Un roman que l’on m’a envoyé et qui a patienté jusqu’à ce que je m’arrête au titre, littéralement parlant, puisque les sorcières me fascinent et l’Écosse m’attire.
Quelle belle surprise ! J’ai été happée par cette histoire et par son personnage de jeune sorcière celtique, Isla. On a classé le bouquin dans un thriller historico-ésotérique et moi, je trouve qu’il manque l’allusion à l’histoire d’amour qui m’a beaucoup captivée, entre autres pour la sexualité qui y est abordé avec ce qu’il faut de doigté pour parler d’érotisme au féminin. En plus, l’auteure a une plume alerte et vogue sur les galères historiques avec beaucoup d’aisance.
Le point de départ est le massacre d’un petit village où des chevaliers retrouvent un seul être vivant, une sorcière qui se défend bien d’en être une pour protéger sa vie. Il faut savoir qu’à cette époque, les sorcières sont honnies. Cette sorcière, je m’y suis attachée car elle est avant tout une jeune femme forte et déterminée à démystifier une prophétie que sa grand-mère a énoncée vingt ans plus tôt avant d’être brûlée sur le bûcher. Si nous n’étions pas en 1748, on pourrait parler d’une féministe à tout crin, tellement elle désire faire cavalier seul. Mais elle aura tout de même besoin de son Brodick MacIntosh pour la défendre contre tous les ennemis qui rôdent autour d’elle. Évidemment, celui-ci a toutes les belles qualités qu’on aime chez les héros : détermination, courage, loyauté, aimant défendre la victime surtout si elle est jeune, impétueuse et rousse.
Les rouages de l’intrigue sont bien huilés, chemin faisant, il y a une enquête avec ses cachotteries, ses traitres, ses fuites en avant, ses retraits en arrière, ses batailles d’esprit et/ou de corps, aspergée d’un peu de sorcellerie. Mais attention, il n’y a pas d’abus d’ésotérisme et de phénomènes paranormaux, loin de là, ils se produisent rarement. On pourrait parler de visions un peu comme des flashs fugitifs et inexpliqués mais il est surtout question de beaucoup d’intuition.
J’ai été tenue en haleine par ce suspense soutenu, pour les rebondissements qui ne manquent pas et difficiles à prévoir. D’ailleurs, ceux que l’on prévoit nous déjouent par leur ampleur.
Décidément, un excellent souvenir de lecture de voici quelques mois que ce roman de 352 pages au rythme alerte, sorti en janvier 2014 et tout probablement facile à trouver à la bibliothèque. Bien entendu, j’espère avoir la chance de relire Valérie Langlois qui s’était déjà penchée sur l’histoire celtique avec son premier opus : Culloden, la fin des clans.
Rajout du 12 novembre 2015 :
L’auteure Valérie Langlois a fait voyager ses lecteurs au cœur de l’Écosse avec ses deux romans, Culloden et La dernière sorcière d’Écosse, tous deux parus aux éditions VLB. Ces ouvrages lui ont valu le prix Philippe-Aubert-de-Gaspé, remis lors du Salon du livre de la Côte-Sud, qui se tenait à Saint-Jean-Port-Joli les 7 et 8 novembre derniers.
Lors de ses remerciements, Valérie Langlois a fait un plaidoyer pour les librairies indépendantes, incitant les gens à les encourager plutôt que les grandes chaînes. Après avoir bravé la maladie, Valérie Langlois s’apprête à reprendre la plume pour de nouvelles aventures à saveur écossaise. Bien des lecteurs les attendent avec impatience...
Source : L’Oie blanche
8 commentaires:
Ça pique ma curiosité!
J'ai pensé à toi en le lisant. Je te le mets de côté.
Ma foi, je le lirais volontiers aussi.
bonjour! ça fait 2 fois que je le lis. J'ai été en Écosse et compte y retourner. Elle dépeint bien l'esprit écossais. On s'y retrouve. Excusez l'expression, mais c'est un réel ''page-turner'' comme on dit en anglais. Je l'ai lu en moins de 48 heures à mes 2 lectures. :)
On peut difficilement s'empêcher de constater la très grande influence qu'a pu avoir Diana Gabaldon, auteure de Le Chardon et le Tartan, sur l'ensemble de cette œuvre, mais c'est tout de même réussi. La plume est déliée et la magie opère.
Anne : Une autre des milliers de raisons pour se (re)voir. D'ailleurs, il faudra alors faire une liste de priorités littéraires.
Claire : Une vraie de vraie adepte. Pour moi aussi l'Écosse a un pouvoir d'attraction indéniable. J'y mettrai les pieds un jour, oui madame !
Danielle : Je n'ai pas pu comparer car je ne connais pas Diana Gabaldon. Quasiment contente de ne pas la connaître, j'ai vécu ma lecture comme la fraicheur des premières fois.
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