Je vous explique mon petit problème. C'est difficile de donner une BD en cadeau de Noël à un bédéiste (mon mari) qui collectionne les collections de BD ! Je suis devant un gros dilemme à chaque fois et à chaque fois, je m'informe et ça retire le pétillement de la surprise. Donc, cette année, j'ose la BD Chroniques Birmanes. Faut dire que je l'ai déjà entendu vanter une des BD de ce Guy Delisle, un Québécois, en lice pour le meilleur album BD en Angoulême. Me semble que je ne peux pas me tromper, dites-moi ? J'imagine que vous ne me le direz pas, tout simplement parce que, comme moi, vous avez tendance à passer à côté du 9ième art (je m'initie ... je m'initie). Allez, détrompez-moi ! Pour une fois que je désire ardemment me tromper !
Donnez-vous des BD en cadeau ? Donnez-vous des livres ? Ou avez-vous peur de vous tromper ? ... pas toujours facile de donner des livres, je dirais surtout des romans. Il faut connaître la personne. Mais je reviens à mon mouton (oups, il me la pardonnera !) Guy Delisle, je vous le présente ce bédéiste québécois qui s'illustre comme illustrateur et conteur d'une histoire, ma foi, qui est loin d'être superficielle, vérifiez vous-même :
Comme un écho précieux à l’actualité récente, Guy Delisle nous invite à le suivre en Birmanie où il a passé un peu plus d’un an. Après son passionnant volume sur la Corée du Nord, ses Chroniques Birmanes sont un témoignage essentiel, simple et personnel sur une des plus terribles dictatures mondiales.
Les hasards de la vie et son parcours de dessinateur voyageur seraient-ils en passe de faire de lui un spécialiste incontournable des dictatures asiatiques ? Après un récit chinois (Shenzen) et un saisissant compte- rendu de son expérience en Corée du Nord (Pyongyang), l’auteur de BD québécois Guy Delisle confie plus de 250 pages exceptionnelles.Jean Marc JACOB - www.lepetitjournal.com- jeudi 22 novembre 2007
Ses précédents voyages ont été motivés par ses activités professionnelles dans le cinéma d’animation. Il a cette fois suivi son épouse en mission pour Médecins Sans Frontières au Myanmar (le nom officiel de la Birmanie depuis 1989), avec leur tout jeune fils, pour une plus longue durée.
Il en ramène un recueil de Chroniques Birmanes où les petits faits et gestes de son quotidien d’expatrié se mêlent au compte rendu des aberrations du régime.
La dictature et le quotidien
Toujours racontées à hauteur d’homme, les anecdotes qui ont émaillé son séjour permettent de mieux saisir la réalité de la petite communauté internationale travaillant pour les ONG et les difficultés permanentes qu’elle rencontre pour mener à bien ses actions.
Elles révèlent aussi quelques aspects de la vie locale traditionnelle, la fête de l’eau, le passage quotidien des moines avant les récents évènements…
Nous sommes en 2005, mais derrière l’apparente tranquillité des rues de Rangoon, pointent les injustices et carences imposées par la junte militaire, les effets de la censure, les zones interdites, les rumeurs, la désinformation et la peur permanente. A quelques rues de chez lui, sous haute surveillance et inaccessible, Aung San Suu Kyi est assignée à résidence.
La force du trait
Que l’apparente simplicité du trait de plume noir et blanc ne nous trompe pas ! Guy Delisle est un dessinateur remarquable, un observateur hors pair qui en quelques vignettes sans prétention campe un environnement d’une grande précision. La forme claire épouse le ton de son récit à la perfection et prouve une nouvelle fois combien la bande dessinée peut être un médium puissant.
Un propos assez vendeur, n'est-ce pas ? Êtes-vous surpris qu'il se dessine de tels BD ?
1 commentaire:
Comment ça, «zéro mots passés par vous»!! C'est bien parce que cette chronique porte sur la BD, cette mal aimée que tous attribuent aux rires et aux enfants! GRRR!!! Qu'est-ce que j'ai hâte que les gens réalisent que plus de la moitié des BD actuelles ne s'adressent absolument pas aux enfants ni même aux ados!! Cette oeuvre de Delisle en est un bon exemple, d'ailleurs: je ne connais aucun jeune de 8 ou 13 ans qui s'y intéresseraient... mais je crois que bien des adultes gagneraient à s'ouvrir les yeux sur ces réalités birmanes, moi le premier.
Tout ça pour te dire, chère Venise, que OUI, ton choix est excellent et complètera très bien la collection bédéesque de ton charmant époux!!
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