Le Passe-Mot tourne autour du milieu québécois, c’est la règle et aujourd’hui, j’ai une exception pour confirmer cette règle « Des rires et une larme » de Michel Fugain. Ce n’est pas un roman malgré que son histoire de vie soit assez turbulente pour prêter son canevas à n’importe quel roman. Disons qu’il est un personnage, un vrai personnage.
La première question que je me pose est si vous connaissez le grand boss du Big Bazar ? Moi, je le connaissais, ses mélodies ont tellement jouées à notre radio, mais cela ne fait pas de moi une fan. Marc, oui. Que ne ferait-on pas pour faire plaisir à son chum ? Je lui ai donné le CD de ses best-off à Noël et quelques semaines plus tard, un ami nous offrait des billets pour son spectacle au St-Denis à Montréal. Un peu avant, il est passé à Tout le monde en parle et a fait allusion à son autobiographie. Nous avons eu le goût de la lire en commun, c'est-à-dire que je lis à haute voix et Marc est mon attentif auditeur.
Michel Fugain a son style d’écriture, ce n’était pas prétentieux de vouloir l’écrire lui-même, surtout quand il parle de ses proches et de ses émotions. Ce sont les moments les plus captivants mais trop rares, à mon sens, puisque le bouquin couvre en détail son itinéraire d’homme de la musique. C’est un être qui ne restait pas en place, il se lassait vite de la plus belle des expériences et voulait essayer autre chose. Il a un petit quelque chose du grand ado avec quelques rides. Je sais, je suis dure avec l’homme, c’est sans nier plusieurs côtés attachants chez lui, comme sa franchise hors du commun. Un sens de la fête aussi, et qui ne voile pas son regard critique posé sur la vie moderne. J’ai tout de suite imaginé que les Français trouveraient cette bio intéressante car Fugain se compromet à parler de société et de politique, nous abreuvant de plusieurs noms ou événements que l’on connaît moins ici.
Il est impossible d’aborder cette œuvre sans parler de la larme qui a coulé et sonné l’alarme dans le cours de la vie de cet homme sensible. Presque tout le monde sait qu’il a perdu sa fille de 22 ans, Laurette, décédée en 2002 de la leucémie après une lutte acharnée de 11 mois de souffrance. Lui, plutôt discret sur sa vie privée, lève le voile sur ce pan malheureux de sa vie. Il la raconte en détail et c’est compréhensible puisque c’est un tournant décisif. Il faut le lire pour le croire parce que même si c’est une bio, il n’est pas question de dévoiler les punchs.
Somme toute, une bio consistante et bien tournée pour n’importe qui aime les bios et une excellente pour qui aime Michel Fugain, l’homme.
Des rires et une larme, Michel Fugain, Édition Michel Lafon, 471 pages
3 commentaires:
Moi je connais Michel Fugain !!! Je l'adorais étant petite. :-)
Et puis en plus, c'est un cousin, très éloigné, je te l'accorde, mais cousin quand même. :-)
Ah bais, dans sa grandeur, le monde est petit ! Oserais-tu te présenter à un de ces shows (l'aimes-tu assez pour ça ?) et lui expliquer vos liens de filiation ? Je l'ai vu en show à Montréal, très bon spectacle.
Heu... je ne sais pas... ou alors déjà, il faudrait que ma mère me rebriefe sur notre lien exacte avant ! Histoire d'avoir l'air sûr de moi quand même. ;-)
D'un autre côté, je me demande si petite, je n'avais pas écrit à son fan-club pour lui expliquer... mais j'étais très petite ! ;-)
En tout cas, oui, je l'aimais beaucoup et l'homme derrière le chanteur a l'air bien aussi. Et puis avec la mort de sa fille, il avait pris une dimension en plus, très émouvante puisqu'il n'en parlait pas du tout à une époque, alors que sa femme était toujours sur le devant de la scène pour la leucémie.
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