Ce matin, je suis allée "magasiner" en ligne sur le tant attendu site "Livres Québécois" où il est possible de commander la conscience tranquille puisque, ce faisant, nous encourageons les librairies indépendantes. C'est plus qu'un magasin en ligne, il y a plein d'infos sur l'actualité littéraire, d'un coup d'oeil, on englobe les oeuvres québécoises et le fait que l'on s'y retrouve facilement, c'est alléchant.
L'ordre règne, c'est simple et clair et, en plus, on a des prix et des résumés complets et compréhensibles ... en autant que l'auteur le veuille bien. J'ai lu à quelques reprises le résumé ci-dessous tiré à même le bouquin et j'avoue que je m'y perds un peu. Remarquez, c'est peut-être moi, on ne peut pas dire que c'est une journée bénie entre toutes pour ma clarté d'esprit.
J'ai pensé vous offrir le texte et peut-être allez-vous pouvoir éclairer mes lanternes .... pour me donner une idée si c'est moi ou si c'est un peu nébuleux. Remarquez, le dernier paragraphe n'est pas tiré du livre et là, ça y est, je comprends et les questions m'intéressent.
Histoires de s’entendre Suzanne Jacob 16.95 $
«Être est une activité de fiction, ça veut dire qu’on ne peut penser et parler, penser et transmettre, penser et agir que grâce à la puissance fictionnelle de la langue elle-même et qu’on invente sa vie avec la fiction de la langue. Si nous pouvions, comme espèce humaine, intégrer cette petite chose si simple, nous ne verrions plus jamais ce que nous pensons ni ce que nous croyons de la même manière. Mais l’appareil narratif qui nous sert à créer nos histoires ne veut pas de cette petite chose très simple. C’est une idée qui l’empêche de fonctionner comme il sait devoir le faire pour la survie et le maintien de l’espèce. Nous ne pouvons pas reconnaître la nécessité de croire à nos propres histoires et nous tombons toujours des nues lorsque nous entendons parler des croyances des autres. Nous nous voyons comme des êtres affranchis de toute croyance à un moment où notre foi à l’imminence d’une réponse technologique définitive à la souffrance, à la maladie et à la mort est plus forte que jamais. Chaque individu, puis chaque groupe d’individus, ne peut survivre sans les fictions qui le constituent, qui lui permettent d’entreprendre de génération en génération ses versions du monde.»D’où viennent les histoires? Comment naissent-elles? Que faut-il faire pour que nous les entendions résonner en nous? À ces questions à la fois très simples et infiniment complexes, Suzanne Jacob propose des réponses à sa manière: subtiles, émouvantes, écrites dans une langue dont la sensibilité et l’amitié convainquent.
Le titre est "Histoires de s'entendre" mais avant de s'entendre, il faudrait se comprendre ... qu'est-ce que vous y comprenez ?
5 commentaires:
Chacun a besoin de fictions pour survivre et les fictions sont possibles grâce à la langue. Pour le reste, il faudrait lire le livre. Jacob est particulièrement bonne dans ce genre d'essai intellectuel. Elle a beaucoup réfléchi sur le processus de la création, notamment par le biais d'ateliers d'écriture.
@ Réjean, Si la langage n'est pas trop hermétique, le sujet m'intéresse beaucoup. Comme vous dites, il faudrait feuilleter, et lire, ce que je suis déjà un peu plus portée à faire maintenant que vous me dites qu'elle a donné des ateliers d'écriture et qu'elle est bonne dans ce genre d'essai (c'est d'ailleurs dans la catégorie "Essai" que je l'ai trouvé sur le site "Livres Québécois")
Voyez-vous, Venise, ce qui me dérange davantage que l'extrait, si hermétique soit-il pour vous, c'est le dernier paragraphe écrit probablement par l'attaché de presse ou le directeur littéraire et qui dit que cet essai est écrit «dans une langue dont la sensibilité et l'amitié convainquent». Une langue peut être sensible, touchante, certes, mais une langue peut-elle être «amicale»? Qu'est-ce que l'amitié d'une langue ??? Je m'interroge...
@ Réjean Je dois avouer que la langue amicale m'a bien fait rire. Je ne l'avais pas remarqué. Aurons-nous droit un jour à la langue amoureuse !?!
Réjean fait un très bon résumé, il me semble.
Je n'ai pas lu grand-chose de Suzanne Jacob, mais le résumé ici m'attire beaucoup. Ces questionnements et ces réflexions me rejoignent.
(Oh, non! Un autre livre à lire!!!)
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