Ma décision est d’un autre ordre et a présentement rapport avec Paris. Le film. J’ai quelque fois le plaisir d’assister à des avant-première en échange de mes commentaires sur le site du Voir, blogue que j'ai depuis trois ans. J'y commente évidemment des romans mais des films aussi, rarement des spectacles et presque plus des CD, disons que ça s’appellerait se prendre pour une autre, mon univers musical critique se résumant spontanément à « J’aime » ou « J’aime pas » !
Impulsivement, ce matin, je me suis dit, pourquoi ne pas vous offrir le lien au fur et à mesure que je sors un commentaire. Hein, pourquoi pas ? Vous m’offririez, mine de rien et si ça vous tente, une stimulation de plus à écrire sur le Voir. Parce que voyez-vous, elle se perd un peu, ma motivation, et cela malgré les récompenses que j’en retire. Je préfère me concentrer ici avec vous, vous êtes mon port d’attache, mon bercail. J’ai l’impression d’écrire pour des proches de cœur et d’esprit. Cette fois, je vous l’offre directement avec l’espoir que vous y preniez goût suffisamment pour cliquer :
Écouter le bruit que fait la vie
Est-ce que je viens d’une autre planète ? En tout cas, j’ai aimé Paris. Peut-être parce que j’aime la vie. Et c’est elle que j’ai vue en scène ici, sous le clignotement de plusieurs âmes voyageuses, longeant leur parcours de vie. C’est vrai qu’il y a plusieurs cv déboulés en quelques phrases, ce brouhaha se présente comme le paysage de fond à une histoire qui s’avance, l’histoire d’un danseur qui a le cœur qui flanche, Pierre (Romain Duris, intense). Moi, je l’ai tout de suite aimé ce Pierre, je m’y suis attaché illico. Pourquoi ? Pour son oreille attentive au bruit de la vie,
J’en ai pris pour mon rhume : pourquoi attendre l’évanouissement de son souffle pour regarder vivre la vie, savourer ses odeurs et ses saveurs du haut de son balcon ?
C’est du point de vue d’une mort probable que Klapisch pointe du doigt la vie vue sous les angles de personnages hétéroclites. Cette option m’a plu. Comme par exemple, la boulangère (Karin Viard, admirablement chiante) représente la chialeuse de service au regard circulaire tournant autour de son pain ficelle, traditionnel ou classique. Ce portrait vivant est tout à fait réussi. C’est sûr que le Camerounais qui prend ses pénates, carte postale en main, pour venir découvrir Notre-Dame de Paris, je lui ai trouvé un air « fait exprès » à celui-là, même si je comprends que le réalisateur voulait inclure dans le topo, les immigrants qui viennent s’établir à Paris pour la fascination de la Ville Lumière.
Mais revenons à Pierre, car tout part de Pierre et de sa sœur, deux accostés sur leur rive, regardant la dérive de leur vie, de loin, ou de plus près mais frileusement, comme l’écorché Élise (tendre Juliette Binoche). Il y a trois enfants dans le décor, entassés dans un mini appartement (en tout cas, vu d’ici !). Obligatoirement, ils se parleront, pas le choix, quand l’exigu balcon est le seul exutoire pour prendre une inspiration.
Ah oui, pour les fans de Fabrice Luchini, il nous fait un historien qui joue la torture de l’âme dans le plaisir. Du Luchini, tout craché ! Si vous acceptez de ne pas creuser chaque sillon de vie, vous contentant des traces, vous avez toutes les chances d’aimer ce Paris en ébullition.
7 commentaires:
Ce film me tente, ne serait-ce que pour les images de cette magnifique ville dont je garde des souvenirs toujours aussi vifs.
@ Réjean : Pour un amoureux de Paris, le film offre un voyage gratuit avec le bonus de tous ces Parisiens grouillants de vie. Un excellent film.
Je me questionne sur mon envie de voir ce film ces temps-ci. Tout en étant un peu... beaucoup du côté de la carte postale, si tu vois ce que je veux dire.
C'est ce qui fait mon hésitation.
Je suis une fan finie de Luchini! J'aime tellement son exubérance sans barrières :)
Tu sais, depuis que tu mets en lien tes critiques de Voir... je me demandais justement pourquoi tu le faisais pas ici, he he!
Faut conjuguer ses valeurs ma chère Venise!
Sinon... j'ai pas encore vu Venise moi... ni la géographique qui est pas si loin d'ici, ni la celle qui est dans mon coeur...
@ Béo : Je suis prête à me compromettre en disant : Vas-y ! Je pense que tu vas aimer (oh là, là, je me mouille !), il y a assez d'émotions et de vérité dans ce film pour une femme de coeur comme toi.
Et pour le "femme de coeur", tu te l'es attirée avec ta gentille déclaration qui me touche, bien sûr, qui me touche :-D.
Je pense que juste pour les images de Paris, je verrai le film! :)
Je suis contente de lire ta critique. Je suis une fan de Klapish depuis ses débuts, avec le Péril jeune. Et j'ai adoré L'Auberge espagnole, qui fait la part belle à une ville que j'adore, Barcelone. Maintenant, c'est au tour de Paris, autre ville magnifique et poétique.
J'ai juste hâte de me trouver un petit moment pour aller savourer ce film qui arrive pile avec l'automne.
Dès que Fabrice est là, je suis preneuse!!
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