Le Prix des Collégiens inspiré de son pendant en France Le Prix Gongourt des Lycéens. Même si le Prix des Collégiens existe depuis 2000, comparativement à 1988 pour le Prix français, il fait son petit bonhomme de chemin. J'ai même lu que ce Prix était maintenant parmi les cinq Prix les plus convoités. L'affirmation repose sur quelles données stratégiques et « sondatiques » ? Je ne le sais pas, elle est plutôt gratuite, à mon sens. J'aime la gratuité, de temps en temps, ça nourrit la candeur et puis ma candeur j'y tiens.
Par quelles étapes les 750 étudiants de 40 collèges-cegeps auront à passer ?
- L'évidence même : lecture de 5 romans québécois parus l'année précédente
Participer à ...
... Des discussions littéraires entre étudiants
... Rencontres en librairie avec les écrivains à Montréal, Québec et Sherbrooke (mars)
... À un concours de critiques littéraires – textes gagnants publiés dans « Le Devoir » *
... La délibération au Manoir Victoria à Québec, menant au vote final, désignant le lauréat.
* activité non obligatoire
Qu'auront à lire nos étudiants cette année (roulement de tambour ...)
# Catastrophes, Pierre Samson
# Ce n'est pas une façon de dire adieu, Stéphanie Meunier
# Espèce en voie de disparition, Robert Lalonde
# Pourquoi faire une maison avec ses morts, Élise Turcotte
# La soeur de Judith, Lise Tremblay
Début du processus Salon du livre de Montréal (présentement)
Fin du processus : Salon du livre de Québec (avril)
Environ 5 mois pour conclure vos gagures ! Je suis certaine qu'il y en a plusieurs d'entre vous qui sont en avance sur la première étape, la lecture des cinq oeuvres. Qui, qui ? Levez la main !
photo : Pan Bouyoucas, Anna Pourquoi, Prix Collégien 2005
Nicolas Dickner, Nickolski, Prix Collégien 2006
Myriam Beaudoin, Hadassa, Prix Collégien 2007
13 commentaires:
Bonjour Venise,
Je me suis déjà prononcé sur le blogue de Carole. Je rajouterai cependant ceci. Je suis un peu sceptique devant le choix de certains titres par le comité de lecture. Je me demande quels sont leurs critères : choisir les cinq meilleurs romans parus dans l'année selon les critiques du Devoir ou les cinq livres les plus susceptibles de plaire à une clientèle collégiale. J'espère que c'est la seconde option qui prime. Mais, dans un cas comme dans l'autre, je trouve certains choix très discutables. Cela dit, je suivrai le forum sur le site du prix, comme je le fais à chaque année, car ça m'amuse beaucoup...
Merci, Réjean, de me passer le mot. Je vais moi suivre le forum sur le site, cela risque de m'amuser aussi. En attendant, ça m'intrigue.
Rebonjour Venise,
Je viens de vérifier sur le site du prix les critères du comité de sélection formé de journalistes du Devoir, et j'ai découvert qu'il s'agissait des meilleurs livres de l'année à leurs yeux. Cela me pose un autre problème : pour être en lice, il faut donc que le roman ait été lu par un journaliste du Devoir. N'est-ce pas un peu réducteur ? Pourquoi ne pas confier la sélection à une équipe de profs de cégep qui connaissent la clientèle collégiale et ses goûts ? Je lance la suggestion à tout hasard.
Je viens d'aller lire votre mot sur le site des Écrivains québécois (Carole). Vous vous êtes enflammé, un éditorial, doublé d'un pronostic ! Je conseille à tous d'aller vous lire.
Et semblerait-il que de l'autre côté de l'atlantique, en l'occurence, "Flo" soit intriguée du dernier opus d'Élise Turcotte. Les avis semblent divergeants sur ce dernier aussi j'invite les personnes qui l'ont lu à se prononcer.
Réjean, votre suggestion est pleine de bon sens, il faudrait pas la lancer au hasard qui s'occupe rarement de ces choses-là ;-)
Je réfléchis depuis tout à l'heure et je viens d'avoir une première idée. J'ai un bon contact avec Stanley Péan, le porte-parole depuis 5 ans, je vais prendre conseil auprès de lui (il est tellement impliqué dans le milieu) comment procéder pour être efficace dans cette prise de position possiblement partagée par plusieurs.
Mais allez-y, Venise, si vous connaissez bien Péan, faites-lui part de ma suggestion et donnez-nous en des nouvelles.
Venise, je viens de voir sur votre site que la prochaine recrue du mois est Dawson kid. Par son sujet, ce livre, que je n'ai cependant pas encore lu, aurait été un bon titre à soumettre aux collégiens. De mémoire, ce livre a eu de bonnes critiques. Je pense la même chose du Christine Eddie.
En plein dans le mille, Réjean ! J'ai pensé la même chose, voilà un livre qui aurait intéressé la jeunesse. Pour ma part, il est déjà lu depuis une couple de mois mais je n'en dis pas plus, l'heure n'est pas encore à le passer au crible.
Réjean, je vous salue. Vous soulevez un point qui, au fil du temps, deviendra un problème pour le Prix des collégiens. Si le livre n'a pas été lu et/ou apprécié par les jurys du Devoir, il n'a pas beaucoup de chances, c'est vrai. La sélection le prouve. Le Prix est trop fortement attaché au Devoir. Pourquoi pas un jury plus large, formé d'étudiants qui ont participé activement aux débats, de critiques du Devoir et de la Presse, des années passées, des professeurs, et d'écrivains qui se réuniraient avant le Salon de Montréal ? Un processus de sélection ouvert à tous et qui serait une bonne occasion d'échanger sur les livres. Depuis deux ans, le jury a choisi des livres qui ont, pour avoir suivi de près les débats, été très peu appréciés. Il faudrait sérieusement revoir cela car depuis que Dickner a gagné, le Prix a perdu un peu de son panache, de son originalité. Cette année, je songe à Docteur Nullité, aux Carnets de Douglas, à Dawson Kid...
... Mais pour terminer, je vais parier sur Lise Tremblay. Ou peut-être Lalonde. Malgré son génie, Samson ne sera pas apprécié. Trop lourd. Meunier est une bonne écrivaine et Élise Turcotte déçoit un peu avec son dernier livre. Peu importe, ils seront lus, c'est ce qui compte.
Bonjour Anonyme,
Vous exprimez exactement ce que je pense. Pour avoir, moi aussi, suivi le forum ces dernières années, je suis d'accord avec vous. L'an passé, d'ailleurs, il y a eu très peu de commentaires sur le forum, sans doute parce que les livres étaient peu intéressants pour des collégiens. Je pense entre autres au fameux roman d'Hervé Bouchard qui n'était vraiment pas un livre à mettre entre les mains de cégépiens! Vous l'avez bien souligné : il y a donc un très gros problème de sélection au départ. Personnellement, je suis assez outré de reconnaître dans ce palmarès les «coups de coeur» de Danielle Laurin et compagnie : ces critiques littéraires n'ont aucune connaissance de la réalité collégiale et des livres qui peuvent stimuler l'intelligence de cette clientèle difficile. J'espère que nos propos se rendront jusqu'aux oreilles de Stanley Péan. Venise a dit qu'elle se chargerait de lui en faire part.
Je me rappelais de cette photo, et j'ai voulu la conserver dans mes dossiers, c'est pas tous les jours qu'on est en 1re page du Devoir... bien contente de l'avoir trouvé sur votre blogue! (Je suis la plus à gauche! :p)
Ah bien, Mylène, c'est tout un honneur de vous avoir ici ! J'adore le virtuel pour ça, on dirait qu'il n'y a pas de passé. Vous êtes là au présent, moi aussi, et j'ai écrit ce texte en 2007. Combien d'eau s'est écoulée sous les ponts depuis !
J'espère que vous avez conservé un bon souvenir de cette expérience et que vous continuez à lire... du québécois (je prêche pour ma paroisse :-) !)
Publier un commentaire