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mercredi 30 janvier 2008

Des Prix . ... D'Angoulême au Libraire

Angoulême, ça vous dit quelque chose ? C’est une ville de France au nord-est de Bordeaux, d’accord, tout à côté de Cognac, toujours aussi d’accord. Malgré le côté « breuvage alcoolisé » de la toponymie, c’est de bande dessinée qu’il s’agit. C’est dans cette ville que le Festival de la bande dessinée a eu lieu pour une 35ième année. Le Prix du meilleur album a été attribué à « Là où sont nos pères » (Dargaud) de l’Autralien Shaun Tan. L'auteur, âgé de 33 ans, dont c'est le premier vrai album de BD, « traite de façon métaphorique du thème de l'immigration à travers l'adaptation d'un homme à d'autres cultures ». Marsi (nom de bédéiste de mon chum de mari), de son œil super scanneur de la ligne dessinée avait repéré ce très bel album et offert à un ami. Ensuite, comme cela lui arrive souvent et à mon grand dam (budget oblige), il se l’achète. Avoir su qu’il gagnerait ce prestigieux Prix, j’aurais peut-être moins bougonné (si peu, si peu) !

Ce qui me frappe surtout, et qui m’amène doucement à m’ouvrir à cet art, est la fréquence grandissante des thèmes profonds abordés par l’univers bédéiste. Marsi (qui s’est lui ? Mon extraterrestre préféré, voyons !) m’a entraîné, j’ai bien dis entraîné, au cinéma pour découvrir Persepolis. J’ai beaucoup aimé, je peux presque dire, à ma grande surprise, surtout quand j’ai vu les dessins en noir et blanc : « zut ! Moi qui m’attendais au moins à un « trip » de couleurs ! » Et bien, laissez-moi vous dire qu’après 15 minutes, j’avais oublié que cette Iranienne est une masse noire et blanche qui se déplace, elle grandissait et bondissait sous mes yeux et son histoire émouvante me prenait toute entière. Le personnage de Marjane Satrati, belle et bien vivante a le même nom que l’auteure parce que c’est tout simplement son histoire dont il s’agit. Cette Iranienne vit maintenant en France et en a long à dire sur s
a vie passée en Iran. Ce n’est pas moins de cinq albums qui ont été portés à l’écran. Si vous êtes intrigués, fouillez ici, le Voir/Estrie en parle et moi aussi (mon commentaire en première page «cinéma »)

Un autre Prix, Le Grand Prix de la Ville d’Angoulême a été attribué au tandem Dupuy & Berberian. C’est l’équipe auteur-dessinateur des « Jean » qui sont l’équivalent de nos "Paul" ici à La Pastèque. Je me fais une fierté de leur avoir déjà parlés après une heure et demie d’attente (!!!), tenant compagnie à Marsi, lors d’une séance de signature. C’est justement cette série d’albums que mon conseiller bédé, (l’ami, pas le mari !) m’exhorte à lire pour un baptême, immersion en beauté et en grâce garantie.


D’autres Prix ? Ceux des Libraires, la sélection est passée

de 12 à 5 :

  • Les Carnets de Douglas, Christine Eddie (Alto) – Lu et commenté par La Recrue
  • Parfum de poussière, Rawi Hage (Alto) – Bientôt commenté par La Recrue
  • Un taxi la nuit, Pierre-Léon Lalonde, collection Hamac carnets (Septentrion) – Je me l’achète très bientôt, ce que j’ai failli faire à 3 reprises
  • Tarquimpol, Serge Lamothe (Alto) – Je suis justement à le lire
  • Léon, Coco et Mulligan, Christian Mistral (Boréal) – Ça y est, je vais casser la glace avec cet auteur.

Je suis contente, je vais avoir lu les cinq quand le Grand Prix sera dévoilé au mois de mai, je vais même oser une prédiction ... il faut se mouiller dans la vie, et pas seulement par de la neige fondante !

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Je n'ai lu aucun livre pour ce prix... presque gênant!!! Mais bon... je fais des efforts avec la littérature québécoise, c'est toujours ça!!! :)

Venise a dit...

@ Karine : Une petite proposition lancée en l'air, comme ça : peut-être te faire la promesse de lire le grand gagnant(e) ? Tu aurais jusqu'au 12 mai pour économiser et te préparer psychologiquement !

Danaée a dit...

Mon Amoureux est en train de lire Persépolis (et il m'en parle abondamment, ça semble vraiment très bon!). Je le lirai très bientôt!

Nous avons (je dis "nous", mais ce sont en fait des amis de mon Amoureux) quelques amis bédéistes qui sont passés par Angoulême. Mon copain Djief y était d'ailleurs pour le Crépuscule des dieux, avec Jacques Lamontagne.

La bédé est un art en soi et certains auteurs réussissent à créer de véritables univers poétiques. Au Québec, on commence vraiment à avoir une belle production et des auteurs qui se font tranquillement une place au milieu des Européens qui y ont longtemps dominé. Plein de talent bien de chez nous!

Venise a dit...

@ Danaée : Je suis tout à fait d'accord avec toi. Et c'est dans ce sens-là que j'ai si hâte de vous présenter "Miam Miam Fléau" de Marsi qui sortira à l'automne à La Pastèque. Je suis drôlement fière de mon homme. Mais quel travail d'arrache ... main ! J'ai été jeté un coup d'oeil à l'album "Le Crépuscule des Dieux, quels dessins somptueux !
Nous allons le feuilleter en librairie, merci de l'avoir porté à notre attention !