Que doit-être, pour vous, une lecture pour la traiter d'estivale ?
Non, mais c'est vrai, la question se pose en grand, ces temps-ci. Que s'ouvre un magazine, un journal, un blogue, la télé, la bouche d'un inconnu ou d'un ami, tout le monde y va de sa suggestion de lecture estivale. Je lis ces suggestions attentivement, prends des notes en étudiante sage qui veut apprendre. Apprendre de quoi se tisse la fibre « lecture estivale ».
Il y a juste un problème, plus je le fais, plus je suis mêlée. J'essaie de dénicher la constante et je ne trouve que variété. Et là, ça me déroute. Est-ce que la lecture estivale se doit d'être comme le théâtre d'été sur le mode comique et léger ? Pourtant, je n'y ai pas trouvé cette constante, c'est donc plus complexe. Tellement, que pour le moment, je me suis arrêtée à cette définition :
Lecture estivale : lecture que l'on fait durant la saison de l'été et variant d'une personne à une autre.
Comme ça, je suis absolument certaine de ne pas me tromper. C'est de la haute définition.
Le seul problème, c'est que ma définition est ennuyeuse à mourir. Elle ne donne pas le goût de se bercer dans un hamac, lisant mollement jusqu'à ce que le livre tombe de ses mains, l'esprit envolé au pays des songes. Donc, je n'ai plus le choix, il me faut VOTRE avis. Je n'en abuse pas mais là, c'est impératif, il me faut ces précisions sur la règle qui régit le : « NON, PAS CET ÉTÉ ... à l'automne peut-être, en hiver sûrement ».
Non, mais je veux être dans le secret moi ! Sinon, je vais relire L'Iguane que je viens juste de lire, ce livre ressuscité par un combat (des livres)***. Je fouillais les commentaires d'autres lecteurs afin de vérifier si on pensait comme moi à propos de L'Iguane c'est à dire que c'était un livre génial. Oui, on est impressionné mais on arrive difficilement à dire pourquoi dans ses propres mots. Tout le monde le démontre par une ou plusieurs citations tirées du livre. Je les relisais ces bouts de phrases glanées ici et là et j'avais l'impression de les lire pour la première fois. Ce livre est si riche qu'il ne s'assimile pas d'une traite. Je vais y revenir à cette lecture (en été, en hiver ... je vous attends avant de décider) mais une chose est certaine, dictionnaire en main. Personnellement, c'est le livre, toute proportion gardée parce qu'il est mince (186 p.), dans lequel j'ai rencontré le plus de mots nouveaux.
Me semble que lire avec un dictionnaire, ça fait pas estival, non ? Me semble.
...
Bon, désolé, je prends une décision ! Je ne peux pas vous le référer. L'Iguane n'est pas estival même si l'action se déroule sur le bord du fleuve. Et pis qui a du sable qui colle dans la sandale. Pis de la grotte. Pis de l'amitié. Parce qu'il y a un accident de motoneige et une tête qui s'arrache (je ne vends pas de punch, n'ayez crainte).
Je pense que j'ai trouvé un exemple de ce qui n'est PAS une lecture estivale : L'Iguane. Je me trompe pas là ? Rassurez-moi ! Je me sens pas trop trop vaillante, moi là, sans ma définition de poltronne.
*** Montréal, le 2 mars 2007 — Le combat des livres 2007 est arrivé ce matin à son point culminant sur les ondes de la Première Chaîne (95,1 FM à Montréal). Parmi les deux livres encore en lice, c’est L’iguane de Denis Thériault (XYZ éditeur), défendu par l’humoriste Dominique Lévesque, qui a été choisi grand gagnant. Dans ce savoureux roman régional qui se passe sur la Côte Nord, le héros, un jeune adolescent à l’imagination débordante, nous dévoile des pans de son univers secret.
8 commentaires:
Je ne suis pas une fan du combat des livres et encore moins de Madame Charette... mais j'apprécie que tu nous parles de ce bouquin que je vais offrir à mon chum. Ce n'est pas qu'il recherche les mots nouveaux, mais il aime beaucoup la Côte Nord et, presque tout autant, les livres «minces». Les lectures de vacances d'été pour moi, c'est tout le contraire : je me réserve les livres «épais». Les biographies, les best-sellers états-uniens, à lire en anglais (attention, je parlais du nombre de pages quand je disais «épais»!).
Bonjour Venise,
Je pense que pour chacun l'expression « Lecture estivale » diffère. Certain auront une rage de polar ou de policier, d'autres en profiteront pour lire les gros pavés pendant leur vacacnes parce qu'ils n'ont pas le temps de les lire lorsqu'ils font du 9 à 5. D'autres choisiront des livres légers où l'on se casse pas la tête, etc. À chacun sa lecture estivale ;o)
Neli, je suis contente que L'Iguane te tente pour ton chum, d'autant plus qu'on arrive à se sentir sur la Côte-Nord puisque que Denis Thériault y fait une large part. C'est pour le moins dépaysant.
Carole, je commence vraiment à me rendre à cette définition qui varie d'une personne à l'autre. Alors, je me laisse tenter par cette question : Et toi, que lis-tu l'été ?
Venise,
Je lis environ 150 livres par année. Alors pour moi, la lecture estivale ne se différencie pas tellement du reste de l'année.
Je fais tout de même deux sélections, j'éloigne tout ce qui est drame psychologique. C'est trop lourd émotivement. Deuxièmement, je prends connaissance de la liste des invités des Correpondances pour lire un maximum de leurs romans, question de les connaître un peu ou plutôt de connaître leur écriture. Voilà !
Ouvrage très singulier, pour ne pas dire exceptionnel, dont les principaux attributs résident dans son abord fantasmagorique et son vocabulaire recherché.
Danielle : Je me souviens en effet du vocabulaire. J'ai lu l'Iguane à voix haute pour Marc avant le sommeil. Je n'ai pas été jusqu'à installer un dictionnaire entre nous deux, même s'il l'aurait fallu. Je suis donc restée ignare.
Principalement des noms d'espèces aquatiques et d'insectes. Aussitôt cherchés, aussitôt oubliés. ;)
Ainsi que plusieurs autres termes dans l'art de dire autrement pour faire joli.
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