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dimanche 13 mai 2007

La traduction est une histoire d'amour et Jardin Sablier


Je parle des livres sur ma table de chevet ! Cette fois, celui « qui va » est « La traduction est une histoire d’amour » de Jacques Poulin. Je l’ai consommé puis assimilé car ces deux actions ne se sont pas faites simultanément. À prime abord, j’ai été déroutée par cette histoire contenant un excès de tendresse. Ça n'arrive pas dans la vie ... de la pure fiction quoi ! Je me suis ravisée, avouons que mon réflexe était bizarre de contester l’excès d’un sentiment que je place en haute estime, la tendresse. De la fiction, c’est de la fiction et si j’ai déjà « embarqué », et plusieurs fois, dans des invraisemblances d’actions pourquoi ne pas acquiescer, admirer même, le noble sentiment qui poussent ces personnages, la jeune traductrice rousse et le vieillard écrivain, à s’inquiéter pour une parfaite inconnue ? C’est un très beau livre au style épuré, sobre, précis, une histoire qui ennoblit l’âme.

Le lendemain, « l’autre qui vient » arrivait sur ma table d’une manière surprenante. J'avais à peine les yeux ouverts que mon conjoint m'a mis entre les mains un petit livre si charmant qu'il a l'air d'une carte de la fête des mères à plusieurs pages (92) ! Une prose poétique comme je l'aime : Le Jardin Sablier. L’auteure, une fervente des jardins et de la terre a eu l'idée d'allier à chaque mois de l'année des plantes, des actions à faire en rapport avec la nature avec un grand N, en y semant son "JE" et c'est intéressant car cette ...
"Michèle Plomer est née à Montréal, enseigne à l'université de Shenzhen et habite dans un complexe résidentiel avec 25,000 Chinois. Elle étudie le mandarin et cultive des cactus sur son balcon du 18e étage"
Stéphane Despatie, journaliste du Voir, rajoute :
On sarcle une langue simple et belle, bien plantée dans l'arrière-pays des Cantons-de-l'Est. Le parti pris est celui de la lenteur et de l'observation de la nature (ou de la vieille dame sage!). Pour seule action: le passage d'un cervidé. Pour seule violence: l'écrapoutillage de la bébitte à patate. Mais j'oublie le principal: on remue la terre et on cerne l'essentiel. Si la "zenerie" vous énerve plutôt que vous calme, Le Jardin sablier, par conséquent, pourrait aussi vous rebuter. Mais encore une fois, vous auriez peut-être tort, car le dépouillement et la précision des phrases, la retenue et l'exposition sobre mais juste des sentiments méritent le détour.

J’ai déjà « deux mois » donc, deux chapitres de lus. Je ne suis pas une friande du jardinage et pourtant, j’adore.
Je découvre de plus en plus la littérature québécoise et décidément, je suis impressionnée. Sur le tournage de Tout est parfait, j’en ai profité pour demander autour de moi si les gens avaient lu Guillaume Vigneault. Je me suis fait répondre, on a pas tendance à lire du québécois, ça ne nous amène pas ailleurs …Qu’en pensez-vous ?

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