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lundi 1 octobre 2007

Ensemble, c'est tout

Quel charmant livre, cet "Ensemble, c'est tout" ! Aussi charmant que le film en fait. Je ne pensais pas autant l'aimer étant donné que j'en connaissais l'intrigue ayant vu la version cinématographique tout dernièrement. Vous savez un de ces livres où l'on a l'impression de s'être fait de nouveaux amis ? Le plus difficile est d'arriver à se convaincre que ce sont des êtres imaginés, ils ont l'air si vrais par leur vulnérabilité et tous ces petits détails, manies, peurs, angoisses, dualités, duels, paradoxes. Ils se tiennent debout, vivants, on les regarde vivre, je vous le dis, ils ont de la chair les personnages de « Ensemble, c'est tout ».

C'est peut-être parce qu'ils ne sont pas du tout standardisés, ces quatre personnages, pas une miette. Ils n'entrent dans aucune catégorie. Une mémé rebelle qui n'a plus le choix de manipuler, sa vie en dépend. Un aristocrate, excentrique sans le vouloir. Et d'une telle culture, de celle qui ne sert à rien ! Si fragile en société, ne connaissant pas les quand et comment du vrai monde. Il frappe fort par sa dignité, sa fierté, sa noblesse d'âme ... et son bégaiement. Et les deux protagonistes principaux - dans le roman, car dans le film la place est répartie également entre les 4 personnages - l'artiste, cette Camille terrorisée de peindre car créer la connecte à de forts démons intérieurs. Et le chef cuisinier qui en veut à la vie, qui jappe très fort mais lèche au lieu de mordre ! Un bon St-Bernard quoi ! On apprend à les connaître prenant tout de suite plaisir à vivre avec eux, par le biais d'un style léger, aérien, qui prend ses envols au-dessus de la ligne.

Et sachez-le bien, ces personnages sont réunis pour vivre une histoire d'amour atypique.

Évidemment, après la découverte d'un univers si vrai, si attachant, il n'est pas question d'abandonner ce monde peuplé d'êtres gentils remplis d'une énorme occupation : vivre !

Je suis donc allé chercher «Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part ». Dix nouvelles toutes fraîches que j'ai hâte de lire. J'ai triché à la librairie et ait quasiment lu la première nouvelle et, oui, j'ai reconnu le style d'Anna Gavalda, léger comme une bulle, ce style au service de personnages au tremblement de vie palpitant sous la paupière.

Sur la couverture, on dit très peu d'elle, sinon qu'elle est Parisienne, a 37 ans et que ses livres connaissent un immense succès.
Qui en sera surpris ?

3 commentaires:

Anonyme a dit...

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Gavalda, même si elle n'est pas "parfaite" sur le plan littéraire, elle a ce "quelque chose" qui fait vivre les personnages, qui les rend attachants, crédibles, humains et vrais...

Le film était malheureusement en dessous du livre, mais bon. C'est souvent le cas avec les films tirés des romans. Mais il était sans doute moins pires que beaucoup d'autres!

Anonyme a dit...

Je n'aime pas du tout Gavalda. Son recueil de nouvelles qui l'a fait connaitre n'a de bon que le titre.

Venise a dit...

Cela prouve une fois de plus, Réjean, que tous les goûts sont en librairie !
Par contre, je n'ai pas encore eu le temps de lire son recueil de nouvelles, je suis toute à "Les carnets de Douglas" de Christine Eddie et là, laissez-moi vous dire que j'ai un coup de coeur !