près de son immeuble, en l’occurrence, un boxer haut sur pattes.
La bête changera les habitudes de vie de sa nouvelle maîtresse, mais pas toutes. Elle n’ira pas jusqu’à lui procurer de la nourriture pour chien, ce qui officialiserait un peu trop l’adoption, mais lui fournira des denrées alimentaires de célibataire endurcie : pâtes Alfredo au jambon agrémenté d'énormément de parmesan. Elle est serviable, mais jusqu’à un certain point. Elle s’empressera de placer une annonce pour retrouver le propriétaire. Il n’est pas envisageable de changer sa vie pour un chien.
J’ai dit « célibataire endurcie », mais précisons-le, ce n’est pas par choix. Elle s’est fait récemment sacrée là, et de un, par un homme qu’elle aimait pour les mauvaises raisons et de deux, par un autre qu’elle aimait pour les bonnes raisons. Ce dernier, David est un ami d’enfance retrouvé, mais pas pour longtemps, la vie en ayant décidé autrement.
C’est par sa relation avec son boxer, adoption temporaire, que l’on découvrira la jeune femme et que la jeune femme se découvrira. Ses amis, dont son voisin protecteur, homme parfait mais homosexuel sera le témoin de cet attachement insidieux à la grosse bête qui a besoin de courir à tous les jours.
Nous verrons la transformation progressive d’une personne qui a à se soucier d'un être animé, autre que soi-même. Tout est là, si on rajoute que la transformation se décline sous la loupe d’un style mordant et qui se veut, et qu’il est souvent, drôle.
Je l’avoue, je suis mauvais public devant les styles qui se veulent drôles à tout prix, aussi, j’ai été quelques fois lassée par l’humour à répétition, cependant, fait remarquable, l’auteure est toujours arrivée à me rattraper. Elle a le mot cinglant facile, que l’on suppose être sa vraie nature. Et de toutes manières, l’histoire s’y prête merveilleusement bien.
Le lecteur dépassera le personnage et sondera le fond du cœur de Julia Verdi avant même qu’elle le fasse elle-même. Encore là, cette devancée ne retirera en rien du charme de l’apprivoisement de Julia avec Julia, à travers le piteux pitou.
N’oublions pas qu’il s’agit d’un cœur de femme en quête d’hommes, on serait tenté d’associer l’histoire au genre chick lit. Et pourquoi pas ! Avec des plus pour l’originalité de la situation, le regard lucide sur la société, un univers canin attrayant, une apologie de la course (encore là, ça tombe bien, c’est la mode !).
Moi, d’un naturel rébarbatif devant tous crocs canins et gueules puantes qui grognent, bavent, aboient et mordent, l’idée m’a traversé l’esprit qu’il pourrait être agréable de vivre aux côtés d’un cabot. C’est pour dire tout l’amour du toutou domestiqué qui se sent entre ces pages !!
J’avais hâte de retrouver l’auteure de polar qu’est Geneviève Lefebvre, ayant beaucoup aimé, Je compte les morts (meilleur polar pour moi jusqu'à date), je suis quitte pour avoir été bercée par une comptine canine aussi édifiante qu’amusante.
À lire le cœur en paix, l’être humain est l’ami du chien.
Va chercher - L'insolite destin de Julia Verdi
Auteure : Geneviève Lefebvre
Libre Expression
Oct. 2014 - 280 pages
7 commentaires:
Eh bien...pourquoi pas, après tout ? oui, ça peut être un livre bien distrayant, en fait.
Tu commences l'année en beauté! :) Oui, c'est un peu de la chick lit, mais c'est aussi une belle histoire d'amour! Pas pour rien que les animaux sont utilisés en gériatrie et en pédiatrie! C'est une médecine qui a fait ses preuves pour réparer les petits bobos du cœur, de l'âme et apaiser l'esprit le temps de quelques caresses...
Sera donc sur ma liste des "à lire", mais au printemps peut-être, assise sur une plage ou une galerie, en écoutant les oiseaux.
N'est-ce pas Anne que l'on a besoin de temps en temps de lectures légères ! C'est loin d'être défendu.
Jules : Tu sais, juste de m'avoir fait aimer les chiens, c'est déjà un tour de force de l'auteure !
Tu as tout compris, Claude, un roman à lire avec un décor léger et une attitude insouciante. En tout cas, un bon remède pour la morosité. Ça peut aussi donner le goût de courir. J'en ai peu parler mais la marche rapide ou course est un élément important dans cette histoire.
Chère Venise, une très belle année à toi!
Et quoi de mieux que de la commencer avec optimisme comme en témoigne ta lecture?
Ça fait chaud au coeur. Je t'embrasse.
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