lundi 4 juin 2007
Maudit que le bonheur coûte cher !
Après « Et si c'était ça, le bonheur ? », je termine à l'instant « Maudit que le bonheur coûte cher ! ». Suite à une question sur le bonheur, une affirmation, que dis-je, une exclamation ! C'est que Francine Ruel est une femme exclamative. Oui, oui, c'est un mot qui existe, je viens de l'apprendre et ça tombe bien puisqu'il est approprié à cette femme qui est tout, sauf ennuyeuse. Il y a un mot qui la résume : vivante.
C'est rare que l'on parle d'une auteure comme si on la connaissait. Pourtant, je connais Olivia, le personnage qui anime cette histoire en deux tomes mais je ne connais pas Francine Ruel. Ou plutôt, je la connais comme tout le monde la connaît, parce qu'elle se laisse facilement deviner, se cachant derrière aucune mascarade. L'impression de lire les péripéties de Francine Ruel, une femme de coeur, à travers celle d'Olivia, une femme de coeur aussi, est très frappante.
Le deuxième tome « Maudit que le bonheur coûte cher ! » nous sort des aléas rocambolesques de vouloir « refaire une maison à neuf ». Pour être tout à fait juste, pas dans les premiers chapitres où l'on s'attarde à la rénovation, une passerelle entre les deux romans. Et puis, on se lance à pieds et mains déliés dans un condensé de vie très goûteux.
Une fois la couverture refermée, je réalise qu'en 385 pages sont abordés, mine de rien, maints et maints sujets chauds : le sida chez les jeunes, le mariage, l'adoption par des homosexuels, le deuil, la chimiothérapie, la fausse couche, la reconnaissance du bon compagnon amoureux, la grossesse, le désir, la ménopause, l'estime de soi, la naissance ... On passe de la vie à la mort, de la joie à la tristesse et le entre-deux grouille à souhait. Toujours dans un appétit de vivre et de victuailles. Et, on y désamorce, en maniant l'art du "mine de rien", un tas de préjugés. On pourrait tout aussi bien traiter cette histoire bien menée de chronique époustouflante d'une femme grouillante qui tente, comme tout le monde, de décrocher sa part de bonheur.
C'est aussi l'art de renvoyer un miroir à tout un peuple afin qu'il s'y mire. Sans aucune moralisation, juste pour le plaisir de raconter des histoires de coeurs, palpitantes sous la couverture chaude de l'humanisme. Les Québécois aiment rire, ils sont des jouisseurs innés et Francine Ruel fait plus que le comprendre, elle le vit. Il ne lui reste plus qu'à le transmettre, ce qu'elle fait très habilement d'ailleurs, dans un style et un ton qui lui ressemblent.
Univers à visiter si vous aimez la simplicité de la chaleur humaine et l'absence de prétention. Pour jouissifs seulement !
)))))((((((
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3 commentaires:
Bonjour Venise,
J'ai lu « Et si c'était ça le bonheur ? », l'an passé avant de me rendre aux Correspondances, où j'ai eu le plaisir de jaser un brin avec madame Ruel. Tu as raison, son écriture lui ressemble. Femme aimant la vie et faisant contre mauvaise fortune bon coeur. Un moment de lecture que j'ai beaucoup aimé. Et tout comme Olivia, je les ai chercher les ronds de poêle. ;o)
Je n'ai pas encore lu la suite mais j'ai hâte... peut-être avant les Correspondances encore cette fois.
J'AI LU LE DEUXIÈME TOME : MAUDIT QUE LE BONHEUR COÛTE CHER ÉCRIT PAR FRANCINE RUEL.......
SUBLIME.......ON S'ATTACHE À OLIVIA DE PLUS EN PLUS ET TOUS SES AMIS FONT PARTIE INTÉGRANTE DE SA VIE..... C'EST UNE BELLE AMITIÉ VÉCUE À TRAVERS TOUS LES SUJETS RÉALISTES ET TRÈS ACTUELS DE CE 21ÈME SIÈCLE.
BELLE ÉCRITURE ..... DU VRAI BONBON..
J'AIMERAIS SAVOIR S'IL Y AURA UN TROISIÈME TOME.......J'AIMERAIS BIEN QUE CES PERSONNAGES POURSUIVENT LEUR ROUTE EN MA COMPAGNIE.......
AU PLAISIR!
HUGUETTE
J'ai rencontré madame Ruel à une conférence l'automne dernier, c'est une femme très... elle est comme à la télévision, mais en plus concentré, c'est-à-dire que son énergie ne semble pas en contradiction avec sa générosité, mais les deux se combinent harmonieusement. Bien que j'aie écrit sur des commentaires que j'ai laissés sur vos compte-rendus de livres, madame Landry, que je lirais tel ou tel livre, ce n'est plus vrai, car j'ai décidé de ne plus lire de livres; j'en ai lu beaucoup, bien sûr il y a des nouveautés et c'est intéressant de lire des nouveautés, de voir l'évolution, mais je peux aussi consacrer mon temps à autre chose. Je pourrais faire exception dans le cas d'un auteur comme madame Ruel vu que je la connais, un peu: c'est mieux que rien.
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