J'ai déniché sur le blogue "Objet bloguant non identifié" des citations à saveur poétique sur le phénomène "blogual". Il y a de petites perles que j'ai transcrites ici. Non vraiment, il y a moyen de voir de la poésie partout ... même dans la pluie. Je sais, je sais ... je touche un point sensible ; il y a de la susceptibilité dans l'air, je n'insiste pas. Alors place à une poésie nouvelle mais moins "contro-aversée" :
Depuis mon enfance j'ai toujours rêvé d'avoir un pouvoir magique, celui de lire dans les pensées des autres. Que se passait-il dans ma petite tête pour vouloir entrer chez les autres comme ça, sans y avoir été invité ? D'un blogue à l'autre j'ai l'impression de réaliser ce souhait. Les portes sont entre-ouvertes, tu es attendu et accueilli, même si on ne te connais pas. Une pensée déposée, quelques mots échangés et voilà que naît une nouvelle relation. Le blogue est le nouvel art pour donner et recevoir. On se laisse porter par le destin, au fil des clics, on découvre la beauté de la différence et le plaisir de la similitude.
Parce que certains blogues sont comme des coquillages que je mets à l'oreille, j'y entends d'autres maux, d'autres murs, d'autres mots, d'autres murmures, et quand je les repose j'ai du sable dans les oreilles.
Lire les blogues c'est comme lire un roman vrai : il y a des princesses, des fées, des monstres, des gentils et des méchants. La mort rôde, la vie reprend quand même, on lutte contre les démons, on se serre les coudes, on partage des recettes, des titres de livres, on entend des rires d'enfants, des chansons populaires, on voyage, on caresse un chat, on pleure la perte d'un chien, on se réjouit, on se lamente. On est ensemble et pourtant à distance, libre et protégé. Quand on en a assez, il suffit d'éteindre le bouton. Quoique, dans la nuit, les mots des autres nous poursuivent, alors le matin, entre le café et la douche, on rallume l'écran pour voir si, pendant la nuit ...
Pour la passion de l'être ; tisser des fils, des liens, des chaînes et toujours rester libre. Voir naître, entendre les doutes, sentir les frissons, entendre les cris muets, peindre les mots, sans que personne n'ait le pouvoir de rayer et railler au nom d'un bon goût douteux... Découvrir ce qui se dévoile, deviné ce qui ce trame, aimer ce qui s'exprime, s'imprime et m'imprime..
Pour la magie ! On se parle, on potine, on s'écrit, ça fait du bruit, une musique, ça s'éclaire, ça s'éteint, ça se rallume, ça se clique et ça brille dans la nuit !
Parce que bloguer, c'est parler en étant libéré des contraintes sociales, sans être interrompue par ceux qui ont plus de puissance vocale, ni être occultée par ceux qui ont plus de charisme.
Parce que les blogues c'est les autres ! Et moi j'aime bien les autres.
Parce qu'à défaut de visiter vos appartes ou vos jolies maisonnettes, j'entre par la plus petite porte, le blogue… Parfois je m'arrête dans le coin cuisine, j'en respire les parfums, je salive, parfois j'atterris dans la chambre, sans trop le savoir, et j'en souris, mais ce que je préfère c'est m'installer près de la cheminée, c'est cosy, c'est confortable, idéal pour trinquer jusqu'au bout de la nuit ...
Parce que ce qui se passe dans la tête des autres est parfois bigrement passionnant. Parce que lire et entendre des cinglés, des illuminés, des talentueux, des érotomanes, des vulgarisateurs, des écrivains, des humanistes et partager le monde avec eux, en peu de temps et un bourbon à la main. Pour cette possibilité d'éclater le cercle forcément restreint duquel nous faisons partie dans la vie non virtuelle.
Quand je me sens coincée dans mon champ de maïs, je peux partir en voyage dans des contrées lointaines et exotiques sans que mon compte en banque fasse un arrêt cardiaque En plus, je peux aller du Mont St Michel à Bangkok, de Sydney à Pekin, et de Montréal à Santiago en quelques minutes seulement!
C'est joli tout plein, vous ne trouvez pas ? Demain, on parle Correspondances ... le sujet est dans l'air.
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