Oups ... nous avions aussi la collaboration spéciale de Caro(line), ce qui est très plaisant, pour un huitième son de cloche directement de France, cliquez ici.
Une romance familiale à l'eau de Rose
Les Carnets de Douglas, le titre ne m'attirait pas plus qu'il ne le faut. Une première leçon, ne pas se fier au titre, pas toujours, car j'aurais passé à côté d'un livre que j'ai beaucoup, beaucoup aimé. Un roman goulûment dévoré de la première à la dernière page.
Pourquoi, oui pourquoi, je l'ai tant aimé ? Je commence à croire qu'il est aussi difficile d'expliquer son amour que le contraire. Pour justifier cet amour qui se satisferait pourtant de l'inconditionnel, disons que le style clair, ordonné par des phrase simples, des chapitres d'un seul souffle, avec peu de personnages dévoilés un à la fois, ce style succinct, épuré est venu me chercher là où j'étais.
L'histoire s'annonce par de la dureté ; deux enfants meurtris qui auraient pu se laisser mourir étouffés par le manque d'amour et qui choisissent courageusement d'attraper leur baluchon pour aller voguer, peut-être vers plus de misère physique mais moins de misère morale. Avoir peu mais avoir le principal, la liberté. Ces êtres affranchis de leur famille, Romain et Éléna ont rendez-vous avec l'apprivoisement de leur être intime à partager avec un autre corps, un autre coeur. Leur maison, quelques branches coupés, leur univers, la forêt. Mais l'auteure n'a pas prévu de laisser couler une romance à l'eau de rose. Un bébé vient au monde, Rose, une histoire meurt, une autre naît.
Les thèmes sont nombreux et abordés d'une manière assez originale ; Une famille (atypique) reconstituée, l'amour paternel et maternel, la médecine dans un petit village, la marginalité, le rejet, le déracinement, le père lointain, l'amour du bois, la mort qui survie, la musique.
La forme maintenant. Des titres découpant l'histoire comme un film, oui, pourquoi pas. Le générique, je dois l'avouer, même s'il a assouvi ma curiosité du « après » m'a quelque peu bousculé. La toute fin est si forte, un peu comme dans une nouvelle, l'arrivée du générique et le défilé des personnages a achevé mon émerveillement un peu trop brusquement.
Je viens de feuilleter les pages, un parfum s'en dégage, me fait découvrir un goût ; le revivre.
Christine Eddie, Les Carnets de Douglas, Alto, 198 pages
1 commentaire:
Bonjour Venise!
Je triche un peu, car je viens te dire bonjour, plutôt que de réagir face à ce roman. J'en avais déjà entendu parler via La Recrue du mois (et quand j'aurai le temps), je vais le lire.
Je ne te laisse pas souvent de messages, mais je te lis très souvent. Merci pour tes beaux commentaires et les infos utiles!
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