Pourquoi me suis-je procuré ce roman jeunesse ? La première raison, il faut bien l’admettre, Steve Proulx n’est pas un illustre inconnu, j’ai du plaisir à lire ses chroniques. La deuxième, parce qu’il y avait un prix rabais pour lancer la série. La dernière, et non la moindre, puisque c’est elle qui a fait pencher la balance, ces mots sur la couverture :
Les hasards existent-ils ? Pourquoi avez-vous CE livre entre les mains et pas un autre ? Un simple concours de circonstances ? Laissez-moi rire. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! ... qui m’ont invité à ouvrir et trouvé un chapitre « Avertissement » humoristique et, surtout, me rassurant hors de tout doute ; on ne prenait pas les jeunes pour des crétins.
Mon résumé :
Le mystérieux vol d’un cristal dans le musée de Grise-Vallée stimule Lili, journaliste consciencieuse oeuvrant au journal « Le Cratère » de son école. Elle entraine Simon, son jumeau de destinée, et photographe, dans une enquête qui les mènera à vivre une aventure intrépide, en compagnie de trois spéléologues, dont un à la mauvaise foi crasse. Les cinq feront tout, et même plus (!), pour trouver et comprendre de quoi est composé ce crystal, conservé au musée comme si la vie de la planète en dépendait.
Si le squelette de l’histoire semble assez convenu, un audacieux tandem d’ados de 14 ans menant une enquête avec une maturité d’adulte, il est enrichi par un traitement joyeux et plein de références amusantes. L’épice rajoutée vient du cristal recherché, un pur produit de l’imaginaire, la virullite, sonnant tellement vrai que j’en ai cherché le sens dans le dico et même sur Google ! En ouvrant cette porte de l’imaginaire, tout peut entrer, et l’auteur semble fin prêt pour de grandes envolées, tout en gardant ses personnages sur la terre ferme d’êtres humains faillibles.
Le style de Steve Proulx déborde d’un humour intelligent, la voix narratrice à la manière « grand chum » instruit et présente dans la connivence avec son lecteur. Le dosage entre la gravité et la légèreté maintient l’équilibre entre la frousse et le sourire. J’y ai trouvé une volonté d’aller chercher les ados là où ils sont, par exemple dans une crèmerie où l’on sert une exécrable crème glacée à la pizza, la dite crèmerie tenue par le très sérieux et respectable père de l’héroïne, Lili. La situation a de quoi amuser puisque l’endroit, auparavant abandonné, se transforme en un achalandé quartier général pour les dirigeants de l’enquête.
Il y a un solide potentiel de personnages à haïr et à faire grincher des dents ; des jumelles tête-de-linotte, une enseignante fermée à double tour, un gaillard amoureux qui réfléchit après avoir agi. Est-ce une volonté de changer la donne ou pour plaire à la gent féminine (de grandes lectrices) les leaders sont des femmes.
Ce premier tome prend un envol sur un tremplin rebondissant de promesses pour les sept tomes à venir, dont six sont déjà publiés. Être une ado, je ne résisterai pas une seconde à aller chercher le deuxième. En plus, l'auteur est accessible sur un site web interactif et édifiant.
Le cristal qui pousse de Steve Proulx - Collection Cratère Le journal scolaire, édition Trécarré, 2009, 216 p.
N.B. à mon avis, ce roman est accessible dès l'âge de 9 ans pour les grands lecteurs.
7 commentaires:
hé, tu me grattes là où ça me chatouille, là...:)
Va falloir que je remonte sur Paris, je crois....
Ça a l'air vraiment très amusant... je crois que je vais les noter, pour la bibliothèque de mon école! (Et il semble tout à fait charmant, ce Steve Proulx!!)
C'est le livre le plus plate que j'ai lu sur 100
Je deteste et dire que j'ai été oubligé de le lire
Qu'est ce qui est arrivé à Siméon Rosny (dans le livre)?
j'ai vraiment aimé ce livre
J`ai vraiment aimé ce livre.
ce livre est vraiment plat
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