Faites comme chez vous

Faites comme chez vous
c'est recevant !

samedi 18 octobre 2008

Passage au Salon

Je me suis contredis moi-même, ça m’arrive. J’avais dit que je ne passerais pas au Salon du livre de l’Estrie. Je m’attendais au pire, je ne sais pas vraiment pourquoi d’ailleurs, et puis non, c’est un Salon vivant qui ressemble au Salon de Montréal en évidemment plus petit. Ce qui fait le principal de son vivant sont les familles qui y entrent à flot. Ça fait plaisir à voir.

Nous avons commencé par Septentrion (certains comprendront pourquoi …). Je désirais m’offrir Chronique d’une mère indigne (décidément, les mères et moi ces temps-ci !) avant que Caroline Allard n’accouche du deuxième. Je me suis contredis moi-même, ça m’arrive, et je suis sortie avec Dictionnaire des canadianismes - acadianismes, amérindianismes, anglicismes, archaïsmes, québécismes.
Pourquoi me suis-je laissé gagner ?
Pour le 9000 mots ; plusieurs exemples et synonymes ; relève les incorrections courantes ; indique, à l’aide d’une carte, les aires d’emploi des régionalismes.
Pourquoi je me suis laissé charmer ?
Pour le volume du livre, pour son « tout du long* », agréable à tenir, à posséder, à reluquer.
Auteur : *Gaston Dulong

J’ai une anecdote.
Un livre m’a littéralement sauté dessus. Bien sûr, il était tenu par une main. La main d’un homme, au verbe haut et fort qui déboulait les mots, de peur que je m’enfuie entre deux virgules. Je ne le répéterai pas est son livre, un roman. En le rédigeant, l'auteur s’est donné une contrainte ; ne jamais répéter un mot, excepté les adverbes de la négation (ne et pas). Il m’assure avec anxiété et ferveur, qu’il y a un roman passionnant, malgré cette contrainte. Une dame très âgée est à mes côtés, elle a un sourire en coin, me confie qu’elle l’a acheté et que c’est riche. L’homme était convaincant, fébrile, j’ai commencé à fléchir. Quand il m’a révélé le prix du mince opuscule, j’ai commencé à reculer. Il a baissé le prix de 5 $. Il voulait beaucoup. Comprenez une chose, cet auteur est son éditeur et son distributeur. Ça compte dans la conviction d’une vente, non ? Je n’avais pas d’argent comptant, je suis allé en chercher aux guichets. Au retour, il m’a donné mon change et il a dit, je vais même vous le dédicacer parce que vous êtes une femme charmante : « Pour Venise. Un corps est peau et poésie ». Le « Pour Venise » sont certes des mots qu’il écrivait pour la première fois dans une dédicace, pour les autres ... Je suis partie avec mon livre, pour ne pas dire mon livret. C’était au tour de Marc de se gâter. Évidemment, il s’est acheté une BD et on a voulu la payer comptant. J’ai réalisé que j’avais 20 $ de trop dans mon portemonnaie, l’explication nous sauta aux yeux : je n’avais pas payé mon « Je ne le répéterai pas » de G. Lévesque. J’y suis retournée, (c’était la troisième fois) car, sinon, j’aurais été payé 5 $ pour le lire, puisqu’il m’avait donné mon change. Quand il me vit arriver avec 20 $ en mains, il a déclaré que j’étais une dame spéciale.
Je ne sais pas si je suis spéciale mais cet achat l’a été. Le roman le sera-t-il, lui ?

Le fin mot de l’histoire, je le dirai bientôt car il n’y a que 101 pages dans ce livre de 3’ par 6’ et que j’en ai déjà 10 de lus. Je ne le répéterai pas – bientôt sur mon écran et non, c’est sûr, je ne le répéterai pas.

Tout le piquant de la vie de Salon est de ne pas savoir quel livre nous y attend.

@@@@

Je l’annonce officiellement pour calmer le temps qui s'impatiente, nous avons terminé « Champagne ». Il faut que me penche sérieusement sur ce commentaire de lecture, c’est un livre de grande valeur, je ne veux pas dire les choses n’importe comment.

Et présentement, mon esprit est dans une autre tête (ça fait quasiment film d’horreur …).

5 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est bien un salon qui tient ses promesses!!! :))

Et tu as bien raison, c'est l'endroit rêvé pour les découvertes!!!

Unknown a dit...

Chère Venise, j'aime bien l'image qui accompagne ton billet aujourd'hui. Une main tendue. Une main qui donne, une main qui prend. C'est ce que j'aime à l'heure de bouquiner dans les Salons: l'échange, la connivence qui se créée entre auteurs et lecteurs. J'y vais au hasard, je laisse mon intuition et mes doigts me guider. Ceux-ci se referment souvent sur des livres dont le titre ne m'est pas du tout familier, dont l'auteur m'est inconnu. Parfois il est là, assis au kiosque, disponible. Il me sourit en dédicaçant mon exemplaire tout frais acheté. Avec un peu de chance, le livre tombé entre mes mains s'avérera une très belles surprises!

Unknown a dit...

Et MERDE pour ta lecture publique d'aujourd'hui!!!! J'ai hâte que tu nous racontes ça!!! ;-)

Anonyme a dit...

Quel plaisir que de te lire. Et difficile de passer outre un Salon du livre pour une amoureuse des mots comme toi. Hum intriguant ce « Je ne le rép`éterai pas»!
Belle journée

Danaée a dit...

C'est chouette que tu aies décidé d'aller faire un tour à ce salon. C'est celui de ta région, non?

Passeras-tu quand même à celui de Montréal?

Et j'ai bien hâte de voir ce que tu as pensé de Champagne. Je l'ai acheté (et fait dédicacer) au Salon de Québec en avril... et il attend encore sagement sur la tablette!