Café littéraire de vendredi 10 h avec Myriam Beaudoin, Simon Boulerice, Francine Ruel. Animation : Tristan Malavoy-Racine.
Chose certaine, nous avons eu à vivre un lien rupture puisque la très attendue Myriam Beaudoin a eu un empêchement familial majeur et n’a pu être aux côtés de Simon Boulerice et Francine Ruel. L’animateur nous a cependant situé « 33, rue de la Baleine » , nous en a lu un extrait de sa voix chaude et grave.
En partant, je regardais ce duo d'écrivains et me demandait sérieusement qu’est-ce qui les unissait, est-ce qu’il y aurait une chimie, est-ce que l’animateur aurait à travailler fort !? D’un côté, une Francine Ruel connue, que j’ai lue, une personne sûre de son expérience ou avec une expérience sûre, je vous laisse répondre à l’option proposée. De l’autre, un jeune auteur que je ne connais pas, que je n’ai pas lu et dont je ne connais aucun titre. Celui-ci est resplendissant, un bonheur irradie de lui, il exulte du plaisir d’être là. Rapidement, j’ai réalisé qu’ils avaient des points communs : deux comédiens, deux metteurs en scène, deux auteurs, deux enthousiastes et deux personnes nullement intimidées d'être juchées sur une estrade, je dirais même, ravigotées d'avoir une assistance.
Ce qui intéresse beaucoup aussi est ce qui les distingue : Simon Boulerice est aussi poète, auteur de pièces de théâtre et a étudié en danse et en mime. Tristan Malavoy-Racine lui a posé des questions percutantes sur son premier roman « Les Jérémiades », "une histoire d'amour atypique entre un gamin de 9 ans et un adolescent roux, l'autopsie d'une passion dévorante qui habite un enfant éperdu d'amour et d'absolu" (tiré du quatrième de couverture).
Il nous révèle avoir commencé l’écriture de Les Jérémiades par la fin. Au fur et à mesure qu’il s’entretient avec Francine Ruel, dans une réjouissante complicité, il est amusé de réaliser qu’il a fait la même chose pour le prochain à paraître « Martine à la plage », commençant encore par la fin. À entendre toutes les permissions qu’il se donne, je suis sortie convaincu d’une chose ; il est à lire absolument, c’est une voix singulière assurément. Il ose être lui, je ne vois aucune uniformité dans cet être et j'appose sans hésitation le sceau de l’originalité. Histoire à suivre ...
La populaire Francine Ruel, si aimée de son public (télévision) et de ses lecteurs, nous a entretenu de son petit dernier avec un enthousiasme pétillant. Cette femme est vive d’esprit, souriante, c’est son charme, et plusieurs personnes se mirent en elle. Pour son dernier roman « Cœur trouvé aux objets perdus », elle a eu le goût de sortir du visiblement inspiré de son vécu, comme le fut ses romans précédents « Et si c’était ça le bonheur ? » et "Maudit que le bonheur coûte cher ! » romans qui s’animaient autour de la rénovation de sa nouvelle maison de campagne. Cette fois, les personnages, nommés Lambert et Dylan, portent le début trentaine. C’est vraisemblablement une histoire d’amour, sur fond citadin, puisque l’action part du métro. Francine Ruel précise qu’elle s’inspire de son vécu mais qu’elle extrapole beaucoup, qu’elle vit des déclencheurs forts, cette fois, c’est son émotion devant l’idée de tomber amoureux d’une femme, à seulement la voir lire sous ses yeux à tous les jours. S’ensuit une dissertation sur l’importance des prénoms et noms donnés à leurs personnages. Simon Boulerice en aura long à dire sur le sujet, puisque Les Jérémiades est tiré du nom de son personnage principal Jérémy.
La première question du public à l’endroit de l’écrivaine « Quand nous revenez-vous dans un rôle à la télévision ? » Ce à quoi elle a répondu que les rôles étaient rares pour les femmes de son âge, et elle en a profité pour applaudir le fait que Louise Portal reste active malgré tout.
Une rencontre pétillante d’enthousiasme dont je garde cependant un souvenir un peu diffus ... ça m’apprendra à oublier mon carnet de note !
8 commentaires:
Qu'est-ce que c'aurait été si tu avais eu ton carnet de notes!
C'est très bien. Vraiment. C'était tout à fait ça. Le jeune ne te rappelait pas Xavier Nolan?
Je suis convaincue avoir oublié des choses, mais étaient-elles si importantes si je les ai oubliées ? Par contre, j'ai peiné pour replonger et retracer, ce qui aurait été évité, si j'avais eu un carnet à consulter.
Quand je pense que tu y assistais ... ;-)
Tes mots sont très bien dame Venise. Ils me permettent de «vivre» en différé ces beaux moments car je n'ai pû être là. Merci de tes partages.
Merci à toi, de me le transmettre, Suzanne. C'est généreux de prendre la peine de me le dire. De ce clic, je saute à l'autre Café (encore une fois sans mon cahier de note !)
Bon sang, comme j'aurais aimé y être !!!!!
Peut-être pas de notes, mais un appareil photo, gros plan et super cadrage.
Enfin pour moi, ce n'était pas que des photos, je les ai vus en réel. Bof ça ne m'a pas impressionnée, c'était comme normal.
J'avais mon appareil mais je me suis dit: à quoi bon, qu'en ferais-je après, de toutes ces photos? Je me serais bien fait photographiée avec Clémence, mais... pas osé.
On aurait pu se prendre aussi, toutes les blogueuses...
zut "bien fait photographier"...
Pour se faire photographier ensemble, il aurait fallu ne serait-ce qu'une seconde être toute ensemble ... ce qui n'est jamais arrivé !
Pour Clémence, j'ai plutôt l'impression que toute l'assistance aurait aimé se faire photographier à ses côtés !
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