Voici la toute première entrevue avec un auteur, au Passe-Mot, et cela ne devrait pas être la dernière. J'avoue avoir beaucoup aimé l'expérience. Peut-être ai-je été exceptionnellement gâtée avec Stéfani Meunier, auteure de "Et si je te demanderai la mer". À vous d'en juger !
1. Ce qui m’a poussé à vous proposer cette entrevue est ma curiosité suite à votre affirmation que le thème de la mer dans vos romans était « plus fort que vous ». Pourquoi ?
- Je crois que tous les écrivains ont des obsessions et que ces obsessions se retrouvent dans leurs œuvres, qu’ils le veuillent où non. La mer était absente de l’idée de départ de mon dernier roman. Ça se passait quelque part au nord de Montréal, dans un motel, et c’est tout. Pourtant, comme toujours, la mer a pris sa place. C’est elle qui, sans être présente ailleurs que dans leurs pensées et dans leurs souvenirs, permet aux personnages de créer ou de recréer des liens. Je suis fascinée par la mer (et par l’eau en général) depuis que je suis toute petite. Il y avait chez moi ce livre sur les naufrages que j’ai feuilleté des centaines de fois, fascinée, bien avant de savoir lire. C’est peut-être ce livre qui a fait que, pour moi, les mots et la mer sont nécessairement liés.
2. Avez-vous d’autres passions qui vous nourrissent autant (ou presque !) ?
- Je dis souvent que si j’avais eu une voix, je n’aurais pas écrit. J’ai passé mon enfance à chanter (mal. Très mal). Jusqu’à ce que mon père me dise que j’avais une voix pour écrire (hum). Je l’ai pris au mot. Mais mon premier amour est la musique. Je suis littéralement tombée amoureuse de Monique Leyrac à six ans, en écoutant Les Beaux Dimanches. Cet amour est resté et quelques coups de foudre musicaux ont suivi et continuent d’alimenter ma vie et mes livres. Je n’écris jamais sans écouter de musique. La musique, c’est ma bulle, c’est mon moteur, c’est mon espace de travail.
3. C’est votre quatrième œuvre fictive depuis 1999, quelle est celle dont vous êtes la plus fière et celle sur laquelle vous avez le plus bûchée ?
- Je suis très fière de Et je te demanderai la mer. C’est mon préféré, pour le moment, peut-être parce que c’est mon petit dernier. J’aime beaucoup Ce n’est pas une façon de dire adieu, particulièrement le chapitre L’île, que je trouve magnifique (pour la modestie, on repassera). Moi, quand ça parle de la mer, j’aime ça. C’est sur mon premier roman L’Étrangère que j’ai le plus bûché. Je ne sais plus combien de versions j’ai pu en faire. J’ai fini, pendant un moment, par détester ce livre. Ce n’est plus le cas et je dois dire que c’est un livre dont on me parle souvent. Il a eu peu de lecteurs, mais on dirait qu’il a laissé sa trace sur ceux qui l’ont apprécié. Ça me surprend toujours, je ne sais pas trop pourquoi, comme si ce livre me mettait un peu mal à l’aise, peut-être parce qu’il me ressemble trop.
4. À quel moment de votre vie, vous êtes vous dit « mon rêve serait de vivre de ma plume » ?
- J’ai toujours aimé écrire mais c’est à l’âge de 13 ou 14 ans que je me suis dit que ça serait mon métier. Sauf que vivre de ma plume est toujours un fantasme au même titre que d’aller prendre une bière avec Peter Gabriel.
5. Qu’avez-vous fait pour y arriver ?
- J’ai étudié en littérature, j’ai fait une maîtrise en création littéraire. J’ai surtout beaucoup lu et beaucoup écrit.
6. Qu’auriez-vous aimé savoir à vos débuts que vous savez maintenant ?
- Sincèrement, rien. Toutes les étapes sont importantes et souvent le meilleur moyen d’apprendre c’est de faire des erreurs. Pour apprendre à écrire il faut écrire, alors j’ai écrit, j’ai appris quelques petites choses et j’apprends encore et j’espère continuer comme ça jusqu’à la fin de mes jours.
7. Est-ce que plusieurs idées de romans affluent à votre esprit, vous obligeant à un choix difficile ou s’il y en a tout de suite un qui s’impose ?
- Il y a toujours une idée qui s’impose. Je n’ai jamais eu à choisir entre plusieurs idées de romans. Les choix, c’est pendant la rédaction que j’ai parfois à les faire. Parfois on suit une piste qui ne mène nulle part. Alors on sabre. Comme je ne suis pas très bonne pour jeter quoi que ce soit, je garde souvent mes « coupures » et j’essaie de les recycler.
8. Prenez-vous des notes à l’étape d’incubation d’une histoire ?
- Oui. J’ai toujours un cahier, je le traîne partout, il est plein de phrases, de plans que je ne suivrai pas, de listes de choses à faire qui n’ont rien à voir avec l’écriture, de recettes de cuisine, de listes d’épicerie, de paroles de chansons.
9. Dans quelle mesure est-ce votre plan de départ qui prévaut, êtes-vous de celles qui laissent beaucoup de latitude à vos personnages ?
- Je fais beaucoup de plans, je les suis très peu. Parce que je ne sais jamais quels liens vont se tisser. Et c’est ça, pour moi, écrire un livre. Créer des liens. Les laisser surgir.
10. Appréhendez-vous que votre entourage se reconnaisse dans certains de vos personnages ?
- Pas du tout. Quand j’écris je ne pense qu’au livre. Le reste m’importe peu. Personne ne m’a jamais dit s’être reconnu dans un de mes livres. Soit les gens qui ont inspiré des personnages ne se sont pas reconnus, soit ils ne me lisent pas (les p’tits vlimeux). Et puis, la plupart du temps, quand quelqu’un me fascine assez pour m’inspirer un personnage, c’est quelqu’un que je connais peu, qui m’a laissé une image forte faite surtout d’imagination, de rêve, de fantasme.
11. Que pensez-vous de la littérature maintenant nommée « autofiction » ?
- J’avoue que je ne saisis pas la nuance entre roman et autofiction. Je ne comprends pas son utilité. Pour moi, elle n’en a pas. Si j’écris un jour un livre dont je suis le personnage principal, j’écrirai ROMAN sur la page couverture, c’est garanti. Et je lis l’autofiction comme je lis la fiction. Je ne veux pas savoir si c’est vraiment arrivé et qui est qui. Je veux qu’on me raconte une histoire et qu’on me la raconte bien.
12. Faites-vous lire votre manuscrit à vos proches et si oui à combien de personnes ?
- Je fais lire mes manuscrits à mes parents et à Yvon Rivard (qui a été mon directeur de mémoire). J’ai aussi fait lire mon dernier roman à une amie lectrice.
13. Avez-vous des modèles, des personnes qui vous inspirent, et pas obligatoirement du milieu littéraire ?
- J’adore Stephen King ─ je sais, rien à voir avec ce que j’écris─ mais mes influences sont surtout musicales. J’adore la chanson. Pour moi, c’est l’art suprême. J’essaie de m’inspirer des chansons que j’écoute, de recréer leur ambiance, de mettre en pratique le sens du détail et du mot juste nécessaire à l’écriture d’une bonne chanson. J’admire Leonard Cohen, Richard Desjardins, Damien Rice.
14. Votre idéal serait de consacrer combien d’heures par jour à l’écriture ? À la lecture ?
- Ça dépend. J’aime lire au moins une heure ou deux par jour. Il y a certaines périodes où je lirais toute la journée, d’autres périodes où ma boulimie se calme. J’aimerais écrire tous les jours, j’aimerais être disciplinée. Je ne le suis pas. Ce que j’aimerais, surtout, c’est écrire à chaque fois que j’en ai envie. Je suis chanceuse, c’est souvent possible.
15. Avez-vous besoin d’être rassurée en cours de rédaction et, si oui, à quelle fréquence faites-vous lire votre texte avant d’écrire la dernière ligne ?
- Je ne fais jamais rien lire avant la fin de la première version. Quand je pense que c’est terminé. Je ne crois pas que ça soit une très bonne idée de faire lire avant d’avoir fini. C’est un travail solitaire. La première version doit se faire (comme le dit Stephen King dans son livre Écriture, mémoires d’un métier) la porte fermée. Et la porte, il ne faut pas l’ouvrir trop vite. Il faut laisser décanter le livre un peu avant.
16. Idéalement, sans égard aux facteurs « temps énergie budget », si vous aviez un cours à suivre, quel serait-il ?
- Parfois il me prend l’envie de retourner aux études en psychologie. C’est fascinant, le cerveau. J’aimerais aussi prendre un cours de plongée sous-marine.
17. Quelle est l’étape que vous aimez le moins, de l’éclosion de l’histoire dans votre esprit jusqu’au moment où elle arrive sous les yeux du lecteur ?
- La toute fin, quand je ne suis plus capable de lire une de mes phrases sans avoir un haut-le-cœur, et qu’il faut revérifier les vérifications des corrections apportées aux corrections…
18. Quelle est la question qu’on oublie toujours de poser à un écrivain ou celle que vous rêvez que l’on vous pose ?
- Je vais répondre complètement à côté de la question parce qu’en fait, si je ne sais pas quelle question j’aimerais qu’on me pose, je sais très bien quelle question me terrorise et me laisse muette, l’air d’une carpe. La fameuse : « Ah, vous êtes écrivain ! Quel genre de livre ? Policier, amour, suspense »? Il me vient toujours des réponses ridicules que je garde pour moi (Comment ça, il faut avoir un genre ????? J’écris des livres avec des mots, ça parle de rien, de tout, euh, c’est ça, là, des poissons, de la vie, de la mort quoi !)
19. Quels sont les auteurs que vous aimeriez rencontrer (morts ou vifs !) et auriez-vous certaines questions ou remarques pour eux ?
- Stephen King, bien sûr, je lui demanderais de me parler des dialogues. J’aimerais rencontrer Flaubert, Raymond Carver, Jacques Poulin et puis Réjean Ducharme, tiens, pourquoi pas ? J’aimerais bien être invisible, m’asseoir chez eux et les regarder vivre un peu, les écouter parler, les voir travailler.
20. Peut-on savoir où vous en êtes dans prochain projet d’écriture et, pour terminer là où tout a commencé, est-ce que la mer reviendra y voguer ?
- Je suis au tout début d’un roman. L’action se déroule à Montréal, dans la maison de mon enfance (non, non, ce n’est pas de l’autofiction, juré craché). C’est un roman sur les illusions de l’enfance, de l’amour, de la vieillesse et de la maladie. La mer y aura sa place, bien sûr. Un des personnages est fasciné par les phénomènes inexpliqués (pour rester dans le thème des illusions) et parlera de l’Atlantide, du triangle des Bermudes et des vagues scélérates (des murs d’eau, dont les marins parlent depuis toujours mais dont les scientifiques doutaient de l’existence jusqu’à ce que l’une d’elles soit enregistrée : elle mesurait 31 mètres). Pour l’instant c’est une petite place, mais quelque chose me dit que la mer n’en restera pas là.
27 commentaires:
Mais c'est fascinant cette entrevue!
Bravo Venise et quelle générosité de la part de cette auteure!
Merci beaucoup à vous deux!
Voilà une autre jeune auteure, comme Nadine Bismuth et Marie-Sissi Labrèche, sortie des cours de création littéraire d'Yvon Rivard, prof d'université et chercheur de talents pour Boréal. (C'est probablement grâce à lui si elles se sont retrouvées chez cet éditeur, ce qui n'enlève rien à leur talent, bien sûr). D'ailleurs, je me suis demandé si ce n'était pas lui qui avait inspiré le prof dont Labrèche est amoureuse dans Bordeline. Qu'en pensez-vous, Venise ? Quant à Mlle Meunier, dont la carrière est bien lancée, je partage ses goûts musicaux.
Quelle belle entrevue! J'ai bien hâte de lire ça, Et je te demanderai la mer.
Bravo Venise. En plus de nous faire découvrir certaines oeuvres on peut maintenant apprécier leurs auteurs.
Sans blesser personne ''Et je te demanderai la mer'' ne m'attirait pas en tant que lecteur. Et pourtant....suite à cette entrevue où je découvre plein de points communs (même si je n'écris pas de livre, moi) de l'auteur face à l'écriture, je reverrai sans doute ma décision et m'intéresserait à ce livre si l'occasion s'en présente.
Encore une fois bravo à toi et à l'auteur pour sa générosité.
C'est intéressant de pouvoir entrer dans l'univers d'un écrivain et d'en apprendre sur leurs préoccupations, méthodes et autres facettes du métier. Bravo pour cette entrevue, Venise!
J'aurais peut-être creusé plus avant le filon de la mer avec Stéphani. C'est curieux qu'elle soit si attirée par la mer, elle, une fille de la région de Montréal.
D'autant plus étonnant que nous, les Québécois, peuple issu en grande partie d'Europe et qui a voyagé en bateau pour arriver en Amérique, se trouve ironiquement coupé de ses habitudes maritimes alors que sa langue véhicule encore des mots appartenant à ce monde (embarquer)...
En tout cas, Venise, j'espère surtout que ce n'est pas ta dernière entrevue. En fait, les questions que tu as posées sont tellement pertinentes qu'elles pourraient servir de plan de futures entrevues, au même titre que le célèbre questionnaire de Proust. ;)
Encore une fois bravo!
Ah,je savais que dans cette nouveauté dont tu nous jasais il y aurait du bleu...celui de la mer. Comme cette mer qu'aime tant cette jeune auteure. Une entevue qui m'a «accrochée» par la générosité de cette jeune dame mais surtout par la profondeur de ses mots. Ça y'est, après L'Étrangère, je veux tout lire.
Merci pour ce très beau moment Venise.
@ Tous : Comme vos commentaires sont encourageants !
C'est difficile d'avoir du recul quand on est au coeur même de l'entrevue, malgré qu'en lisant les très généreuses - et intelligentes - réponses de l'auteure, j'en ai momentanément oublié mon rôle.
J'attendais vos réactions, c'est vous qui prenez la mesure de mon effort ; est-ce qu'il en vaut la peine ? C'est oui.
D'entendre GAÉTAN mentionner qu'après cette entrevue, il s'arrêtera devant l'oeuvre de l'écrivain, c'est voir clairement que la théorie nourrit le pratique ! Et moi, la pratique, j'y crois beaucoup !
INUKSHUK, par ton commentaire, tu es au coeur du sujet. Mon levier a été la curiosité vis à vis le thème de la mer, et oui, je suis restée un peu sur ma faim, mais je dois me plier à la limite de l'entrevue par écrit. De vive-voix, j'aurais creusé, mais lorsqu'on lance ses questions, par l'écrit, on n'a bien entendu pas la réponse, on ne sait donc pas quelle prochaine question sera à poser, si la réponse nous amènera à une autre question.
Par contre, l'entrevue par écrit accentue le confort de l'écrivain, c'est ce que m'a révélé Stéfani Meunier en tout cas, et rend les choses beaucoup plus simples pour l'interviewer (pas de déplacement !).
Je compte adapter mes questions à la personnalité de chaque écrivain, à l'oeuvre aussi, m'obligeant à le lire bien entendu. Je crois beaucoup à la personnalisation, voilà pourquoi mes questions ne seront pas standard, ou si elles le sont, ce sera partiellement.
@ Bonjour Réjean ! Sur le coup, j'ai pensé qu'il y avait erreur sur la personne entre Yvon Rivard et François Ricard. Les deux sont prof de littérature à McGill, mais il n'y a que François Ricard qui est conseiller littéraire à Boréal. Si Yvon Rivard est chercher de talents, rien n'y paraît officiellement sur le site de Boréal.
Pour répondre à votre question, il faudrait que j'aie lu Bordeline (j'ai le livre dans ma pile depuis 10 mois !), j'ai vu le film cependant.
Comme vous dites, sa carrière est bien lancée et j'espère qu'elle va la projeter loin (!) car en si bas âge, 4 oeuvres, c'est assez remarquable.
Mais oui, faut récidiver Venise. Et poursuis dans le non standard. On aime ça le non standard. (Je m'inclus dans le "on". Au fait, je suis peut-être tu-seule dedans. Mais j'pense pas.)
Vivat Venise! ;)
Ouais, c'est vrai que le questionnaire de Proust, c'est juste pour les imbéciles sans imagination...
Inukshuk : J'avoue bien humblement ne pas connaître le questionnaire de Proust. Peut-être pourrais-tu nous en dire plus long, si tu en as envie bien entendu.
Mais Inukshuk, nos voix ont été entendu par l'auteure et demain, je vais publier un billet de sa main nous expliquant les maintes et maintes raisons pour lesquelles elle aime la mer ... c'est le fun hein ?
J'avais fait allusion au questionnaire de Proust pour te faire un compliment.
C'est facile d'en trouver un exemplaire. Il suffit de la googler. Je pense que c'est l'animateur d'émission littéraire (Bernard Pivot) qui l'avait remis au goût du jour.
Je suis complètement d'accord avec Sandra , et je trouve que le questionnaire personnalisé est plus ouvert et aussi plus respectueux de l'auteur , et je te reconnais bien là dans ton amour des mots et des artistes aussi !
Surtout , récidive désirée !!
Bravo Venise!
Inukshuk a raison , on trouve facilement le questionnaire de Proust sur Google ( que n'y trouve-t-on pas ? ) et bernard Pivot en avait fait une version plus simple , dirais-je , du moins plus adaptée à l'époque !
J'ai eu moi-même dans le cadre professionnel à y répondre , c'est amusant ! Je pourrais en faire une note , tiens et inviter chacun à y répondre !!
Il n'est pas aussi pointu et affiné que le tien , en tout cas !!
Vivement demain le billet sur la mer ...
Amitiés
Helena
J'ai ÉNORMÉMENT apprécié cette entrevue. Je crois, Venise, que tu touches un filon important et que tu as trouvé ta voie, et les auteurs ta voix.
Cependant, je me souviens de ton émotion, à rencontrer des auteurs au Salon du Livre. Alors le mode "entrevue par écrit" doit vous accommoder quant à la distance et le temps... Mais ne renonce pas à rencontrer ! :)
(pense aux dédicaces... )
Je te cite :
«...demain, je vais publier un billet de sa main nous expliquant les maintes et maintes raisons pour lesquelles elle aime la mer ...»
Vivement demain sirop de sirop. Hep!
@ Michèle : Puisque tu captes plus d'informations que j'en dis, je vais te faire une confidence. Depuis un bon bout de temps, l'envie de toucher à l'entrevue me taraudait. L'entrevue est une forme de communication que j'aime énormément étant extrêmement curieuse vis à vis l'être humain, ce qui fait que je m'intimidais avec le concept de la perfection. Quant on aime beaucoup, on tombe parfois dans ce piège. Je me suis parlé, et j'ai foncé !
Si on aime réellement l'être humain, il faut aimer l'imperfection, la sienne comprise !
Merci de ton "ÉNORMÉMENT", c'est du carburant pour moi :-)
@ Suzanne : Le "demain", c'est aujourd'hui !
On ressent cet amour de l'humain au travers tout tes écrits et c'est très appréciable .
Sans doute , est ce pour cela que venir te lire et découvrir cette entrevue est si agréable !
J'ai vu que " la mer " est arrivé , j'y vais !
@ Michèle : J'oubliais ces précisions : Certainement que je ne mets pas une croix sur les entrevues en personne ! Quitte à apporter avec moi mon baluchon de courage, de détermination et de confiance. Ainsi équipée, ça devrait contrebalancer un peu mon lourd bagage émotionnel !
Tu dis, rappelle-toi les dédicaces, ce serait plutôt LA dédicace. Comment oublier ?! Oui, comment oublier. Une de mes antennes de libellule me fait dire que toi non plus tu n'oublierais pas.
@ helenablue : La mer, la mère. Dur dur de délier les deux. Il y en a une qui peut nous consoler de l'autre.
On a beau dire mais tous ces écrans entre nous, et toutes ces mers, ne nous empêchent pas de sentir l'essentiel.
C'est vrai , une peut nous consoler de l'autre ...
J'ajouterais que malgré les mers qui nous séparent , je ressent aussi cette résonance entre nous !
Le texte de Stéfani Meunier est très touchant d'ailleurs sur son amour de la mer et sur cette dualité force et apaisement , attraction et peur ! C'est si juste , la mer , c'est l'ailleurs possible , l'inconnu , et la vie ...
Encore un livre sur ma liste !!
Je crois bien que je devrais parler de toi à la librairie québécoise , à Paris !!
Oh! Ils doivent te connaître !
OH! je ressens ...scuzy !
@Venise : On a chacune notre histoire de dédicace. ;-)
J'ai fait des tartes, je suis entrée dans la caverne d'un ours malcommode en shakant comme une feuille, j'ai patiné, versé une larme, fait une folle de moi.
Pas grave. M'en fous. Je l'ai.
;-)
@ Michèle : Oups, c'est pas conventionnel comme dédicace.
J'espère que cette dédicace était longue, inspirée, respirée mais, surtout, mémorable. Pour ne pas que chaque dédicace soit si chèrement payée parce que malgré les sourires, y me semble ... qu'il y en a sûrement, et heureusement, des plus faciles !
Oh ! Venise, j'en ai d'autres, que j'ai eu beaucoup plus facilement.
Mais... on dirait qu'elles n'ont pas la même valeur.
J'aime ça la misère ! :)
@ Michèle : Ah bais. V'là un petit goût que l'on partage pas ;-)
Super intéressant! Venise je ne te connaissais pas comme intervieweur, mais cela te sied comme un gant!
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