L’auteure Suzanne Jacob se penche sur les procédés et les mécanismes qui font qu’on s’approprie une histoire. D’où naissent les histoires, comment se rendent-elles jusqu’à nos émotions, voilà seulement quelques-unes des questions auxquelles l’écrivaine tente de répondre. Histoire de s’entendre paraît aux éditions du Boréal :
«Être est une activité de fiction, ça veut dire qu’on ne peut penser et parler, penser et transmettre, penser et agir que grâce à la puissance fictionnelle de la langue elle-même et qu’on invente sa vie avec la fiction de la langue".
Une heure de littérature
Une heure durant ce matin, on a parlé littérature chez Christiane Charrette, sans se battre, dans l’harmonie, et c’était passionnant. Ils ont chacun leur mode de création ; Monique Proulx lance un livre tous les six ans et de son côté, Sergio Kokis a du mal à contenir sa production littéraire: « Quand je pense faire un roman policier, j’ai de nombreux romans policiers en tête. »
Les deux m’ont donné le goût d’aller à leur rencontre. Le troisième larron est arrivé vers la fin, un peu intimidé, je crois. C’est un comédien-auteur ou un auteur-comédien, il se nomme Patrick Drolet (le jeune homme dans La Neuvaine et le fêlé sur les bords dans Les Invincibles).
Attention, je prends une bonne respiration : Un souvenir ainsi qu’un corps solide ont plusieurs tons de noirceur est le titre du recueil de textes de ce jeune auteur. L’animatrice lui a demandé d’en lire un extrait. Cela a rajusté le tir puisqu’il s’excusait presque de ne pas, comme Monique Proulx, écrire pour les « autres ». On y a découvert une démarche intime, très intérieure, rempli d’émotions … « à partager avec les autres », a rajouté généreusement madame Proulx, tentant de présenter le texte – qu’elle avait lu – à sa juste valeur.
Quand la politique se sert de la littérature
C’est frappant et déprimant de voir les nuages noirs rôder au-dessus du Salon du livre à Paris. De nombreux pays arabes ont fait un appel au boycottage parce qu’Israël est l’invité d’honneur. La majorité des écrivains arabes publiant à Paris ont décidé, publiquement ou dans la plus grande discrétion, de participer au Salon comme si de rien n'était. C’est la meilleure chose à faire, bien sûr. Faisons appel à la foi à ce qu'il y a de meilleur en l'Homme qu’il n’y ait pas d’événements déplorables.
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