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lundi 18 octobre 2010

Lancement collectif : 42 auteurs

Je l’ai promis de vous glisser deux mots sur le sprint de ma présentation de 42 auteur-es, et bien sûr que dans mon cas, deux mots égalent deux cents. Minimum !

Je vous raconte. Nous arrivons au Salon du livre de l’Estrie un peu avant 18 h, nous nous dirigeons vers le kiosque de l’Association des auteurs (AaaCe), très bien situé cette année, occupant un coin et plus espacé que l’an passé. Ce n’est pas un luxe si l’on considère la quantité d’auteurs exposés, la majorité des maisons d’édition en ont rarement autant. Marsi s'installe, prenant la place de July Giguère qui finissait une séance de dédicaces pour son recueil de poésie « Rouge, presque noir ». Pour les deux ; aucune visite, aucune vente. C’est que le Salon était, à cette heure, assez désertique. Pendant que Marsi attend sa visite bien calé dans un fauteuil bas, tout petit derrière sa table, et qu'Hélène en charge du kiosque se désâme pour attirer les visiteurs, je suis partie à la recherche de la Salle Alfred Desrochers. Arrivée trop tôt, pas un chat, que le technicien au fond de la salle, je rebrousse chemin, reluquant au passage des kiosques pleins de livres et vides de monde. Je retrouve Marsi en discussion animée avec Mylène Dumas-Gilbert, une fidèle au poste, campant presqu’au Salon, tellement elle tient de séances de signature dans diverses maisons d'édition.

Bientôt 19 h, je retourne à la Salle, empressée de vérifier ma longue liste de huit pages avec Francine qui avait monté les fiches de chaque auteur accompagné d’une photo de leur œuvre sur écran géant. En fait, c’est cette liste que j'ai mise à ma main (et à ma vue !) qui m’a sauvée du bafouillage et des hésitations et m’a permise de m’abandonner à la salle et aux écrivains qui se levaient quand je les nommais. L’assistance a vite compris que les applaudissements iraient aux écrivains présents, pas les absents, ce qui fait que la cérémonie s’est vu accélérée. On m’avait demandé de ne pas outrepasser 45 minutes, et même 30 si possible, j’ai accompli le tout en 18 minutes ! On m’en a félicité puisque la cérémonie a commencé 15 minutes plus tard. On attendait, entre autres, le photographe .... Le photographe improvisé, nul autre que mon Marsi qui est arrivé à la rescousse palliant au fait que personne n'avait d'appareil photo. Une fois mon homme assis dans l’assistance, il ne pouvait plus rien m’arriver ! J’attendais mon tour, en écoutant le discours de la présidente, Suzanne Pouliot, assise confortablement sur un sofa sur la scène, ce qui m’a aidé grandement à rester calme. Comme si j'étais dans mon salon !

Heureusement que le lancement des 42 auteurs s’est déroulée prestement, puisque les deux présidents de jury des six oeuvres finalistes, trois pour le Prix Alfred-DesRochers :

Les chevaux approximatifs - un hommage aux formes de Michel Garneau
Feu blanc – Contes de la lune d’Éric Gauthier
Nous ne vieillirons pas de Patrick Nicol

Et trois pour le Prix Alphonse Desjardins :

Le tombeau de Carlo Michelstaedter de Jacques Beaudry
Le féminisme québécois raconté à Camille de Micheline Dumont
Archiver l’anarchie : le Capital de 1969 de Jacques Julien

ont tous deux donné une appréciation étoffée de chacune des œuvres en lice. Mais, il fallait des gagnants et les derniers furent les premiers !

Prix Alfred-DesRochers : Nous ne vieillirons pas de Patrick Nicol
Prix Alphonse Desjardins : Archiver l’arnachie de Jacques Julien

Fait assez cocasse, Jacques Julien (à gauche sur la photo) a déjà été le professeur de littérature de Patrick Nicol (à droite).

* * *

Malgré ma fierté d'avoir sorti mon épingle du jeu, je suis partie bien désolé du manque de dynamisme que j’ai cru percevoir dans ce Salon du livre de l’Estrie ce soir-là ... un vendredi quand même ! L’utilité d’un Salon à notre ère est une toute autre question et certains dans le milieu se la posent.

11 commentaires:

anne des ocreries a dit...

En général, l'affluence est plutôt le week-end, dans ce genre d'évènement, non ? Le vendredi, c'était peut-être encore trop tôt ?

anne des ocreries a dit...

Je savais que tu t'en tirerais avec brio ! :)

Blue a dit...

:-) moi aussi!!

Elisabeth a dit...

S'il est vrai que le jeudi et le vendredi furent ordinaires,le samedi fut bien et le dimanche exceptionnel. My a manqué de «1704» et j'ai bien failli marcher dans ses traces pour mon 4e tome. Dommage que Marsi n'ait pas eu une meilleure visibilité, surtout qu'il est de la région... Je comprends que l'on prône avant tout le côté lucratif, mais je me demande tout de même comment un auteur peut le devenir si on ne lui donne jamais l'espace et la visibilité nécessaires pour y arriver...

En passant, j'aurais bien aimé vous saluer vendredi soir, mais vous quittiez la table de dédicaces de My alors que j'y arrivais... Au plaisir de se voir une prochaine fois ;)

Venise a dit...

Anne : C'est à espérer ! Je suis contente d'entendre Élizabeth qui y était en tant qu'auteure que le samedi et dimanche furent plus dynamiques.

Et merci de ta confiance :-)

Venise a dit...

Helenablue : Je vous trouve bonnes d'être sûres de ce que je n'étais pas sûre moi-même !

Venise a dit...

Eh bien, Élizabeth, très dommage de s'être ainsi manqués. Je me souviens que l'on s'est sauvé assez rapidement en réalisant l'heure puisque nous étions attendus pour la traditionnelle bière "après salon". Faut dire qu'on y va une seule fois !

À une prochaine alors ! À Montréal ?

Karuna a dit...

Ouf! Je suis en admiration devant le talent qu'il faut pour accomplir ce que tu as fait. Chapeau.

ClaudeL a dit...

Je voudrais tellement que tout soit beau et bien, toujours à la hausse. Tellement d'attentes dans ce genre d'événement, tellement de coeurs qui battent, tellement de questions, d'hésitations et parfois, oh! magie, une pluie de compliments, une avalanche de ventes qui nous font tout oublier.
Comme j'aimerais que le balancier oscille du bord des moins visibles, des moins vedettes, des moins connus mais pourtant aussi talentueux. Inégalité. Il y a des journalistes qui ne font plus leur travail.
Bon j'arrête, sujet qui m'interpelle.

Venise a dit...

Karuna : Je ne sais pas si c'est du talent, ou un goût, un besoin même, qui génèrent une grande motivation. Le talent se tient très près de la motivation. Le métier sur la scène me manque. Et puis, quand j'ai abandonné mes études, je voulais être journaliste, dans l'espoir plus ou moins avoué de devenir animatrice.

Venise a dit...

ClaudeL : Si on veut bien regarder le verre plein au lieu de vide un moment, les blogues littéraires qui prennent de plus en plus de place mettent l'emphase sur les moins visibles. Pense seulement à La Recrue du mois qui a maintenant grandement amélioré sa tribune. Onze rédacteurs en plus !