Une nouvelle auteure pour moi, et qui en n'est pourtant pas à son premier ouvrage. C’est rare que je le fais mais j’ai envie de me délester de la tâche de résumer en m’inspirant grandement du résumé de la quatrième de couverture : À peine sorti d’une cure de désintoxication et souffrant d’un amour déçu, le jeune et brillant Nicolas, 20 ans, part à la conquête du bonheur. Admis à l’Université de Montréal, il quitte le Saguenay et débarque chez son oncle bougon de 56 ans. L’oncle, Edgar, l’accepte seulement pour plaire à sa sœur (à noter, ce n’est pas un mot à mot).
Nous suivrons les péripéties de ces deux colocs de fortune qu’on peut difficilement plus disparates. L’oncle est un « vieux garçon » profondément enraciné dans sa vie d’ermite. Les seules courbes qui l’intéressent vraiment sont celles de la Bourse. Le jeune, malgré un vestige de peine d’amour réagit plus sainement, est ouvert, adore cuisiner, et veut faire de nouvelles connaissances.
Edgar est donc le personnage principal, ne serait-ce que parce qu’il est tout un numéro. En maugréant, il fera une place à son neveu, sa sœur y veille de près. Cette venue entraine de faire un sérieux ménage dans sa vie, à commencer par sortir son jardin d’orchidées de la pièce qui deviendra la chambre de Nicolas.
De fil en aiguille, sa vie sera bouleversée au grand complet. L’ermite fera entrer des femmes dans sa vie, des techniciennes sanitaires, qui feront place nette dans la maison et ses habitudes de vieux garçon. Il adoptera de meilleurs habitudes alimentaires, lui qui se nourrissait presqu’exclusivement de biscuits au chocolat. Il se fera un ami, Vézina. Il finira par sortir de chez lui, et régulièrement en plus. En parallèle, on suit la vie de Nicolas qui s’ouvre à une relation amoureuse avec un Indien.
Ce qui distingue ce roman d’un autre est le ton, sarcastique tout en gardant une légèreté certaine. C’est à prendre avec les qualités et les défauts d’une comédie de mœurs peu nuancée. La qualité est réjouissante ; allègement des situations lourdes du quotidien sous une plume ironique à souhait, le défaut est le manque de crédibilité, particulièrement au niveau du changement radical de l’oncle Edgar. Ce dernier passe, à la vitesse de l’éclair, de vieux garçon à homme équilibré et même charitable.
Cette absence de nuance, même sous le couvert de la comédie m’a laissé sur le quai. Ce qui ne veut pas dire que j’ai boudé certains bons moments de lecture, le rythme tenant la route. Amateurs de dialogues, vous serez ravis.
Fait plutôt sympathique, Marie-Paule Villeneuve fait plusieurs clins d’œil à nos romans québécois, c’est presque de l’ordre promotionnel pour « La canicule des pauvres » de Jean-Simon Desrochers.
Un roman pour les amateurs de mœurs contemporaines qui a plus de chance de plaire aux cœurs candides.
Ce titre est finaliste du Prix France-Québec
31 commentaires:
Un joli divertissement rafraîchissant ? ma foi....et pourquoi pas ? à essayer !
Elle fait même un clin d'oeil à un de ses livres "Dernier quart de travail" je crois, en traitant l'auteure de "sombre inconnue".
Oui, beaucoup de dialogues mais pas autant que dans les livres de Michel David qui bat des records, je crois bien. Il paraît qu'on doit avoir un rapport de 75 - 25.
Ah! bon, je n'ai pas eu de problèmes de crédibilité envers Edgar.
Pour ce qui est du prix France-Québec, ça dépend toujours de la mouture de l'année.
Noté depuis sa sortie mais pas encore lu. J'avoue avoir certaines attentes car j'avais bien aimé ceux lus de la même auteure: ''L'Enfant cigarier'' et ''Les demoiselles aux allumettes.''
tu arrives quand même à me tenter mais en ayant des réserves :-) hop sur ma lal québec :-)
Ma chère Venise, d'abord commencer une critique littéraire avec 4 fautes de syntaxe ou d'orthographe, ce n'est pas rassurant:
«C’est rare que je le fait (avec un t?) mais j’ai envie de me délester (???) de la tâche de résumer (quoi?) en m’inspirant grandement de celui (celui quoi?) du quatrième de couverture.» Conclure que le livre manque du nuance lorsqu'on est dans la satire et la caricature sociale m'apparait un drôle d'euphémisme.
Marie-Paule Villeneuve
auteure
Marie-Paule Villeneuve : Vous auriez pu m'amener à réviser ma faute d'orthographe et ce que vous considérez comme 3 fautes de syntaxe via mon courriel inscrit dans mon profil. Vous avez décidé d'y aller publiquement, allons-y publiquement, même si vous risquez fort de passer pour l'auteure frustrée que l'on n'ait pas encensé son oeuvre.
Je me cite : "Cette absence de nuance, même sous le couvert de la comédie, m'a laissé sur le quai". Je ne comprends pas que vous ayez à redire sur une opinion de lectrice. Vous, l'auteure, vous avez désiré votre roman satirique et caricatural, je n'y ai pas vu cette couleur. Même si c'était inscrit en toutes lettres sur la quatrième de couverture, ce n'est pas une prescription que l'on doit suivre. Dans la vie, on peut émettre un commentaire sur un ton sarcastique et qu'il ne soit pas perçu comme tel par l'interlocuteur. Pour moi, même phénomène au niveau de l'auteur et du lecteur. Votre histoire vous appartient, et la lecture que j'en fais m'appartient.
Pour aborder votre autre commentaire sur l'euphémisme, j'ai perçu le ton léger, mais pas satirique et caricatural. Vous auriez pu le vouloir à tout prix, et même si je relisais "Salut mon oncle !" en me forçant d'y trouver de la satire et de la caricature, je n'y arriverais pas plus. J'ai lu ce texte comme une comédie point. Donc, pour moi, il y a aucun euphémisme quand je parle de manque de nuance. En quelques mois à peine, Edgar, ce vieux garçon très solitaire ouvre sa porte à l'amitié, à l'amour, au travail, lui qui n'avait ni un ni l'autre dans sa vie depuis longue date. Personnellement, ça me laisse sur le quai, car j'aime plus de nuance pour embarquer dans une histoire.
Oui, et en passant, on ne dit pas manque "du nuance" comme dans votre commentaire mais "de nuance". Vous n'avez jamais pensé qu'il peut se faufiler des coquilles dans un texte ?
Voilà pourquoi je ne peux m'empêcher de vous trouver un peu mesquine. Après tout, une personne a lu votre roman attentivement et en parle avec respect dans un blogue fréquenté (300 personnes par jour) et pour lequel il est consacré temps et énergie à titre bénévole.
Ah, Venise... C'est sûr que les auteurs, on est chatouilleux. Mais on ne peut pas te reprocher de ne pas être franche et entière. Et tu fais une belle place au roman québécois, une place qui se réduit constamment dans les médias traditionnels. Nous sommes en des temps bien durs pour critiquer la critique...
Je suis d'autre part bien d'accord avec toi que le lecteur n'a pas à suivre une "prescription". Si l'auteur a bien fait son travail, ça doit couler de source. Bien sûr, un livre fait rarement l'unanimité... Dans le cas de ce roman qui t'a visiblement "laissée sur le quai" sa nomination au Prix France-Québec est gage de qualité. Que tu n'y aies pas trouvé ton compte, c'est quand même possible.
Et en ce qui me concerne, tes coquilles ou tes tournures font ton charme. Ça fait aussi partie de ta spontanéité.
Et on t'aime aussi pour cette qualité!
Pour apporter de l'eau à ton moulin, Venise, il faudrait aussi préciser à Madame Villeneuve que "m'apparaît" s'écrit avec un accent circonflexe...
C'est quoi cette manie qu'on certain(e)s auteur(e)s de ne pas accepter que toutes critiques vis à vis leurs écrits ne soient pas toujours comme ils ou elles le souhaiteraient?
Si un(e) auteur(e) prend la liberté d'écrire ce qu'il ou qu'elle désire, alors qu'ils ou qu'elles s'attendent à ce que le lectorat ait la liberté d'en dire ce qu'il en pense: négatif ou positif sinon qu'ils ou qu'elles n'écrivent que pour eux ou elles-même.
Finalement; cette façon de faire de M.P. Villeneuve en écrivant ainsi sa frustration face à ta critique dame Venise me déçoit vraiment. Tellement que je n'ai même plus envie de lire cette auteure.
Merci Julie ! L'histoire est que les auteurs ont leur sensibilité et les critiques également ! En tout cas moi j'ai ma sensibilité, je ne me place pas au-dessus de tout ça.
Le but derrière tous mes efforts est que nos auteures soient lus. Et bien, curieusement, je vois grimper les visites pour ce billet ; on parle de ce roman.
Merci de préciser que ce titre est en lice pour le Prix France-Québec et qu'il est ainsi gage de qualité.
As-tu déjà pensé à devenir médiatrice ? :-)
Suzanne : Ce que je comprends est qu'il y a tant d'effort et d'espoir, qu'il y a beaucoup de soi dans un roman, alors le moindre bémol pique au coeur. On peut parler de susceptibilité et à ce compte, moi aussi je le suis et l'ai été en ce cas précis.
Par contre, ça m'affligerait que ma mission, que je qualifie de plus grande que mon égo, soit écorchée par cet accroc qui montre deux êtres humains dans leur vulnérabilité. Tu lisais madame Villeneuve avec plaisir auparavant, j'espère de tout mon coeur, chère Suzanne, que tu poursuivras sur cette lancée et que j'aurai le loisir de lire ton opinion sur "Salut mon oncle !".
Danielle : Cela aurait été vrai voici quelques années, mais plus maintenant. Tu sais combien la langue française devient flexible.
yueyin : Tu m'en vois ravie !
ClaudeL : En la circonstance, permets moi de te citer haut et fort : "...je n'ai pas eu de problèmes de crédibilité envers Edgar".
Voilà. À chacune nos lectures !
Anne : Il est ici, il t'attend.
Trop gentille dame Venise. Très honnêtement, je n'ai vraiment plus envie de le lire maintenant car mon intérêt ne sera pas au contenu de son bouquin mais j'aurai en tête ce petit débat négatif qu'elle provoqué suite à sa réaction.
Non décidément sa réaction, selon moi, n'est pas due à de la sensibilité mais à de la frustration mal ''gérée''.
Bon dimanche.
Chère Venise,
que vous ayez aimé ou non mon roman m'importe peu. Ce qui m'agace, c'est que n'importe qui, ne possédant pas sa langue (je ne parle pas ici de 2 fautes de frappe), s'improvise critique littéraire. Si vous voulez en faire un métier, apprenez d'abord à accorder vos verbes et à structurer vos phrases: un sujet, un verbe, un complément. Vous pigez?
Marie-Paule Villeneuve : Je vous en prie, cessez les chère Venise.
Quand on en est à la méchanceté, on cesse les chère Venise.
Madame Villeneuve, vous avez réussit ! Venise est venu me voir à mon bureau et m'a avoué être très affectée par vos mots. Il est des gens, madame Villeneuve, qui parle très mal la langue du coeur.
Vraiment, je trouve que Mme Villeneuve devrait, quant à elle, apprendre à mieux gérer ses émotions...Un sujet, un verbe, un complément... c'est bien beau tout ca, surtout couché sur papier, mais quand l'aventure se poursuit, et qu'il est question de quitter l'écran (ou non) , de rencontrer la réaction des autres (ceux qui ont eu la volonté de vous lire), eh bien, on ne doit pas oublier ses bonnes manières!!! Politesse, sagesse et bonnes manières; il serait grand temps pour vous de piger oui...Au moins l'une d'entre elles vous voudrait de meilleurs égards!
Trop c'est trop. Il y a dans cette relance de l'auteur de l'orgueil, de la vanité et de la prétention. Ses romans ne seraient pas, semble-t-il, destinés à la populace inculte mais à une certaine élite et aux critiques littéraires officiels.
J'ai suffisamment de romans et d'auteurs qui m'attirent chaque mois pour ne pas m'intéresser à quelqu'un qui déconsidère ses lecteurs.
Le Papou
Sérieusement, insulter une personne qui fait bénévolement des critiques de livres dans le monde littéraire où nous vivons, il me semble que c'est déplacé. Je parle bien sûr ici de Marie-Paule Villeneuve qui ne semble pas apprécier quelques maladresses… mais dites donc Madame, n’y a-t-il pas de réviseurs qui s’attardent à vos textes avant qu’ils ne soient publiés? Il faut prendre en considération de Venise Landry publie bénévolement ses critiques… ça n’excuse pas les fautes, mais ça les explique.
Et si seules les personnes ne faisant pas d'erreurs d’orthographe ou de syntaxe avaient le droit d'écrire, je peux vous assurer que peu de livres, de critiques ou d'articles seraient publiés! Les lecteurs ne sont pas parfaits, les auteurs non plus, un peu de respect, misère!
La seule chose qui pourrait sauver Mme Villeneuve serait un canular, une usurpation d'identité qui justifierait une telle "haine" et de tel propos.
Je crois et comprends la susceptibilité des auteurs mais c'est le propre d'un livre de ne pas plaire à tout le monde... le goût et les couleurs, n'est-ce pas ?
À aucun moment les blogueurs se prétendent critiques littéraire mais qu'importe, il est toujours intéressant de connaître l'avis de tout lecteur quel qu'il soit !
Une telle attitude dessert complètement l'auteur... c'est regrettable.
À bon entendeur Madame Villeneuve ou son usurpateur (ou usurpatrice) !
C'est drôle, j'ai eu la même pensée que Kikine : quelqu'un parle à la place de l'auteure, ça ne se peut pas !!
J'ai moi-même déjà eu une réaction épidermique à une critique que je trouvais pleine de mépris et de condescendance (tu dois t'en souvenir, Venise car tu m'avais vaillamment défendue et remontée le moral). Mais ici, je ne vois rien de mal dans ta critique. Elle est, comme d'habitude, sensible, réfléchie, appuyée sur des explications qui ont du sens. Ça reste un point de vue personnel, mais jamais tu ne prétends le contraire.
Mme Villeneuve ne doit pas connaître ni toi ni ton oeuvre pour attaquer avec cette vigueur. Et c'est dommage pour elle.
Je suis choquée ! Il faut avoir un ego drôlement surdimensionné, pour ne pas supporter de ne pas recevoir QUE des critiques dithyrambiques...Venise est juste une personne qui lit, qui parle de ce qu'elle lit, et qui est appréciée pour cet effort ; il faut donc un "permis de lire ", à présent, pour avoir le droit de donner son avis sur ce qu'on lit ? Il faut l'agrément de Mesdames/Messieurs les auteurs ? Risible ! Ce sont vos lecteurs, Madame Villeneuve, qui font le succès de vos ouvrages...
Attaquer une personne, aussi mesquinement, par pur dépit, c'est mesquin. Ça ne manque certes pas de hauteur, mais sérieusement de grandeur...
La condescendance n'est jamais payée d'estime. La méchanceté gratuite, la volonté de rabaisser une personne dans sa valeur,ne donne guère une belle image de soi aux autres, et incite a penser que parfois, une œuvre vaut mieux que son auteur(e)....
Il y des personnes dont le français est impeccable mais qui n'ont rien à dire.
D'autres échappent quelques coquilles de temps à autre mais sont rafraîchissants, intéressants.
Continue Venise, je n'avais même pas remarqué ta petite faute et ton style est excellent, rien à redire.
Laisse la braire cette pédante. Elle est plus à plaindre qu'autre chose mais je comprends que tu as été blessée, avec tout ce que tu fais pour les écrivains québécois dont tu es le passe-mot !
Dame Venise, ne te laisse pas atteindre par les propos insensés de Villeneuve.
Continue de passer le mot et balaie du revers de la main cette poussière dans l'engrenage de tous ces auteur(e)s qui te sont reconnaissant(e)s et ils sont nombreux (euses).
Puis nous sommes là, aimant te lire et nous dire la plume québécoise.
Merci d'être là.
La maîtrise de la langue française est en filiation directe avec une forme de soumission intellectuelle au profit d'une idéologie aristocratique en décomposition. Eu égard à l'attitude altière de Marie-Paule Villeneuve, je lui montre mon shaft.
"Marie-Paule Villeneuve a dit...
Chère Venise,
que vous ayez aimé ou non mon roman m'importe peu. Ce qui m'agace, c'est que n'importe qui, ne possédant pas sa langue (je ne parle pas ici de 2 fautes de frappe), s'improvise critique littéraire. Si vous voulez en faire un métier, apprenez d'abord à accorder vos verbes et à structurer vos phrases: un sujet, un verbe, un complément. Vous pigez?"
Madame Villeneuve, vous êtes odieuse, infatuée, voire boursouflée du nombril. Contentez-vous donc d'écrire des livres, si toutefois vous trouvez quelques lecteurs pour les parcourir.
"Marie-Paule Villeneuve a dit...
Chère Venise,
que vous ayez aimé ou non mon roman m'importe peu. Ce qui m'agace, c'est que n'importe qui, ne possédant pas sa langue (je ne parle pas ici de 2 fautes de frappe), s'improvise critique littéraire. Si vous voulez en faire un métier, apprenez d'abord à accorder vos verbes et à structurer vos phrases: un sujet, un verbe, un complément. Vous pigez?"
Madame Villeneuve, vous êtes odieuse, infatuée et boursouflée, manifestement par votre propre nombril. Contentez vous donc d'écrire des livres. Si toutefois vous trouvez quelques lecteurs pour les parcourir d'un œil distrait.
Mince alors, quel manque de jugement de la part de cet écrivaine! Le débat nuance vs caricature aurait pu être des plus passionnants, mais en commençant son commentaire sur le mode agressif ce n'était plus possible!
Comme l'a souligné quelqu'un ci-dessus, les écrivains et les critiques «officiels» ont la chance d'avoir des correcteurs, pas les blogueurs! Si ton billet avait été plus élogieux, il y a fort à parier que quelques fautes de frappe n'aurait pas dérangé cette dame, hein?
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