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lundi 27 octobre 2008

L'entrevue surprise

Ça fait un petit bout de temps que je veux vous en toucher un mot. C’est assez cocasse et ça met de l’avant mon côté légèrement innocent. Une connaissance m’a approchée par courriel me demandant si je pouvais aider sa fille pour une entrevue rédigée dans le cadre d’un travail universitaire en littérature. Comme j’avais donné un coup de main à sa mère pour la rédaction de son dépliant, je me suis dit « Tiens, elle veut que je l’aide à rédiger l’entrevue ». J’en étais un peu surprise, je le concède, ce qui ne m’a pas empêché d’accepter.

Un échange de courriels s’en suivit et je lui demandais comment on procéderait. Elle m’assura que j’aurais droit de regard sur les questions. Bon, évidemment, me dis-je. Je posais toutes sortes de questions mais jamais la bonne, à savoir qui allait-on interviewer. J’en déduisis qu’il s’agissait de questions générales qu’elle adapterait à l’invité.

Elle me confia aussi qu'elle en était à passer au travers du Passe-Mot (ah ? ce qu’elle est consciencieuse, elle veut mieux me connaître avant que je l’aide !). Elle m’exprimait de la reconnaissance et je n’avais pourtant encore rien fait. Elle m’offrait de venir me rencontrer dans un endroit tranquille, prête à se rendre jusqu'à Eastman.

Certains doutes ont commencé à effleurer mon esprit, il y a toujours bien des limites à l’innocence. Mon nom est crevette rose, si elle n’est pas à se comporter comme si c’était moi qu’elle voulait interroger. Mais dans ma tête, la question retentissait dans toute son intensité : À quel titre, ma foi du bon dieu mais à quel titre ! Je n’osais pourtant pas poser la question pour ne pas avoir l’air fou (!). Je misais sur la surprise. C’est le fun les surprises, non ?

La journée de l’Action de Grâce, elle se présenta chez moi, un mini magnéto à la main et une feuille remplie de 20 questions. Et elles étaient fin prêtes les questions ... et, oui, elles m’étaient destinées ! J’ai donc rempli une cassette d'une heure de réponses et je n’ai sorti aucune « cassette » puisque c’était la première fois de ma vie que l’on m’interrogeait sur la littérature. Je ne me souviens d’à peu près 5% de ce que j’ai dit. Je me souviens surtout que j’étais volubile et inspirée. Et qu’elle semblait contente, et la remarque qui m’a fait le plus plaisir : « Aille, mon prof dit la même chose que vous ! ». Disons que ça fait un petit velours et que ça donne de l’élan pour continuer.

Elle doit maintenant transcrire mot à mot (my god !) tout ce que j’ai dit, ce qui devrait couvrir 20 pages, d’après elle. Le condensé sera remis au prof fin novembre. Quant à moi, je vais recevoir les deux documents. Vous imaginez combien j’ai hâte de lire cette entrevue !

Quant à être dans le sujet "entrevue", j'en ai cueillie deux pour vous. Hier, Jean Barbe est revenu sur la question du « passé simple » abordée à TLMEP. Il précise sa pensée dans cette entrevue menée par Chantal Guy. L'entrevue aborde Le travail de l'huître son quatrième roman et "son" prix à payer pour être écrivain. Attention au paragraphe qui commence par « C’est exactement ce que vit son personnage … », pour ceux qui n’apprécient pas, la journaliste dévoile des punchs, pourquoi ne pas le sauter, le reste vaut vraiment la peine. Si cette question du passé simple vous interpelle, il y a aussi le blogue « J’ai lu » qui a mené un mini débat, toujours suite au passé simple de Jean Barbe. Le billet de Grominou est bien tourné.

Et pour compléter le panorama entrevue, il y en a une très complète pour ceux qui aiment bien Stéphane Bourguignon. L’auteur s’est prêté généreusement aux questions de l’écrivain (en instance d’être publié) et blogueuse Audrey Parily.

8 commentaires:

Unknown a dit...

Quelqu'un a lu les romans de Jean Barbe? Qu'est-ce que ça vous a fait? Je n'ai rien lu de lui encore, mais mon petit doigt de sorcière me dit que je m'y lancerais à corps perdu... un feeling, comme ça.

Unknown a dit...

Ah oui et... j'ai hâte de lire tes impressions sur Valium! Il y en a un qui va peut-être en retourner son chapeau !!! Héhé ;-)

Venise a dit...

@ Laurence : Et ça ne devrait pas trop tarder, j'ai un tournage demain et donc, des heures d'attente, ce qui fait que je vais poursuivre ma lecture de Valium parce que j'en suis déjà à la page 84 et j'aime beaucoup. Si ce n'étais pas le cas, j'en apporterai un autre demain car il faut du très intéressant pour me tenir les yeux ouverts quand je me lève aux petites heures de la nuit.

Danaée a dit...

Salut chère Venise!
Je passe faire mon tour... et je me rends compte que tu t'es fait interviewée! Je suis certaine que tu n'as pas eu la langue dans ta poche et je plains un peu cette petite journaliste en herbe qui aura à recopier le tout... Pour l'avoir fait aussi, je peux estimer l'ampleur du travail qui lui reste à faire.

Contente de voir que tu fais allusion aux propos de Jean Barbe sur le "passé simple" à TLMP. Je suis moi-même restée dubitative après cette "sortie", ayant écrit mon roman au présent, je me suis totalement reconnue quand il a accusé la jeune génération de n'être pas ancrée dans le passé... Pfff. Comme si on ne savait pas utiliser le temps de verbe et qu'écrire au présent nous condamnait à la superficialité!

Bref.

J'ai eu plein d'idées pour faire un billet à ce sujet... mais bon. Le temps me manque (je sais, je me répète!) Je suis donc vraiment heureuse de lire quelque chose à ce propos ici. Et j'irai fouiner sur le blogue dont tu parles.

Porte-toi bien, très chère. Bonne fin de lecture de Vamp...

Venise a dit...

@ Danaée : Pour l'entrevue, je lui ais fait remarquer que ça en faisait beaucoup à recopier et, elle, tout au contraire, semblait en être heureuse. Cela lui faisait du choix, m'assurait-elle.
Et puis, Danaée, je ne lis pas Vamp mais bien Valium.
Tourlou !

Grominou a dit...

Bonjour Venise! Merci d'avoir mentionné mon billet, j'espère que d'autres lecteurs viendront continuer le débat!

Je tiens seulement à préciser pour Danaée ci-dessus que je ne voulais pas insinuer dans mon billet que le choix de l'indicatif présent indiquait nécessairement une oeuvre de moindre qualité. Ce choix peut certainement se justifier dans certains cas. C'est son utilisation systématique qui m'agace, particulièrement dans les romans historiques. D'ailleurs, si elle veut venir donner son point de vue en tant qu'écrivain, elle est la bienvenue, ce serait super intéressant!

Maxime a dit...

"Mais dans ma tête, la question retentissait dans toute son intensité : À quel titre, ma foi du bon dieu mais à quel titre !"

Au titre que tu es quelqu'un de super intéressante voyons! Pour la journée, même pas, qu'on s'est vu, je t'ai trouvé pleine d'énergie et de passion!

Dis, tu vas nous publier ça cette entrevue là sur Le Passe Mot n'est-ce pas!? :P

Venise a dit...

@ Maxime : je vais en publier des extraits,oui, sûrement ! À moins que je sois terriblement déçue de moi-même mais il me semble que c'était ben correct, euh ... passionnément correct !