Quel mauvais timing ! Être obligé de prendre une pause pendant le Combat des livres que j'avais pourtant annoncé dans Le retour du combat. La Vie, et ceux qui l’habitent, ont compris que ça ne se faisait tout simplement pas, et m’ont pris la main, ont tiré dessus pour me sortir à l’air libre, l’air qui rit.
Surtout que cette année Le Combat des livres est unique et mémorable.
J’ai compris plus que jamais que Le combat est avant tout fait par les débatteurs. Certains disent, c’est le livre qui devrait être à l’avant-scène. Je réponds : qu’importe ! Puisque ça revient au même.
Le livre est sur la sellette, pas sur un promontoire, plutôt déposé au creux de la main mouvante d’un passionné de lecture qui s’adonne à être connu. Parlons donc des débatteurs ; Janette Bertrand, Esther Bégin, Raymond Gravel, Brendan Kelly, Emmanuel Bilodeau tous calmes, comparativement à l’année passée où leur flamme et nervosité donnaient des chocs électriques.
À ce Combat 2009, les coups se donnent bas, sur les débatteurs, pas sur les romans. Surtout pas le roman qui, lui, ne se dénigre pas, cette bonne intention occupe la place d'honneur. Et s’il y a un manquement à cet honneur, on s’en excuse, c’est un accident. Deux émotions se sont frôlés de trop près, il y a accrochage voilà tout, un constat à l’amiable et l’affaire est réglée.
La bonne intention va jusqu’à l’installation du chronomètre, on se règle un 3 minutes pour vanter son roman sans l’interruption de l’ennemi. Aujourd’hui, Emmanuel Bilodeau a même ajouté du Schubert pour accompagner sa lecture ardente d’extraits de « La fabrication de l’aube ».
Récapitulations :
Lundi : Présentation sage et posée de chacun des romans. Aucune élimination, donc pas de combat.
Mardi : Mistouk est attaqué durement, comprendre par là, Raymond Gravel se sent attaqué durement. Il ne l’avait pas prévue celle-là, il tombe au combat, en beau tabar…ouette, il ne se relève pas.
Mercredi : Coup d’éclat. Tout le monde prévoyait Bordeline gagnant, pour la force du livre oui, et la force de frappe de sa défenderesse, Janette. Emmanuel Bilodeau se jugeant incompétent pour défendre son livre opte pour la stratégie et, contre toute attente, est la voix qui fait tomber le couperet sur Bordeline !
Jeudi : Les lignes sont rouge vif. Le rouge « passion » pour Emmanuel et son côté cute faussement innocent, le rouge « sang » pour avoir osé déjouer notre Janette nationale et son Bordeline follement génial.
Vendredi ? Duel à venir, duel à finir : Parfum de poussière et La fabrication de l’aube. Dans le ring, avec gants blancs, Brendan Kelly et Emmanuel Bilodeau.
Oups laï laï ! C’est à ne pas manquer, oui, c’est à ne pas manquer !
Une SURPRISE se rajoute pour la finale de demain : la présence des deux auteurs en finale. Qui l'a dit ? Chantal Guy qui agira, après le combat, comme commentatrice analyste.
Exemple d’un commentaire tiré du site à visiter pour les détails : « Le combat des livres »
25 mars, 11 h 36 - Cher monsieur Bilodeau,
Je vous adore. Vous êtes irrésistible. Quel esprit fripon! Vous avec un talent d'animateur indéniable; vous relancez la discussion qui, malheureusement, s'embourbe facilement. Vous apportez un vent de fraîcheur.
La Fabrication de l'aube est dorénavant un must lors de ma prochaine visite chez le libraire.
Bon combat.
Diane Sauvageau
Montréal
4 commentaires:
Petite correction...C'est Emmanuel Bilodeau et Brendan Kelly qui vont «s'affronter» demain, pour le dernier round. Vandal Love est tombé au combat aujourd'hui...
Merci de nous écouter!
@ Marie-Claude : Je le savais pourtant. Un lapsus ! Je pense que j'ai pris mes rêves pour des réalités.
Mais le fait est rétabli, merci beaucoup.
Bon retour, Venise.
Je n'ai pas suivi le combat à la radio, mais je ne peux m'empêcher de dire que l'argument de Bilodeau, qui a «détruit» cette pauvre Janette et Borderline, vaut aussi pour les deux livres qui restent, car ceux-ci sont des oeuvres primées plusieurs fois et qui ont été très médiatisées, même si elles n'ont pas fait l'objet d'une adaptation au cinéma. D'ailleurs je continue à en avoir contre le choix des livres de cette année.
Réjean : À ce compte-là, on peut même dire qu'il y en a eu plus pour Parfum de Poussière que pour Fabrication de l'aube. Mais ne m'écoutez surtout pas, je fais preuve d'un manque flagrant d'objectivité, j'ai été tellement frappée par "La fabrication de l'aube" qui est pour moi plus qu'un livre, mais une expérience humaine.
Ce que je voulais surtout rajouter, Réjean, c'est qu'il est intéressant que les deux auteurs en finale soient présents en studio demain. En plus, la présence de Chantal Guy en tant qu'analyste du combat de la semaine soulève mon intérêt.
J'aime beaucoup le jugement de Chantal Guy, mais je n'ai jamais entendu sa voix !
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