Faites comme chez vous

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lundi 30 juillet 2007

L'envol


Samedi, j'étais invitée à un « 4 à 6 », que j'appellerais « L'envol » des Correspondances à l'interne. Un genre de cri de ralliement avant que l'escadron des forces vives sortent du nid et s'envolent.

Ouf, j'étais impressionnée. Chacun a sa tâche, son secteur, sa mission à mener, autant de satellites tournant autour de quelques planètes. Une personne satellite couvrant le concours de la Poste Restante, quelques unes s'occupant du bataillon de bénévoles, une autre se dévouant pour les concours auprès des écoliers (je vais y revenir), celle-ci gérant le très nouveau Salon des artisans (17, toutes disciplines confondues).

Il faut aussi veiller sur l'encan silencieux, cette entreprise empreinte d'une originalité qui titille ma curiosité. Cette initiative, j'en ai parlée et j'en reparlerai encore, sort vraiment de l'ordinaire. Il n'y a pas à dire, nous avons une présidente ailée car elle a des idées soufflées par les anges. L'encan de la postérité ou de l'immortalité stimule mon grand livre d'images et quand cela m'arrive, je rêve. Je parle d'un rêve les yeux fermés, la conscience aux aguets. Après avoir entendu à « L'envol » que les personnes, après avoir inscrit leur mise au Théâtre La Marjolaine, se promèneront ensuite avec un macaron, j'ai vu dans mon rêve les enchérisseurs et enchérisseuses (remarquez, il y a le mot chéri !) dispersés mais repérables à travers tout le village ! Je trouve que cela représente bien l'événement : de la diversité qui s'unit. Par exemple, quand on pénètre dans un jardin d'écriture et découvre les têtes penchées sur leur écrit ou le nez en l'air sondant le ciel pour y grappiller les mots qui planent, un élan nous unit à cette personne qui, pourtant, a le regard tourné vers elle. Ce qui démontre qu'il n'est pas toujours nécessaire de tout extérioriser pour communiquer. Pour correspondre.


Si je reviens à l'encan, parce que je me suis un peu égarée n'est-ce pas, que vous misiez sur un dîner avec Dany Laferrière ou une page manuscrite de Robert Lalonde, une séance au SPA d'Eastman, ou même, c'est récent, une loge pour une partie des Canadiens, vous reconnaîtrez ceux qui partagent vos goûts et donc, vos mises ! Ça confère à l'activité un aspect de jeu. Un jeu qui peut valoir son pesant d'or : tableaux, bouteilles de vin, billets de spectacle ou même, son pesant de postérité : nom dans un roman, lettre d'amour ou page manuscrite d'un écrivain connu, ou le souvenir mémorable d'un souper pris en compagnie d'un écrivain, etc ... J'aborde cette histoire d'encan comme une histoire avec intrigue et les « écrivants » *, c'est connu, aiment les histoires remplies de suspense.

Ceux et celles qui sont déjà venus aux Correspondances sont sûrement tenaillées, comme moi, par la hâte de voir ou revoir les splendides jardins d'écriture. Il y en a toujours des nouveaux, et même les habituels sont si harmonieux, qu'une visite annuelle, c'est plus que précieux.

Je m'arrête ici, même si j'en ai encore long à dire, pour l'idée saine qu'une bouchée ne doit pas être trop grosse pour une bonne assimilation. Demain, je vous parle de la chambre des jeunes, dans un pré, parce que chacun sait que les jeunes ont besoin d'espace et de liberté pour s'épancher. Même eux, fouilleront leur mémoire, et d'une manière bien concrète ... vous verrez !

À demain !


* Écrivants : Un mot, fantaisie que certains se permettent (c'est aux Correspondances que je l'ai entendu la première fois) pour désigner des personnes qui écrivent souvent et facilement mais qui n'ont jamais été publiées sous forme de livre.


N.B.
: Vous avez remarqué que j'ai rajouté le lien du site des Correspondance en tout temps cliquable ? Des informations détaillées à la portée de souris !

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Et ce beau mot «écrivant» est bel et bien attesté dans le Grand Robert comme synonyme d'écrivain (rare) ou de scripteur. Et, comme adjectif, il signifie «qui écrit beaucoup et facilement (des lettres)». Plutôt bien approprié ici, n'est-ce pas?

Venise a dit...

Ah bien, je l'apprends ! Je ne savais vraiment pas que ce "écrivant" était accepté ... ça paraît que, cette fois, je n'ai pas consulté mon Petit Robert. Un gros merci à Ginette Lachance !