« De l'éditeur à l'imprimeur, du correcteur au typographe en passant par la traduction, les étapes pour mettre un texte en valeur sont nombreuses et riches en savoir-faire insoupçonnés ».Tiré du site de la JMLDA.
Je n’en doute pas ! On écrit un court texte et au mieux, on a tout son temps et malgré cela, il arrive que des coquilles s’y faufilent. Ah, ces damnées coquilles ! En passant, pourquoi appeler ces erreurs typographiques « coquilles » ? J’imagine que cela a un rapport avec l’imprimerie rudimentaire d’autrefois. Si quelqu’un peut nous le faire savoir précisément, nous apprécierions, chère personne, que vous passiez le mot !
Je continue sur le texte et sa coquille, ce mot qui sonne gentil mais qui veut bel et bien dire « erreur ». Quand on tient entre ses mains un livre pour lequel on a déboursé presque trente dollars, évidemment qu’on s’attend à pas moins que de la perfection. Je ne sais pas si j’ai joué de malchance ces derniers temps mais j’ai déniché plusieurs coquilles dans un livre prêté et un autre que j’ai choisi soigneusement. Je suis un peu estomaquée, je l’avoue. Je le répète, c’est peut-être de la malchance ou mon regard est plus aiguisé qu’auparavant, je n’en sais trop rien.
Mais voilà, cela m’a donné le goût d’aborder le sujet avec vous en vous demandant si cela vous arrive et si oui, quel effet cela vous fait-il ? Sommes-nous trop sévères ? Il faut peut-être vivre avec nos mœurs où la rapidité d’exécution est inhumaine. D’autant plus, et cela il faut le dire, que ces coquilles empêchent rarement la compréhension du texte.
Et puis, qu’est-ce qui différencie la faute d’orthographe de la coquille ? Sauter un « de » par exemple ; est-ce de l’ordre de la coquille ou de la faute ? Si on en trouve deux ou trois (faute ou coquille) dans le même chapitre, faut-il le mentionner à l’éditeur ? Je suis là à poser la question et en même temps j’y réponds (vous avez remarqué que se poser une question nous amène souvent droit à la réponse). J’imagine que oui pour les potentielles ré-éditions. En tout cas, je ne l’ai jamais fait parce qu’auparavant je n’en détectais pour ainsi dire jamais ou si rarement que c’était négligeable.
… j’étais à relire mon texte TRÈS attentivement afin d’y repérer la moindre coquille (¨ô honte sur moi !) quand j’ai entendu par ma fenêtre ouverte un drôle de « Gloup Gloup Gloup » … je me suis levée et j’ai aperçu trois dodues dindes sauvages. Vous avouerez que ça mérite une mention !!!
Demain, je vous entretiens « blogue » parce que la place du blogue, ce n’est pas de la blague !
Coquillement … Oups ! Coquinement vôtre,
Venise
4 commentaires:
Salut Venise,
Je prends plaisir à te lire à nouveau ce matin. Les coquilles c'est souvent une façon gentille de dire qu'il y a des erreurs d'inattention... et tant mieux s'il reste un peu de gentillesse dans nos rapports au travail ! Mais, j'en profite pour t'avouer que je serais vraiment en faveur d'une révision de la langue française - orthographe et grammaire - un peu comme l'ont fait les Italiens. Il me semble que c'est à l'avantage du plus grand nombre !
Bonjour,
Juste un commentaire, entendu ce soir au conseil d'établissement de l'école secondiare fréquentée par mon fils... ALors que le directeur de l'école mentionnait que l'orthographe pourrait faire échouer un examen de français, s'il contenait plus de 35 fautes, la jeune représentante des élèves (en secondaire 5) me regarde en me disant... mais il y a 500 mots!!! 35 fautes, ce n'est pas beaucoup...
Bonjour Venise !
J'ai aimé l'histoire des dindes sauvages qui font "Gloup Gloup Gloup" !
Bonjour Venise
Plusieurs légendes circulent sur l'origine du mot « coquille » en typographie. Selon l'une d'elle, suite à une délibération sur le calibrage des œufs de poule à l'Assemblée nationale, le Journal officiel publia le texte avec une erreur typographique : la lettre « q » fut omise dans le mot « coquille », prenant alors la forme "couille".
Un député avait d'ailleurs écrit à ce sujet:"Le q m'en tombe...
Le 26 mars 1955, Boris Vian a écrit une de ses lettres au collège de ’Pataphysique au sujet d'un typographe ayant un jour oublié le « q »...
Dans les deux cas, « couille » aussi bien que « coquille » sont restés pour parler d'une bourde, d'une erreur, même si le second est considéré comme plus convenable.
Avant d’avoir écrit son premier livre, Hervé Bazin avait lancé une petite revue littéraire qu’il avait baptisée « La coquille »
Pour conclure, vos lecteurs pourront se divertir avec ces quelques vers ...
Ode à la coquille
Je vais chanter tous tes hauts faits,
Je veux dire tous tes forfaits,
Toi qu'à bon droit je qualifie
Fléau de la typographie.
S'agit-il d'un homme de bien,
Tu m'en fais un homme de rien;
Fait-il quelque action insigne,
Ta malice la rend indigne,
Et, par toi, sa capacité
Se transforme en rapacité.
Que sur un vaisseau quelque prince
Visite nos ports en province
D'un brave et fameux amiral
Tu fais un fameux animal,
Et son émotion visible
Devient émotion risible
Un savant maître fait des cours
Tu lui fais opérer des tours.
Il parle du divin Homère,
O sacrilège ! on lit Commère; L'amphithéâtre et ses gradins
Ne sont plus que d'affreux gredins.
Le professeur cite Hérodote,
Tu dis: le professeur radote;
Puis, s'il allait s'évanouir,
Tu le ferais s'épanouir.
Léonidas aux Thermopyles
Montre-t-il un beau dévoûment,
Horreur ! voilà que tu jubiles
En lui donnant le dévoîment.
Ami(delaplume)calement
Roger
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