La vente du livre québécois est en hausse à l’extérieur du pays et en baisse à l’intérieur, et ceci d’après l’institut de la statistique du gouvernement du Québec pour l’édition québécoise 2007 :
Les ventes de livres à l’extérieur du Québec par l’industrie québécoise ont atteint 73,9 M$ en 2007, soit 8,9 % de toutes les ventes de livres neufs de l’industrie. Il s’agit d’une hausse de 10,7 % par rapport à l’année précédente, soit 7,2 M$ de plus. Cette augmentation suit la tendance observée depuis 2002. En effet, les ventes de livres à l’extérieur du Québec par l’industrie québécoise ont progressé de 9,8 % par année en moyenne depuis 2002.
Cette nouvelle positive est atténuée par la contraction de la part de marché de l’édition de propriété québécoise sur son propre marché. Cette part s’établit à 40 % en 2007, soit un recul de cinq points de pourcentage par rapport à 2006.
Ce qui a de plate en ce moment, c’est que je ne comprends pourquoi le livre prend de l’essor à l’extérieur du Québec ? Autrement dit, je comprends mieux la mauvaise nouvelle que la bonne. J’ai relevé cette annonce sur le site du Libraire qui m’a mené à la source de la statistique mais c’était accompagné d’aucune explication.
S’il y a des gens qui ont des hypothèses ou des références : bienvenue !
Une mauvaise nouvelle, le décès d’un écrivain anthropologue, appris aujourd’hui, trois jours après sa mort. Un entourage très affecté et une famille de grand talent, les Arcand* :
L'anthropologue Bernard Arcand, l'homme qui voulait abolir l'hiver, est mort le 30 janvier des suites d'un cancer. Il avait 63 ans. Décédé à sa résidence de Cap-Rouge, en banlieue de Québec, entouré de ses proches, a indiqué mardi l'anthropologue Serge Bouchard, son ami et collaborateur pendant 35 ans.
Prix du gouverneur général en 1991 pour "Le Jaguar et le Tamanoir", un essai portant sur la pornographie, M. Arcand était aussi, entre autres ouvrages, l'auteur du pamphlet "Abolissons l'hiver!", publié l'année suivant la crise du verglas de 1998.
"Il est assez inquiétant de songer au sort d'un peuple qui chante: 'Mon pays, c'est l'hiver' et qui, du même souffle, ajoute que cet hiver est détestable", écrit avec une pointe d'humour l'auteur, frère du réalisateur *Denys Arcand et du comédien *Gabriel Arcand.
"C'était un intellectuel de haut niveau, un esprit original, qui a beaucoup fait pour vulgariser l'anthropologie", a confié Serge Bouchard à La Presse Canadienne. Au cours des ans, M. Bouchard et Bernard Arcand ont cosigné six livres publiés aux éditions Boréal.
Pour ce goût de terminer par du plus réjouissant, je vous annonce bientôt sur l’écran du Passe-Mot une entrevue avec le directeur littéraire et écrivain : Éric Simard, dont le recueil de nouvelles Être sort le 17 février dans nos librairies.
C’est un homme qui a le verbe facile, vous allez vite comprendre pourquoi je dis ça, les 15 nouvelles du recueil sont titrées par des verbes : Vivre – Apprendre – Souffrir – Communiquer – Rêver – Mentir – Craindre – Haïr – Aimer – Penser – Croire – Juger – Partager – Vieillir – Mourir.
Vous avez remarqué, ça commence par Vivre et finit par Mourir. J’ai comme l’impression que ça va être très humain tout ça !
Probablement comme l’entrevue … entre deux verbe ô moteur !
7 commentaires:
Je suis peinée d'apprendre le décès de Bernard Arcand... J'aimais beaucoup son travail!
Le livre québécois de plus en plus en demande à «l'extérieur». Mais j'applaudi et je dis: enfin sirop de sirop.
Lourde perte que celle de monsieur Arcand amoureux de notre langue et de son pays. Ah sirop que ces départs m'attristent.
Ah une autre rencontre à venir!!! J'ai déjà hâte d'en lire le contenu. Bon mercredi.
Pour l'exportation de la culture québécoise , je trouve que c'est une bonne nouvelle ...mais il y a encore à faire , du moins en France !
Comme Suzanne , hâte de lire la prochaine entrevue...
J'aime bien la liste des quinze titres de ses nouvelles !
A bientôt !
@ Allie : C'est bête, je ne l'ai pas connu et c'est aujourd'hui que ma curiosité est piquée. Le fait que tu écrives ton appréciation en toutes lettres est un genre d'hommage. J'ose toujours croire qu'en quelque part (où ?), il la reçoit.
@ Suzanne : L'entrevue avec Éric Simard risque très riche, un communicateur, un vrai de vrai, et doté de la générosité indispensable pour partager sa réflexion sur la vie, et le monde littéraire. Je te dis ; plein de promesses, cette entrevue !
Tu as un patois des plus québécois ;-) ... c'est cute !
@ helenablue : Il me semble que ça fait longtemps, tes interventions me manquaient :-D
C'est vrai que les chiffres sont surprenants car j'entends surtout parler que la diffusion fait défaut à l'extérieur du Qc, y compris, bien entendu en France.
Je te comprends pour les titres des chapitres, c'est très alléchant tout ça. Bientôt, je vais les lire et vous en parler.
C'est très beau ce que tu dis, Venise...
Si tu as la chance de lire Abolissons l'hiver! n'hésite pas! La température au Québec est toujours au coeur de tout et de toutes les conversations. Monsieur Arcand nous fait voir les choses d'un autre oeil! J'ai lu plusieurs fois cet essai drôle et savoureux!
@ Allie : Eh bien, sérieux, je prends ce titre en note !
Je ne lis pas si souvent des essais, mais tu sais comment c'est, tout de suite après ta recommandation, ça m'a dit très fort de le lire. Quand une chose pareille arrive, il ne faut pas passer à côté.
Merci beaucoup à toi.
Pour Bernard Arcand, après la nouvelle de son décès cette semaine ça faisait bizarre de le voir commenter à l'émission de P.Masbourian hier soir à la télé.
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