J’ai dit « dommage » mais c’est sans compter que vous pouvez vous reprendre. Je vous recommande ce 9 : 52 minutes réjouissant ! Club de lecture Bazzo.tv avec Jean Barbe, Sophie Faucher et Pascale Navarro. Il est question de l’essai intitulé Michelle Obama, First Lady (Éditions Plon) et de La bar-mitsva de Samuel, roman de David Fitoussi paru aux éditions Marchand de feuilles.
Tout feu tout flamme
Venez entendre une discussion houleuse sur la mort du livre où les débatteurs, Patrick Lagacé, Jean-François Nadeau, Marie Laberge et Philippe Marcoux n’ont pas la langue de bois et, heureusement, car elle aurait pris en feu. Avec l'extrait audio, l'avantage, vous pouvez les faire répéter.
C'était à l'émission de Christiane Charette et si vous voulez mieux comprendre leurs dissensions :
Le 15 décembre, Patrick Lagacé écrivait dans La Presse qu’Internet avait tué le lecteur de livres en lui. Le livre se meurt et ce n’est pas grave a suscité de nombreux commentaires sur cyberpresse.ca.
Le 20 décembre, Jean-François Nadeau, responsable du cahier culture du Devoir, répondait au texte de Patrick Lagacé. Il soulignait que les gens lisent plus de livres et qu’il s’en éditait de plus en plus.
Une étrange histoire
L'étrange histoire de Benjamin Button, présentement à l’affiche, m’a grandement impressionné. Le scénario est basé sur une nouvelle, au même titre que Brokeback Mountain. Manon Dumais, journaliste du Voir conclut ceci :
Plus que le roman, la nouvelle est sans doute le matériau littéraire à privilégier pour l'adaptation cinématographique. Alors que le premier impose de sabrer dans le récit, d'expulser certains éléments chers aux lecteurs ou à l'auteur, de sacrifier quelques personnages, etc., la seconde invite le scénariste, dans le cas présent Eric Roth (The Insider, Munich) et Robin Swicord (Memoirs of a Geisha, The Jane Austen Book Club), à poursuivre la réflexion de l'auteur, à l'enrichir, à donner plus de dimension aux personnages.Quant à moi, je lui ai accordé *****étoiles. Si ça vous intrigue de savoir pourquoi, allez-y Voir.
Adaptation d'une nouvelle F. Scott Fitzgerald datant de 1921, The Curious Case of Benjamin Button de David Fincher (Fight Club, Se7en) en est le parfait exemple.
18 commentaires:
Merci moi qui n'avais regardé que les 2 dernières minutes du club de lecture.... Encore une fois je suis surpris de me faire rappeler sur quelques blogs ( toi et Christian Mistral)comment téléquébec produit de la télé à la fois intéressante et intelligente par comparaison à la propre publicité de téléquébec qui m'atteint rarement.
Ô Lord je n'ai pas eu le temps encore de visionner. heureusement que j'ai le lien dans mes incontournables. Je ne tarderai pas trop, j'adooore Sophie Faucher.
Quant au film, avec Babine, ce sont deux de mes «sorties cinématographiques» à venir.
PS. Je viens de me procurer Le Travail de l'huître. (Grand Sourire).
Bon, j'ai le goût d'avoir la langue sale aujourd'hui...
J'ai écouté l'extrait et je ne peux m'empêcher de souligner (en gros traits bien gras) que les Mmes Faucher et Navarro prennent tout le plancher aux dépens de Jean Barbe qui a eu l'intime honneur de prendre le crachoir une minute et quelques poussières...
Les autres gars ont aussi compris qu'il fallait fermer sa yeule...
Etk..., c'est souvent comme ça avec Mme Bazzo à la barre...
Tant qu'à faire le vilain, je pose la question: qu'est-ce que PatLag pouvait bien lire avant l'arrivée du Net. Pif Gadget?
J'pas fin aujoud'hui, Venise... ;)
@ Inukshuk : J'écoute ce Club intensément à tous les deux jeudis, et je le réécoute en vidéo pour vérifier mes impressions car c'est un 9 minutes où il se passe tant : 2 romans, 6 ou 8 opinions, quand MFB s'y met. Cette fois-ci, Jean Barbe était un peu plus effacé, mais c'est rare en diable. Habituellement, c'est lui, le leader, et cela même s'il prononce moins de mots. Parce que tu seras d'accord avec moi que ce n'est pas la quantité des mots qui en mesure le poids. Ce jeudi, c'est Sophie qui a pris le leadership et je ne pense pas que Jean Barbe se soit senti floué. Il est du genre à laisser sa place, en autant que ce qui est dit ne tombe pas dans la mièvrerie.
Ta dernière question est plus méchante, c'est vrai, parce qu'elle dénigre ... sans savoir. Ça repose sur quoi ce que tu dis et je ne pose pas la question pour faire le procès de PatLag, parce que qui sommes-nous pour le faire.
Sur PatLag, ça repose sur sa manière d'interviewer, de parler et son faux populisme. En fait c'est un populiste qui ne s'assume pas.
Mais tu peux effacer mon propos à ce sujet ici même et dans le post précédent.
Je n'en ferai pas une maladie et je ne crierai pas au meurtre. C'est ton blogue après tout.
@ Inukshuk : J'oubliais cette précision. Même si les autres, de sexe mâle ça s'adonne, sont autour de la table, il est bien entendu impossible de leur donner la parole (parfois un 30 sec, tout au plus !), une question de budget temps. S'il fallait que tous s'expriment (j'aimerais bien quant à moi !) il faudrait que le Club dure 30 minutes.
30 minutes pour la littérature !!! Tu n'y penses pas ? Même à Télé Québec, c'est difficilement envisageable. Triste.
30 minutes, c'est le minimum dans le cas d'un maintien de vie artificielle...
@ Inukshuk : Ce n'est vraiment pas nécessaire que je retire ton commentaire. Premièrement, tu es posé et poli, mais surtout, tu te modères toi-même ;-)
Ceci dit, même si j'ai promis de ne pas faire de procès, serait-ce si mal d'être populiste, assumé ou pas ? Dans ta bouche, ça semble mal mais dans la bouche du Petit Robert :
École littéraire qui cherche, dans les romans, à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple.
Discours politique qui s'adresse aux classes populaires, fondé sur la critique du système et de ses représentants, des élites.
Mais mettons qu'on laisse les étiquettes autocollantes deux minutes, la spontanéité, le courage et le souci de justesse et de justice de PatLag, et même son ton, me rejoignent. Tandis qu'il ne te rejoint probablement pas, point à la ligne.
quand le populisme se rapproche du racolage, j'ai tendance à décrocher.
mais peut-être est-ce comme tu le dis toi-même, une question d'affinité naturelle...
si jamais je croise PatLag et que le hasard fasse qu'on se parle - je doute que cele se produise jamais -, je te promets de lui faire l'aveu de ce commentaire dans ton blogue.
j'en porte la responsabilité. :)
@ Inukshuk : Ça, ça veut dire deux intrépides ensemble qui assument leur propos !
Je te souhaite de lui parler un jour. Une de ces vraies et franches discussions. On sait jamais ! Et tu vas avoir bien d'autres choses à dire que te remémorer ton propos d'ici, et qui sait (moi, mettons), ta perception de lui changera-t-elle.
Pour te dire la vérité, je pourrais avoir accès assez rapidement à lui grâce à un intermédiaire (pas deux mais UN).
Mais comme je suis un anonyme (et que son blogue doit être inondé de visiteurs importuns - j'imagine), il n'y a pas d'urgence... ;)
@ Suzanne : Coudon ! Je suis pas bien fine, j'ai oublié de te répondre ! Pourtant, ton grand sourire m'a fait sourire. Toi qui a presque tout lu Jean Barbe, j'ai franchement hâte de savoir si tu vas trouver que ce Travail de l'huître est une perle.
J'ai aussi vu Babine, et j'ai embarqué "moyen". Marc aussi et les deux amis avec nous même chose. Je t'avoue que nous nous sommes sentis un peu comme des extra terrestres d'avoir aimé moyen, si on pense à la quantité de gens qui ont aimé beaucoup. D'ailleurs, ma prédiction est que tu vas aimé beaucoup.
Quoiqu'il en soit, on s'en reparle !
Le Club de lecture chez Bazzo possède un intéressant motif à causer livres, quand on réussit bien sûr à s'accommoder du mode parlage-en-même-temps-en-trois-minutes-et-quart (j'en souffre, je l'avoue). Les voix aiguës s'en tirent généralement bien niveau ondes acoustiques, ce qui, entre vous et moi, ne veut pas dire grand-chose.
J'ai foi en l'être de peu de mots, quand les mots sont matraques et non babillages sopranistes. Me semble que ça tape moins su'l système. Les baguettes en l'air, la gamme qui monte et qui tartine, argh. Pénible.
s.gordon : C'est vrai que les personnalités "extrêmes", on les aime, ou pas. Et tu as très bien exprimé le "pas" !
Mais le fait qu'il y ait si peu de temps donne du dynamisme mais autant de stress. Il faut interrompre l'autre, sinon ...
J'suis bien d'accord avec Sandra.
On dirait que de peur de perdre de l'audimat, les animateurs (ou les concepteurs) d'une émission littéraire s'arrangent pour qu'il y ait une sorte de mini-carpharnaum autour d'un livre, comme s'il était impossible d'en parler avec passion sans pour autant lever le ton de la voix.
C'est comme si le virus du 110% (au sportsssss) avait atteint le cénacle de nos bien-pensants en littérature. En fait, s'ils pensent ainsi, c'est qu'ils sous-estiment la clientèle qui les écoute.
Si je m'écoutais et si j'avais du power, @**2!!ù7%., j'en changerais un paquet d'affaires. Tsé!
Bien entendu, on me dira que j'exagère...
Grrrr... ;)
@ Inukshuk : Tout à fait d'accord. Ça donne l'impression qu'ils sous-estiment leurs spectateurs "littérature". Pourtant, à la revue de l'actualité, tout le monde s'exprime calmement mais avec passion. Les deux sont conciliables. Mais je continue de croire que le manque de temps contribue beaucoup à ce sentiment d'urgence.
Finalement, c'est chez Bazzo.tv que l'on devrait laisser nos commentaires !
Je suis allée "voir" ton billet sur le film "Benjamin Button" et tu m'incites vraiment à le voir à mon tour, surtout après avoir lu la nouvelle de Fitzgerald. Comme le fait remarquer le journaliste que tu cites, il y avait beaucoup de place pour creuser, dans cette nouvelle!!
Patrick Lagacé me tombe royalement sur les nerfs... J'ai toujours l'impression qu'il cherche à faire de l'esbrouffe. Le résultat, cependant, finit toujours par lui donner raison: on lui donne encore plus de tribune.
Le sujet de la lecture "papier" versus celle du virtuel a été beaucoup débattu, et j'imagine que cela continuera encore. Quant à moi, je pense franchement qu'on compare des pommes et des oranges.
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